- Gare de Mâcon-Loché-TGV
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Mâcon-Loché-TGV Localisation Pays France Ville Mâcon Adresse 142, rue de Pouilly-Loché
71000 MâconCoordonnées géographiques Gestion et exploitation Propriétaire RFF / SNCF Exploitant SNCF Services TGV, cars TER Bourgogne Caractéristiques Ligne(s) Combs-la-Ville - St-Louis (LGV) Voies 2 à quai et deux rapides Quais 2 latéraux Transit annuel 460 000[1](2008) Altitude 187 m modifier La gare de Mâcon-Loché-TGV est la gare implantée sur la LGV Sud-Est. Elle dessert la ville de Mâcon et le sud-est de la Saône-et-Loire.
La gare est située à 7 km au sud-ouest du centre-ville de Mâcon, dans l'ancienne commune de Loché (aujourd'hui Mâcon). Elle est située au bord de la route nationale 79, une 2×2 voies vers Mâcon et Moulins.
Sommaire
Situation ferroviaire
La gare est située au point kilométrique 334,017[2] de la ligne de Combs-la-Ville à Saint-Louis (LGV). Son altitude est de 187 m.
Histoire
Cette gare est issue d'un compromis entre la logique de la SNCF, qui souhaitait réaliser une ligne Paris à Lyon sans gares intermédiaires et celles des collectivités locales qui se sont mobilisées lors de l’étude d’impact de la LGV pour valoriser l’aménagement de leur territoire. Pour la SNCF le potentiel de clientèle ne justifiait pas l'investissement dans des raccordement pour une desserte des gares centrales[3].
Accident de 1992
Le 14 décembre 1992[4], premier accident d'un TGV circulant à grande vitesse : à 7 h 33, le TGV 920 Annecy-Paris, assuré par la rame 56, déraille à 270 km/h en amont de la gare de Mâcon-Loché TGV. Seul un bogie porteur, situé entre les remorques R3 et R4 est sorti des rails, le reste de la rame n'a pas déraillé et à conservé sa stabilité jusqu'à l'arrêt à la sortie de la gare.
La cause de l'accident est imputée à une défaillance du matériel : blocage des roues d'un bogie par suite de la défaillance d'un composant électronique.
Le bilan fut relativement bénin : aucun blessé dans le train, 25 personnes qui attendaient un autre TGV sur le quai sont légèrement blessées par des projections de ballast.
Installations
Comme la gare nouvelle du Creusot, cette gare a une architecture simple.
La gare était difficilement accessible par la route avant la création du raccordement en 1995 de la route Centre-Europe Atlantique à l'autoroute A6[3].
Effets territoriaux
Lors de la création de la LGV, il y avait en France un consensus politique sur les effets structurants des infrastructures de transports. Localement il y avait donc de grands espoirs sur les effets positif de la gare sur le développement de la ville. On espérait ainsi que la gare TGV « allait permettre la décentralisation de Paris à Mâcon de grands services de l’État ou de grandes entreprises »[3].
En 1982 il est décidé de créer un pôle d’activités tertiaires sur le site de la gare. Les élus votent le classement des terrains agricoles environnant en ZAD et la création d'une première ZAC de 5 ha, qui n'attire aucune entreprise. En 1986, la ville et la CCI créent un syndicat mixte pour gérer le site et faire sa promotion. Elle confie la restructuration de l’« Espace Entreprises Mâcon-Loché » à l'architecte Henri Guchez qui propose un ensemble ambitieux, avec un projet architectural « L’Éllipse » formé de douze bâtiments autour de la gare TGV, une zone industrielle au sud, une zone d'activité économique au sud, des hôtels, un centre de conférence, un héliport… Le projet ne parvient pas à attirer suffisamment de partenaires industriels et doit être suspendu. L'amélioration de l'accès routier et la révision du plan d’occupation des sols relancent les projets d'aménagement, avec la création d’un parc d’activités de 55 ha en 1993. Avec une quinzaine d'implantation d'entreprises, issues généralement d'autres secteurs de l'agglomération, le résultat reste bien en deçà des attentes. Les établissements industriels sont des sites de production banalisés, sans grande valeur ajouté. La plupart des projets d'infrastructures tertiaires ont été abandonnés. L'immeuble de bureaux édifié à proximité de la gare avait encore des locaux disponibles dix ans après sa construction[3]. La zone d'activité à réussi à attirer d'autres entreprises à partir de 2004, grâce au raccordement au réseau routier. Les entreprises qui se sont installés sur le site confirment avoir été plus intéressés par les accès routiers vers l'A6 et la RN 79 que par la gare TGV[5].
La zone d’activités des Berthillets, créée en 1987 sur la commune voisine de Charnay, a bénéficié d'une plus grande attractivité en raison de taxes et de coût fonciers moins importants. Les deux zones ont été fusionnées lors de la création de la communauté d’agglomération[3].
Fréquentation
À la mise en service 300 000 voyageurs annuels étaient attendus par la SNCF. La fréquentation réelle a été beaucoup plus faible avec 55 000 voyageurs en 1983. Elle était alors utilisée à 90 % pour des trajets vers Paris, et 10 % vers Genève. On observait que 46 % des voyages étaient à titre professionnels, 44 % à titre personnel[6].
La fréquentation s'est par la suite améliorée, pour atteindre 460 000 voyageurs en 2008[1]. Elle reste surtout utilisée pour des voyages professionnel et on observe une part assez importante d'abonnés faisant des allers-retours quotidiens pour aller travailler sur Paris. La part des trajets vers Genève a légèrement augmenté pour atteindre environ 15 %[6].
Service des voyageurs
Accueil
Desserte
Cette gare est desservie par quelques TGV quotidiens. Principalement desservie par les trains qui quittent la LGV en direction de Grenoble et Genève, elle a offert une liaison directe à Paris en 1 h 45, alors qu'il fallait auparavant 3 h 30.
Avec cinq allers-retours quotidiens vers Paris et quatre vers Genève en 2007, la desserte n’a quasiment pas évolué depuis 1981[6].
Correspondances locales
À l'ouverture de la gare des navettes par autocars desservaient Mâcon centre, Villefranche-sur-Saône, Cluny et Cormatin. Faute de rentabilité suffisante, seule la ligne de bus TER vers Mâcon et Villefranche-sur-Saône a été maintenue[3].
La possibilité d'un raccordement TER à l'ancienne ligne Moulins - Mâcon qui passe quelque kilomètres au nord a été évoquée plusieurs fois, sans déboucher sur des études effectives[3].
Notes et références
- Projet de gare nouvelle dans le secteur d'Arrou-Courtalain p30 fevrier 2010
- Livre : Nouvelle géographie ferroviaire de la France par Gérard Blier, Tome 2, Planche 79.
- Gares exurbanisées et développement urbain : Le cas des gares TGV bourguignonnes, Valérie Facchinetti-Mannone 2006, Revue géographique de l'Est vol. 46, no1-2, pp. 15-23
- Revue ; La Vie du Rail, n° 2 375 du 24 décembre 1992, page 6.
- Les impacts d’une gare TGV sur un territoire p79 Direction Départementale de l’Équipement de Saône & Loire 2007-2008
- Les impacts d’une gare TGV sur un territoire Direction Départementale de l’Équipement de Saône & Loire 2007-2008
Voir aussi
Articles connexes
- Liste des gares de France
- Liste des gares desservies par TGV
- Liste des nouvelles gares sur lignes à grande vitesse en France
- Ligne Combs-la-Ville - Saint-Louis (LGV)
Lien externe
- La gare de Mâcon-Loché-TGV sur Gares en mouvement, un site officiel de la SNCF
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