- Monge (BEM)
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Monge
Arrivée au port du Havre en 1999Histoire A servi dans Marine nationale française Commandé 25 novembre 1988 Quille posée 26 mars 1990 Lancement 6 octobre 1990 Armé 4 novembre 1992 Statut En service Caractéristiques techniques Type Bâtiment d'essais et de mesures Longueur 225,3 m Maître-bau 24,84 m Tirant d'eau 7,7 m Tirant d'air 49 m Déplacement 17 760 t (standard), 21 040 t (pleine charge) Propulsion 2 diesels SEMT Pielstick 8PC 2.5 L400 - 1 hélice Puissance 9 000 ch (6 615 kW) ; usine électrique 7 650 kW Vitesse 16 nœuds Caractéristiques militaires Armement 2 mitrailleuses de 12,7 mm Aéronefs 2 Super Frelon ou 4 Alouette III Rayon d'action 15 000 nautiques à 15 nœuds Autres caractéristiques Électronique 1 radar de recherche aérienne
2 Radar de navigation
10 radar de recherche de missiles et de trajectographieÉquipage 10 officiers, 46 officiers mariniers, 64 équipages, 95 à 184 scientifiques dont près de 20% de civil (personnel de la DGA, ingénieurs de la société concernée par l'essai). Chantier naval Chantiers de l'Atlantique, Saint-Nazaire Port d'attache Brest modifier Le Monge est un bâtiment d'essais et de mesures (BEM). Le Monge est en service dans la Marine nationale depuis le 4 novembre 1992. Ce bâtiment est le seul de ce type dans la Marine militaire française et quasiment unique au monde. Il a pris la succession du BEM Henri Poincaré, en service depuis 1968. Construit par les Chantiers de l'Atlantique à Saint-Nazaire. Il est armé par un équipage mixte de la Marine nationale et de la DGA (personnel de DGA Essais de missiles). Sa mission principale consiste à suivre les objets lancés par le CELM, en particulier pendant les tests des missiles balistiques M45 et M51. Il est aussi utilisé pour la surveillance de l'espace (satellites, débris, ISS, etc.) au profit du CNES et d'autres organismes militaires. Il participe occasionnellement à des missions au profit de l'Agence spatiale européenne (lancements Ariane).
Sommaire
Missions
Basé à Brest, ses missions techniques principales sont : la trajectographie des missiles balistiques ou tactiques, la poursuite de satellites et, beaucoup plus rarement, la mise en œuvre ou la poursuite de cibles aériennes pour l'entraînement des forces. Son système de mesures, articulé autour de radars de trajectographie et d'analyse (du type radar de poursuite) ainsi que d'un ensemble de calculateurs performants, comprend également un système complet de télémesures, un module d'analyse météorologique, un système de poursuite optique et des équipements de télécommunications. Le Monge apporte son soutien à la Direction technique de la Direction générale de l'armement (DGA). Il possède un mini hôpital doté notamment d'une salle d'opération, de réanimation, d'un appareillage de radioscopie complet pour les longues campagnes d'essai en mer.
Les tirs d’essai des missiles balistiques sont effectués soit depuis un sous-marin au large de Quimper soit depuis la Base de lancement balistique (BLB) de Biscarrosse de la DGA Essais de missiles (anciennement CEL et CELM). Avant chaque tir, le bâtiment se positionne dans une zone « réceptacle » à proximité de l'endroit où retomberont les têtes après quinze à vingt minutes de vol. Deux zones sont utilisées comme réceptacle : l’une à 3 000 km des côtes françaises, au large des États-Unis ; l’autre à 6 000 km, devant le Brésil (dans ce cas, le missile est tiré par un sous-marin positionné au sud de la pointe Bretagne).
Une autre mission de ce bâtiment est la surveillance de l'espace. En effet, le Monge travaille en liaison avec le CNES lorsqu'un débris spatial risque d'entrer en collision avec un satellite d'« intérêt national ». Ses grandes antennes lui permettent d'appréhender les trajectoires des objets gravitant autour de la Terre. En septembre 2011, un satellite de la NASA est rentré dans l'atmosphère. De part sa taille il existait un risque que des débris atteignent le sol. Le Monge a participé à la poursuite de ce satellite depuis le port de Brest, permettant au CNES et à la NASA de prédire la zone d'impact[1].
Un canal de stabilisation entre les réservoirs permet au navire d'avoir un roulis inférieur à 9° à faible vitesse dans une mer de force 6. Le Monge peut effectuer des essais dans une mer de force 5.
Son coût initial, bâtiment et instrumentation, était de 3,6 milliards de francs. Le programme de modernisation de l'instrumentation de mesure (y compris Normandie) est estimé à 150 millions d'euros.
Équipements du bâtiment
- Radar de recherche aérienne
- Thomson-CSF DRBV 15C (Sea Tiger Mk 2) en bande E/F
- Radar de navigation
- 2 x Racal Decca DRBN 34A en bande I
- Recherche de missiles
- 1 x Gascogne en bande C
- 2 x Armor en bande C
- 1 x Normandie en bande L
- 6 x Antares (pour la télémétrie) en bande I
- Système de communication satellite
- 1 x unité de suivi optronique
- 1 x Lidar
Voir aussi
Notes et références
- Le Monge a participé à la traque du satellite UARS, sur le site Mer et marine, le 26 septembre 2001.
Articles connexes
- Liste des navires de la marine française
- Mesures de renseignements électroniques (en anglais Electronic Support Measure)
Liens externes
- BEM Monge Site de la Marine nationale
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- Brest
- Bateau construit à Saint-Nazaire
- Radar de recherche aérienne
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