Forces sous-marines

Forces sous-marines
Le SNLE Le Vigilant.

Les Forces sous-marines (FSM) sont une des quatre grandes composantes de la marine militaire française. Cette force maritime regroupe l'ensemble des sous-marins français.

Sommaire

Généralités

Le Casabianca lors de la revue navale du 14 aout 2004 en rade de Toulon.

Les Forces sous-marines sont un commandement organique (c’est-à-dire qu'elles assurent le maintien en condition et le soutien des sous-marins en vue de leur mise en œuvre).

Les forces sous-marines sont composées de :

Elle est armée dans les années 2000 par 3 600 personnes et composée de 10 bâtiments (4 SNLE de classe Le Triomphant et 6 SNA de classe Rubis).

L'officier général de marine, commandant la force océanique stratégique (ALFOST), assure le commandement des forces sous-marines, sous l'autorité du chef d'état-major de la marine.

Armement dans les années 2010

Histoire des forces sous-marines françaises

Le croiseur-sous-marin Surcouf dans les années 1930.

Le premier sous-marin à pouvoir se passer de la propulsion humaine est le Plongeur de la Marine impériale française, lancé en 1863, et équipé d'un moteur à air comprimé de 23 réservoirs à une pression de 180 PSI[4].

En 1888, le Gymnote est le premier sous-marin tout électrique équipé de batteries au plomb. Il sera suivi par la suite par le Morse en 1899, puis la série des quatre Farfadet en 1901. La distance franchissable passait à 100 miles[5].

Mis en service en juin 1900, le sous-marin français Narval introduit en plus la double coque, avec une coque intérieure dans la coque de pression. À cette époque, la France est « indiscutablement la première marine à avoir une véritable force sous-marine »[6]. Ces sous-marins de 200 tonnes ont un rayon de plus 100 milles en surface et 10 milles sous l'eau. Le sous-marin français Aigrette de 1904 améliore encore ce concept en utilisant un moteur Diesel plutôt qu'un moteur à essence en surface. 76 sous-marins de ce genre sont terminés avant 1914.

Durant la Première Guerre mondiale, 59 sous-marins français ont conduit plus de 1 300 sorties de guerre et 14 d'entre eux ont été perdus. Leur rôle dans ce conflit est mineur[7].

En 1922, les effectifs sont de 48 sous-marins, tous construits après 1911.

Le 25 août 1941, protégé par les avions de la RAF, le Rubis fait route en surface vers Dundee (Écosse), après avoir été avarié par l'explosion du cargo finlandais Hogland qu'il avait torpillé 4 jours plus tôt, sur les côtes norvégiennes.

A la déclaration de la Seconde Guerre mondiale en septembre 1939, la flotte sous-marine aligne 77 bâtiments dont 47 avaient été lancés depuis dix ans ou davantage et 19 sous-marins étaient en cours de construction, un ravitailleur de sous-marins, le Jules Verne est en service depuis avril 1932. La Marine nationale compte 9 unités de 1 200 tonnes de la classe Requin, 29 unités de 1 500 tonnes de la classe Le Redoutable (deux autres, le Prométhée et le Phœnix - ont été perdus accidentellement en 1932 et 1939) ; 38 unités de 600 tonnes (L'Ondine est perdue en 1928 et la Nymphe condamnée en 1938) dont 6 sous-marins mouilleurs de mines de la classe Saphir et le croiseur sous-marin Surcouf[8] qui, déplaçant 3 300 tonnes en surface, était le plus gros sous-marin du monde à cette époque. A part ce dernier, l'ensemble de sous-marinade était inférieure techniquement aux U-Boats de la Kriegsmarine.

Suite à la défaite lors de la bataille de France, trois sous-marins rejoignent la Forces navales françaises libres en 1940, le Rubis, le Narval (coulé par une mine marine le 21 décembre 1940), et le Surcouf (coulé accidentellement ou par méprise dans la nuit du 18 au 19 février 1942).

Un sous-marin coule pendant la campagne de Norvège et plusieurs sous-marins français sous commandement de Vichy sont coulés ou endommagés par les forces britanniques et américaines lors de divers combats ayant dans l'empire colonial français.

La bataille de Dakar en septembre 1940 vit la perte de 2 sous-marins de l'État français tandis que le Béveziers (Q 179) à gravement avarié le cuirassé HMS Resolution (09) de la Royal Navy. Trois autres, dont le Béveziers (Q 179), sont perdus en mai 1942 durant la bataille de Madagascar.

Lors du sabordage de la flotte française à Toulon, cinq sous-marins, dont le Casabianca commandé par Jean L'Herminier, parviennent à sortir de la rade de Toulon malgré les mines magnétiques et le bombardement allemand[9].

Sous-marin de poche de type Seehund d'origine allemande récupéré par la marine nationale à la fin de la seconde guerre mondiale et actuellement au musée de la Marine de Brest.

Au 1er janvier 1945, la France dispose de 8 sous-marins dits de première classe, 20 sous-marins de deuxième classe dont 4 donné par le Royaume-Uni, un sous-marin mouilleurs de mines et du ravitailleur de sous-marins[10].

Suite à la capitulation du Troisième Reich, la France reçoit un total de 85 bateaux anciennement allemand dont 6 sous-marins de combat (dont le Roland Morillot en service jusqu'en 1967[11]) et 4 sous-marins de poche (en service jusqu'en 1954)[12] ainsi qu'un sous-marin côtier italien.

Notes et références

  1. (fr) Artémis, le portail de l'armement
  2. (fr) Projet de loi de finances pour 2009 : Défense - Equipement des forces
  3. (fr) Premier tir réussi pour le missile de croisière Scalp Naval, Met et Marine, 16 juin 2010
  4. D'après GlobalSecurity.org, [lire en ligne]
  5. L'Armement, revue de la DGA n°51, mars 1996, p. 54-60, L'apparition du sous-marin dans la guerre navale, ingénieur général de l'armement Gérald Boisrayon
  6. Conway Marine, Steam, Steel and Shellfire.
  7. L'encyclopédie des sous-marins français, 1er tome. Sous la direction de Thierry d'Arbonneau. Éditions SPE Barthélémy, 2009 (ISBN 2912838436)
  8. (fr) Histoire : La flotte française en 1939, Mer et Marine, 18 décembre 2009
  9. [PDF]Catherine Maillé-Virole, La marine française pendant la Seconde guerre mondiale, Musée national de la Marine, 2010, 26 p. [lire en ligne], p. 4 
  10. La Flotte de guerre française en 1945 sur Net Marine. Consulté le 18 novembre 2011
  11. ROLAND MORILLOT S 613 sur Bases Sous-Marines Sous-Marins et U-Boote La Bataille de l'Atlantique. Consulté le 19 novembre 2011
  12. « Les navires allemands dans la Marine nationale », dans Marines & forces navales, no 112, janvier 2008, p. 39 (ISSN 0998-8475) 

Lien externe

Bibliographie

  • L'encyclopédie des sous-marins français, 1er tome, Thierry d'Arbonneau. Éditions SPE Barthélémy, 2009 (ISBN 2912838436)
  • L'odyssée technique et humaine du sous-marin en France - Tome 1 : Du Plongeur (1863) aux Guêpe (1904), Gérard Garier, Marines Editions
  • L'odyssée technique et humaine du sous-marin en France - Tome 2 : Des Emeraude (1905-1906) au Charles Brun (1908-1933), Gérard Garier, Marines Editions
  • L'odyssée technique et humaine du sous-marin en France - Tome 3 : Des Clorinde (1912-1916) aux Diane (1912-1917), Gérard Garier, Marines Editions
  • L'odyssée technique et humaine du sous-marin en France - Tome 4 : Des Joessel au Jean Corre, Ex-UB 155, Gérard Garier, Marines Editions
  • Du Nautilus au Redoutable, les sous-marins français des origines à nos jours, Henri Le Masson, 1980

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Forces sous-marines de Wikipédia en français (auteurs)

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