- Rade de Toulon
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La rade de Toulon est une grande rade située sur la côte française de la Méditerranée. Elle abrite aujourd'hui le port civil et militaire de Toulon mais a été utilisée depuis l'Antiquité par les navires grecs puis romains.
Elle est fermée à l'est par la presqu'île de Giens et au sud par celle de St-Mandrier qui la séparent de la pleine mer, elle se divise en une grande rade (appelée rade des Vignettes) à l'est et une petite rade à l'ouest, contigüe entre Toulon, La Seyne-sur-Mer et Saint-Mandrier-sur-Mer. Les deux rades, grande et petite, sont séparées par une digue réalisée au XIXe siècle par les ingénieurs de la Marine du Roy de France et par les bagnards de Toulon. Dans la petite rade, on trouve l'arsenal militaire et le port de commerce de Toulon, ainsi que la base des écoles de plongée de la marine nationale de Saint-Mandrier, diverses fortifications telles que la Tour royale ou le fort Balaguier, une base scientifique de l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (IFREMER) à La Seyne-sur-Mer, des parcs de pisciculture et le site de Tamaris qui fut une station balnéaire à la mode dès le XIXe siècle, lancée par Michel Pacha et fréquentée entre autres par George Sand et Frédéric Chopin[1]. La rade est séparée de l'Arrière-pays varois au nord par les Monts toulonnais; dans l'ordre, d'ouest en est : le Baou des Quatre Oures - "Colline des quatre vents" en provençal - 576 m, le mont Caume - 804 m, le mont Faron - 584 m, le mont Coudon - 702 m. Ces sommets protègent la rade, de par les diverses fortifications militaires qui y ont été installées pour prévenir des attaques maritimes et par le peu de passages qu'offre le relief escarpé ; passages qui sont par ailleurs également défendus par des fortifications.
Sommaire
Géographie
Communes limitrophes
Plusieurs communes ont une façade maritime ouverte sur la rade. Elles font toutes parties de la Communauté d'agglomération Toulon Provence Méditerranée. D'ouest en est, on retrouve :
- Saint-Mandrier-sur-Mer (sa façade maritime nord)
- La Seyne-sur-Mer (sa façade maritime est)
- Ollioules (sa façade maritime sud sur 150 m environ)
- Toulon (son unique façade maritime, orientée vers le sud)
- La Garde (son unique façade maritime, orientée vers le sud)
- Le Pradet (façade maritime orientée sud et ouest puis de nouveau sud après le cap de Carqueiranne)
Au-delà du cap de Carqueiranne s'ouvre le golfe de Giens, pouvant être quelquefois considéré comme une extension de la rade de Toulon et appartenant au territoire de deux communes également membres de la TPM :
- Carqueiranne (son unique façade maritime, orientée vers le sud)
- Hyères (la façade ouest de la presqu'île de Giens)
Hydrographie
Deux fleuves côtiers se jettent dans la rade :
- L'Eygoutier, petite rivière de 15 kilomètres, se jette dans la grande rade près du fort Saint-Louis après sa traversée de Toulon,
- Le Las, petit fleuve côtier de 8 kilomètres se jette dans le port militaire de l’arsenal.
Histoire
L'histoire de la rade est étroitement liée à l'histoire de Toulon et à celle de son port militaire. Elle fut choisie pour sa position géographique, abritée des éléments et permettant de disposer une défense militaire efficace et sur 360°.
La protection de la rade
C'est après l'annexion du royaume de Provence au royaume de France en 1481 que Toulon a acquis une place importante dans le système de défense maritime français. Le roi Louis XII fit construire à l'est de la rade la première défense fortifiée de cette dernière, la Tour royale, en 1514. En 1636, Richelieu compléta ce dispositif au sud-ouest avec l'édification du fort Balaguier qui pouvait croiser le feu avec la tour et assurer la protection de la Petite rade.
La création d'un grand port militaire
Sous le règne de Louis XIV la rade de Toulon est devenue un grand port militaire et les travaux entrepris à partir de 1679 par Vauban vont changer sa physionomie.
Plusieurs forts furent construits pour la protéger : le fort Saint-Louis et le fort de l'Éguillette. La rade fut le théâtre militaire d'affrontements entre la France et différents belligérants au fil des siècles ; par exemple, au cours du siège de Toulon en 1793 ou lors du sabordage de la flotte française en 1942.
C'est dans cette rade que les trois pionniers français de la plongée, Philippe Tailliez, Jacques-Yves Cousteau et Frédéric Dumas surnommés depuis 1975 les trois mousquemers, ont commencé leur carrière et expérimenté leurs premiers engins.
Activités
Le port de commerce de Toulon est le premier port français pour la desserte de la Corse. En 2009, plus d'un million de passagers ont embarqué vers diverses destinations méditerranéennes ; la ville enregistre aujourd'hui 65 % du trafic à destination de la Corse, ceci dû à la présence depuis 2001 de la compagnie maritime Corsica Ferries, qui a supplanté la SNCM. Une autre compagnie, Grimaldi Ferries, assure aussi une liaison maritime régulière à destination de Rome. La ville accueille également, occasionnellement, des navires de croisière ainsi que des navires militaires de pays alliés[2].
Les divers ports de la rade continuent d'abriter de petites flottes de navires de pêche de faible tonnage, mais la majorité de leurs places à quai sont désormais occupées par des navires de plaisance, des voiliers et yachts de luxe en escale. Des navires scientifiques de l'Ifremer, ainsi qu'une partie des activités de France Télécom Marine, sont également implantés à La Seyne-sur-Mer[3].
La rade est aussi un site touristique privilégié de l'aire urbaine toulonnaise qu'il est possible de visiter en bateau de tourisme[4].
Voir aussi
Notes et références
Liens internes
Liens externes
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