- Voix de la Russie
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Radio Moscou et depuis 1993 la Voix de la Russie ont été les premières émissions en langues étrangères transmises régulièrement sur les ondes courtes. La radiodiffusion de Voix de la Russie en français a commencé le 7 novembre 1929 lorsque Albert Joseph, le speaker, un Français habitant depuis longtemps en URSS, prononçait : Ici Moscou !. En 1996 la station possédait un auditoire de 45 millions d'auditeurs, contre 30 millions pour RFI ou 120 millions pour la BBC[1].
Sommaire
Histoire
Les Premières années
Radio Moscou commence à émettre en 1922 avec un transmetteur RV-1 dans la région de Moscou. En 1925 un second centre d’émission entre en fonction à Leningrad. Radio Moscou est diffusée en ondes moyennes et courtes en anglais, français, allemand, italien et arabe en 1939. Radio Moscou s'est intéressée à l’arrivée d’Adolf Hitler au pouvoir en Allemagne, et son service en italien est brouillé par un ordre de Mussolini durant les années 1930.
La Guerre Froide
Les Américains sont la première cible de Radio Moscou durant les années 1950 avec des émetteurs situés dans la région de Moscou. Plus tard la partie Ouest de l’Amérique du Nord est la cible du nouveau relais récemment construit à Vladivostok et Magadan.
La première diffusion vers l’Afrique a lieu dans la fin des années 1950 en anglais et en français. En 1961, la station lance des programmes en trois langues : amharique, swahili et haoussa. Plus tard les auditeurs africains peuvent écouter Radio Moscou en 8 langues africaines.
Le premier bulletin d’information est lancé en août 1963. Durant la Guerre froide la plupart des nouvelles et des commentaires se concentrent sur les relations entre l’Union soviétique et les États-Unis.
Dans les années 1970 la crème des commentateurs de Radio Moscou est réunie pour un journal radio appelé Nouvelles et Opinions. Viktor Glazounov, Léonid Rassadine, Iouri Chalygine, Alexander Kouchnir, Iouri Solton et Vladislav Tchernoukha prennent part à ce projet. Avec les années le journal devient un programme d’information et d’analyse majeur au sein des services en langues étrangères de Radio Moscou.
Les années 1980 à 1991
À la fin des années 1970 le service anglophone de la radio est renommé Radio Moscow World Service, afin de concurrencer la BBC World Service. Le projet est lancé et dirigé par un journaliste de longue date à Radio Moscou, Alexander Evstafiev. Plus tard un service Nord Américain, un service africain et même un service destiné au Royaume-Uni et à l’Irlande (tous en anglais) fonctionnent plusieurs heures par jour au côté du service en anglais qui émet 24 heures sur 24, d’autres services, de Radio Paix et Progrès et de plusieurs petits programmes provenant de certaines des républiques d’Union Soviétique.
A son apogée la station émet en 70 langues en utilisant des émetteurs situés en Union Soviétique, en Europe de l’Est et à Cuba.
Son signal d’intervalle est Les Nuits de Moscou, joué par un carillon. Depuis le service mondial de la Voix de la Russie a utilisé deux signaux d’intervalle supplémentaires : Minuit à Moscou, une version jouée par Ricky King et une autre jouée actuellement, Tableaux dans une exhibition de Modeste Moussorgski.
Durant les années 1980 l’un des programmes les plus populaires est 'Listeners’ Request Club' présenté par Vasily Strelnikov, grâce à une présentation informelle tranchant avec le ton habituel de la station. Moscow Mailbag était aussi un programme populaire. Il répondait aux questions des auditeurs au sujet de l’Union Soviétique puis, plus tard, de la Russie. Entre 1957 et 2005 c’est Joe Adamov, connu pour sa bonne maîtrise de l’anglais et son sens de l’humour, qui anime l’émission.
Radio Moscou survit à la chute de l’Union Soviétique en 1991 et change de nom pour devenir La Voix de la Russie.
Langues
La station diffuse des programmes en 39 langues : albanais, allemand, anglais, arabe, arménien, azéri, bengali, bulgare, chinois, coréen, dari, espagnol, finnois, français, grec, hindi, hongrois, italien, japonais, kirghiz, kurde, moldave, mongol, norvégien, ourdou, ouzbek, pashtoun, persan, polonais, portugais, roumain, russe, serbe, slovaque, suédois, tchèque, turc, ukrainien, vietnamien.
Réseau de transmission
Jamais la puissance, la portée et l’influence du réseau de transmission de la station n’ont été égalés. Durant l’apogée de la station qui a lieu dans les années 1980, les mêmes programmes pouvaient souvent être écoutés sur plus d’une douzaine de fréquences en ondes courtes bien qu’elle ne publiait jamais ses horaires ni ses fréquences d’émission.
Le réseau de transmission consistait en 30 sites de transmission de forte puissance(classement de l’Ouest à l’Est)[2]:
- Wachenbrunn, Allemagne de l'Est (1000 kW, ondes moyennes)
- Bolchakovo (2500 kW Ondes moyennes)
- Vilnius (Site cédé à la Lituanie, utilisé par Radio Vilnius)
- Moscou (5 sites de transmission en haute puissance en ondes courtes)
- Saint-Pétersbourg (1961) [16 × 200-kW ondes courtes]
- Volgograd
- Iekaterinbourg [9 × 100-kW ondes courtes]
- Samara [6 × 250-kW ondes courtes, 3 × 200-kW ondes courtes, 7 × 100-kW O.C]
- Gavar, Arménie (Site cédé à l’Arménie, mais utilisé par RMOC)
- Omsk
- Arkhangelsk (Angarsk, 1971) [2 × 100-kW, 4 × 250-kW O.C, 8 × 500-kW)
- Tachkent (1000 kW)
- Krasnodar (1967) [8 × 100-kW O.C, 8 × 500 kW o;c]
- Novossibirsk (1956) [17 × 100-kW O.C, but 1000 kW]
- Tchita
- Iakoutsk
- Komsomolsk-sur-l'Amour
- Douchanbé (1000 kW)
- Vladivostok (1000 kW)
- Petropavlovsk-Magadan (1000 kW)
Innovations
L’URSS a fait un travail de pionnier dans l’usage d’une antenne HRS 8/8/1 pour une diffusion dirigeable en ondes courtes avant l’apparition de la technologie HRS 12/6/1 en Occident.
Notes et références
- Disponible en ligne Balle Francis, Rouilly Jean, Virieux Jean-Marc France, La Politique audiovisuelle extérieure de la France : rapport au ministre des affaires étrangères, Paris, La Documentation française, 1996, p. 257.
- http://www.tdp.info/rus.html Voir aussi :
Voir aussi
Liens externes
- (ru) Anna Marly - Troubadour de la Résistance - une émission d'Asiya Khayretdinova
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