Georges I de Grèce

Georges I de Grèce

Georges Ier de Grèce

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Georges Ier de Grèce
Roi des Hellènes
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Règne
30 mars 1863 - 18 mars 1913
Investiture 30 mars 1913
Dynastie Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glücksbourg
Titre complet Roi des Hellènes et
prince de Danemark
Prédécesseur Othon Ier de Grèce
Successeur Constantin Ier de Grèce

Autres fonctions
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Biographie
Naissance 24 décembre 1845
Flag of Denmark.svg Copenhague (Danemark)
Décès 18 mars 1913
Flag of Greece (1828-1978).svg Thessalonique (Grèce)
Père Christian IX de Danemark
Mère Louise de Hesse-Cassel
Conjoint(s) Olga Constantinovna de Russie
Descendance Constantin Ier de Grèce
Georges de Grèce
Alexandra de Grèce
Nicolas de Grèce
Marie de Grèce
Olga de Grèce
André de Grèce
Christophe de Grèce

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Monarques de Grèce

Georges Ier de Grèce (en grec moderne : Γεώργιος A' των Ελλήνων / Georgios tis Elladas), né Christian Guillaume Ferdinand Adolphe de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glücksbourg, prince de Danemark puis, par son élection, roi des Hellènes, est né le 24 décembre 1845 à Copenhague, au Danemark, et est décédé le 18 mars 1913 à Thessalonique, en Grèce. Il est le second souverain de la Grèce moderne et le fondateur de la dynastie royale hellène contemporaine.

Sommaire

Famille

Georges Ier de Grèce est le second fils et le troisième enfant du roi Christian IX de Danemark (1818-1906) et de son épouse la princesse Louise de Hesse-Cassel (1817-1898). En tant que tel, il est le frère de nombreux monarques européens : le roi Frédéric VIII de Danemark (1843-1912), la reine Alexandra du Royaume-Uni (1844-1925), la tsarine Maria Feodorovna de Russie (1847-1928) et la princesse royale Thyra de Hanovre (1853-1933).

Le 27 octobre 1867, le roi Georges Ier épouse à Saint-Pétersbourg la grande-duchesse Olga Constantinovna de Russie (1851-1926), fille du grand-duc Constantin Nicolaevitch de Russie (1827-1892) et de son épouse la princesse Alexandra de Saxe-Altenbourg (1830-1911). Petite-fille du tsar Nicolas Ier de Russie (1796-1855), la princesse Olga est née dans la religion orthodoxe alors que son époux est resté luthérien. Elle a également la particularité d’être une descendante directe en ligne matrilinéaire de l’impératrice byzantine Euphrosyne Doukaina Kamatera (v. 1155-1211) et de son époux l’empereur Alexis III Ange (1195-1203).

Georges Ier avait confié au diplomate britannique Horace Rumbold qu'il avait horreur du « vice » et souhaitait se marier pour échapper à la tentation. Il était donc parti en Russie en 1867 avec le but affirmé de s'y trouver une épouse. Il semblerait que son plan n'ait pas tout à fait fonctionné. Tout au long de sa vie, il se rend presque tous les ans à Aix les Bains pour y prendre les eaux mais également pour y rencontrer ses maîtresses[1].

La famille royale hellène à la fin des années 1880, lors d'un voyage du grand-duc Paul Alexandrovitch de Russie à Athènes. Sur la photo, on peut voir, de gauche à droite, le prince Nicolas, la princesse Marie (assise par terre), la reine Olga, le diadoque Constantin (debout au milieu), le grand-duc Paul Alexandrovitch (avec un petit chien sur les genoux), la princesse Alexandra, le roi Georges Ier et le prince Georges.

Du mariage de Georges Ier et d’Olga de Russie naissent 8 enfants :

Ainsi que prescrit par le traité qui a fait de Guillaume de Danemark le roi Georges Ier des Grecs, ses enfants sont élevés dans la religion orthodoxe. Ils apprennent aussi le grec, mais l'anglais reste la langue principale dans les relations familiales. Avec leurs précepteurs occidentaux, les enfants princiers apprennent aussi le français, l'allemand et le danois[2].

La vie de la famille royale est relativement tranquille et retirée. L'hiver, elle se partage entre le palais royal d'Athènes et celui de Tatoi, au pied du Parnès, tandis que, pendant les quatre mois d'été, elle se déroule en Europe occidentale, d'abord quelques semaines à Aix-les-Bains, puis au Danemark. Les parents étrangers de la famille royale (la tsarine, le tsarévitch, la princesse de Galles, etc.), se rendent également régulièrement en Grèce[2].

Après le repas dominical pris tous ensemble, il n'est pas rare que la famille royale se rende à Phalère, pour y marcher au bord de l'eau. Le roi et sa famille prennent alors l'omnibus à cheval qui passe devant le palais, sur la Place Syntagma, et dans lequel un compartiment leur est réservé. L'omnibus s'arrête, les trompettes du palais sonnent et la famille royale sort rapidement, afin de montrer ostensiblement son désir de ne pas faire attendre trop longtemps les autres passagers. Cette attitude rapproche la famille royale de la population et fait beaucoup pour entretenir une popularité parfois vacillante. Georges Ier a coutume de répéter à ses enfants : « N'oubliez jamais que vous êtes des étrangers parmi les Grecs, et faites en sorte qu'ils ne s'en souviennent jamais »[2].

Règne

Un roi élu

Le prince Guillaume de Danemark, plus tard roi des Hellènes sous le nom de Georges Ier.

Comme de nombreux membres de sa famille, le prince Guillaume de Danemark commence sa carrière dans la marine royale de son pays. Mais, en 1862, un coup d’État militaire renverse le roi Othon Ier de Grèce (1815-1867) et le peuple hellène refuse dès lors de voir le prince Luitpold de Bavière (1821-1912), frère et successeur désigné d’Othon, remplacer celui-ci à la tête du pays. Le gouvernement grec organise donc une consultation populaire pour élire à la tête du royaume un prince étranger ayant la faveur de ses futurs sujets. Lors de ce référendum, c’est Alfred du Royaume-Uni (1844-1900), second fils de la reine Victoria, qui est élu avec 230 066 voix tandis que le prince Guillaume n’en recueille que six[3],[N 1].

Cependant, le candidat anglais est écarté par les « Puissances Protectrices » (Russie, France et Grande-Bretagne) qui dirigent la politique du jeune État grec. Le choix d’un fils de Victoria risquerait en effet de donner une trop grande influence au Royaume-Uni sur le gouvernement d’Athènes[N 2]. La souveraine britannique et Lord Palmerston sont par ailleurs totalement opposés à cette élection. Victoria désire en effet voir son fils devenir duc de Saxe-Cobourg-Gotha à la suite de son oncle. C’est donc Guillaume, alors âgé de 17 ans, qui est finalement élu à l’unanimité par l’Assemblée nationale grecque le 30 mars 1863 (18 mars julien). Le prince offre la particularité d’être le lointain descendant de plusieurs empereurs byzantins[4] et son élection permet, d’une certaine façon, de rattacher la Grèce moderne à sa prestigieuse histoire médiévale.

Par le truchement des grandes puissances européennes[5], Guillaume ceint donc une couronne quelques mois seulement avant son père[N 3]. Contrairement au roi Othon Ier, Guillaume n’est pas élu « roi de Grèce » mais seulement « roi des Hellènes » : c’est là la marque du refus de ses sujets d’être à nouveau dirigés par un souverain despotique. C'est aussi, en un sens, une affirmation qu'il règne sur tous les Grecs, même ceux qui vivent en dehors du royaume de Grèce[6].

Début du règne (1863-1870)

Le roi Georges Ier en 1864.

Dès son intronisation à Copenhague par une délégation grecque conduite par le Premier ministre Constantin Kanaris, la chance semble sourire au nouveau monarque : le gouvernement britannique annonce en effet qu’il désire céder les îles ioniennes à la Grèce en son honneur[7]. C’est donc avec une curiosité bienveillante que le peuple grec reçoit son roi lorsqu’il arrive à Athènes le 30 octobre 1863.

Le 2 juin 1864 (21 mai julien), Georges Ier se rend dans l'archipel nouvellement acquis et l'intègre au royaume hellène. Mais il mécontente rapidement la population locale par ses mesures. Il rattache en effet l'Église ionienne, qui dépendait jusque-là du patriarche œcuménique, à l'Église grecque autocéphale et supprime l'Académie ionienne, établissement d'enseignement supérieur qui avait joué un grand rôle dans le développement du sentiment national grec[8].

Déterminé à ne pas commettre les mêmes erreurs que son prédécesseur, Georges Ier apprend rapidement la langue grecque et choisit pour devise « Ma force est l’amour de mon peuple »[N 4]. Contrairement à Othon Ier, il se montre fréquemment dans les rues d’Athènes, où il se promène sans aucune pompe. Surtout, il prend bien garde de ne pas apparaître comme la marionnette d’une puissance étrangère. Il renvoie ainsi au Danemark son oncle, le prince Jules de Schleswig-Holstein (1824-1903), que son père lui a pourtant choisi comme conseiller, et déclare à cette occasion : « Je ne permettrai aucune interférence dans la conduite de mon gouvernement ! »[9].

Politiquement, Georges Ier pèse de tout son poids pour que l’Assemblée grecque mette en place une nouvelle constitution. Le 19 octobre 1864, il envoie ainsi une demande, contresignée par Constantin Kanaris, expliquant à l’Assemblée qu’il a accepté la couronne en pensant qu’une nouvelle constitution serait votée et que si tel n’était pas le cas, il se sentirait « complètement libre d’adopter toutes les mesures que sa déception pourrait lui suggérer »[10]. Il est alors difficile de savoir si le souverain veut dire qu’il est prêt à retourner vivre au Danemark ou qu’il envisage au contraire d’imposer à la Grèce son propre texte constitutionnel. Mais, comme aucune des deux solutions ne convient à l’Assemblée, les députés finissent par se mettre d’accord sur un nouveau texte.

Le 28 novembre 1864, le roi prête serment de défendre la nouvelle constitution qui donne le jour à une monarchie constitutionnelle avec un parlement monocaméral (la Vouli) élu au suffrage masculin. En dépit des réformes, la corruption et le fort taux d’analphabétisme rendent le gouvernement du pays très difficile. Tout au long du règne de Georges Ier, la Grèce voit ainsi se dérouler vingt-et-une élections législatives tandis que soixante-dix gouvernements différents se succèdent[11].

À l’étranger, le roi maintient des relations étroites avec son beau-frère, le futur Edouard VII du Royaume-Uni (1841-1910), qui est pour lui un fidèle soutien. Les liens entre les deux personnages apparaissent ainsi clairement lors de la révolte crétoise de 1866-1869, pendant laquelle le prince de Galles fait pression sur le ministre britannique des Affaires étrangères, Edward Stanley, comte de Derby, pour qu’il intervienne en faveur des Grecs contre l’Empire ottoman[12]. Cependant, les « Grandes puissances » refusent de soutenir les irrédentistes hellènes et les Turcs écrasent la rébellion dans le sang[13]. Pour bien marquer la proximité existant entre les deux beaux-frères, le prince et la princesse de Galles rendent visite au roi Georges Ier et à son épouse dans leur pays, en 1869.

Évolution politique et expansion territoriale (1871-1881)

L'expansion territoriale de la Grèce entre 1832 et 1947.

De 1864 à 1874, la Grèce voit se succéder 21 gouvernements différents et celui qui reste le plus longtemps au pouvoir ne dure qu’un an et demi[N 5]. Dénonçant cet état de fait, Charilaos Trikoupis écrit, en juillet 1874, un article anonyme, intitulé « Τί φτάει ; » (À qui la faute ?) dans le journal Kairoi où il blâme le roi Georges Ier et ses conseillers pour la continuelle crise politique que connaît le pays. Dans cet article, l’homme politique accuse le roi de se conduire en monarque absolutiste en imposant un gouvernement minoritaire à son peuple. Il explique en effet que, si le roi insistait pour que seuls des hommes politiques appartenant à une majorité élue au sein de la Vouli soient nommés premiers ministres, alors les députés seraient obligés de travailler ensemble de façon plus harmonieuse et formeraient des gouvernements de coalition. Pour Trikoupis, une telle attitude mettrait fin à l’instabilité politique et réduirait en outre le nombre des petits partis qui pullulent dans le pays.

Peu de temps après, Trikoupis admet être l’auteur de cet article afin de protéger l’individu que la police a arrêté pour l’avoir écrit. L’homme politique est alors placé à son tour en détention mais ensuite acquitté des charges d'« atteinte à l’ordre constitutionnel » qui pèsent sur lui et relâché. L’année suivante, le roi demande à Trikoupis de former un nouveau gouvernement (sans majorité parlementaire) puis prononce un discours du trône où il déclare que, dorénavant, le leader de la majorité parlementaire serait désigné Premier ministre[14].

Tout au long des années 1870, la Grèce fait pression sur l’Empire ottoman pour qu’il lui cède l’Épire et la Thessalie. La guerre russo-turque de 1877-1878 fournit à la Grèce son premier allié potentiel, d’autant que le tsar Alexandre II de Russie (1818-1881) est le beau-frère de Georges Ier. Mais la France et la Grande-Bretagne interdisent à la Grèce d’intervenir dans le conflit et la forcent à rester neutre. Lors du Congrès de Berlin de 1878, le royaume hellène revendique cependant l’acquisition de la Crète, de l’Épire et de la Thessalie[15].

En juin 1880, les nouvelles frontières balkaniques ne sont toujours pas délimitées lorsqu’une proposition très favorable à la Grèce (car incluant dans les territoires devant lui revenir le Mont Olympe et la ville de Ioannina) est faite par les Britanniques et les Français. Les Turcs s'opposent à ce projet et Trikoupis commet l’erreur de menacer l’Empire ottoman d’une mobilisation de son armée. Le remplacement de Charles de Freycinet par Jules Ferry comme Président du Conseil en France provoque des dissensions entre les grandes puissances et permet aux Ottomans de ne livrer aux Grecs que la Thessalie et la partie de l’Épire située autour d’Arta. Lorsque le gouvernement de Trikoupis est renversé, le nouveau Premier ministre grec, Alexandros Koumoundouros, accepte à contrecœur les délimitations territoriales[16].

Réveil national (1882–1900)

La crise de 1885

Alors que Trikoupis a suivi une politique de retranchement derrière les frontières du petit État grec, son principal opposant, Theodoros Deligiannis, chef du Parti nationaliste, cherche à enflammer le sentiment turcophobe de la population grecque. En 1885, la Bulgarie se révolte contre l’occupant ottoman et se déclare indépendante. Au même moment, Deligiannis remporte les élections contre Trikoupis. Il déclare à cette occasion que, si le peuple bulgare a pu s’opposer au Traité de Berlin, alors les Grecs devraient faire de même[16].

Georges Ier de Grèce à la Une du Petit Journal.

Il mobilise donc l’armée hellène tandis que la Royal Navy organise un blocus contre la Grèce. L’amiral en charge de cette action n’est autre que le prince Alfred du Royaume-Uni, c’est-à-dire l’homme que les Grecs ont d’abord choisi comme roi en 1863[16]. Deligiannis est forcé de démobiliser l’armée et Trikoupis redevient Premier ministre. Entre 1882 et 1897, les deux hommes alternent à la tête du gouvernement grec[17].

Canal de Corinthe et Jeux Olympiques

La Grèce des dernières décennies du XIXe siècle est de plus en plus prospère et prend peu à peu conscience de son importance sur l’échiquier européen. En 1893, le canal de Corinthe est creusé par une compagnie française, ce qui permet de réduire considérablement le voyage par mer de l’Adriatique au Pirée.

En 1896, les Jeux olympiques sont recréés à l’initiative du baron Pierre de Coubertin et la cérémonie d’ouverture des Jeux est présidée par le roi Georges tandis que de nombreuses épreuves sont organisées par ses fils. Ainsi, lorsque le berger grec Spyrídon Loúis remporte l'épreuve de marathon, le diadoque Constantin saute des gradins pour courir à ses côtés sur les derniers mètres tandis que le monarque se lève pour applaudir[18].

À la même période, Georges Ier finance également les fouilles, dirigées par l'archéologue allemand Ernst Ziller, qui mettent au jour l'antique Stade panathénaïque. En novembre 1870, ce stade servit aux seconds Jeux Olympiques de Zappas[19].

L'échec de la Guerre de Trente jours

Le désir des Grecs d’être tous réunis dans un même royaume indépendant (la Megali Idea) continue de motiver la politique du pays et de son roi. Une nouvelle révolte populaire éclate en Crète et le roi y envoie son deuxième fils, le prince Georges, en février 1897, pour prendre possession de l’île[20]. Les Grecs refusent l’offre ottomane de donner à l’île une administration autonome et Deligiannis mobilise une nouvelle fois l’armée hellène en prévision de la guerre. Mais, comme auparavant, les grandes puissances s’opposent à l’expansion territoriale grecque et annoncent, le 25 février 1897, que la Crète serait placée sous administration autonome. Londres, Paris et Saint-Pétersbourg ordonnent par ailleurs aux armées turque et grecque de se retirer[21].

Si l’Empire ottoman obtempère, le Premier ministre Deligiannis refuse et envoie 1 400 soldats en Crète sous le commandement du colonel Timoléon Vassos. Les grandes puissances européennes annoncent alors le blocus des côtes grecques tandis que les troupes hellènes franchissent la frontière macédonienne. Le sultan ottoman Abdülhamid II (1842-1918) déclare donc la guerre à son ancienne province. L’annonce est accueillie très favorablement en Grèce et des défilés en faveur de Georges Ier ont lieu spontanément dans les rues d’Athènes. Des milliers de volontaires gagnent le Nord pour rejoindre les forces placées sous le commandement du diadoque Constantin[22].

Pourtant, l’armée ottomane est bien mieux préparée que l'armée grecque. Les soldats hellènes sont rapidement obligés de battre en retraite et, à la fin du mois d’avril 1897, la guerre est perdue. Elle devient alors connue sous le nom humiliant de « Guerre de Trente jours ». Grâce à l’intervention du prince de Galles et du tsar, les conséquences de la défaite sont considérablement atténuées pour la Grèce mais le pays est tout de même forcé de renoncer à la Crète, de faire quelques concessions territoriales mineures à l’Empire ottoman et de lui verser une indemnité de 4 000 000 de livres turques[23].

La joie avec laquelle les sujets de Georges Ier ont accueilli le début de la guerre se transforme en rancune contre le souverain après la défaite. L’opposition contre lui est d’ailleurs si forte qu'il pense un moment abdiquer. Mais, le 14 février 1898, a lieu une tentative d’assassinat contre le monarque et celui-ci se conduit si bravement pendant l’événement que le peuple hellène lui rend immédiatement son estime[24]. Pour ceux chez qui le sentiment antimonarchique reste fort, la théorie du complot se développe. L'attentat aurait été une manipulation du palais pour reconquérir la sympathie de l'opinion publique[25].

En Crète, l’agitation continue et le vice-consul britannique est assassiné[26]. Les grandes puissances proposent alors de faire du prince Georges le gouverneur de l’île sous la suzeraineté du Sultan, ce qui place de facto la Crète sous domination grecque, avec cependant un statut d'autonomie[20].

Fin du règne (1901-1913)

Le couple royal de Grèce en 1903.

La mort de la reine Victoria le 22 janvier 1901 fait de Georges Ier le second monarque européen au règne le plus long (après l’empereur François-Joseph Ier d’Autriche). Les relations cordiales du roi avec son beau-frère Edouard VII du Royaume-Uni se poursuivent, ce qui explique largement le soutien qu’apporte la Grande-Bretagne au prince Georges dans ses fonctions de Haut-commissaire en Crète. Ce dernier abandonne cependant son poste en 1906, après que le leader de l’assemblée de l’île, Elefthérios Venizélos, a fait campagne pour le faire quitter le pouvoir[27].

En réponse à la Révolution des Jeunes-Turcs de 1908, les soutiens de Venizélos deviennent encore plus nombreux. Le 8 octobre 1908, l’Assemblée crétoise vote une résolution en faveur de l’union de l’île à la Grèce, et ce malgré les réserves du gouvernement hellène de Georgios Theotokis[28] et les objections des grandes puissances[29].

Portrait officiel du roi Georges Ier de Grèce (Μουσείο Ιστορικής και Εθνολογικής Εταιρίας της Ελλάδας) par Georgios Jakobides, 1910.

En mai 1909, un groupe d’officiers grecs forme alors une ligue militaire, la Stratiotikos Syndesmos, réclamant la réorganisation de l'armée et de la marine. Le 28 août, la ligue organise un coup d’État connu sous le nom de « coup de Goudi » mais le roi soutient le Parlement légalement élu. Finalement, la Stratiotikos Syndesmos rejoint Venizélos et les forces qui demandent à l’Assemblée nationale de réviser la constitution. Le roi cède et de nouvelles élections ont lieu. Venizélos obtient ainsi le poste de Premier ministre mais son gouvernement est minoritaire. Un mois après, Venizélos fait organiser d’autres élections qu’il remporte à une très forte majorité[30]. Dans le même temps, les militaires font pression sur le gouvernement pour que les membres de la famille royale soient démis de leurs fonctions dans l'armée. Afin d’éviter au souverain la honte de devoir démettre ses propres fils de leurs postes, les princes démissionnent d’eux-mêmes en septembre et quittent, pour plusieurs mois, leur pays[31].

Venizélos et Georges Ier sont tous les deux convaincus que la Grèce a besoin d’une armée forte pour réparer les dommages provoqués par l’humiliante défaite de 1897. Cependant, ni le roi ni le Premier ministre ne veulent donner l'impression qu'ils sont aux ordres des militaires. Le diadoque Constantin retrouve donc son poste d’inspecteur général de l’Armée[32] puis en est nommé commandant en chef. Sous sa supervision et celle du Premier ministre, celle-ci est modernisée et équipée avec le soutien d’officiers français et anglais. De nouveaux navires de guerre sont également commandés par la marine hellénique. Dans le même temps, Venizélos réussit à unir les États chrétiens des Balkans dans leur opposition à l’Empire ottoman[33].

Le 8 octobre 1912, le Monténégro déclare la guerre à l'Empire ottoman. Rapidement, la Serbie, la Bulgarie et la Grèce font de même : c’est le début de la Première guerre balkanique. Cette fois, les 200 000 combattants grecs remportent victoire après victoire. Le 9 novembre 1912, les forces hellènes entrent dans Thessalonique, juste quelques heures avant l’arrivée d’une division bulgare. Accompagné par son fils aîné et par Venizélos, le roi Georges Ier arrive quelques jours plus tard dans ce qui est désormais la deuxième ville de Grèce[34]. Les jours qui suivent, le roi entreprend de découvrir la ville récemment libérée et part se promener sans protection dans les rues, comme il a l’habitude de le faire à Athènes. Mais, dans l’après-midi du 18 mars 1913, le souverain est assassiné par Aléxandros Schinás, alors qu’il se trouve près de la Tour blanche de Salonique[35]. Le gouvernement grec refuse tout motif politique à l’assassinat et déclare que Schinás est un vagabond alcoolique[36]. Par la suite, le meurtrier est torturé en prison[37] et il meurt, six semaines plus tard, après s'être défenestré[38].

Pendant cinq jours, le cercueil du roi, entouré des drapeaux grec et danois, est placé dans la cathédrale d’Athènes. La dépouille du monarque est ensuite enterrée dans les jardins du palais royal de Tatoi.

Divers

En privé, le roi Georges Ier et son épouse conversent généralement en langue allemande. Mais, avec leurs enfants, c’est l’anglais que les souverains utilisent le plus[39].

Nostalgique de son pays, Georges Ier installe discrètement une ferme laitière, tenue par des Danois, sur les terres de son palais de Tatoi. L’endroit est, pour lui, un lieu de repos bucolique où il a tout le loisir de renouer avec ses souvenirs d’enfance[40]. La reine Olga est par contre beaucoup moins discrète dans l’expression de son mal du pays et visite très régulièrement les bateaux russes qui font escale au Pirée[41].

Georges Ier dans la culture populaire

En littérature
Pièce de 5 drachmes à l’effigie du roi Georges Ier datant de 1874.
En phaléristique
  • En 1915, l’Ordre de Georges Ier (en grec : Βασιλικον ταγμα του Γεοργιου Α / Basilikon oikogeneiakon tagma ton agion Georgios A) est créé par le roi Constantin Ier en souvenir de son père afin d’honorer les civils et les militaires qui ont œuvré pour leur pays.
  • En 1936, l’Ordre des Saints Georges et Constantin (en grec : Βασιλικό και οικογενειακό τάγμα Αγίων Γεωργίου και Κωνσταντίνου / Vasiliko ke ikogeniako tagma Agion Georgiou ke Konstantinou) a été créé en référence aux saints patrons du souverain et de son successeur, Constantin Ier, par le roi Georges II de Grèce.
En philatélie

Différents timbres à l'effigie de Georges Ier ont été émis par la Poste grecque :

  • En 1955 et en 1957, deux timbres de 0,3 drachmes[42].
  • En 1963, un timbre de 4,5 drachmes commémorant le centenaire de la monarchie hellène et présentant les cinq souverains grecs successifs[43].
Dans la Marine
  • En 1867, le second cuirassé acquis par la marine hellénique est nommé Le Georges en référence au souverain[44].
  • Entre 1938 et 1941, le Roi Georges D-14 (en grec : Βασιλεύς Γεώργιος / Vasilefs Georgios), un destroyer grec de type Greyhound, porte également le nom du souverain[45].

Voir aussi

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Bibliographie

Sur le roi et sa famille

  • (en) Christie's, From the Collection of King George I of the Hellenes, Christie's, 2007 (ASIN B000SSVCZQ)
  • (en) Captain Walter Christmas, King George of Greece, MacBride, Naste & Company, New York, 1914, traduit du danois. (ISBN 1402175272) (Lire en ligne)
  • (fr) Michel de Grèce et Henri d'Orléans, Mon album de famille, Perrin, Paris, 1996. (ISBN 2262012377)
  • (en) Michael of Greece, Arturo E. Beéche et Helen Hemis-Markesinis, The Royal Hellenic dynasty, Eurohistory.com, 2007. (ISBN 0977196151)
  • (en) George Nicholas Tantzos, The Inheritors of Alexander the Great: An Illustrated History, Atlantic Intl Pubns, 1987. (ISBN 093831100X)
  • (en) John Van der Kiste, Kings of the Hellenes: The Greek Kings, 1863-1974, Sutton Publishing, 1994. (ISBN 0750921471)

Ouvrages généraux

  • (en) John Campbell et Philip Sherrard, Modern Greece, Ernest Benn, Londres, 1968 (ISBN 0510379516)
  • (en) Richard Clogg, A Short History of Modern Greece, University Press, Cambridge, 1979 (ISBN 0521328373)
  • (en) Edward S. Forster, A Short History of Modern Greece 1821-1956, 3e edition, Methuen and Co, Londres, 1958.
  • (en) Michael LLewellyn Smith, Olympics in Athens. 1896., Profile Books, Londres, 2004 (ISBN 1-8619-7342-X)
  • (fr) Dimitris Michalopoulos, Vie politique en Grèce pendant les années 1862-1869, Athènes : Université d'Athènes, 1981.
  • (fr) Marc Terrades, Le Drame de l'hellénisme. Íon Dragoúmis (1878-1920) et la question nationale en Grèce au début du XXe siècle, L'Harmattan, coll. « Études grecques », 2005 (ISBN 2-7475-7788-0).
  • (fr) Apostolos Vacalopoulos, Histoire de la Grèce moderne., Horvath, 1975 (ISBN 2-7171-0057-1)
  • (en) C.M. Woodhouse, The Story of Modern Greece, Faber and Faber, Londres, 1968 (ISBN 0571197949)

Lien externe

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article en anglais intitulé « George I of Greece ».

Notes

  1. Michael LLewellyn Smith dans Olympics in Athens. donne les résultats complets, p. 17 : Alfred, 230 066 voix ; le duc Auguste de Leuchtenberg, 2 400 voix ; « un roi orthodoxe », 1 917 voix ; le tsar Alexandre, 1 841 voix ; « un roi », 1 763 voix ; « longue vie aux trois puissances », 482 voix ; « un prince impérial français », 246 voix ; le prince Napoléon, 245 voix ; une république, 93 voix ; le prince Amédée d'Italie, 15 voix ; le comte Philippe de Flandres, 7 voix ; Guillaume de Danemark, 6 voix ; un prince Ypsilantis, 6 voix ; Garibaldi, 3 voix ; le roi Othon Ier, 1 voix.
  2. La Conférence de Londres de 1832 interdit aux membres des familles régnant sur les « Puissances protectrices » de monter sur le trône athénien.
  3. Celui-ci monte en effet sur le trône danois le 15 novembre 1863.
  4. Elle est présente sur les armoiries de la dynastie : ΙΣΧΥΣ ΜΟΥ Η ΑΓΑΠΗ ΤΟΥ ΛΑΟΥ, Site d'héraldique
  5. Il s’agit du ministère d’Epameinontas Deligeorgis qui dure du 20 juillet 1872 au 21 février 1874.
  6. Nicholas Tantzos, King by Chance: A Biographical Novel : King George I of Greece 1863-1913, Atlantic Intl Pubns, 1988 (ISBN 0938311026).
  7. Michel de Grèce, La Nuit blanche de Saint-Pétersbourg, Pocket, 2002. (ISBN 2266117351)

Références

  1. Michael LLewellyn Smith, Olympics in Athens. 1896., Profile Books, Londres, 2004, p. 19.
  2. a , b  et c Michael LLewellyn Smith, op. cit., p. 20-23.
  3. Richard Clogg, A Short History of Modern Greece, University Press, Cambridge, 1979, p. 82
  4. Cf. article de la Wikipédia anglophone intitulé « Byzantine ancestry of Greek Royal Family ».
  5. Lire le traité sur Gallica
  6. Michael LLewellyn Smith, op. cit., p. 18.
  7. The Times, 8 juin 1863, p. 12, col. C.
  8. Apostolos Vacalopoulos, Histoire de la Grèce moderne, Horvath, 1975, p. 166.
  9. The Times, 14 février 1865, p. 10 col. C.
  10. Message royal à l’Assemblée nationale du 6 octobre 1864 rapporté par le Times du lundi 31 octobre 1864, p.9, col. E.
  11. C.M. Woodhouse, The Story of Modern Greece, Faber and Faber, Londres, 1968, p.172.
  12. John Van der Kiste, Kings of the Hellenes. The Greek kings, Sutton Publishing, 1994, p. 23.
  13. Richard Clogg, op. cit., p. 87.
  14. Richard Clogg, op. cit., p. 86.
  15. Richard Clogg, op. cit., p. 89.
  16. a , b  et c C.M. Woodhouse, op. cit., p. 181.
  17. Richard Clogg, op. cit., p. 90–92
  18. John Van der Kiste, op. cit., p. 54–55.
  19. Michael LLewellyn Smith, op. cit., p. 60.
  20. a  et b C.M. Woodhouse, op. cit., p. 182.
  21. The Times, 25 février 1897, p. 5 col. A.
  22. (en) Mehmet Uğur Ekinci, « The Origins of the 1897 Ottoman-Greek War: A Diplomatic History », 2006, M.A. Thesis, Bilkent University, Ankara. Consulté le 12 février 2007
  23. Richard Clogg, op. cit., p. 94.
  24. The Times du 28 février 1898, p. 7 col. A.
  25. Marc Terrades, Le Drame de l'hellénisme. Íon Dragoúmis (1878-920) et la question nationale en Grèce au début du XXe siècle, L'Harmattan, coll. « Études grecques », 2005, p. 70.
  26. Forster, p. 33.
  27. C.M. Woodhouse, op. cit., p. 186.
  28. Campbell et Sherrard, op. cit., p. 109–110.
  29. John Campbell et Philip Sherrard, Modern Greece, Ernest Benn, Londres, 1968, p. 44.
  30. Richard Clogg, op. cit., p. 97–99.
  31. Celia Bertin, Marie Bonaparte, Plon, Paris, 1982, p. 178.
  32. Richard Clogg, op. cit., p. 100.
  33. Richard Clogg, op. cit., p. 101–102.
  34. The Times, 26 novembre 1912, p. 11 col. C.
  35. The Times, du 19 mars 1913, p. 6.
  36. The Times, 20 mars 1913, p. 6.
  37. The New York Times, 20 mars 1913, p. 3.
  38. The New York Times, 7 mai 1913, p.3.
  39. Edward S. Forster, op. cit., p. 74.
  40. John Van der Kiste, op. cit., p. 37.
  41. John Van der Kiste, op. cit., p. 39.
  42. Timbres sur un site de collectionneurs.
  43. Timbre sur une page consacrée à la famille royale grecque.
  44. Édouard Driault et Michel Lheritier, op. cit., Tome III, p. 389 et 424.
  45. « Destroyer type Greyhound - King George D-14 (1938-1941) » sur le site de la Marine grecque.

Arbre généalogique simplifié : la descendance européenne de Georges Ier et d'Olga

Georges Ier
Roi des Hellènes
 
Olga
Gde-Dchesse de Russie
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Constantin Ier
Roi des Hellènes

Sophie,
Pcesse de Prusse
& d'Allemagne
Georges
Pce de Grèce

Marie Bonaparte
Alexandra
Pcesse de Grèce

Paul,
Gd-Duc de Russie
Nicolas
Pce de Grèce

Hélène,
Gde-Dchesse de Russie
Marie
Pcesse de Grèce

Georges,
Gd-Duc de Russie
André
Pce de Grèce

Alice,
Pcesse de Battenberg
Christophe
Pce de Grèce

Françoise,
Pcesse d'Orléans
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Alexandre Ier
Roi des Hellènes

Aspasia Manos
Georges II
Roi des Hellènes

Élisabeth,
Pcesse de Roumanie
Paul Ier
Roi des Hellènes

Frederika,
Pcesse de Hanovre
Hélène
Pcesse de Grèce

Carol II,
Roi de Roumanie
Irène
Pcesse de Grèce

Tomislav II,
Roi de Croatie
Olga
Pcesse de Grèce

Paul,
Régent de Yougoslavie
Marina
Pcesse de Grèce

Georges,
Duc de Kent
Théodora
Pcesse de Grèce

Berthold,
Margrave de Bade
Cécile
Pcesse de Grèce

Georges,
Gd-Duc de Hesse-Darmstadt
Philippe
Duc d'Édimbourg

Élisabeth II,
Reine du RU
Michel
Pce de Grèce

Marina Karella
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Alexandra,
Pcesse de Grèce

Pierre II,
Roi de Yougoslavie
Constantin II,
Roi des Hellènes

Anne-Marie,
Pcesse de Danemark
Sophie,
Pcesse de Grèce

Juan-Carlos Ier,
Roi d'Espagne
Michel Ier,
Roi de Roumanie

Anne,
Pcesse de Parme
Amédée,
Duc d'Aoste

Claude,
Pcesse d'Orléans
Maximilien,
Margrave de Bade

Valérie,
Pcesse de Toscane
Charles,
Pce de Galles

Diana,
Lady Spencer
Olga,
Pcesse de Grèce

Aimon,
Duc d'Apulée
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Alexandre,
Pce Her. de Yougoslavie

Maria da Gloria,
Pcesse d'Orléans-Bragance
Pavlos,
Diadoque de Grèce

Marie-Chantal Miller
Felipe,
Pce des Asturies

Letizia Ortiz
Marguerite,
Pcesse Her. de Roumanie

Radu Duda,
Pce de Hohenzollern-Veringen
Aimon,
Duc d'Apulée

Olga,
Pcesse de Grèce
Bernard
Pce Her. de Bade

Stéphanie Kaul
William,
Pce du RU
Humbert,
Pce de Savoie-Aoste


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