- Cléry-Saint-André
-
Cléry-Saint-André
La basilique Notre-Dame
DétailAdministration Pays France Région Centre Département Loiret Arrondissement Orléans Canton Cléry-Saint-André (chef-lieu) Code commune 45098 Code postal 45370 Maire
Mandat en coursClément Oziel
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Val d'Ardoux, syndicat mixte du Pays Sologne Val-Sud Site web www.clery-saint-andre.com Démographie Population 3 147 hab. (2008) Densité 174 hab./km² Aire urbaine 369 104 hab. () Gentilé Cléricois[1] Géographie Coordonnées Altitudes mini. 84 m — maxi. 107 m Superficie 18,13 km2 Cléry-Saint-André est une commune française située dans le département du Loiret et la région Centre.
La commune constitue à elle seule l'unité urbaine de Cléry-Saint-André[2].
Sommaire
Géographie
Plan de Cléry au XVIIIe siècleLa commune est située dans le Val de Loire, à 3 km de la Loire en rive gauche, à 15 km au sud-ouest d’Orléans, 5,5 km à l'est de Meung-sur-Loire et à 132 km au sud de Paris.
Le bourg s’étale le long de la route départementale 951. La basilique Notre-Dame est située au point culminant. Le relief est celui d’une plaine qui descend progressivement vers la Loire, traversée par la rivière l’Ardoux et protégée des crues par la levée de la Loire.
On trouve deux principaux groupes d'habitations : le bourg de Cléry et le hameau de Saint-André.
Lieux-dits et écarts
Au Nord : la Perrière, Azennes, le Grand Chemin ; à l'Est : le Gué du Roi, les Bonshommes, les Arrachis, le Mardereau, les Bordes ; à l'Ouest : la Bergerie, les Viviers, les Châteaux, la Marchanderie ; au Sud : les Villeneuves, l'Intrie, la Salle, la Margottière, les Fromenteries, Thuret, la Coterie, Marchais Chanault, la Boirie, la Baraguière, l'Emerillon.
Communes limitrophes
Histoire
Pendant l'Antiquité, un cimetière se trouvait entre la route départementale et le hameau de Saint-André (un cimetière médiéval lui à succédé). Le hameau de Saint-André apparut près de l’ancienne voie romaine appelée «chemin Rémy » (ou chemin Romain). En lisière de la région naturelle de Sologne sur la Butte des Élus, des gallo-romains ainsi que des germaniques ont laissé des traces de passage. Près du clos du Vivier des débris d’habitation romaines et des pièces datant de Claude, Trajan, Néron et Adrien (Ier et IIe siècles) ont été trouvés.
La première mention écrite de Cléry date du milieu du VIe siècle : l’évêque d’Orléans, Marc, souhaitant rencontrer l’ermite Saint Liphart de Meung-sur-Loire, mentionna le lieu « Clariacus vicus » . Le terme « Vicus » servait à désigner un groupe d’habitations et « Clariacus », le nom du hameau. On peut ainsi supposer que le Cléry de l’époque était un petit village. « Saint-André », quant à lui, se retrouve dans le testament de l’abbé Leodebold daté du 27 juin 651 par lequel il léguait sa villa « Camberon » se trouvant à « vel Ucellus vico ». Ce nom latin correspond à Saint André comme le prouve un texte de l’abbaye de Beaugency en mai 1213 : « de décima sancti Andree (Saint André) de Usselo juxta Clariacum (Cléry) ».
Au XIIe et XIIIe siècles, les noms de quelques lieux contemporains apparaissent. Cinq chanoines fondent une habitation dans un lieu-dit qui, en leur référence, s’appelle « Les Bons Hommes ». Le château d’Estrepoix, appartenant à des ecclésiastiques, est fondé au lieu-dit du Trépoix (situé aujourd’hui sur le commune de Mareau-aux-Prés). Ce dernier fut abandonné à la fin du Moyen Âge et il n'en reste aujourd’hui qu’un pan de mur près d’un tumulus. Le « château de la Salle », qui connut plusieurs seigneurs, qui fut détruit par les anglais et dont il ne reste aujourd’hui que les douves. Enfin, la Malandrerie, léproserie fondée au XIIIe siècle près du Trépoix sur la voie romaine. Ses vestiges actuels ont été aménagés en grange.
Au Moyen Âge, Cléry était attaché au domaine royal, ce qui influa sur le sort de la cité dans les siècles suivants. Saint Louis visita Cléry en 1258. Son règne correspond à une période pieuse qui allait aboutir vers 1280, à la découverte dans un buisson d'une statue en bois de Vierge à l'Enfant de 1 m de hauteur. On lui attribua vite des pouvoirs miraculeux et elle fut placée dans une chapelle proche. Mais devant l’afflux de pèlerins, on dut construire une nouvelle chapelle (à l’emplacement actuel de la basilique) autour de laquelle les maisons d’un premier bourg se construisirent. Au début du XIVe siècle, Philippe le Bel, pris d'intérêt pour la Vierge, fit construire une église. De cette époque plusieurs maisons subsistent toujours aujourd’hui. En 1428 avant le Siège d'Orléans, le militaire anglais Salisbury, de passage par la ville, fit piller les richesses de l’église accumulées jusqu'alors et détruisit l’église. Mais la statue s’en sortit miraculeusement. Jeanne d'Arc passa par deux fois à Cléry : la première pour contrer le siège d'Orléans et la deuxième pour libérer Meung-sur-Loire. Elle eut d'ailleurs à combattre 120 soldats anglais entre Beaugency et Cléry. Les ravages causés au bourg pendant la guerre de cent ans entraînèrent une désertification de celui-ci et Cléry ne put reprendre son essor que dans les années 1460. À cette époque Louis XI, croyant aux vertus de la Vierge, transforma l'église en ruine en basilique de style gothique flamboyant qui devint une chapelle royale et y effectua un grand nombre de pèlerinages dont son dernier, celui du mercredi 9 juillet 1483[3]. À sa mort il s’y fit enterrer avec sa femme ainsi que le cœur de son fils Charles VIII, enterré dans la basilique Saint-Denis, fut envoyé à Cléry en 1498, selon ses vœux afin qu'il puisse rester chez ses parents. Le comte de Dunois, compagnon d'armes de Jeanne d'Arc, exigea aussi de se faire enterrer avec sa femme dans la basilique en remerciement des bienfaits de la Vierge. Au XVIe siècle, pendant les guerres de religion, les huguenots vont ravager la basilique et la Vierge fut cette fois détruite. On la remplaça au début du XVIIe siècle par une réplique réalisée à partir des descriptions des religieux. Alors que la reconstruction de la basilique nécessita de nombreuses années, on s’attela aussi à la construction d’une fortification de 1,5 km de circonférence et de 8 m de haut pour protéger le bourg des attaques. Les portes de Blois et d’Orléans furent construites. Cependant les deniers manquèrent et la construction resta fragile et inachevée. Le dessin le plus ancien de la basilique en 1699 présente bien l’aspect général de Cléry avec une basilique possédant une flèche et bordée d’une fortification, toutes deux absentes aujourd’hui. La flèche, retirée depuis 1710, était placée sur le clocher, seul élément subsistant de l'ancienne église du XIIIe siècle.
Au XVIIe siècle, les châteaux de l’Émerillon et du Mardereau furent construits. En 1744 la route départementale devant remplacer le « chemin Rémy » fut construite. Elle passait par le centre du bourg et fut d'abord appelée « nouveau chemin Rémy ». Durant Révolution française, la municipalité de Cléry évita la vente et la destruction de la basilique. Cependant beaucoup d’éléments furent vendus ou détruits comme la statue de Louis XI et tombeau de Louis XI fut profané par un révolutionnaire de Beaugency.
Au XIXe siècle, sous Napoléon III, de nombreuses fouilles archéologiques ainsi que la restauration de la basilique furent entreprises. Les projets de restauration, non réalisés, de Juste Lisch en 1868 prévoyaient de reconstruire la flèche et de peindre l'intérieur de la basilique. En 1871 quelques dégradations furent commises par des Prussiens et le 26 juillet 1926, le trésor de la basilique fut volé. Un chemin de fer, déservant Cléry, fut construit au début du XXe siècle. En 1944, une bombe alliée détruisit une habitation et tua ses occupants, la famille Lecoeur: depuis la rue porte le nom de « Rue Ephrem Lecoeur ».
Jusqu’aux années 1970, on peut dire que Cléry se résumait à deux rangées de maisons de part et d’autre de la route départementale, au groupement de maisons à St-André, à des maisons placées le long de quelques autres routes ainsi qu’à une série de fermes dispersées. Le développement récent s’est caractérisé par les constructions successives d’environ six lotissements sur les parties est et sud est de la ville, et par la multiplication des maisons particulières: les données démographiques montrent en effet un regain de population après la Seconde Guerre mondiale dans un contexte de rurbanisation de la périphérie orléannaise.
Héraldique
Article connexe : armorial des communes du Loiret.Les armes de Cléry-Saint-André se blasonnent ainsi : D'azur à la barre cousue de gueules chargée de trois coquilles renversées d'or posées en bande et de deux fleurs de lys du même posées en bande entre les coquilles, accompagnée, en chef, d'un bouquet de roseaux de cinq pièces aussi d'or tigés et feuillés d'argent sur une onde alésée du même et, en pointe, d'une grappe de raisin aussi de gueules tigée d'or[4].
* Il y a là non respect de la règle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives (Gueules / Azur).
Administration
De 1790 à 1795, la commune a appartenu au district de Beaugency.
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1995 en cours Clément Oziel UMP Conseiller général du Loiret et président du syndicat mixte du Pays Sologne Val-Sud Michel Bridart Divers droite Conseiller général du Loiret Jacques de Tristan Divers droite Delastre Pierre de Tristan Divers droite Conseiller général du Loiret Eugène Genneau Conseiller général du Loiret Émile Gebauer Conseiller général du Loiret Nicolas Mathurin Fustier Conseiller général du Loiret en 1891 Pierre Milon en 1885 Pierre Marquis de Tristan Démographie
Évolution démographique
En 2008, Cléry-Saint-André comptait 3 147 habitants (soit une augmentation de 5 % par rapport à 1999). La commune occupait le 3 223e rang au niveau national, alors qu'elle était au 3 433e en 1999, et le 36e au niveau départemental sur 334 communes.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Cléry-Saint-André depuis 1793. Au début du XXIe siècle, les modalités de recensement ont été modifiées par loi du 27 février 2002, dite loi de démocratie de proximité[5], afin de permettre la production annuelle de la population légale de chacune des différentes circonscriptions administratives françaises, après une période transitoire courant de 2004 à 2008.
Pour les communes dont la population est inférieure à 10 000 habitants, les enquêtes sont exhaustives et ont lieu chaque année par roulement au cours d'une période de cinq ans [6]. Pour Cléry-Saint-André, le premier recensement a été fait en 2004[7]. Les prochains auront lieu en 2009, 2014, etc. La première population légale postérieure à celle de 1999 et s’inscrivant dans ce nouveau dispositif est entrée en vigueur au 1e janvier 2009 et correspond au recensement de l’année 2006, qui pour Cléry-Saint-André, est une évaluation intermédiaire[8].
Le maximum de la population a été atteint en 2008 avec 3 147 habitants.
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (19.1 %) est en effet inférieur au taux national (21.6 %) et au taux départemental (21.4 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (51.5 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51.6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 48.5 % d’hommes (0 à 14 ans = 21.7 %, 15 à 29 ans = 16.9 %, 30 à 44 ans = 21.5 %, 45 à 59 ans = 22.7 %, plus de 60 ans = 17.2 %) ;
- 51.5 % de femmes (0 à 14 ans = 22 %, 15 à 29 ans = 14.9 %, 30 à 44 ans = 22.6 %, 45 à 59 ans = 19.7 %, plus de 60 ans = 20.8 %).
Transports
Les autocars du réseau Ulys (Rapides du Val de Loire) dans la direction Orléans centre - Saint-Laurent-Nouan et pour usage scolaire dans les directions Mareau-aux-Prés - Beaugency, Meung-sur-Loire - Mareau-aux-Prés et Messas - Orléans-la-Source.
Une gare des tramways de Sologne se situait dans la commune.
Économie
- Entreprise pharmaceutique : CS dermatologie
- Fabrication d'étiquettes : Cin'étiq
- Charcuterie industrielle : Les salaisons du val de Loire
Patrimoine
La basilique Notre-Dame de Cléry, construite du XIVe siècle (clocher) au milieu du XVe siècle (corps principal), elle est de style gothique. Elle contient le tombeau de Louis XI (en particulier son crâne) dont l'original a été détruit et remplacé en 1622 par le sculpteur Michel Bourdin.
Notre-Dame de Cléry est mentionnée dans la comptine enfantine le Carillon de Vendôme.
Enseignement
Cléry-Saint-André est située dans l'académie d'Orléans-Tours et dans la circonscription d'Orléans-Sud-Ouest. La commune possède une école maternelle, deux écoles primaires et un collège[14].
Les établissements scolaires de la ville sont les suivant :
- le collège publique Jacques de Tristan ;
- l'école maternelle et primaire publique des Bergerêts ;
- l'école primaire privée Notre-Dame.
Services
La commune dispose d'un bureau de poste, d'un cabinet médical, d'une caserne de pompiers, d'une gendarmerie, d'une pharmacie et accueille la déchèterie intercommunale du canton.
Sport et culture
- Salles de judo, danse, badminton, tennis de table, informatique ;
- Terrains de football, skate-board, boules, moto-cross ;
- Chemins de Randonnée, pêche dans l'Ardoux ;
- Bibliothèque ;
- École municipale de musique ;
- Salle d'exposition « À la Belle Autruche ».
Manifestations
Plusieurs manifestations sont organisées :
- un marché villageois, début septembre ;
- la foire aux pommes, le troisième week end d'octobre, depuis 1986 ;
- un spectacle son et lumière à la fin juillet[15];
- un pèlerinage a lieu chaque année, organisé par le Mouvement de la jeunesse catholique de France ; une messe dans la basilique est célébrée dans ce cadre[16].
Gastronomie
Le vignoble Orléans-Cléry a été classé Appellation d'origine contrôlée en septembre 2006. Il produit un vin rouge à base de cabernet franc.
Personnalités liées à la commune
Notes et références
- Gentilés des communes du Loiret sur www.habitants.fr. Consulté le 15 septembre 2010
- Unité urbaine de Cléry-Saint-André sur www.recensement.insee.fr, Institut national de la statistique et des études économiques. Consulté le 16 novembre 2011.
- Jeseph Vaesen et Étienne Charavay, Les lettres de Louis XI, tome XI, Librairie Renouard, Paris 1909.
- Gaso. Consultation : janvier 2009. Le blason de la ville sur
- Loi no 2002-276 du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V "des opérations de recensement".
- http://www.insee.fr/fr/publics/default.asp?page=communication/recensement/particuliers/calendrier.htm. INSEE : Les grandes étapes : 2002 – 2009
- Calendrier des recensements des communes du département du Loiret sur www.insee.fr, Insee. Consulté le 8 février 2011
- Par convention dans Wikipedia, et afin de permettre une comparaison correcte entre des recensements espacés d’une période de 5 ans, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 d’afficher dans le tableau des recensements : la population 2006, première population légale publiée après le recensement de 1999, les populations légales suivantes correspondant aux années réelles de recensement et enfin la dernière population légale publiée par l’INSEE. Dans le graphique sont par contre représentés l’ensemble des populations légales connues
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 8 février 2011
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 8 février 2011
- Recensement de la population au 1er janvier 2008 sur Insee. Consulté le 8 février 2011
- Évolution et structure de la population à Cléry-Saint-André en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 27 septembre 2010
- Résultats du recensement de la population du Loiret en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 27 septembre 2010
- Liste des écoles de la circonscription d'Orléans-Sud-Ouest sur www.ac-orleans-tours.fr. Consulté le 15 septembre 2010 ; liste des collèges du Loiret sur www.ac-orleans-tours.fr. Consulté le 15 septembre 2010
- Louis XI, le deuxième Jean de Dunois, le troisième Jeanne d'Arc et le quatrième la Révolution française Le premier spectacle avait pour thème
- Le pèlerinage de Cléry
Voir aussi
Articles connexes
Lien externe
Bibliographie
- Emmanuel de Torquat, Histoire de Cléry, Le livre d'histoire, coll. « Monographies des villes et villages de France », 1856 (réimpr. 1993), 120 p.
- Louis Jarry, Histoire de Cléry et de l'église collégiale et chapelle de Notre-Dame de Cléry, Le livre d'histoire, coll. « Monographies des villes et villages de France », 1899 (réimpr. 2006), 500 p.
- Lucien Millet, Notre-Dame de Cléry, Les amis de Cléry
- Cléry-Saint-André en 1900, Les amis de Cléry, 1986
- Philippe Araguas, Cléry-Saint-André ; La Collégiale Notre-Dame, Association images et patrimoines du Loiret, 1992
Catégories :- Commune du Loiret
- Commune de la Sologne
- Commune du val de Loire
- Chef-lieu de canton du Loiret
- Commune de l'aire urbaine d'Orléans
- Via Turonensis
- Commune de l'arrondissement d'Orléans
- Commune du canton de Cléry-Saint-André
Wikimedia Foundation. 2010.