- François Antoine Bourcier
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François Antoine Louis Bourcier
Pour les articles homonymes, voir Bourcier.François Antoine Louis Bourcier Naissance 23 février 1760
La Petite-PierreDécès 8 mai 1828 (à 68 ans)
Ville-au-ValOrigine France Allégeance Royaume de France
Royaume de France
République française
Empire français
Royaume de France
Empire français (Cent-Jours)
Royaume de FranceArme Cavalerie Grade Général de division Service 1784 - 1815 Conflits Guerres de la Révolution
Guerres napoléoniennesFaits d’armes 1797 : Ingolstadt
1799 : Andria
1809 : WagramDistinctions Légion d'honneur
(Grand officier)
Ordre royal et militaire de Saint-Louis
(Chevalier)Hommage Nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile Autres fonctions Conseiller d'État
Député de la MeurtheFrançois Antoine Louis Bourcier, né le 23 février 1760 à La Petite-Pierre en Alsace, et mort le 8 mai 1828 Ville-au-Val en Meurthe, était un général de division français.
Sommaire
Biographie
Né le 23 février 1760, à la Petite-Pierre, près de Phalsbourg (Bas-Rhin), François Antoine Louis Bourcier était le fils d'un ancien brigadier des gardes du corps du roi Stanislas Leszczyński. Après une brillante éducation, il fut placé dans un régiment de cavalerie.
Lorsque la Révolution française éclate, il est Lieutenant au 1er régiment de chasseurs à cheval. Nommé aide-de-camp du duc d'Aiguillon le 9 juin 1792, et passa la même année à l'état-major du général Custine. Devenu général de brigade, il fut nommé, en 1793, chef d'état-major de l'armée du Rhin, et élevé l'année suivante au grade de général de division.
Chargé de la conduite d'une division de cavalerie, sous les ordres du général Moreau, il se distingua au combat d'Ingolstadt, et contribua par son talent et son courage aux résultats de la retraite de 1796. Nommé inspecteur de cavalerie le 3 août 1797, il fit les campagnes de Suisse et de Naples, où il commanda une colonne de cavalerie qui tailla en pièces les insurgés qui s'étaient rassemblés à Andria. Il fit la campagne de 1805, à la tête d'une division de dragons, et prit part aux batailles d'Elchingen et d'Ulm, ainsi qu'à celle d'Austerlitz, au succès de laquelle il contribua par de brillantes charges ; il assista l'année suivante à la bataille d'Iéna, et fut nommé, après la prise de Berlin, inspecteur général du grand dépôt des chevaux pris à l'ennemi.
Il acquit le château de Ville-au-Val (Meurthe-et-Moselle) en 1809 : ses descendants, dont Joseph de Pommery, en sont les actuels propriétaires.
Envoyé en Espagne, il n'en revint que pour aller combattre à Wagram, où il donna des preuves d'un courage et d'une intrépidité extraordinaires. Plus tard il fit partie de la Campagne de Russie (1812), où il échappa au désastre de la retraite de Moscou, en étant chargé de réorganiser à Berlin toute la cavalerie française, en janvier 1813 et y montra autant de zèle que de probité.
La Première Restauration lui octroya la Croix de Saint-Louis.
Il fut mis à la retraite en 1816 ; mais l'année suivante il fut rappelé au conseil d'État et employé en qualité de commissaire du roi près la régie générale des subsistances militaires.
Elu à la chambre des députés en 1816 par le département de la Meurthe, il sièga au centre et vota avec la majorité. Le collège électoral, qui n'avait pas renouvelé son mandat en 1820, le fit en 1821 : il le conserva jusq'en 1824.
Il mourut le 8 mai 1828 à Ville-au-Val et fut inhumé, comme le furent après lui ses descendants, dans le caveau de famille situé près de la chapelle du château. La sépulture existe encore de nos jours.
Vie familiale
Il avait épousé Marie Isabelle Electe Adélaïde Van Oldencel ( † 13 juin 1855 - Nancy). De leur union naquit le 11 octobre 1805 Ernestine Adélaïde Joséphine qui se maria le 6 février 1828 (en l'église Saint-Martin de Pont-à-Mousson) avec Louis Hortensius Henry (né le 17 mai 1803), fils de Charles Louis Joseph de Gau de Frégeville.
État de service
- Volontaire à la Légion royale le 2 mars 1776 ;
- Passé au 1er régiment de chasseurs à cheval (ci-devant Picardie) ;
- Brigadier au régiment Picardie le 15 janvier 1780 ;
- Fourrier dans le même régiment le 20 janvier 1784 ;
- Adjudant au régiment Picardie le 24 septembre 1784 ;
- Sous-lieutenant au même régiment le 26 mars 1788 ;
- Quartier-maître au régiment Picardie le 10 septembre 1789 ;
- Aide-de-camp du Duc d’Anguillon le 7 juin 1792 ;
- Passé à l’état-major du général en chef Custine, en septembre 1792 ;
- Adjudant-général et Chef de bataillon le 8 mars 1793 ;
- Général de brigade à titre provisoire le 20 octobre 1793 confirmé le 13 avril 1794 ;
- Chef d'État-major général de l'Armée du Rhin (22 octobre 1793 - 23 octobre 1795) :
- Suspendu, pour une raison inconnue, par les proconsuls républicains (ou conventionnels) en mission, mais très vite rappelé au service à la fin de 1793 ;
- Général de division à titre provisoire le 9 juillet 1794 confirmé le 13 juin 1795 ;
- Commandant de la 3e division de l'Armée de Rhin-et-Moselle (23 octobre 1795 - 31 mai 1796) ;
- Commandant de la 5e division de l'Armée de Rhin-et-Moselle (31 mai 1796 - 30 juin 1796) ;
- Commandant de la réserve de cavalerie de l'Armée de Rhin-et-Moselle (30 juin 1796 - 3 août 1797) ;
- Inspecteur général de la cavalerie de l'Armée de Rhin-et-Moselle, nommé par le Directoire (16 thermidor an V (3 août 1797) - 18 septembre 1798 ;
- Organisateur du 7e corps de cavalerie en 1797 ;
- Inspecteur général de cavalerie sous les ordres des généraux Moreau et Masséna en 1797 ;
- Inspecteur général de la cavalerie des armées de Mayence et d'Helvétie (18 septembre 1798 - décembre 1799) ;
- Inspecteur général de l'aile droite de la cavalerie de l'Armée du Rhin (décembre 1799 - 1800) ;
- Inspecteur général de la cavalerie de l'Armée du Rhin (1800 - 27 décembre 1802) ;
- Nommé Conseiller d’État et membre du Conseil d’administration de la Guerre par le Premier Consul pour le récompenser des importants services qu’il avait rendu à la France (6 nivôse an XI (27 décembre 1802) - 13 décembre 1803) ;
- Commandant de la cavalerie légère de la réserve du camp de Saint-Omer (13 décembre 1803 - 26 août 1805) ;
- Commandant de la 4e division de dragons de la Grande Armée (26 août 1805 - 11 juillet 1806) ;
- Affecté à la Grande Armée (29 septembre 1806 - 28 octobre 1806) :
- Inspecteur général de la cavalerie de la Grande Armée (28 octobre 1806 - 27 novembre 1808) :
- Inspecteur général de la cavalerie, aux armées d’Allemagne et d’Espagne en 1807 ;
- Commandant général des dépôts de cavalerie de l'Armée d'Espagne (27 novembre 1808 - 25 avril 1809) ;
- Commandant des dépôts de cavalerie de l'Armée d'Allemagne à Passau (25 avril 1809 - janvier 1810) ;
- Commandant du du dépôt général de cavalerie de l'Armée d'Espagne à Bayonne (janvier 1810 - 24 février 1810) ;
- Mis à la disposition du Ministre de la Guerre (31 août 1810 - 12 janvier 1812) ;
- Commandant du dépôt général de cavalerie de Hanovre (12 janvier 1812 - 17 décembre 1812) ;
- Commandant du dépôt de cavalerie de Königsberg (17 décembre 1812 - janvier 1813) ;
- Commandant des dépôts de cavalerie de Hanovre et de Brunswick (janvier 1813 - 19 mars 1813) ;
- Commandant des dépôts de cavalerie de Magdebourg (19 mars 1813 - juillet 1813) ;
- Inspecteur général du 8e arrondissement de cavalerie (1er janvier 1815 - 12 avril 1815) ;
- Commandant supérieur du dépôt général des remontes de Versailles pendant les Cent-Jours (12 avril 1815 - 4 septembre 1815
- Mis en disponiblité le 4 septembre 1815 ;
- Admis à la retraite après 39 ans de services actifs le 1er janvier 1816.
Campagnes militaires
- Armée du Rhin (1792-1797) :
- Armée d'Helvétie (1798) ;
- Armée de Naples (1799-1800) :
- Armée des côtes de l’Océan (1803-1805) ;
- Campagne d'Autriche (1805) :
- Campagne de Prusse (1806) :
- Campagne d'Espagne (1808-1809) ;
- Campagne d'Autriche (1809) :
- Stationné avec la Grande Armée en Allemagne (1810-1811) ;
- Campagne de Russie (1812) ;
- Campagne d'Allemagne (1813) ;
- Campagne de France (1814).
Faits d'armes
- Au Combat d'Ingolstadt le 17 fructidor an V (3 septembre 1797), la bravoure et l'intelligence avec lesquelles il organisa ses charges de cavalerie permirent la prise d'un escadron entier de la cavalerie légère des ennemis ;
- Il protégea, à la tête de sa division, la retraite du général Moreau devant l’armée autrichienne en 1797 ;
- La colonne qu'il commande en avril 1799 défait complètement un corps d’insurgés rassemblé à Andria[1] ;
- Fait preuve de grande valeur à la bataille de Wagram (6 juillet 1809).
Blessures
Décorations
- Officier par décret du Premier Consul du 10 vendémiaire an XII (3 octobre 1803), puis,
- Grand officier de la Légion d'honneur par décret impérial du 25 prairial an XII (14 juin 1804) ;
- Chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis par ordonnance du 19 juillet 1814.
Titres
- Comte de l'Empire par lettres patentes du 29 juin 1808.
Hommage, Honneurs, Mentions,...
- Le nom de BOURCIER est gravé au côté Est (14e colonne) de l’Arc de Triomphe de l’Etoile, à Paris.
Autres fonctions
- Conseiller d'État le 6 nivôse an XI (27 décembre 1802), de nouveau en 1817, et ce jusqu'en 1821, date à laquelle il est nommé conseiller d'État honoraire ;
- Commissaire du roi près de la régie générale des subsistances militaires en 1817.
- Député de la Meurthe (4 octobre 1816 - 25 février 1824), où il vota avec la majorité.
Pensions, rentes
Réglement d'armoiries
Annexes
Articles connexes
- Liste des généraux de la Révolution et du Premier Empire
- Noms gravés sous l'Arc de Triomphe de l'Étoile
Liens externes
- Archives nationales (CARAN) – Service Historique de l’Armée de Terre – Fort de Vincennes – Dossier S.H.A.T. Côte : 7 Yd 201.
- Côte S.H.A.T., état de services, distinctions sur web.genealogie.free.fr : Les militaires.
- Biographie sur lesapn.forumactif.fr : Les Amis du Patrimoine Napoléonien.
- Fiche de François Antoine Louis Bourcier sur geneweb.inria.fr
Bibliographie
- « François Antoine Louis Bourcier », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] (Wikisource) ;
- « François Antoine Louis Bourcier », dans Adolphe Robert, Edgar Bourloton et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français (1789-1891), XIXe siècle [détail de l’édition] (Wikisource) ;
- Dictionnaire historique et biographique des généraux français, depuis le onzième siècle jusqu'en 1820, de Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, publié par l'auteur, 1822.
Notes et références
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