- Côtes-du-vivarais
-
Vallée du Rhône Vignoble d'Orgnac-l'Aven Désignation(s) Vallée du Rhône Appellation(s) principale(s) Côtes-du-vivarais Type d'appellation(s) AOC Reconnue depuis 23 septembre 1999 Pays France
Rhône-Alpes
Languedoc-RoussillonRégion parente Vignoble de la vallée du Rhône Sous-région(s) Vivarais Localisation Ardèche Gard Saison deux saisons sèches (hiver et été)
deux saisons pluvieuses (automne et printemps)Climat méditerranéen à tendance continentale Superficie plantée 750 ha Cépages dominants rouges :
grenache, syrah, pour les vins rosés : grenache, syrah, cinsaut
blancs :
clairette, grenache blanc, marsanne.Vins produits rouges (70%), rosés (26%), blancs (4%) Production 30 000 hl modifier La dénomination côtes-du-vivarais[1] constitue depuis 1999 une appellation d'origine contrôlée (A.O.C.) qui concerne les vins du sud de l'Ardèche, en France.
Sommaire
Histoire
Antiquité et Moyen Âge
Les vins du Vivarais dans le sud-est du Massif central ont une origine assez ancienne qui remonte à l'époque romaine mais son implantation s'est réellement développée au Moyen Âge.
Époque moderne
Ils ont constitué longtemps une production de petite qualité qui servait au coupage des vins du Midi : la production assez abondante était vendue en vrac aux grossistes ou consommée localement (« l'horrible piquette » dont parle Jean Ferrat). Les cépages nombreux et rustiques résistant bien aux maladies et au gel étaient alors économiques à produire.
Époque contemporaine
Dès la fin des années 1950 des vignerons ardéchois choisissent une politique nouvelle de production de qualité en implantant des cépages nobles et obtiennent le 8 août 1962 une appellation de vin de qualité supérieure (VDQS). Le débouché nouveau que constitue le tourisme qui se développe à l'époque en Ardèche et les incitations à la restructuration vinicole comme le « plan Chirac » de 1972 et les aides de la Communauté européenne vont permettre la transformation du vignoble du Vivarais et son amélioration qui justifieront le classement en A.O.C en 1999.
Situation géographique
Orographie
L'altitude est faible mais cependant variée. Les plateaux calcaires urgoniens ont assez fortement résisté à l'érosion tandis que les bandes de marnes, où s'étalent les champs de vigne ou d'arbres fruitiers, ont été déblayées par les eaux. La rivière Ardèche se développe jusqu'au Rhône, suivant une pente générale Sud-Est. Cette région présente des dépressions mollement ondulées au profil aigu. Le bassin de l'Ardèche y creuse des gorges spectaculaires. Les eaux souterraines sont nombreuses, caractéristiques des milieux karstiques: l'Aven d'Orgnac, grotte de Saint-Marcel. Les collines et plateaux (Dent de Rez 719m, plateau de Gras/Saint-Remèze ou Bois de Ronze 300 ou 400m) se rattachent géomorphologiquement aux Grands Causses.
Géologie
Le sol est marneux ou calcaire. Aux terrains riches, utilisés pour les cultures maraîchères, s'opposent les vastes étendues caillouteuses ou semées, comme les plateaux de blocs dont la teinte grisâtre se mêle à une végétation qui annonce déjà le maquis.
Climatologie
Ce terroir viticole est caractérisée par un climat chaud et sec méditerranéen. Les températures sont douces en hiver (+3 °C à +4 °C en janvier). Les vents du Nord-Est sont dominants mais ceux du Sud (vent du midi) et de l'ouest, chargés d'humidité, amènent des précipitations réparties sur un petit nombre de jours. C'est le pays de la vigne, de la garrigue, des céréales, avec quelques plantations fruitières[2].
Le climat de ce terroir est soumis à un rythme à quatre temps : deux saisons sèches (une brève en hiver, une très longue et accentuée en été), deux saisons pluvieuses, en automne (pluies abondantes et brutales) et au printemps. Les traits méditerranéens dominent nettement : été chaud, avec de longues périodes sèches, interrompues par des manifestations orageuses parfois violentes ; automne marqué par des épisodes de pluies abondantes appelés épisodes cévenols, dont le risque principal s’étend de début septembre à mi-décembre avec un maximum en octobre ; hiver en général assez sec et doux car protégé par des hautes pressions assez souvent présentes en Méditerranée et par les reliefs du Massif central à l’ouest, avec très peu de neige (mais lorsqu'elle tombe, c'est souvent sous forme de neige abondante, collante et dense qui n'en devient que plus dangereuse), printemps assez bien arrosé, surtout en avril. La durée d'insolation annuelle avoisine les 2600 heures. Le vent du nord (mistral) peut être violent, principalement en vallée du Rhône, et occasionne des abaissements de température soudains et durables. La moyenne pluviométrique annuelle se situe autour de 900 mm (854 mm à Bourg Saint-Andéol)[3].
Vignoble
Présentation
L'appellation d'origine contrôlée "AOC côtes-du-vivarais" a été obtenue par le décret du 23/09/1999 par 14 communes de l'Ardèche et du Gard, de part et d'autre des gorges de la rivière Ardèche et représente une surface de 750 hectares. Trois territoires ont été classés en crus particuliers : Orgnac l'Aven, Saint-Montan et Saint-Remèze qui peuvent ajouter leur nom à l'appellation [4].
L'aire de l'appellation concerne :
Terroir et vins
La région bénéficie d'un fort ensoleillement et les sols sont calcaires : ils sont constitués majoritairement par les coteaux pierreux du plateau des Gras à proximité de l'Ardèche, pays des avens karstiques, et dans une moindre mesure par les terrasses de galets qui dominent de la vallée du Rhône (Saint-Montan), et la vallée de l’Ibie, (Lagorce).
La production approche 30 000 hectolitres par an pour une surface d'environ 750 hectares. Il s'agit surtout de vins rouges (70%) et de rosés (26%). La production de vins blancs est quant à elle marginale (4%) [5]
Les millésimes
Ils correspondent à ceux du vignoble de la vallée du Rhône. Ils sont notés : année exceptionnelle , grande année , bonne année ***, année moyenne **, année médiocre *.
Millésimes 2000 2009 2008 2007 2006 2005 2004 2003 2002 2001 2000 Caractéristiques *** *** *** Millésimes 1990 1999 1998 1997 1996 1995 1994 1993 1992 1991 1990 Caractéristiques *** *** ** *** ** ** ** *** Millésimes 1980 1989 1988 1987 1986 1985 1984 1983 1982 1981 1980 Caractéristiques *** ** *** Millésimes 1970 1979 1978 1977 1976 1975 1974 1973 19722 1971 1970 Caractéristiques ** *** *** ** ** Millésimes 1960 1969 1968 1967 1966 1965 1964 1963 1962 1961 1960 Caractéristiques ** * *** *** ** ** *** Millésimes 1950 1959 1958 1957 1956 1955 1954 1953 1952 1951 1950 Caractéristiques *** ** Millésimes 1940 1949 1948 1947 1946 1945 1944 1943 1942 1941 1940 Caractéristiques ** ** ** Millésimes 1930 1939 1938 1937 1936 1935 1934 1933 1932 1931 1930 Caractéristiques * *** ** ** ** ** Millésimes 1920 1929 1928 1927 1926 1925 1924 1923 1922 1921 1920 Caractéristiques ** ** ** Sources : Yves Renouil (sous la direction), Dictionnaire du vin, Éd. Féret et fils, Bordeaux, 1962 ; Alexis Lichine, Encyclopédie des vins et alcools de tous les pays, Éd. Robert Laffont-Bouquins, Paris, 1984, Les millésimes de la vallée du Rhône & Les grands millésimes de la vallée du Rhône Soit sur 90 ans, 24 années exceptionnelles, 26 grandes années, 16 bonnes années, 22 années moyennes et 2 années médiocres.
Encépagement
Les cépages retenus pour l'A.O.C. sont pour les vins rouges : grenache, syrah, pour les vins rosés : grenache, syrah, cinsaut et pour les vins blancs : clairette, grenache blanc, marsanne.
Structure des exploitations
La production actuelle est d'environ 30.000 hectolitres[6] : elle est assurée très majoritairement par de petites exploitations (10-15 hectares) regroupées en caves coopératives qui vinifient et commercialisent plus de 80% des "côtes-du-vivarais".
Commercialisation
L'ordre de grandeur des prix d'une bouteille est de 4 à 6 € en avril 2008, et ces vins peuvent se garder 3 ou 4 ans La consommation se fait surtout dans l'aire régionale mais aussi par les touristes qui apprécient ces vins expressifs au coût modéré. La diffusion reste plus limitée au plan national mais l'exportation commence vers les pays européens proches.
Types de vins et gastronomie
Les vins rouges présentent selon les terroirs et les vinifications des variations de robe (rouge soutenu, rouge violet) et d'arômes. Les rosés ont pour leur part une robe soutenue. Les "côtes-du-vivarais" constituent des vins assez charpentés qui expriment la minéralité rocailleuses des sols et les vins rouges s'associent bien avec le gibier ou les viandes rouges et les magrets de canard alors que les rosés se marient agréablement avec la cuisine méridionale[7]
Notes et références
- Références sur la façon d'orthographier les appellations d'origine
- Conseil général de l'Ardèche
- Météo MC
- Décret du 23 septembre 1999 relatif à l'appellation d'origine contrôlée « Côtes du Vivarais »
- 2000 Vins d'Ardèche // Annuaire des producteurs
- Côtes du Vivarais - Acheter des vins du Rhône - Un site 75cl.com - En direct des régions viticoles
- 2000 Vins d'Ardèche // La sélection
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Le côtes-du-vivarais sur www.vitis.org
- Le côtes-du-vivarais sur www.cavecoopbarjac.com
- Le côtes-du-vivarais sur www.75cl.info
- Le côtes-du-vivarais sur admi.net
- Le côtes-du-vivarais sur www.ardeche-wines.com
Bibliographie
- Portail de la vigne et du vin
- Portail de l’Ardèche
Catégories :- Vignoble de la vallée du Rhône
- Vin AOC
- Vin français
- Gastronomie ardéchoise
Wikimedia Foundation. 2010.