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Les Nizâriens, Nizârites, Nizaris sont une communauté mystique musulmane (shî`ite ismaélienne) active depuis le XIe siècle. Ils sont aussi appelés Bâtinîs[1] ou Batiniens car il professent une lecture ésotérique du Coran. Le bâtin[2] étant le côté secret des choses.

En 1094, à la suite d'une scission importante dans le chiisme ismaélien fatimide, une nouvelle prédication (da‘wa al-jadîda) fut organisée par Hasan-i Sabbâh, à partir du fort érigé sur le mont Alamut, au Sud-ouest de la mer Caspienne. À la fin du Moyen Âge, le développement de la communauté ismaélienne se poursuivit clandestinement sous le couvert du soufisme et a coïncidé avec l'essor de l’ismaélisme oriental (vingt-cinq millions de fidèles de nos jours), avec à leur tête l'Âgha Khân.

Sommaire

Origine

À l'origine, ceux qu'on appelle les Nizâriens ne sont que les adeptes de l'ismaélisme en Iran, c'est-à-dire une communauté chiite minoritaire dans une région sous la tutelle de vizirs sunnites. Sous la direction de leur chef charismatique Hassan ibn al-Sabbah, les Ismaéliens prennent le contrôle du fort d'Alamût en 1090 et étendent leur influence en Iran ainsi qu'en Syrie.

Après la mort du calife fatimide Mustansir Billâh, en 1094, une grave scission se produisit dans la communauté ismaélienne au sujet de la succession à l'imamat. Al-Mustansir avait désigné son fils Nizâr comme héritier; par contre son jeune fils Ahmad gagna l'appui de son beau-père, le vizir Al-Afdhal qui le plaça sur le trône avec le titre d'al-Musta‘lî.

Hasan-i Sabbâh et les Ismaéliens de Perse donnèrent allégeance à Nizâr et sa descendance. Les Ismaéliens s'emparèrent de la forteresse de Qadmûs (La Cademois pour les croisés) dans la région du Jabal Bahrâ‘ en 1132; Masyâf, la place forte la plus importante fut prise en 1140-1141. C'est ainsi que les Ismaéliens nizâriens de Syrie furent dirigés par des délégués envoyés par les Seigneurs d'Alamût; le plus célèbre d'entre eux était Rachid ad-Din Sinan (1162-1192) qui dirigea la prédication (da‘wa) ismaélienne en Syrie.

Selon la version ismaélienne, l'imam Nizâr, après s'être réfugié en Alexandrie, fut attaqué à plusieurs reprises par le vizir Al-Malik al-Afdhal. Finalement l'armée d'Al-Afdhal arrêta Nizâr et son gouverneur, et ils furent menés devant al-Musta‘lî. Le gouverneur fut tué sur le champ et l'Imâm Nizâr mourut emprisonné en 1097. Avant de mourir, Nizâr désigna son fils al-Hâdî pour le succéder au trône de l'imamat et ce dernier rejoignit Hasan-i Sabbâh à Alamût. L’Empire fâtimide était très affaibli par la crise économique et le manque d’unité parmi les Ismaéliens. De plus, le pouvoir militaire entre les mains du vizir Badr al-Jamâlî, un ancien esclave arménien, commençait à décliner, alors que le pouvoir à Alamût subsistera jusqu'au XIIIe siècle.

Selon Wladimir Ivanow et Henry Corbin, le petit-fils de Nizâr (al-Muhtadî ?) était amené à la forteresse d'Alamût par Hasan-i Sabbâh, qui dirigea la campagne nizârienne au nom de l'imam. La situation était analogue à la période de clandestinité (dawr al-satr), qui prévalait avant la montée des fâtimides, car les Imâms restaient cachés (mastûr) à la vue du public pour éviter les persécutions dont ils étaient l’objet. Cette période de l'histoire est très confuse, car nous avons très peu de sources historiques ismaéliennes, la majorité des documents disponibles sont ceux écrits par les historiens sunnites, les plus âpres adversaires des Ismaéliens nizâriens. Ces derniers croient que la descendance de Nizâr a survécu mais elle est demeurée cachée du public pour éviter les persécutions. Durant cette période d’incertitude Hasan-i Sabbâh était le représentant officiel qui entretenait une relation privilégiée avec l’imam pour mener la communauté à travers cette période turbulente. Ainsi les historiens sunnites, ‘Atâ-Malik Juwaynî (gouverneur de Bagdad), Rashid al-din Fadl Allah et l'auteur du livre intitulé Sargudhasht-i Sayyidnâ nous ont rapporté une version partielle et non objective de l'ismaélisme qui s’est développé à Alamût. Hasan-i Sabbâh était à la fois un homme politique et religieux. Selon Christian Jambet, « il créa un réseau de forteresses, permettant de contrôler le territoire alentour, réseau qui, consolidé à partir de 1124 par son successeur Kiya Buzurg-Ummîd, comprenait des zones telles le Rudbar avec Alamût, centre de la nouvelle convocation, le Daylam et la région de Qazvin, le fief de Gerdkuh plus à l'est, non loin de Damghan, la région de Ray, quelques positions au Khuzestan, une forte implantation au Quhistan, entre Nichapur et Qâ’in. » [3]. Les régions appartenant aux Ismaéliens nizâriens faisaient face aux différentes attaques de l’armée Saljûqs, de plus les Abbassides voulaient isoler les Nizâriens afin de les faire disparaître de la région.

Le fils de Kiyâ Buzurg-Ummîd, Muhammad II, entreprit en 1138 à consolider le petit territoire nizâriens, jusqu’à sa mort en 1162. Par la suite, comme la période était plus favorable et plus paisible, l’imam Hasan ‘Alâ Dhikrihi al-Salâm, le descendant légitime de Nizâr, assuma pleinement la responsabilité l’administration de l’État nizârien.

La « Grande Résurrection »

En 1162, Hasan II succède à son père (al-Qâhir). Il va totalement bouleverser les conceptions religieuses nizâriennes. Le 8 août 1164, il proclama la « Résurrection des Résurrections » (Qiyâmât al-Qiyâmât) devant une assemblée de croyants réunis à Alamût. Cette proclamation initiait les croyants au sens caché (bâtin) de la révélation afin de dévoiler la vérité (haqîqat), elle avait pour conséquence la levée de la loi religieuse (sharî`a), non pas en l’abolissant mais en la considérant comme une étape préliminaire avant de la parachever avec la signification intérieure. Le cycle prophétique de Mahomet désormais achevé, les Imâms avaient pour mission de dévoiler le sens caché, en expliquant la dimension intérieure du Qur'ân, en allant au sens premier, c’est-à-dire à la source de la révélation. L’Ismaélien nizârien Abû Ishâq-i Quhistânî de la fin du XVe siècle rapporte un extrait de la Grande Résurrection :

« O vous, les êtres qui peuplez les univers! Vous, génies, hommes et anges! Sachez que Mawlâ-nâ (notre Seigneur) est le Résurrecteur (Qâ’im al-Qiyâma). Il est le Seigneur des êtres, il est le Seigneur qui est l’existence absolue (wujûd mutlaq), excluant ainsi toute détermination existentielle, car il les transcende toutes. Il ouvre la porte de sa miséricorde, et par la lumière de sa connaissance il fait que tout être soit voyant, entendant, parlant, vivant pour l’éternité.[4] »

Le règne de Hasan ‘Alâ Dhikrihi al-Salâm fut bref, il est tué par blessure en 1166[5]. Son successeur l'Imâm Nûr al-dîn Muhammad poursuivit cette mission spirituelle jusqu'en 1210. L’Imâm suivant Jalâl al-dîn Hasan proclama que la communauté entrait à nouveau dans une période de clandestinité (satr). Hasan III mit plus d’emphase sur la sharî‘a afin d'établir de bonnes relations avec les sunnites, cela lui permit d'acquérir de nouveaux territoires. Son fils Muhammad III donna un peu moins d'importance à la sharî‘a, il restructura la doctrine et la pratique de la dissimulation de la foi (taqiyya) fut rétablie pour entrer de nouveau en période de clandestinité (satr).

Les Nizâriens et les Croisés en Syrie

Selon Isabelle Baudron, les relations entre les Templiers et les Ismaéliens d'Alamût sont attestées dans la chronique de Jean de Joinville, biographe de saint Louis. L'auteur rapporte la visite du Vieux de la Montagne, chef des Nizâriens, à Acre. Il est alors reçu par le roi Louis IX. Au-delà de cette rencontre, il y a un échange de cadeaux entre les deux souverains, rendu possible par un frère prêcheur breton qui parlait l'arabe. Plusieurs fois, les Nizâriens ont rendu visite aux croisés à Acre et notamment aux Hospitaliers. Le Vieux de la Montagne avait demandé l'aide de saint Louis contre les Mongols qui envahissaient la Perse (et qui finirent par prendre Alamût) (Voir le récit haut en couleur de la rencontre entre les émissaires d'Alamût et saint Louis).

Le déclin

L'État ismaélien à Alamût prit fin au XIIIe siècle avec l'invasion des mongols dirigée par le conquérant Houlagou Khan; Rukh al-Din Khurshah fut assassiné au cours de cette invasion vers 1257. Puis l'ismaélisme nizârien se perpétua en Perse, caché sous le manteau du soufisme; un début d'émigration vers l'Inde s'amorça.

Les descendants

On connaît mal l’histoire des Nizâriens dans la période qui suivit les destructions et les massacres des Mongols. Ce qui reste de la communauté se disperse en groupes isolés et tente de survivre le plus discrètement possible, toujours sous la menace de persécutions des sunnites. Le mouvement connaît une certaine résurgence au XVe siècle. La petite ville iranienne d’Anjudan est choisie comme siège de la communauté et des missionnaires sont envoyés en Inde et en Asie centrale.

Au XIXe siècle, Hasan ‘Alî Shâh, Imâm héritier de la longue succession des Imâms ismaéliens nizâriens, reçoit le titre d’Aga Khan des mains du Shâh d’Iran. Obligé de quitter l’Iran pour des raisons politiques, Hasan ‘Alî Shâh s’installe en Inde. L'administration britannique impose aux Khôjas de le reconnaitre comme leur Imâm, beaucoup refusèrent. De nos jours, c'est le prince Shâh Karîm al-Husaynî Aga Khan IV qui dirige la communauté ismaélienne.

Les Imams nizâriens du XIe au XIIe siècle

Imams ismaéliens
Les Imâms nizâriens en Perse et en Syrie
Règne Imâm Représentant de l’Imâm Région(s)
1094 - 1095 Nizâr Hassan ibn al-Sabbah Perse
1095 - 1096 ? `Alî ben Nizâr al-Hâdî Hassan ibn al-Sabbah Perse et Syrie
1096 ? - 1124 al-Muhtadî ? Hassan ibn al-Sabbah Perse et Syrie
1124 - 1138 Qâhir? Kiya Buzurg-Ummîd Perse et Syrie
1138 - 1162 Qâhir? Muhammad Buzurg-Ummîd Perse et Syrie
1162 - 1166 Hasan II Rachid ad-Din Sinan Perse et Syrie
1166 - 1210 Muhammad II Perse et Syrie
1210 - 1221 Hasan III Perse et Syrie
1221 - 1255 Muhammad III Perse et Syrie
1255 - 1257 Rukn ad-Dîn Khurshâh Perse et Syrie

Notes à propos des nizârites

Doctrine du Ta‘lim

Souvent défini comme l'enseignement de l'Imâm, la doctrine du ta‘lîm fut développée plus particulièrement par Hasan-i Sabbâh. Al-Ghazali utilisa le mot de ta‘lîmiyya pour désigner les Ismaéliens afin de les attaquer avec une hostilité spécialement violente dans son traité Kitâb al-Mustazhirî. Les Ismaéliens en général ne suivent pas le sens littéral du Qur'ân, mais beaucoup plus le sens ésotérique (bâtin) qui est donné par l'Imâm; cet enseignement est appelé communément (ta‘lîm). Ainsi les Ismaéliens accordent beaucoup d'importance à l'exégèse spirituelle (ta'wîl) qui consiste à découvrir le sens caché derrière le zâhir. Le ta'wîl donné par l'Imâm éclaircit les versets allégoriques du Coran et donne le sens ésotérique des réalités transcendantales (haqâ'iq). Grâce à cet enseignement ta‘lîm le croyant (murîd) a l'opportunité de connaître et de s'unir à la Déité. La Charia|sharî`a dans le sens de religion littérale est néanmoins utile dans l'ismaélisme elle constitue la première étape de l'initiation. Comme l'Imâm est Sâmit (Silencieux) ce n'est pas lui qui enseigne les mustajîbs (néophytes), c'est le Hujja qui transmet la ta‘lîm de l'Imâm. Grâce à son inspiration divine (ta'yîd) et son raisonnement pur (‘aqlânî) le Hujja est capable de transmettre l'enseignement de l'Imâm à l'adepte. L'homme laissé à lui-même est incapable de percevoir les réalités spirituelles, car celui-ci à tendance à associer à la Déité des qualités anthropomorphiques.

Durant le Cycle d'épiphanie (Dawr al-kashf) où l'Imâm se manifeste intégralement; le zâhir et le bâtin sont en concomitance; les adeptes connaissent le bâtin du zâhir, la présence du Hujja n'est donc plus nécessaire. Il n'y a donc plus de ta‘lîm.

Étymologie de assassin

Existe-t-il un lien étymologique entre les termes haschisch et assassin ? Sur ce sujet, les avis divergent. Dans le trésor de la langue française, on peut lire la thèse qui a largement prévalu en Occident depuis les Croisades jusqu'à nos jours : le terme assassin provient de l'italien assassino, assessino, lui-même emprunté à l'arabe hashishiyyin, nom donné aux Ismaëliens de Syrie par leurs ennemis[6], et désignant les consommateurs de haschich. Cette étymologie et la légende qui l'accompagne ont nourri l'imagination de nombreux auteurs, parmi lesquels on peut citer l'écrivain slovène Vladimir Bartol (Alamut), le scénariste et dessinateur de bandes-dessinées italien Hugo Pratt (La Maison dorée de Samarkand). Depuis les attentats du 11 septembre, enfin, certains voudraient établir des parallèles, sinon une filiation, entre les méthodes (présumées) de la secte des assassins et celles d'al-Qâ`ida[7].

Cette grille de lecture est toutefois remise en cause à plusieurs niveaux.

  1. D'abord, lors du voyage de Marco Polo, Alamut n'est plus qu'une ruine, ce qui affaiblit considérablement la portée de son témoignage : contrairement à ce qu'il prétend, il n'a pas été le témoin oculaire direct des faits qu'il relate. Son témoignage ne mentionne d'ailleurs pas explicitement le haschisch dans le conditionnement des fedayins[8], mais « certain breuvaige à boire, par le moyen duquel ilz eſtoient incontinent troublez de leur eſperit, & venoient à dormir profondement ».
  2. Ensuite, sur le plan pharmacologique, le haschisch ne paraît pas à première vue la substance tirée du règne végétal la plus indiquée pour conditionner des hommes à l'assassinat politique, ni à faciliter son exécution (timing, coordination psychomotrice indispensable pour l'approche de la cible)... Rappelons qu'à cette époque, la pharmacopée arabe fait appel de manière courante à l'opium et à des solanacées qui seront qualifiées au XIXe siècle d'héroïques (jusquiame, belladone). Le psychiatre libanais Antoine Boustany analyse les rapports des haschischins du XIIe siècle et des terroristes des Temps Modernes avec la drogue : « A mon avis, accusation et rumeur sont dénuées de fondement et ne sont pas conforme à la réalité chez ce corps d'élite. Les présenter comme de vulgaires drogués ou des malades agissant sous l'effet de substances toxiques relève de l'aberration, d'une méconnaissance des faits et à la limite du dénigrement. [...] Mais dire qu'ils sont mus par une "drogue" sans seringue, divine ou idéologique, rend mieux compte de la réalité et paraît plus satisfaisant pour l'esprit. »[9]
  3. Enfin, l'orientaliste français Henry Corbin penche pour une construction mentale fantasmatique, et parle de « roman noir qui a obscurci longtemps le nom de l’Ismaélisme en absence de textes authentiques. Les responsables sont sans doute, en premier lieu, l’imagination des Croisés et celle de Marco Polo. Mais au XIXe siècle encore, un homme de lettres et orientaliste autrichien von Hammer-Purgstall projetant… son obsession des « sociétés secrètes », les soupçonna de tous les crimes qu’en Europe les uns attribuèrent aux Francs-Maçons, les autres aux Jésuites; il en résulta cette "Geschichte der Assassinen" de 1818, qui passa longtemps pour sérieuse. À son tour, Silvestre de Sacy, dans son "Exposé de la religion des Druzes" de 1838, soutient avec passion son explication étymologique du mot " Assassins " par le Hashshâshîn (ceux qui font usage du hashîsh). […] Le plus étrange est que des Orientalistes se soient faits ainsi, en compagnie d'auteurs avides de sensationnel, les complices, jusqu'à nos jours, de cette rumeur anti-ismaélienne qui aurait pour origine le califat abbasside de Baghdad. Wladimir Ivanow et la "Ismaili Society" de Karachi (anciennement à Bombay), démentent cette étymologie. » Bernard Lewis dans son livre traduit et préfacé en 1984 par Maxime Rodinson, fait cette même critique en excluant la possibilité que le mot assassin vienne de l'arabe Hashshâshîn[10] mais il ne propose pas de solution alternative.

Amin Maalouf, donne dans son roman Samarcande (mettant en scène, entre autres, Hassan ibn al-Sabbah), une étymologie différente. Le mot proviendrait de asâs[11], qui signifie « base, fondement ». « D'après les textes qui nous sont parvenus d'Alamout, Hassan aimait appeler ses adeptes "Assassiyoun", ceux qui sont fidèles au Assas*, au "Fondement" de la foi (Assas veut également dire "Gardien" en arabe), et c'est ce mot, mal compris des voyageurs étrangers, qui a semblé avoir des relents de haschich. »

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • L’Anti-Calife (24 août 2006) par Peter Lamborn Wilson. Ce texte de Peter Lamborn Wilson a pour objet principal la mystique du Shi’isme ismaélien, et plus particulièrement du groupe des Nizârîs. Son accès est assez difficile et c’est pourquoi il nous semblait important, outre la traduction, de fournir au lecteur quelques notes introductives ainsi que des notes explicatives de certains termes propres à l'Islam et à la mystique de l’Homme Vert.
  • L'Ismaélisme, Un article qui couvre l’ensemble de l’ismaélisme jusqu'à la période courante.

Ouvrages

  • 1807 Jean de Joinville. Memoirs of John Lord de Joinville, traduit par T. Johnes Hafod.
  • 1818 von Hammer-Purgstall. Geschichte der Assassinen.
  • 1838 Sylvestre de Sacy. Exposé de la religion des Druses.
  • 1891 Nizâm al-Mûlk. Traité de gouvernement, trad. Schefer, Paris.
  • 1938 Wladimir Ivanow. “Some Ismaili Strongholds in Persia” Islamic Culture. Vol. 12, pp. 383-396.
  • 1938 Wladimir Ivanow. “Tombs of some Persian Ismaili Imams” Journal of Bombay Branch of the Royal Asiatic Society, Vo. 14, pp. 63-72.
  • 1955 Marshall G.S. Hodgson. The Order of Assassins, La Haye.
  • 1958 J.A. Boyle. The History of the World Conqueror by Ala-ad-Dîn Ata-malik Juvaini, Manchester, vol 2.
  • 1960 Wladimir Ivanow. Alamût and Lamasar. Téhéran, Association ismaélienne.
  • 1965 Henry Corbin. “Huitième Centenaire d’Alamût”, Mercure de France, pp. 285-304.
  • 1984 Bernard Lewis Les Assassins, Terrorisme et politique dans l'islam médiéval] (Éditions Complexe) (ISBN 2-87027-123-9)
  • 1986 Henry Corbin, Histoire de la philosophie Islamique, Paris, Gallimard
  • 1988 : Amin Maalouf écrit le roman Samarcande, dans lequel il conteste l'étymologie du terme assassin.
  • 1990 : Christian Jambet a écrit une étude complète "La Grande Résurrection d'Alamût - Les formes de la liberté dans le Shî’isme ismaélien" chez Lagrasse, Verdier. Lire sur le site de l'éditeur le très intéressant compte-rendu qu'en fit alors Benny Lévy : [2].
  • 1990 Farhad Daftary. The Ismâ‘îlî: Their History and Doctrines. Cambridge University Press.
  • 1996 Nasîr al-dîn Tûsî. Rawdat al-taslîm, traduit par Christian Jambet dans La Convocation d’Alamût, Lagrasse, Verdier.
  • 2002 Diana Steigerwald. “The Multiple Facets of Isma‘ilism.” Sacred Web: A Journal of Tradition and Modernity. Vol. 9, pp. 77-87.
  • 2006 Diana Steigerwald. “Ismâ‘îlî Ta’wîl” in The Blackwell Companion to the Qur’ân, pp. 386-400. Sous la direction d’Andrew Rippin. Oxford: Blackwell Publishing, 2006.

Notes et références

  1. arabe: bāṭinīy, باطنيّ
  2. arabe : bāṭin, باطِن, occulte; secret; ésotérique
  3. Chapitre d’introduction de Christian Jambet dans La Convocation d'Alamût, de Nasîr al-dîn Tûsî p. 12-13
  4. Extrait traduit par Henry Corbin, "Huitième Centenaire d’Alamût", pp. 299-300
  5. Daftary, 1990, p. 391
  6. Trésor de la langue française en ligne, Etymologie et histoire du mot assassin
  7. Philippe Ilial, La secte des assassins à travers les chroniques médiévales.
  8. Polo, Marco. Le Livre des merveilles. Edition J. Longis, 1556 [1], p. 17-19.
  9. Antoine Boustany, Drogues de paix, drogues de guerre, Hachette, coll. « Littératures », Paris, septembre 1998, 232 p., partie Folie chimique ou divine ?, chap. 2 (« VI »), p. p.126-144 
  10. Les Assassins, Bernard Lewis, Ed. Complexe n°3 (ISBN 2-87027-123-9) p.46-47.
  11. (persan : asās, اساس, base ; fondement ; fondation ; racine) qu'on peut rapprocher pour son sens de al-Qâ`ida (arabe : qāʿida, قاعدة, base ; fondement ; fondation ; socle ; règle ; principe)
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