- Jean L'Herminier
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Jean L'Herminier Monument au Commandant L'Herminier sur le port d'Ajaccio.Naissance 25 janvier 1902
Fort de France (Martinique)Décès 7 juin 1953 (à 51 ans)
ParisOrigine Français Allégeance Etat français
Forces françaises combattantesArme Marine nationale Grade 1940 capitaine de corvette
1943 capitaine de frégate
1945 capitaine de vaisseauAnnées de service 1921 - 1953 Conflits Seconde Guerre mondiale Faits d'armes Sauve son sous-marin du Sabordage de la Flotte française à Toulon et participe, entre autres, à la libération de la Corse. Distinctions 1952 Grand-croix de la Légion d’honneur modifier Jean L'Herminier, né le 25 juillet 1902 à Fort de France, mort le le 7 juin 1953 à Paris, est un officier de marine français.
Sommaire
Biographie
Elève du Collège Stanislas de Paris. Issu d'une famille de marins, il entre à l’École navale en 1921.
Les années 1930
Il choisit de servir sur les sous-marins.
En 1932, il est l'officier en second du sous-marin de 1.500 tonnes Persée ; le 23 septembre, il est grièvement blessé par l'explosion de ses moteurs.
Il commande ensuite le sous-marin de 600 tonnes Orphée (1934), puis le sous-marin de 1.200 tonnes Morse (1936).
En 1938, il devient officier de manœuvre sur le croiseur Montcalm.
Début de la Seconde Guerre mondiale
A bord du Montcalm, en mai 1940, il participe à l'évacuation de Namsos, en Norvège. Après l'armistice, il reste loyal au gouvernement du Maréchal Pétain.
En septembre 1940, toujours sur le Montcalm, il participe à la défense de Dakar contre l'Opération Menace menée par les Britanniques et la France libre.
Il prend le commandement du sous-marin de 1.500 tonnes Sidi-Ferruch en novembre 1940.
Commandant du Casabianca
Tombé malade en janvier 1942, il est remplacé, puis est désigné commandant du sous-marin Casabianca (Q 183), un autre 1.500 tonnes, basé à Toulon.
Le 27 novembre 1942, quand les troupes allemandes font irruption dans le port de Toulon, le Casabianca est "de relève", donc disponible au personnel et au matériel, contrairement aux unités "en gardiennage d'armistice". Les bâtiments de combat de surface qui chauffent au mazout sont "bas les feux" et ne sont pas en mesure d'appareiller immédiatement et se sabordent pour ne pas être pris intacts. En revanche, les sous-marins, propulsés par des moteurs Diesel, peuvent appareiller pratiquement sans délai. Jean l'Herminier choisit d'appareiller et de sortir de la rade. Il rejoint Alger, sous contrôle des Alliés depuis le 10 novembre.
La libération de la Corse
A Alger, le Casabianca est affecté aux Services Spéciaux de la Défense Nationale. Il est placé en appui de la mission secrète Pearl Harbour, chargée de coordonner les premiers réseaux de résistance en Corse en vue d'un débarquement de troupes françaises. Il assure le soutien logistique permanent de ses quatre premiers agents (Toussaint et Pierre Griffi, Laurent Preziosi et Roger de Saule), notamment le ravitaillement des maquis en armes, puis du commandant Paulin Colonna d'Istria, chargé de la coordination militaire de la résistance pour le débarquement des forces spéciales.
Jean l'Herminier est ainsi l'un des grands artisans de la libération de la Corse. Le 13 septembre 1943, il débarque les premiers soldats français, 109 hommes du Bataillon de Choc, à Ajaccio, première ville libérée de France métropolitaine. La libération de la Corse s'achève le 4 octobre 1943 par la libération de Bastia.
L'après-guerre
Promu capitaine de frégate en août 1943, Jean l'Herminier, qui a refusé, malgré la grave thrombose dont il était atteint, de débarquer avant la libération de la Corse, doit alors subir l'amputation des deux jambes. Capitaine de vaisseau en décembre 1945, soigné aux États Unis d'août 1944 à juillet 1946, il reste maintenu en activité à titre exceptionnel et représente la Marine au Comité d'administration de l'Office national des anciens combattants.
Il meurt à Paris le 7 juin 1953, âgé de seulement de 51 ans.
Sa sœur, Jeanne L'Herminier est entrée en Résistance peu après le sabordage de la flotte. Déportée, elle a esquissé les silhouettes de ses compagnes, dont la nièce du général de Gaulle ou la sœur de Juliette Greco. Cette collection de dessins réalisée dans l’univers concentrationnaire est aujourd'hui conservée au Musée de la Résistance et de la Déportation de la citadelle de Besançon.
Œuvres
Il a écrit deux livres de souvenirs : Casabianca et Entre ciel et mer.
Hommages
Un aviso de la Marine française porte son nom : le Commandant l'Herminier.
Voir aussi
Bibliographie
- Etienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Editions maritimes et d'outre-mer, 1982.
Liens externes
Catégories :- Militaire français
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- Élève de l'École navale
- Commandant de sous-marin
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