- Rouffach
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Rouffach
L'hôtel de villeAdministration Pays France Région Alsace Département Haut-Rhin Arrondissement Guebwiller Canton Rouffach
(chef-lieu)Code commune 68287 Code postal 68250 Maire
Mandat en coursJean-Pierre Toucas
2008-2014Intercommunalité C.C. du Pays de Rouffach Démographie Population 4 636 hab. (2008) Densité 116 hab./km² Gentilé Rouffachois Géographie Coordonnées Altitudes mini. 195 m — maxi. 980 m Superficie 40,05 km2 Rouffach est une commune française, située dans le département du Haut-Rhin et la région Alsace. Rouffach est chef-lieu de canton.
Ses habitants sont appelés les Rouffachois et les Rouffachoises.
Sommaire
Géographie
Rouffach est située au confluent de l'Ohmbach et de la Lauch, à 15 km au sud de Colmar et 28 km au nord de Mulhouse. Le massif des Vosges abrite ses derniers contreforts qui portent un vignoble réputé notamment par le grand cru vorbourg.
Transport
Ferroviaire
Article détaillé : Gare de Rouffach.Rouffach possède une petite gare à l'est de la ville, située sur la ligne Colmar-Mulhouse.
Routier
La ville est contournée par la RD83, voie rapide reliant Colmar et Mulhouse. Un projet de liaison entre l'autoroute A35 et la RD83 à la hauteur de Rouffach est en cours. La commune de Rouffach possède une exclave située au nord-ouest de Soultzmatt.
Toponymie
Les érudits du passé, se basant sur des formes latinisées isolées, voyaient dans Rubeacum et Rubeaquum, un toponyme latin signifiant « eau rouge » (latin rubea aqua « eau rougeâtre » est féminin, « rouge » en latin se disant rubra au féminin), explication reprise parfois telle quelle[1].
En fait, le nom de la ville est attestée régulièrement sous les formes Rubiaco en 662, Rubac 912, Rubiacum XIIe siècle et enfin Rufiacum 1215.
Ces formes anciennes sont comparables à celles de Royat (Rubiacum 1147), Rougé (in condita Rubiacinse 845), Robiac (de Robiaco 1119)[2],[3], etc.
D'après les linguistes[4],[5], toutes remontent à Rubiacum, à savoir l'archétype gallo-roman *RUBIACU, composé du nom de personne Rubius ou Rubbius et du suffixe gallo-roman -ACU.
Ce suffixe a régulièrement abouti à -ach ou -ich en Alsace et dans les régions germanisées (cf. Altenach, correspondant des Authenay, Autigny, Autignac, etc. ou encore des Martigné, Martignac, Martigny, dont le nom allemand est précisément Martinach).
L'évolution de /b/ à /f/ reflète la mutation consonantique du haut allemand : /b/ > /p/ > /pf/ > /f/. Elle explique la différence de traitement de cette consonne par rapport au formes romanes.
Histoire
La ville est au Ve siècle, une résidence des rois mérovingiens d’Austrasie qui construisent le château d’Isenbourg.
Au VIIe siècle, la ville connaît un miracle : le futur évêque de Strasbourg, Arbogast, ressuscite le fils du roi Dagobert II, qui offre, reconnaissant, la ville au prince-évêque de Strasbourg. La cité devient alors la capitale des possessions de l’évêché, sous la forme du Haut-Mundat, dont font aussi partie Eguisheim et Soultz. La ville connaît un fort développement qui permet la construction d’une enceinte.
L’âge d’or connaît un brusque arrêt avec la guerre de Trente Ans, la ville est ravagée par les Suédois. À l’issue de la guerre et du rattachement de l’Alsace à la France, le Haut-Mundat est supprimé.
La ville retrouve ensuite la prospérité, notamment grâce à son vignoble et reste épargnée par les guerres suivantes.
Durant la période de l'occupation Nazie, un "Nationalpolitische Erziehungsanstalt" (Institut National Politique d'Education, NEPA, populairement connu comme" Napola") fut abrité dans un ancien sanatorium de la ville (à partir d'octobre 1940)
Administration
Liste des maires
De 1789 à 1799, les agents municipaux (maires) sont élus au suffrage direct pour 2 ans et rééligibles, par les citoyens actifs de la commune, contribuables payant une contribution au moins égale à 3 journées de travail dans la commune. Sont éligibles ceux qui paient un impôt au moins équivalent à dix journées de travail.
De 1799 à 1848, La constitution du 22 frimaire an VIII (13 décembre 1799) revient sur l’élection du maire, les maires sont nommés par le préfet pour les communes de moins de 5 000 habitants. La Restauration instaure la nomination des maires et des conseillers municipaux. Après 1831, les maires sont nommés (par le roi pour les communes de plus de 3 000 habitants, par le préfet pour les plus petites), mais les conseillers municipaux sont élus pour six ans.
Du 3 juillet 1848 à 1851, les maires sont élus par le conseil municipal pour les communes de moins de 6 000 habitants.
De 1851 à 1871, les maires sont nommés par le préfet, pour les communes de moins de 3 000 habitants et pour 5 ans à partir de 1855.
En 1871, la commune comme une grande partie du Haut-Rhin est annexé par l'Allemagne (traité de Francfort). Le département du Haut-Rhin est alors appelé « Bezirk Oberelsass ».
En 1919, elle redevient française (traité de Versailles) et les maires sont élus par le conseil municipal suite à son élection au suffrage universel.
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1989 en cours Jean-Pierre Toucas UMP retraité (ex-principal de collège) Toutes les données ne sont pas encore connues. Canton de Rouffach
Le canton de Rouffach est composé de neuf communes : Rouffach (chef-lieu de canton), Soultzmatt/Wintzfelden, Osenbach, Westhalten, Gundolsheim, Pfaffenheim, Hattstatt et Gueberschwihr.
Environnement
La ville a obtenu en 2007 une troisième fleur au concours des villes et villages fleuris[6].
Jumelage
Population et société
Démographie
Évolution démographique
(Source : Insee[7])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2002 2006 2011 4 781 5 053 4 768 4 615 4 303 4 187 4 499 4 865[8] 4 908[9] Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes - Population provisoire pour 2005 : 4 491
Éducation
La ville de Rouffach possède deux écoles maternelles (André Malraux et Aux remparts), une école primaire (Xavier Gerber), un collège public d'enseignement secondaire, le collège Jean-Moulin et un collège privé d'enseignement primaire et secondaire, l'Institut Saint-Joseph. Elle possède également un lycée agricole et viticole : L'Établissement Public Local d'Enseignement Agricole de Rouffach (EPLEAR) qui regroupe, entre autres, un lycée général et un CFA.
Activité sportive et activité d'été
Activité sportive
La ville de Rouffach dispose de plusieurs infrastructures et clubs sportifs dont :
- Un club de tennis (2 courts couverts et de 4 courts en plein air dont deux en « terre battu »),
- Un club de Handball (COSEC),
- Un centre équestre,
- Un club de Judo (pour enfants COSEC),
- Un club de quille (Maison des associations L'ESCAPADE),
- Un club de Golf (parcours de 18 trous),
- Un club de football (2 terrains, dont un synthétique),
- Un club d'athlétisme (piste 100m et salle polyvalente).
Activité d'été
La communauté de communes propose plusieurs activités d'été pour les jeunes comme un centre aéré, une journée à Europa-Park, une journée « Lasergame » ou « paintball », une journée au Parc des Eaux Vives, etc.
Économie et services à la population
- Centre hospitalier spécialisé (psychiatrie)
- Première zone d'activité ayant reçu le label « zone d'activités numérique » (ZAN)
- Médiathèque de secteur
- Communauté de communes du Pays de Rouffach (CCPR) avec Pfaffenheim, Gueberschwihr et Hattstatt. Echec du projet de fusion avec la CC de la Vallée Noble.
Culture et patrimoine
Lieux et monuments
Article détaillé : Liste des monuments historiques de Rouffach.- Notre Dame de l'Assomption, église en grès jaune mêlant styles roman et gothique. Une des deux tours est inachevée. La façade comporte une magnifique rosace à vingt lancettes. La nef est en style gothique du XIIIe siècle.
- Ancienne halle aux blés (XVIe siècle).
- « Musée du bailliage », musée d'histoire locale géré par la Société d'histoire et d'archéologie du canton de Rouffach.
- Ancien hôtel de ville.
- « Tour des sorcières » ayant probablement servi de prison au Moyen Âge.
- Lycée d'Enseignement Général Technique, Agricole et Viticole (LEGTAV).
- Église (couvent) des Récollets, aujourd'hui à l'abandon.
- Château d'Isenbourg fut habité par le roi Dagobert II et son fils Sigebert. Aujourd'hui c'est un hôtel de luxe.
- Maison de notable, anciennement commanderie de l'Ordre teutonique, actuellement institution Saint-Joseph. La logette porte les armoiries bûchées du « Hochmeister » Franz Ludwig von der Pfalz-Neuburg, évêque de Mayence.
Festivités
- Foire La passion d'un terroir Sa-Cré : week-end de l'Ascension
- La nuit du Tourisme : mi-juillet
- Le Festival Musicalta : de fin juillet à début août
- Fête de la sorcière : mi-juillet
- Rouffach en fête : début août
- Marche populaire : dernier weekend d'octobre organisé par l'accordéon-club de rouffach 5, 11, 20 et 30 km
- Le marché de Noël Artisanal : début décembre
Personnalités liées à la commune
- Conrad Pellican (1478- 1556), humaniste, philologue hébraïsant et théologien protestant qui est l'un des précurseurs des études judaïques en allemand.
- François-Joseph Lefebvre (1755-1820), maréchal de Napoléon Bonaparte, commandant la Vieille Garde de 1812 à 1814, duc de Dantzig et mari de la célèbre Madame Sans-Gêne.
Héraldique
Les armes de Rouffach se blasonnent ainsi : « D'azur à la Vierge de carnation assise sur un trône d'or, vêtue de gueules et d'azur, tenant de sa main droite une haute fleur de lys d'or, la tête couronnée et entourée d'une gloire de même, sur ses genoux l'Enfant bénissant de carnation, au nimbe crucifère d'or, un écusson de gueules à la bande d'argent brochant en pointe[10]. » À l'origine, les armes et les sceaux de Rouffach différaient légèrement. Dès le XVe siècle la ville utilisait comme armorie celle de la seigneurie des évêques de Strasbourg : de gueules à la bande d'argent (celui au pied de la vierge). Le sceau de la Vierge à l'Enfant Jésus, patronne de la ville, existait déjà en 1241. En 1634 les deux furent réunis pour former le blason actuel[11].
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel de la ville de Rouffach
- Site non officiel de la ville de Rouffach
- Site dédié au 65e anniversaire de la libération (4 février 1945) auteur G Violini
- L'office du tourisme du canton de Rouffach
- Site officiel du château d'Isenbourg
- Visite en photos de Rouffach
- Société d'Histoire et d'Archéologie du Canton de Rouffach, consulté le 2 juillet 2011.
Notes et références
- J. Ehrhart & P.P. Faust, Le site de Rouffach, topographie & histoire, Annuaire de la Société d'Histoire des Régions de Thann-Guebwiller, 1993-1999, t. XIX, 7-13.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, éditions Larousse 1968. p. 569.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Volume III, Librairie Droz, Genève 1998.
- A. Dauzat et Ch. Rostaing, Op. cité
- E. Nègre, Op. cité.
- Villes et Villages Fleuris Source :
- Rouffach sur le site de l'Insee
- Rouffach sur Larousse
- Journal communal - Juillet 2011
- Armorial des communes du Haut-Rhin
- Archive du Département du Haut-Rhin
Catégorie :- Commune du Haut-Rhin
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