Chatenois (Bas-Rhin)

Chatenois (Bas-Rhin)

Châtenois (Bas-Rhin)

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Châtenois
Photographie représentant symboliquement la Commune
Carte de localisation de Châtenois
Pays France France
Région Alsace
Département Bas-Rhin
Arrondissement Sélestat-Erstein
Canton Sélestat
Code Insee 67073
Code postal 67730
Maire
Mandat en cours
Jean-Jacques Goldstein
2008-2014
Intercommunalité C.C. de Sélestat
Latitude
Longitude
48° 16′ 21″ Nord
       7° 24′ 05″ Est
/ 48.2725, 7.401389
Altitude 179 m (mini) – 525 m (maxi)
Superficie 14,57 km²
Population sans
doubles comptes
3 373 hab.
(1999)
Densité 232 hab./km²

Châtenois (écrit Kestenholz en allemand, prononcé Keschtaholz en dialecte alsacien) est une commune française, située dans le département du Bas-Rhin et la région Alsace.

Sommaire

Géographie

La rue principale de Châtenois et au loin le château de l'Ortenbourg
L'artère principale de Châtenois

Châtenois est situé sur la route des vins, sur les conteforts vosgiens, au pied du Hahnenberg (530 m) et à proximité immédiate des axes autoroutiers vers Strasbourg, Colmar, qui permet aussi de relier Mulhouse et Belfort.La localité est aussi située au centre de l'Alsace, au débouché des deux vallées de Villé et du val de Lièpvre, à 3 km de Sélestat, 45 km de Strasbourg et à 18 km de Colmar. La superficie du territoire communal avoisine 1457 hectares. Le ban communal est bordé au sud par Kintzheim, à l'est par Sélestat, au nord par Saint-Pierre-Bois, au Nord-ouest par Neubois, au nord-est par Scherwiller et à l'ouest par La Vancelle et Lièpvre.Châtenois est entouré de vignobles, qui furent longtemps sa seule richesse.

Accès

Châtenois est accessible à partir de la voie rapide A35 qui relie Colmar à Strasbourg. Prendre la sortie no 17 en direction de Sainte-Marie-aux-Mines, Saint-Dié, Nancy en empruntant la route nationale 59. Châtenois est le premier village qui se trouve à la sortie de cette autoroute. En venant de Nancy, il faut reprendre la route nationale 59 puis traverser le col de Sainte-Marie-aux-Mines, Sainte-Croix-aux-Mines, Lièpvre puis Val de Villé le hameau de Châtenois. Après ce hameau, il faut se rendre jusqu'au premier croisement et prendre la première route à droite qui mène au centre du village de Châtenois.

Écarts et lieux-dits

  • Val de Villé

Cours d'eau

  • Rivières : le Giessen et la Liepvrette
  • Ruisseaux : le Fleckenbach et le Kottbach

Origine du nom

On pense que l'origine du nom de Châtenois provient du latin Castinetum qui veut dire "lieu planté de châtaigniers". Ce nom provient des belles forêts de châtaigniers qui entouraient à l'origine l'agglomération. L'origine de Châtenois remonte très certainement au temps des Celtes. Mais c'est vraisemblablement à l'époque romaine que la localité entre dans l'histoire. La présence romaine à Châtenois peut s'expliquer pour des raisons stratégiques : l'endroit se prêtait admirablement bien à la surveillance de la route conduisant aux cols vosgiens et à la plaine du Rhin. Plus tard ce sont les Alamans, puis les Francs qui s'établirent dans la région. La découverte d'un cimetière de l'époque mérovingienne, à 100 mètres de l'enceinte du château, confirme cette présence à Châtenois.

Le nom de Châtenois a subi à travers les âges toute une série de modifications : c'est ainsi que l'on trouve en 1112 Villa Castineto, en 1138 Castineto, en 1177 Castiney, en 1189 Kestenhoulz, en 1232 Kestenholz, en 1241 Scheckteney, en 1444 Questenesholz, en 1599 Köstenhol. En 1807 le village est appelé Châtenois et en 1871 avec la germanisation de l'Alsace Kestenholz et au retour du village à la France de nouveau Châtenois.

Histoire

Blason

Le blason de Châtenois représente un châtaignier qui rappelle l'étymologie du nom de la commune.

Blason de Châtenois

Les armes de Châtenois se blasonnent ainsi : « d'or au châtaignier arraché de sinople ».

Une région occupée par les Francs

Entre les Ve et VIIIe siècles, Châtenois fut sans doute un centre de repeuplement des Francs dont la limite orientale du territoire atteignait la frontière du Rhin. La région est alors soumise à de constantes pressions de la part des Alamans qui veulent forcer les barrages mis en place par les Francs pour avancer au-delà des Vosges. Une route au débouché du Giessen existe et constitue pour les Francs, comme autrefois pour les Romains, un intérêt stratégique permettant de maintenir le contact entre l'Alsace et le royaume franc à l'ouest des Vosges. Même après la bataille décisive de TolbiacClovis défait les Alamans, la région restait encore très instable. Les Francs restaient encore très minoritaires au milieu de leurs nouveaux sujets. La sécurité de la région exigeait un renforcement des bases militaires franques en Alsace. C'est notamment pourquoi les Francs installent un point d'observation sur un ancien prémontoire romain, à l'emplacement de l'actuel château du Frankenbourg. Selon la légende, c'est depuis cet emplacement que l'épouse de Clovis se mit à prier pour implorer Dieu d'accorder la victoire lors de la bataille de Tolbiac. Plus tard avec la disparition de Clovis et l'affaiblissement du royaume mérovingien, les Alamans entreprirent de nouvelles offensives sur la région. C'est alors qu'en 746, Carloman vint à bout des Alamans qu'il avait décidé de mettre au pas. Auparavant, en 744, ils avaient encore réussi à enfoncer les lignes franques. L'Alsace est alors partagée et attribuée à des chefs militaires qui reçurent le titre de ducs. L'histoire a conservé le nom de cinq ducs qui de 640 à 740 se mirent au service des rois d'Austrasie. Le troisième de ces ducs concerne plus particulièrement la région, car il joua le rôle le plus important en Alsace. Il s'agit d'Attich ou Etichon, qui fut le père de sainte Odile, la célèbre fondatrice de l'abbaye du même nom. La famille Etichon garda le duché jusqu'en 740 environ, le dernier titulaire étant le petit-fils d'Etichon, Luitfrid. À l'avènement des Carolingiens sur le trône de France, et les Alamans matés, le duché d'Alsace fut supprimé. Pendant leur règne, les ducs d'Alsace s'approprièrent des terres, notamment les anciennes terres fiscales romaines. Quoique privés de leurs titres, les descendants de la famille des Etichonides gardèrent de vastes terres qu'ils ont dû partager par la suite. Châtenois faisait très probablement partie des biens familiaux des Etichonides[1].

L'évêque de Strasbourg prend possession de la localité

Vestige de la porte est dite Kalcksthor - XIVe siècle
Aperçu de la tour de l'église Saint-Georges depuis le centre de Châtenois

Il est possible que les terres entourant Châtenois, mais aussi le Val de Villé, La Vancelle ou Scherwiller, aient fait partie des biens de la famille des Etichonides ou des Eguisheim. La rivière du Giessen formait alors la frontière. Aux alentours de l'an 1000, le domaine se trouvant à gauche appartenait à Werner d'Ortenberg, cousin probable de Hugues III d'Eguisheim. Le propriétaire de la rive droite, comprenant le château du Frankenbourg (Altenberg) et peut-être Châtenois n'est pas attesté. On sait qu'à l'époque, sous Gérard d'Alsace (duc de Lorraine de 1048 à 1070) et ses successeurs qui descendent des Etichonides, des droits sur les marchandises transitant par le val de Lièpvre étaient perçus à la sortie du village de Lièpvre. Les Etichonides possédaient aussi des terres au Petit-Rombach à Sainte-Croix-aux-Mines. Hugues III comte de la Haute Alsace et de Tours et son frère Leuthard cédèrent ces terres à Ermengarde, la propre fille de Hugues qui se maria en 821 avec Lothaire Ier. Les Etichonides par le mariage de la fille de Hugues III qui avait reçu le sobriquet de Peureux s'allia à la famille carolingienne.

Gérard de Roussillon est un autre personnage important [2] s'était marié à une autre fille de Hugues III appelée Berthe et devint ainsi le propre beau-frère de Lothaire Ier. Il est donc possible que la plupart des legs lorrains en Alsace proviennent de la famille des Etichons.

Châtenois est mentionné la première fois en 912. Le 3 février 912, Charles le Simple en venant de Rouffach séjourna à Châtenois. C'est de là qu'il confirma les privilèges de l'abbaye d'Andlau.

Il est possible que la localité ait été bâtie à l'emplacement d'une ancienne propriété existant depuis le VIIe siècle comme le prouve la découverte d'anciennes tombes datées de cette époque. Entre 1134 et 1138, les nobles de Wolchholdesheim-Volksheim, Regenhardus et Fredericus de Casteneto construisent un château à Châtenois. Ce village a aujourd'hui complètement disparu et se trouvait près d'Erstein. C'est donc autour de ce château que les habitants vont se regrouper et fonder la commune de Châtenois.

Au XIIIe siècle, le village tombe entre les mains de l'évêque de Strasbourg qui donne en fief le château de Châtenois en 1297 aux Echéry. Ce château échoit en fait à Heinrich Waffler Von Eckerich, une branche directe des Echéry qui possède aussi le Val de Lièpvre et le village de La Vancelle. Il possède aussi un moulin à Châtenois. Cette importante famille, riche et prospère grâce aux mines découvertes dans la région de Sainte-Marie-aux-Mines, possède un château fort au Petit-Rombach, le château d'Echéry (Sainte-Croix-aux-Mines) d'où il peut surveiller tous les passages des troupes ennemies venant d'Alsace ou de Lorraine. À la mort du dernier des Echery en 1381, le château de Châtenois retourne à l'évêque de Strasbourg. Le château fort du Petit-Rombach est partagé entre le duc de Lorraine et les Ribeaupierre.

À la même époque le village est cerné par un rempart qui lui conféra le titre de ville. L'évêque de Strasbourg y fait installer avant 1306 un atelier de monnaie. En 1410, l'évêque de Strasbourg Guillaume de Diest vend à Burcard de la Petite-Pierre, grand prévôt du Grand Chapitre, le village, le château et le cimetière de Châtenois et tout ce qui en dépend. C'est ensuite la ville de Sélestat qui devient en 1462 propriétaire de Châtenois. En 1471, ce sont les nobles de Strasbourg, Jean d'Uttenheim et Klaus Bock qui entrent à leur tour en possession de Châtenois. En 1481 le Grand Chapitre rachète le village et le gardera jusqu'à la Révolution. En 1546, les habitants de Châtenois interdisent aux habitants de Sélestat de vendanger dans leurs vignes, car les Sélestadiens sont accusés de ne pas payer des taxes sur leurs étalages. Ces derniers furieux se rendent alors avec des armes à Châtenois et menacent de passer en force. Finalement l'incident sera clos et un accord sera trouvé permettant aux gens de Sélestat de vendanger dans les vignes de Châtenois.

Les guerres du Moyen Âge

Charles le Téméraire en armure de combat (musée du Palais des ducs de Bourgogne, Dijon)

Les guerres et destructions n'épargnent pas Châtenois, comme d'ailleurs les autres villages des alentours. La ville a beaucoup souffert du passage des Armagnacs en 1445, qui occupent la localité pendant trois mois du 3 octobre 1444 au 1er janvier 1445. Ils saccagent le château puis incendient et mettent le feu au village en le quittant.

En 1473 ce sont les troupes de Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, qui font des incursions passagères à Châtenois, mais seul le quartier du château y est endommagé. L'intervention de Pierre de Hagenbach [3], chevalier bourguignon originaire d'Alsace au service de Charles le Téméraire, en faveur des habitants de Châtenois permet au village d'échapper au pillage et au saccage.

En 1632 ce sont les Suédois qui envahissent l'Alsace et Châtenois est à plusieurs reprises pillée, saccagée et incendiée. Les habitants de Châtenois tentent tant bien que mal de résister aux Suédois et parviennent à tuer trois de leurs soldats. En représailles, le village est pillé et tous ceux portant des armes sont fusillés. C'est ainsi que 60 personnes y laissèrent la vie. Malgré le serment de fidélité des habitants de Châtenois à la couronne de Suède, les soldats massacrèrent le 13 novembre 1632, hommes, femmes et enfants du bourg. Ceux qui parviennent à s'échapper ne sont pas mieux lotis. Ils meurent soit de la peste ou de famine. En 1649 il reste encore 260 habitants à Châtenois d'après un comptage effectué par le Grand Chapitre de Strasbourg.

Mais la guerre la plus dévastatrice sera la guerre de Trente Ans (1618-1648). La ville est prise par les Suédois le 13 novembre 1632. À la fin de ce conflit la population de Châtenois a perdu 80% de sa population, 70% des maisons d'habitation et son château.

La guerre des Rustauds

Maison à Châtenois reconstruite en 1722 par Hans Joachim Schaetti, boulanger. Porche de 1570 avec outil de tonnelier

En 1525 le soulèvement paysan a des répercussions jusqu'à Châtenois. Des paysans venus d'Ebersmunster et emmenés par Wolf Wagner de Rhinau et Erasme Gerber s'opposent au duc Antoine de Lorraine. Ils sont rejoints par des paysans venus de Ribeauvillé, Bergheim, d'Obernai, Barr et d'autres villes d'Alsace. Ils décident d'occuper l'abbaye d'Altorf, détruisent et mettent à sac l'abbaye de Baumgarten. Les conseillers de l'évêque de Strasbourg résidant à Saverne commencent à paniquer et implorent le secours militaire du duc de Lorraine Antoine. Le bailli impérial de Haguenau en fait autant à condition d'agir avec « bienveillance envers les pauvres gens ». Devant tant de sollicitations, le duc de Lorraine met son armée sur pied. Des bandes de paysans tentent de bloquer le col de Saverne et le val de Villé pour barrer la route aux troupes lorraines. Le 16 mai 1525 les troupes lorraines font le siège de Saverne et massacrent une bande de paysans venue en renfort de Brumath. 18 000 paysans sont massacrés en quelques heures. Erasme Gerber est pendu à un arbre. En retournant en Lorraine par le Val de Lièpvre, le duc est averti le 19 mai qu'une autre bande de Rustauds est décidée à se battre contre le duc. Accourue de la moyenne Alsace, elle prend le contrôle de Ribeauvillé, Riquewihr, Bergheim, Sigolsheim, Ammerschwihr et Kaysersberg. L’armée lorraine quitte Saverne le 18 mai pour Marmoutier en direction du sud où les bandes de paysans de l’Alsace centrale (Barr, Ebermunster, Ribeauvillé, Sélestat) aspirent à venger les morts et à continuer à défendre leur cause, tandis que des troupes d’insurgés se formaient dans les territoires mêmes du duc de Lorraine, à Saint-Hippolyte et Val de Lièpvre. La plus importante de ces troupes, celle d’Ebersmunster, commandée par Wolf Wagner, prit place à l’ouest de Scherwiller, où d’autres vinrent la rejoindre. Cette armée n’est pas dépourvue de moyens: elle dispose d’arquebuses et d’une artillerie capturée dans les places qu’elle occupait. Elle bénéficie de l’appoint de soldats de métier, Suisses notamment. Elle choisit pour se battre un terrain favorable qu’elle connait bien. Le combat décisif a lieu le 20 mai 1525 à Scherwiller où 6 000 paysans sont impitoyablement massacrés par les troupes lorraines. Les paysans n'ayant pas été massacrés sont emmenés en captivité en Lorraine et ne sont libérés que sur paiement d'une rançon.

La guerre de Trente Ans et ses conséquences

À peine les troubles de la guerre religieuse s'étaient-elles apaisées qu'une autre catastrophe s'abattit dans le pays. Tout commença par des querelles religieuses en Allemagnecatholiques et protestants s'affrontèrent. La Suède entra dans le jeu et prit part pour la ligue protestante. Les deux partis commencèrent à rassembler des troupes. Ce conflit religieux eut son origine en Bohême en 1618 qui se propagea comme une traînée de poudre à partir de 1620. L'Alsace fut entraînée dans les troubles avec l'arrivée dans la province du comte Ernst de Mansfeld qui soutenait la ligue protestante et qui se déplaça vers le Rhin. Il cherchait à s'emparer de l'Alsace pour son propre compte. Le 18 novembre 1621, après avoir ravagé le Palatinat, Mansfeld pénétra en Alsace par Lauterbourg et s'empara de Wissembourg le 28 et de Haguenau le 6 décembre. Après avoir bataillé sans grand succès dans le nord de l'Alsace, Mansfeld envoya vers la Haute-Alsace son premier lieutenant Obentraur, qui après s'être emparé d'Obernai et l'avoir pillé, longea les Vosges, sans toutefois oser s'attaquer à Sélestat [4]. Gény raconte que les troupes passèrent, sans faire de mal à la population. Ils s'engagèrent à l'ouest de Sélestat à la hauteur de Kintzheim et se dirigèrent ensuite vers Bâle. En définitive, Mansfeld quitta l'Alsace après avoir ravahé les régions de Haguenau et de Saverne. Après une période de calme, alors que la guerre faisant rage de l'autre côté du Rhin, la guerre se rapprocha: en 1630 ce sont les Suédois qui entrèrent dans la danse en franchissant le Rhin pour se rendre en Alsace. Le 21 août 1632, ils franchirent le pont du Rhin à Strasbourg, après avoir obtenu l'autorisation de la ville. De là ils gagnèrent le sud de l'Alsace par étapes successives, après s'être emparés au passage des villes d'Obernai, d'Erstein et d'autres localités plus ou moins importantes. Ce qui les fascinaient surtout, c'étaient les places-fortes de Benfeld et de Sélestat. Le 18 septembre 1632, ils investirent la forteresse épiscopale de Benfeld sous le commandement du général Horn qui se trouvait sur les lieux dès le 2 septembre. La ville de Benfeld avait été fortifiée en 1593 par le cardinal-évêque Charles de Lorraine avec les matériaux prélevés sur les ruines de l'abbaye de Baumgarten détruit en 1525 par les Rustaud. Il en avait fait une forteresse imprenable qui était surveillée et défendue par le commandant Zorn de Bulach. Après s'être attaqué à cette forteresse les Suédois durent faire face à une résistance héroïque. Finalement la ville dut se rendre au bout de 48 heures de combat le 7 novembre 1632. Bendfeld devint alors à partir de ce jour le quartier général de l'armée suédoise pendant dix-huit ans. Après la prise de Benfeld, les Suédois se lancèrent à l'assaut de la ville de Sélestat. Pour faciliter leur besogne, ils s'emparèrent d'abord de la ville de Marckolsheim, puis le 13 novembre à partir de 9h ils prirent le contrôle de Châtenois. Les habitants s'étant farouchement défendus tuèrent trois soldats suédois. En signe de représailles toutes les personnes portant une arme furent fusillées. Dans cette bataille 60 personnes en tout y laissèrent leur vie [5]. Le même jour Epfig fut pris et son château brûlé. Le lendemain ce fut au tour de Dambach-la-Ville d'être investie par les troupes suédoises qui s'emparèrent de la cité sans coup férir, les habitants ayant quitté les lieux. Le 17 novembre, Horn quitta Benfeld pour entreprendre le siège de Sélestat et s'installa à Châtenois où il établit son quartier général. Sélestat ayant refusé de se rendre les hostilités commencèrent, et le 5 décembre Kintzheim fut brûlé. Le 12 décembre, Sélestat se rendit et la guerre se déplaça vers la Haute-Alsace. Le 3 novembre 1633, des détachements de Suédois revinrent piller Bergheim et Rorschwihr et s'attaquèrent à Châtenois, qui pourtant avait juré fidélité à la couronne de Suède. Ils tuèrent femmes, hommes et enfants, les chassèrent de leur demeure et pillèrent complètement l'église. Ils avaient commencé à mettre le feu au village mais le commandement militaire de Sélestat, prévenu, arrêta le massacre. La région n'était toutefois pas encore au bout de ses malheurs, le duc de Lorraine Charles IV de Lorraine réclama au général Horn une somme de deux cent mille florins pour les dégâts occasionnés sur les lieux de passages financés par les lorrains. En signe de représailles, il décida d'envahir les bailliages lorrains en Alsace, c'est-à-dire Saint-Hippolyte, Lièpvre, Rombach-le-Franc, Sainte-Croix-aux-Mines et Thanvillé. Un détachement de Suédois, placé sous le commandement du rhingrave Jean-Philippe, partit de Dambach-la-Ville le 6 juin 1633 en direction du Val de Villé, en passant par Blienswille. De tous les villages du val, le tocsin rassembla tous les hommes valides et sous le commandement d'un parent du comte de Thanvillé nommé Kesselring, les paysans tinrent énergiquement tête aux Suédois. Près de l'ancien village de Gundersweiler aujourd'hui disparu, le choc fut violent, mais les paysans ne purent tenir face à des soldats expérimentés, et ils se réfugièrent à Villé.

Châtenois est incendié en 1879

Le 4 août 1879, la ville de Châtenois eut à déplorer un incendie qui détruisit le quart des maisons du village, créant ainsi une pénurie de logements. L'incendie se déclara à 7h30 du matin. Activé par un fort vent du nord, il prit rapidement d'énormes proportions. À midi, plus d'un quart de la localité fut détruite par le feu. Les pompiers de tous les villages environnants se mobilisèrent pour porter secours à la ville sinistrée. Les villes de Sélestat et de Colmar envoyèrent le plus grand nombre de contingent de pompiers. Des militaires furent également dépêchés sur les lieux. Sans leur aide, Châtenois aurait été détruit entièrement. On eut à déplorer la mort de quelques bétails et deux personnes âgées qui ne purent se dégager assez rapidement des flammes furent brûlées. En tout 120 maisons, 80 granges et 117 écuries furent la proie des flammes. Sept cent vingt sept habitants n'eurent plus de toit, les dommages furent estimés à un million cinq cent mille marks. Malheureusement les assurances étaient dans bien des cas insuffisantes. Aussi on organisa une grande quête dans le département relayée par les organes de presse pour venir en aide aux malheureuses victimes. Le 5 août fut lancé un comité chargé de répartir les dons qui affluaient de partout. Deux journaux français, Le Temps et L'Événement de Paris, organisèrent en France des souscriptions publiques qui rapportèrent jusqu'à soixante dix mille marks. Mais à côté de cet effort collectif, de nombreuses autres personnes isolées de France faisaient parvenir leurs dons. Ainsi les collectes organisées dans les villes et villages alsaciens se montèrent à près de deux cent mille marks. Les dons ainsi récoltés permirent d'installer immédiatement des cuisines publiques qui servirent à donner des repas pendant deux mois.

Mais il est clair que tous ces dons ne permirent pas de rebâtir dans sa totalité les maisons qui avaient disparu dans les flammes. De nombreux habitants quittèrent alors le village pour s'installer à Sainte-Marie-aux-Mines, Huttenheim, Colmar, et Mulhouse. En 1880, 670 personnes avaient quitté le village. Par la suite d'autres habitants quittèrent encore le village du fait que le métier de tisserand ne rapportait plus assez. Ils s'installèrent dans les villes industrielles. En 1900 on note un nouvel exode de la population causée par la crise industrielle du textile. Le 9 août 1911 un nouvel incendie se propagea dans le quartier appelé Nid de cigognes, où les maisons étaient très serrées. Vingt-neuf maisons furent la proie des flammes et quarante quatre familles furent sinistrées. Une vieille maison du XIVe siècle qu'on appelait le temple païen fut également la proie des flammes.

Les trois grandes guerres

La guerre éclair de 1870-1871

La guerre 1914-1918

En juillet 1914, des rumeurs circulent sur une possible guerre entre l'Allemagne et la France. Le 30 juillet, l'empereur allemand déclare la guerre. Toutes les voies ferrées, gares, ponts sont mis sous administration militaire. Ordre est donné le 16 août 1914 de ne plus faire sonner les cloches des églises. La mobilisation générale est décrétée. Toutes les familles vont être touchées par l'ordre de mobilisation.

La guerre de 1939-1945

Administration

Liste des derniers maires
Période Identité Parti Qualité
mars 2008 → en cours Jean-Jacques Goldstein[6]
2001 2008 Jean-Jacques Goldstein . .
1989 2001 Pierre Risch . .
1971 1989 Frédéric Koch . .
1945 1971 Charles Louis Marchal . .


Jumelage

Démographie

Châtenois fut très tôt une cité importante. En 1849, à son apogée, elle comptait 4160 habitants. Le déclin de sa population, aggravé par l'incendie de la ville en 1879 se poursuivit jusqu'en 1936. Depuis, la croissance de la population est régulière. Lors du recensement de 1999, on dénombrait 3420 habitants.

Évolution démographique
(Source : INSEE[11])
1800 1806 1810 1814 1822 1828 1832 1837 1839 1842 1849 1851 1852 1857 1861 1871 1875 1885 1892 1898 1900 1907 1921 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999
2748 3484 2770 2794 2872 3061 2872 3717 3800 3819 4160 4044 4028 3943 3937 3891 3718 3224 2648 2848 2741 2559 2526 2315 2360 2516 2634 2798 2954 3005 3020 3373
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Lieux et monuments

Église Saint-Georges

Église Saint-Georges de Châtenois
Remparts autour de l'église Saint-Georges

L'église Saint-Georges construite entre 1759 à 1761 par l'entreprise locale Dorgler occupe la partie sud du "quartier du château" (ancien cimetière fortifié de l'époque médiévale). Elle occupe approximativement l'emplacement de l'ancienne église romane (citée en 1297) dont le chœur était tourné vers l'est. Il n'en subsiste que la tour qui touche le chœur de l'église actuelle. Le clocher roman de l'église du XIIe siècle à échauguettes est couvert de tuiles émaillées qui est classé aux monuments historiques, tandis que le reste du bâtiment est inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques. L'église est vaste et bien proportionnée, de plan basilical comme c'est le cas des églises baroque de l'époque. Le patron de l'église est Saint Georges mentionné lors du premier marché annuel du bourg le 23 avril 1306. Le cimetière se trouvait initialement à côté de l'église. Il fut transféré en 1854 près de la très vieille chapelle Saint-Anne à l'est de la ville, en direction de Sélestat. L'église Saint-Georges dégage une atmosphère de sérénité et de recueillement que la restauration récente a contribué à renforcer. La nef est divisée en trois travées, les deux bas-côtés étant surmontés de tribunes. La capacité de la nef est de 600 à 700 personnes. La décoration est relativement sobre pour une église baroque dans une région influencée par la tradition rhénane et bavaroise. De nombreux vestiges, dont certains proviennent sans doute de l'ancienne église, témoignent de son passé d'église épiscopale jusqu'à la Révolution française. On signalera en particulier des éléments de la première Renaissance (XV et XVIe siècle): le Saint-Sépulcre, les sculptures sur bois. Du XVIIIe siècle baroque datent les autels et trois statues (la Vierge à l'enfant, deux Saint-Georges terrassant le dragon). Les peintures, les statues du chœur, le chemin de croix et les vitraux sont de la deuxième moitié du XIXe siècle début XXe siècle. Plus récents, deux médaillons de René Kuder, 1958 (autels latéraux). Les orgues Silbermann du XVIIIe siècle sont connues dans toute l'Europe. Les concerts sont fréquents, l'acoustique est excellente. La plupart des œuvres d'art sont classées monuments historiques ou inscrites à l'inventaire supplémentaire. La restauration a été réalisée de 1991 à 2004 par le Conseil de fabrique et la commune de Châtenois grâce à la contribution financière des Monuments historiques, du conseil général du Bas-Rhin, de la commune, et grâce aussi à la grande générosité de la population qui a permis de financer les restaurations intérieures (nef et chœur).

Chapelle Sainte-Croix

Chapelle Sainte-Croix (1709)

La chapelle Sainte-Croix date de 1709. Elle fut bâtie à partir des restes d'une ancienne chapelle qui fut à l'origine d'un pèlerinage. L'historien Philippe A. Grandidier affirme que l'ancienne chapelle Sainte-Croix était érigée à côté d'un mur d'enceinte qui n'existe plus aujourd'hui. Cette ancienne chapelle pourrait dater du XIIe siècle. En effet lors des travaux de rénovation en 1979, on a pu constater que la maçonnerie des absidioles différait sensiblement du corps rectangulaire de 1709. Il se pourrait qu'en 1660 ou 1661 le Grand Chapitre de la cathédrale de Strasbourg propriétaire des lieux ait pu faire démolir l'ancienne chapelle qui menaçait de s'écrouler, afin de récupérer les matériaux pour les Capucins de Sélestat.La chapelle reconstruite en 1709 connut une certaine notoriété. Elle attira de nombreux pèlerins les vendredis et certains jours de fête on dénombra plus de 1 000 personnes. Pendant la Révolution, la chapelle subit des dégradations importantes. Déclarée bien national ainsi que la maison d'habitation furent vendues à la Révolution. Elle fut rachetée par un groupe d'habitants de la cité qui la cédèrent au curé Lambinet en 1815. En reconnaissance, la petite cloche sonna pendant un siècle le glas lorsque disparaissait un membre des familles donatrices.

Chapelle Sainte-Anne

Chapelle Sainte-Anne à côté du cimetière

Construite en 1698 à l'initiative de Marie Engel épouse du bailli Georges Burst. Retable avec les armoiries de la famille Burst. Restaurée en 2002 par les bénévoles regroupés autour de la classe 1937.

La tour des Sorcières

La tour des Sorcières (Hexenturm) (XVe siècle)

La tour des Sorcières est une porte gothique qui date du XVe siècle. Elle a été remaniée en 1830; sa toiture est récente. C'est l'une des plus belles portes d'Alsace et l'une des plus représentées (marqueterie, dessins de Hansi, Bernard Buffet). Cette tour que l'on a appelée « tour des Sorcières » rappelle que Châtenois a connu, comme tant d'autres cités, des procès iniques au cours desquels on brûla plusieurs personnes accusées de sorcellerie. En 1870 la tour des Sorcières fut touchée par un boulet de canon, mais ne subit pas de dégâts importants.

Le cimetière fortifié

C'est ainsi que l'on appelait autrefois le périmètre fortifié qui englobait l'église et son quartier. Siège du pouvoir politique, il servait aussi de refuge aux habitants en période de conflits. Des 115 cimetières fortifiés qui existaient en Alsace, il n'en reste que cinq. Celui de Châtenois est le plus grand et l'un des mieux conservés, et le seul qui ait été seigneurial. Construit sans doute dès le XIIIe siècle, le cimetière fortifié appartenait à l'évêque de Strasbourg qui y avait une résidence. Le Grand Chapitre de la cathédrale en devint le propriétaire du XIVe siècle jusqu'à la Révolution française. Il est protégé par une double enceinte de forme rectangulaire à angles très arrondis, des fossés et plusieurs tours dont seule subsiste la fameuse « tour des Sorcières ». La seconde enceinte date de la fin du XIVe siècle ou du début du XVe siècle. Lorsque la restauration sera achevée, il sera possible d'en faire le tour complet.

La porte Est

Cette porte faisait partie de l'enceinte qui entourait Châtenois. Quatre portes de pierre permettaient l'accès au village. La porte Est est le seul témoin de cette enceinte.

Mairie

La mairie de Châtenois

Cette bâtisse massive en pierres de taille est imposante. Elle fut le siège de l'administration locale (Herrenstube) en 1493. Au cours de la première moitié du XIXe siècle le bâtiment a servi d'école. La bâtisse est composée d'arcades qui s’ouvrent vers l'extérieur par des ouvertures cintrées en forme gothique. Un escalier tournant en grès installé dans une tour qui date de 1575 conduit au premier étage. Celui-ci était réservé dès le début au conseil municipal alors que le rez-de-chaussée où se tenait la marché fut transformé en local pour les pompiers.

Linteau daté de 1604 rue de la République

Linteau de porte daté de 1604

Linteau daté de 1604 portant les initiales de Georges Geldreich. Porte se trouvant rue de la République dans le mur de la clôture de la propriété Wolbert qui a été déplacée en 2006.

Auberge "Zum Adler" (1501)

Auberge "Zum Adler" (1501) puis hôtel de l'Aigle

Auberge "Zum Adler" qui remonte à 1501. Appelée au XVIIIe siècle "Zum Kästenbaum" et au XIXe siècle hôtel de l'Aigle.

Vivre à Châtenois

Environnement

Châtenois a été récompensée par une fleur au palmarès 2007 du concours des villes et villages fleuris[12]

Associations

Il existe à Châtenois un riche tissu associatif. Pas moins d'une trentaine associations qui organisent au moins une fois l'an des réunions ou des animations dans le village. Une trentaine de ces associations anime la vie locale de la ville. Chacune d'entre elles ont des objectifs très divers.

Culture

  • Les Amis de la bibliothèque : cette association anime tout au long de l'année des manifestations: contes pour enfants, apprentissage de techniques, expositions et soirées culturelles (photos, théâtre, conférences).
  • Association des Auteurs et artistes d'Alsace : mission de promouvoir les auteurs, les artistes peintres et assimilés, les musiciens, les sculpteurs, les photographes, les artisans, les gens de scène ainsi que toutes les personnes ayant des goûts artistiques et culturelles. L'association participe à près de 70 manifestations à travers toute l'Alsace, dont deux salonsn: salon des auteurs et salon du livre des auteurs régionaux.
  • Association de Calligraphie et d'arts "la Plume d'Or" : cette association participe aux cours de calligraphie (initiation et stage de perfectionnement avec des animateurs calligraphes de renommée). Stage sur le gaufrage, les onciales, les tourneurs sur réservation. Pour les enfants: Atelier d'initiation à la calligraphie, les mercredis et/ou les samedis - Lieu: Dans les locaux de l'entreprise SODIMAS (ZI du Sulzfeld)
  • Chorale Sainte-Cécile : la chorale assure depuis plus d'un siècle l'animation des célébrations liturgiques. Elle est toujours présente aux grandes fêtes et souvent aux messes du dimanche. Elle intervient aussi quelquefois lors des cérémonies de mariages, des noces d'or ou des funérailles. Elle apporte aussi son concours à certaines fêtes profanes organisées à Châtenois.
  • École de musique : initiation musicale pour les enfants entre 5 à 6 ans. Éveil musical pour les 6 à 7 ans. Formation musicale (solfège sans instrument) à partir de 7 ans et pour les adultes. Cours instrumentaux + formations musicale en cours collectif à partir de 7 ans et adultes. Instruments enseignés : Clarinette, saxophone, tambour, caisse claire, batterie, flûte traversière, , guitare classique, guitare électrique, guitare jazz, harpe celtique, piano, violon, flûte à bec, hautbois, trompette, clairon, cor, baryton, trombone, accordéon.
  • Foyer socio-culturel : mission de promouvoir la vie artistique et sensibilisation de la Cité. Il s'appuie sur des bénévoles qui se retrouvent en bureau afin de proposer ou soutenir des activités diverses, dans des domaines variés. Découverte du patrimoine et sensibilisation du jeune public, avec utilisation des nouvelles technologies de l'image. Conférences, visites (Conseil de l'Europe, édition de la nuit d'un quotidien régional…). Animations pour les jeunes (cirque, expositions sur les dinosaures. Concerts et spectacles.
  • Association de promotion du patrimoine historique local : son but est de faire découvrir les richesses architecturales du passé qui est souvent très méconnu. Il a également pour but de réaliser un travail de sauvegarde du petit patrimoine en faisant un inventaire complet du village. Cette association organise de temps en temps des soirées à thèmes historiques.

Associations diverses

  • Amicale de donneurs de sang : leur objectif est de recruter et d'informer les personnes en bonne santé, âgées de 18 à 65 ans, sur la nécessité d'offrir un peu de sang ou de plasma pour aider les malades (accidentés de la route, grands brûlés, hémophiles, personnes atteintes de leucémie ou d'un cancer...) en attente de produits sanguins. Les collectes de sang, au nombre de 5 par an ( janvier, mars, juin, août et novembre) sont organisées par l' Etablissement Français du Sang (EFS - Alsace), se déroulent à l' Espace "les Tisserands" de Châtenois. Elles sont annoncées par des banderoles, articles de presse, affiches et tracts, ainsi que par une tournée sono le soir de la collecte même. Les bénévoles qui viennent tendre leur bras régulièrement sont conviées après leur don à une collation préparée par les membres du comité de l'Amicale.
  • Amicale des Sapeurs pompiers : la section des sapeurs pompiers dispose de 4 véhicules bien équipés et d'autant de remorques. Elle assure environ 125 interventions de toute nature par an. Un standard radio et des appels sélectifs (aussi appelés "beep") permettant d'alerter les personnels à domicile font également partie de l'équipement. Si ce sont les secours à personnes (accidents, malaises) qui constituent la part la plus importante, d'autres interventions, plus spectaculaires sont assurées par les pompiers de Châtenois. Ils sont intervenus pour le feu de la salle des fêtes en 1997, la tempête du 26 décembre 1999 ou le feu des Etablissements Winter en septembre 2000. Une section de jeunes (J.S.P.) a été créée pour permettre à des jeunes, âgés de 12 à 16 ans de se familiariser avec le monde des sapeurs pompiers et de les préparer activement à leur entrée dans le domaine opérationnel.
  • Amis de la Maison de retraite du badbronn : l'objectif de cette association est de promouvoir les loisirs des pensionnaires de l'établissement et d'assurer dans ce domaine une coordination des efforts du personnel permanent et des animateurs bénévoles.
  • Association des Artisans Retraités : objectifs de défense des artisans retraités (niveau de vie, garantie de l'évolution des retraites, assurances maladie de base et complémentaire, pensions de réversion et leur cumul). Des sorties mensuelles, séjour de vacances, fêtes de Noël sont organisées. Pour devenir membre, toute personne en retraite ou invalide, de tous corps de métiers, ayant exercés à titre individuel ou en société et précédemment immatriculés à la Chambre des Métiers peut postuler.
  • Association des Commerçants et artisans : grâce à leur dynamisme et par leur décors, vitrines et façades, les commerces contribuent à animer le centre ville et à renforcer son attractivité. Des manifestations sont organisées : Foire Saint-Georges, Thé dansant suivi d'une soirée tartes flambées, Grand marché du cadeau de Noël, Grande tombola de Noël.
  • Centre de Loisirs pour enfants le Tournesol : accueil des enfants de 3 à 12 ans et propose des activités culturelles, sportives et artistiques, dans une ambiance familiale où l'enfant évolue à son rythme entouré d'animateurs qualifiés. Le centre est agréé par la direction départementale de la jeunesse et des sports.
  • Confédération syndicale des Familles : organisation des activités d'information en direction des familles dans les domaines suivants : consommation et environnement, logement cadre de vie, crédits, endettement et surendettement, relation parent-enfant, santé et action sociale école et avenir des jeunes.
  • Conseil de Fabrique : objectif d'œuvrer pour la bonne gestion des comptes financiers, du patrimoine et d'éventuels biens de la paroisse. Au-delà de la gestion matérielle, le Conseil de Fabrique assure de son soutien la vie de l'église du diocèse et celle des diverses équipes paroissiales. Toute gestion doit être transparente et soumise à contrôle. La vérification des comptes se fait chaque année par les services de l'archevêché de Strasbourg. À intervalle de 3 à 5 ans, un contrôle de fonctionnement de l'institution paroissiale est effectué: c'est la « visite canonique ». Les membres du Conseil de fabrique constituent un dossier complet qui au nom du "droit canonique" est soumis à vérification (des comptes, de la tenue des registres…) et à discussion en présence d'un délégué de l'Archevêché et du Doyen des prêtres du secteur d'appartenance de la paroisse.
  • Les P'tits Bouchons, destinée aux enfants de 3 mois à 3 ans. Au programme: accueil, jeux libres, ateliers créatifs, coin moteur, coin bébé, goûter, comptines. Manifestations: Carnaval des enfants, bourses aux vêtements, spectacles pour enfants pour la fin d'année et au printemps.
  • Lo'run et les P'tits Champions. Objectif d'offrir des activités de loisirs à des enfants en situation de handicap (IMC, maladies génétiques, déficiences sensorielles…) Communiquer sur la maladie et le handicap (soutenir, informer et orienter les familles concernées). Manifestations organisées : fêtes d'Halloween pour les enfants, foulées Castinétaines (course de 10 km adultes et encadrement enfants).
  • Syndicat des Apiculteurs : organise gratuitement chaque année des cours d'initiation à l'apiculture au rucher-école du Val de Villé, de mars à juin les dimanches matin de 9h à 11h30. Pour les personnes n'ayant pas de terrain, le Syndicat dispose d'emplacement pour les ruches. Il assure également le suivi des débutants et participe régulièrement au concours des Miels d'Alsace par ses membres. Pour faire découvrir le monde fascinant de l'abeille, leur rucher est régulièrement visité par des groupes de jeunes. Depuis 2006, a été créé la Maison de l'Apiculture du Centre Alsace. Ce bâtiment comprend une miellerie et une salle pédagogique destinée à tous les apiculteurs débutants ou non.
  • Société d'Aviculture ouverte à toute personne élevant des lapins, volailles, pigeons de race pure. Objectfs : favoriser et développer l'élevage de races pures du menu bétail, combattre efficacement les maladies contagieuses des animaux de basse-cour, organiser des expositions avicoles, favoriser les transactions de sujets d'élevage, entretenir des relations amicales aussi bien sur le plan national qu'international avec des sociétés poursuivant le même but. Manifestations organisées : exposition regroupant entre 300 et 400 sujets de races (lapins, volailles et pigeons) élevés par une trentaine de membres de la société.
  • Syndicat viticole : pour la défense des appellations d'origine et du vignoble et les viticulteurs de Châtenois
  • UNC (Union nationale des combattants), ouverte à tous les militaires d'active et de réserve de tous les conflits ainsi qu'à tous ceux qui ont participé au service national (les soldats de France) ou à des Missions extérieures pour la paix. Manifestations officielles et patriotiques (8 mai, 11 novembre, 5 décembre). Action civique au service de la cité, attachée au principe de sens national, de droiture morale, de solidarité et entend rappeler le prix de la liberté et de la paix, le 11 novembre, Journée nationale du Souvenir, sans oublier le 8 mai, le souvenir de la déportation et l'organisation d'autres cérémonies commémoratives patriotiques. La transmission aux jeunes générations du devoir de "Mémoire Vivante".

Associations extérieures qui réalisent des activités sur Châtenois

  • Accordéon Club du Ried
  • Cours d'anglais pour les enfants
  • Club de patchwork
  • Cours de peinture
  • Cours de dessin MANGA
  • Cours de peinture de l'Université Populaire de Sélestat

Sports

Châtenois possède plusieurs équipes sportives: club de judo, un karaté club, une société de lutte, une société de gymnastique, un club de tennis de table. Une équipe de football fonctionne également avec la ville de Scherwiller.

Festivités et évènements

Plusieurs manifestations et événements ont lieu sur Châtenois :

  • Foire Saint-Georges : chaque premier dimanche du mois de mai par les commerçants et artisans de Châtenois. Cette foire fut jadis une importante foire aux bestiaux. Au programme : buvettes et restauration, jeux, pour les enfants, expositions, manèges et attractions foraines, braderie.
  • Fête des Remparts (en juin) : permet aux visiteurs de se replonger à l'ère du Moyen âge, sur le site du plus grand cimetière fortifié d'Alsace. Elle est le résultat d'un travail important accompli tout au long de l'année par plus de 180 bénévoles. Nombreuses sont les associations, groupes, commerçants et particuliers qui participent à la préparation et aux animations de cette fête.
  • Fête folklorique (3e samedi soir du mois de juillet) : sur le parvis de l'Espace les Tisserands, l'office du tourisme propose aux estivants mais aussi aux autochtones de découvrir les danses, les vins et produits du terroir et rites traditionnels alsaciens.
  • Fête du Badbronn (le 2e dimanche de septembre) : les Amis du Badbronn organise un après-midi champêtre, pour les résidents de la maison de retraite.
  • Mini Jeux olympiques (Le 3e dimanche de septembre) : au C.C.A., tous les sportifs concourent à la pratique de divers ateliers pour remporter ces jeux. Cette journée permet aux visiteurs de découvrir par des animations, les nombreuses associations sportives de la Commune.
  • Fête du patrimoine (Le 3e dimanche de septembre) : le patrimoine de Châtenois est proposé à la découverte, dans le cadre de cette opération nationale.
  • Fête du vin nouveau (1er dimanche d'octobre) : après-midi dansant avec dégustation de vin nouveau, noix, lard, tarte flambée. Proposé par l'O.M.S.
  • Saint-Nicolas - Marché de Noël (le 1er dimanche de décembre) : organisé une année sur deux à Châtenois (années paires) par l'Office de tourisme de Châtenois-Scherwiller. Depuis plus de trente ans, les festivités de Saint-Nicolas connaissent un succès important, surtout auprès des enfants.
  • Téléthon (le premier dimanche de décembre - Années impaires) : une année su deux, plus de 30 associations participent à l'animation de ce week-end de générosité. En 2005 plus de 11 000 euros ont été récoltés.
  • L'Office du tourisme de Châtenois-Scherwiller organise d'autres manifestations : défilé du Saint Nicolas avec marché de Noël, Noël d'antan (contes et légendes de Noël en Alsace), visites guidées en juillet et août, dégustation des vins et réception des touristes, spectacle de rue "Eau, là, là, les Lavandières sont là" à Scherwiller, fête folklorique, participation au "Sentier Gormand de Scherwiller" le 1er dimanche de septembre, divers concerts pendant l'année.

Autres manifestations

  • Nombreux concerts : la commune organise de nombreux concerts tout au long de l'année (concert gospel, orchestre philharmonique, comédie musicale, petits chanteurs, concert d'orgue…). Ils se déroulent à l'église Saint-Georges de Châtenois ou à l'espace les Tisserands.
  • Animations proposées par les Amis de la Bibliothèque : la bibliothèque propose tous les mois des après-midi "Heure du conte et atelier d'expressionb" sur différents thèmes. Elle propose également des spectacles (marionnettes, théâtre d'Impro..) des expositions et des conférences.
  • Les Foulées Castinétaines : c'est une première, l'association Lor'un et les P'tits Champions avec la participation de la commune et de nombreuses associations, a organisé le 12 mars 2006 une course de 10 km pour les adultes.
  • Les soirées proposées par le Groupe Patrimoine : l'Association Histoire et Patrimoine propose chaque année une conférence sur un thème historique du village (le grand incendie de 1879, les Sorcières à Châtenois ...)
  • Le théâtre : la Compagnie Théâtre des Boulevards propose deux pièces de Vaudeville. Une fois par an, une pièce de théâtre alsacien est proposée.

Personnalités liées à la commune

SCHURRA-LIGNER Thibaut : militaire au 152 Régiment d'infanterie de Colmar

Notes et références

  1. Les Etichonides furent une illustre famille franque ayant parmi ses descendants le mérovingien Clotaire Ier
  2. Comte de Paris, de Fézensac et de Grimilde. Sa vie sera marquée par son opposition à Charles le Chauve. Il rejoint sur cette ligne son beau-frère Lothaire Ier et son beau-père Hugues III
  3. Appelé indifféremment Pierre de Hagenbach (1423-1474), Peter Von Hagenbach, Pierre d'Archambaud, ou encore Pierre d'Aquenbacq
  4. J.Gény: Jahrbuch der Jesuiten, t.1 p.375
  5. Archives départementales du Bas-Rhin, E5123
  6. [pdf] Liste des maires au 1 avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
  7. nommé Ortsgruppenleiter
  8. Mis en place par le préfet
  9. Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, n°47, 2006, p. 4902, notice par Antoine Gaugler
  10. A partir de 1793 jusqu'à 1802 les maires sont nommés par le pouvoir politique
  11. Châtenois sur le site de l'Insee
  12. Source : Villes et Villages Fleuris
  • Cet article est issu d'une plaquette réalisée par la mairie de Châtenois et destinée aux nouveaux habitants de la commune. L'article a pu être modifié depuis.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Dussourd, Jean-Philippe : Châtenois 1900 Kestenholz, Éditions IMA MONTIS, 31 pages, S.d
  • Brenner, Hubert : Châtenois, au pied du Hahnenberg, Éditions Coprur, Strasbourg, 1998 (ISBN 2-84208-027-0)
  • Brenner, Hubert : Châtenois vicus romain ? Annuaire de la Société des Amis de la Bibliothèque de Sélestat, 1983
  • Marchal, Charles-Louis : Châtenois et son histoire, Éditions Oberlin, Strasbourg, 1978, 207 pages
  • Walter, Pierre : Un village, Châtenois, son histoire, Ima Montis, Barr, 1993, 382 pages (ISBN 2-910 283-08-9)
  • Ruff, Joseph : Geschichte von Châtenois, Alsatia, Colmar, 1930, 412 pages
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