- Notation musicale
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En musique, on appelle notation le fait de transcrire sur un support les constituants d'une œuvre musicale, afin de conserver celle-ci, de la diffuser et de l'interpréter de manière différée.
Sommaire
Préambule
La date précise des premières écritures musicales de l'histoire de l'humanité est difficile à définir, néanmoins, on peut dire que le besoin de représenter la musique par un système de notation s'est manifesté dans la plupart des civilisations qui connaissaient une écriture.
On en trouve les premières traces en Orient dès la plus haute antiquité au IVe siècle avant J.C. Des formes de notations musicales étaient également connues en Asie au IVe siècle avant J.C. Elles servaient à indiquer des thèmes et des modes mais n'étaient pas utilisées comme base d'exécution. En Inde, une notation syllabique analogue au solfège, toujours en usage aujourd'hui, existait déjà au Ve siècle avant notre ère[1]. On a également découvert l'existence d’une écriture musicale ancienne du IIIe siècle av. J.‑C. qui fait des Grecs les premiers Européens à avoir utilisé un tel système[2].
D'une manière générale, quelles que soient les époques et les civilisations, on peut définir l'écriture musicale comme étant un procédé de notation qui met en relation un système et un code. Le code d'un système musical décrit celui-ci en lui associant un certain nombre de symboles plus ou moins contraignants pouvant définir la durée, la hauteur ou les nuances d'un son.Notation contemporaine
D'une manière générale, le système de notation occidental contemporain (solfège) est aujourd'hui considéré comme "universel" et est utilisé dans la plupart des régions du monde pour transcrire la musique moderne.
La portée
Généralités
La portée est un ensemble de cinq lignes sur lequel figure des notes et différents symboles permettant l'interprétation d'une œuvre musicale.
Portées particulières
D'autres systèmes de notation utilisent un nombre de lignes différent :
- le chant grégorien est historiquement noté sur des portées à quatre lignes ;
- les parties des instruments à hauteur unique ou indéterminée (tambours, cymbales, castagnettes, triangles, etc) sont souvent écrites sur une ligne unique, puisque seul leur rythme est pris en compte.
Les tablatures
Les tablatures constituent un système de notation principalement utilisé pour écrire les guitares et les basses. Il ne nécessite que très peu de connaissance musicale, puisqu'il s'agit de "placer les doigts sur la bonne corde à la case indiquée".
Les tablatures sont constituées de lignes représentant les cordes de l'instrument dans la position posée à plat sur les genoux cordes vers le haut.
Les notes sont représentées par des numéros placés à même la ligne (la corde) représentant l'espace entre 2 frettes où placer le doigt. Le numéro zéro représente la note de la corde à vide. Le rythme est écrit de la même façon que dans un système de portées (blanches, noires, croches etc...).Grilles et diagrammes d'accords
- Grilles d'accords chiffrés : ce système de notation se présente sous la forme d'une grille se lisant de gauche à droite, de haut en bas, où chaque case représente une mesure pouvant contenir un ou plusieurs accords chiffrés. Il donne des indications d'harmonie mais laisse à l'interprète une totale liberté rythmique et mélodique. C'est une des raisons pour laquelle ce système est beaucoup utilisé en jazz, il donne aux musiciens la possibilité d'improviser.
- Diagrammes d'accords : Les diagrammes d'accords sont principalement utilisés par les guitaristes, ils représentent une partie du manche de la guitare dans le sens vertical avec les six cordes et trois ou quatre frettes (grave à gauche). Ils permettent à l'interprète de visualiser la position adéquate pour jouer l'accord.
Histoire
Notation musicale occidentale
- Le code du système musical occidental s'est développé au Moyen Âge et est appelé solfège. Le support qu'il utilise, la partition de musique, décrit le système en lui associant des symboles caractérisants la durée et la hauteur d'un son. Les autres composantes musicales, notamment les nuances — un son doux, un son moyen, un son fort... —, tout aussi importantes du point de vue de l'interprétation musicale, mais qui ne se mesurent pas avec autant de précision que la hauteur ou la durée, ne peuvent se transcrire sur la partition que par des symboles « ouverts », dont l'appréciation reste confiée à l'interprète.
- La notation musicale opère une discrimination au sein des musiciens, entre d'une part le compositeur, d'autre part l'interprète.
- Pour l’interprétation musicale, la notation possède à la fois cet atout considérable de transmettre la création de l’auteur lui-même — encore que l’acuité des différences de transcription à travers l’édition prouve, s’il était nécessaire, que cette transmission est toujours relative —, et un penchant fixiste qui défend à l’œuvre d’évoluer, sous peine de trahir la pensée de son auteur. L'écriture de la musique représente une forme — pour ne pas dire la forme — d’abstraction par excellence.
Au départ, les neumes sont constitués d'un ensemble de points ou d'accents, disposés au-dessus du texte à chanter, et destinés à jouer le rôle d'aide-mémoire, afin de permettre aux chanteurs de retrouver les inflexions de la mélodie apprise de manière orale, les vocalises des pièces en plain-chant étant de plus en plus longues.
La notation évoluera progressivement à partir du XIIIe siècle, pour poser les neumes sur 4 lignes de portée. Par contre, on ne trouve pas de barre de mesure, et on ne trouve pas la large gamme moderne de figures de notes représentant les durées des notes. Le tout premier système de notation basé sur les notes de la gamme moderne Do-Ré-Mi etc, élaboré par Guido d'Arezzo, ne représentait que quatre lignes :
Notation musicale asiatique
Chinoise
Article détaillé : Jianpu.Japonaise
Tibétaine
Notation musicale Indienne
Bibliographie
- R. P. Joannes Thibaut, Origine byzantine de la notation neumatique de l'Église latine. (Bibliothèque musicologique III). Paris, Picard, 1907. VIII-107 pages, XXVIII planches.
- R. P. Joannes Thibaut,Panégyrique de l'Immaculée Conception dans les chants hymnographiques de la liturgie grecque. Paris, Picard, 1909. 52 pages.
- R. P. Joannes Thibaut, La Notation musicale, son origine, son évolution. Conférence au Conservatoire impérial de Saint-Pétersbourg les 11/24 février 1912. 15 pages 17 planches.
- R. P. Thibaut, Monuments de la notation ekphonétique de l’Église latine. Exposé documentaire des manuscrits de Corbie, de Saint-Germain-des-Prés et de Pologne, conservés à la Bibliothèque Impériale de Saint-Pétersbourg. Saint-Pétersbourg 1912. XVII-104 pages, XCIV planches.
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
- Épitaphe de Seikilos
- Code Parsons
- Compositeur
- Guido d'Arezzo
- Interprète
- Klavarskribo
- Note de musique
- Œuvre musicale
- Partition de musique
- Solfège
- Papier musique
- Portée
- Notation musicale en chiffres arabes
- Système de notation musicale de Jean-Jacques Rousseau
Liens externes
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