Exécution par arme à feu

Exécution par arme à feu
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Peine de mort
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Détails
Application de la peine de mort (par pays)
Méthodes d'exécution
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Alternatives
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Le peloton d'exécution est une méthode d'exécution principalement utilisée par les armées.

Sommaire

Peloton conventionnel

Le condamné à mort est placé à distance des tireurs, mais moins éloigné en réalité[réf. souhaitée] que dans les représentations héroïques du cinéma (voir la peinture de Francisco Goya ci-contre, où les tireurs sont à moins de cinq mètres). Les exécutants du peloton ne sont pas des bourreaux professionnels, et sont généralement équipés de fusils de manière à tuer plus rapidement.

Ainsi, selon le code militaire français, le peloton devait être constitué de douze hommes de grades différents, qu'ils soient militaires de carrière ou appelés du contingent : quatre sergents, quatre caporaux et quatre hommes de troupe. Celui-ci devait être commandé par un officier subalterne du grade le plus élevé. Un cinquième homme de troupe étant désigné pour bander les yeux du condamné si celui-ci le désirait, et à un officier revenait la tâche de donner le (ou les) « coup de grâce ».

En plus du bandeau sur les yeux (ou d'une cagoule noire sur la tête), une marque, avec une craie ou un mouchoir blanc, est placée sur la poitrine du supplicié pour désigner son cœur, permettant au peloton de mieux viser. Il peut également être attaché à un poteau, pour le maintenir debout avant et après l'exécution.

Une cartouche à blanc est en général placée dans l'arme d'un des tireurs, avec pour objectif de moins traumatiser ces derniers d'avoir exécuté une personne. Ainsi, aucun des membres du peloton ne sait s'il a ou non touché le condamné. Cependant un tireur confirmé peut faire la différence lors de la mise à feu, car une arme tirant à blanc ne produit pratiquement pas de recul au contraire d'une arme chargée classiquement. Dans la même optique, une arme chargée avec une balle d'exercice en bois reste mortelle à la distance à laquelle les tireurs se trouvent.

Au signal, tous les tireurs tirent en même temps.

Selon les pays et les institutions, si le condamné ne mourait pas instantanément, une procédure était mise en place pour achever le condamné. Ainsi :

  • selon le code de procédure militaire américain, autant de salves que nécessaire étaient tirées, ceci jusqu'à ce que mort s'ensuive
  • selon le code de procédure militaire français et par le décret du 25 octobre 1974, le sergent désigné à cet effet tirait le « coup de grâce » : une balle dans la nuque ou derrière l'oreille du condamné devait théoriquement suffire (cependant, le 6 juillet 1962, lors de l'exécution de Roger Degueldre, l'officier chargé de lui donner le coup de grâce s'y reprend à six fois avant que le condamné ne rende son dernier souffle).
  • Dans l'Italie fasciste, il était d'usage de fusiller les condamnés debout, le dos tourné au peloton.
  • Aux États-Unis, dans l'Utah, le seul État américain qui procédait légalement uniquement à ce mode d'exécution avant qu'il ne soit interdit par le parlement de cet État en 2004 (l'Idaho et l'Oklahoma le proposant toutefois aux condamnés pour remplacer l'injection létale), le condamné était sanglé à un fauteuil entouré de sacs de sable. Le peloton, constitué de cinq policiers volontaires payés 125 dollars chacun, était placé derrière une tenture dans laquelle des ouvertures ne laissaient passer que les canons de leurs armes (généralement des Winchester calibre 30)[1]. Trois condamnés de l'Utah devraient encore subir la fusillade, car condamnés avant 2004 : le choix leur a été donné entre cette méthode et l'injection.

Arme unique

  • Les exécutions par arme unique restent également en vigueur en Biélorussie et à Taiwan.
  • En République populaire de Chine, lorsque les exécutions par arme à feu se déroulaient publiquement, celle-ci étaient effectuées par des policiers ayant reçu un entraînement préalable. Généralement, les condamnés étaient extraits de leur prison sans savoir où ils aillaient être exécutés. Trois policiers étaient assignés à chaque prisonnier, deux tenaient les bras et le troisième tirait la balle dans la nuque ou directement au niveau du cerveau (seul exception à la règle : les quelques insurgés de la Place Tiananmen qui, en 1989, furent condamnés à mort, ont été exécutés d'une rafale de mitraillette dans le dos, à hauteur du cœur). Si la mort n'est pas immédiate, autant de balles que nécessaire seront infligées[3].
    La loi chinoise ne spécifiait pas où les exécutions devaient avoir lieu, et les autorités se réservaient encore la possibilité de mettre en œuvre des exécutions publiques dans des stades.
    Dans son livre Peines de mort (1994) au chapitre "La fusillade", le journaliste Martin Monestier décrivait une exécution publique en Chine à peu près dans ces termes [4]:
Les condamnés à mort étaient fréquemment exhibés pendant des heures, avant d'être promenés dans les rues sur des plate-formes de camions découverts, précédés par les sirènes et les gyrophares des voitures de police.
Le rituel judiciaire fut réglé de façon théâtrale : les condamnés étaient présentés à la foule entre deux policiers, tête basse, chacun d'eux porte une pancarte au cou, sur laquelle leur nom a été barré d'une croix pour signifier qu'ils n'appartiennent plus au monde des vivants. La nature et le nombre de crimes commis y étaient également inscrits (et de surcroît, énumérés par haut-parleurs).
Après la mise à mort, le nom du condamné et les motifs de sa condamnation étaient affichés sur les murs, avec une grande marque rouge indiquant que justice est faite.
Sa famille apprend la nouvelle de la mort en recevant une enveloppe contenant les douilles qui ont servi à l'exécution, ainsi que la cordelette qui liait les mains du condamné. Il est joint à cette enveloppe une facture de 80 yuans (environ 8 euros) pour « frais d'exécution » dus à l'État. Cette pratique était surtout courante dans les années 1950[5].
Selon les articles 211 et 212 du code de procédure pénale chinois ce genre de pratique est interdite[6], mais la législation est violée par certaines autorités locales. En juillet 2008, le Washington Post a fait état de l'exécution de trois jeunes ouïghours devant des milliers de spectateurs à Yengishahar dans le Xinjiang[7]. Ces évènements ont été mentionné dans un rapport de Martin Scheinin, rapporteur spécial sur la promotion et la protection des droits de l'homme et des libertés auprès de l'ONU le 24 février 2009[8].

Notes et références

Voir aussi

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