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Riquewihr
Rue des Remparts, une des nombreuses ruelles pittoresques de Riquewihr.
DétailAdministration Pays France Région Alsace Département Haut-Rhin Arrondissement Ribeauvillé Canton Kaysersberg Code commune 68277 Code postal 68340 Maire
Mandat en coursJean Buttighoffer
2001-2008Intercommunalité C.C. du Pays de Ribeauvillé Démographie Population 1 263 hab. (2008[1]) Densité 74 hab./km² Gentilé Riquewihrien, Riquewihrienne Géographie Coordonnées Altitudes mini. 230 m — maxi. 936 m Superficie 17,04 km2 Riquewihr [ʁik(ə)viːʁ][2] est une commune française, située dans le département du Haut-Rhin et la région Alsace.
Géographie
Riquewihr est un village d'Alsace, très réputé et visité pour son charme. Riquewihr jouit d'une grande célébrité, non seulement en Alsace et en France, mais aussi en Europe. Riquewihr est une cité médiévale située en plein cœur du vignoble alsacien qui doit sa renommée à son caractère pittoresque et à son remarquable patrimoine architectural. Le village est situé sur la route des vins d'Alsace, à 10 km au nord de Kaysersberg et 4 km au sud de Hunawihr et de Ribeauvillé. Blottie à l'entrée d'un vallon boisé, protégée par le Schoenenberg contre les vents du nord, Riquewihr surplombe légèrement la plaine d'Alsace et offre une vue magnifique sur la vallée du Rhin, depuis les Alpes jusqu'aux abords de Sélestat. Aussi, son climat est, par sa douceur, particulièrement favorable à la culture de la vigne, les coteaux au sol lourd et aux versants raides n'offrant point d'autres possibilités de culture. Il est situé dans le canton de Kaysersberg. Sa particularité est d'être situé entre trois collines, qui ont donné le logo de la maison Hugel et fils, l'une des plus grandes familles viticoles de Riquewihr. Ce village a su garder ses ruelles et ses maisons d'autrefois car il a pu passer sans encombre au travers de toutes les guerres importantes.
Riquewihr se trouve à 3 km de Hunawihr où est installé le parc des cigognes, à 5 km de Ribeauvillé, 5 km de Kaysersberg, 13 km de Colmar et 70 km de Strasbourg.
Blason
Il s'inspire des armes des sires de Horbourg et de celui des comtes, puis des ducs de Wurtemberg. « D'or aux trois ramures de cerf de sable posées en fasce et rangées en pal, la point à dextre, chevillées chacune de cinq pièces, surmontées d'une étoile de six rais du même ».
Toponymie
Selon la coutume franque, et afin de garantir la fidélité des guerriers, les successeurs de Clovis avaient pour habitude de distribuer des terres sous la responsabilité d'un chef. Le village de Riquewihr doit probablement son nom à un riche propriétaire franc nommé « Richo » qui vécut au VIe siècle. On appela son domaine « Richovilla » (de l'anthroponyme Richo et du latin villare, ferme), qui devint « Richovilare » à l'époque carolingienne, le nom « Richovilare » se transformant au fil des ans en « Riquewihr ».
Ne pouvant entretenir seul les immenses terres mises à sa disposition, cet important personnage de l'époque franque fit appel à des collaborateurs qui se bâtirent des maisons et devinrent alors par les premiers habitants de Riquewihr. En allemand, son nom est Reichenweier, parfois Reichenweiher ou Reichenweyer.
Histoire
Une ancienne cité romaine
Les origines de Riquewihr remontent à l'époque romaine. Les vestiges d'un « speculum » (tour d'observation), les restes d'un mur et d'une tour, prouvent le passage d'une route montant par la vallée à Aubure passant près d'un ancien mur païen. Il est fort probable qu'il existait à cet endroit une halde avant l'entrée de la montagne ; la culture de la vigne laisse supposer une petite agglomération fortifiée. Des tombeaux trouvés dans les alentours prouvent l'existence d'une localité aux environs des VIIIe et IXe siècles.
Une propriété des ducs d'Alsace
Vers l'an 1000, Riquewihr fut avec son château de Reichenstein la propriété des ducs d'Alsace et d'Eguisheim-Dabo. Il est cité pour la première fois sous le nom de « Richovilare » en 1049 dans une donation au monastère de Sainte-Croix-en-Plaine, près de Colmar. En 1094, l'abbaye de Sainte-Croix-en-Plaine possède des vignes à Riquewihr.
Une possession des comtes d'Eguisheim
Le village de Richovilare du XIe siècle passa aux mains des comtes d'Eguisheim-Dabo. À partir du XIIIe siècle le domaine tomba dans les mains d'une famille noble, les Reichenstein mais ses membres se firent une mauvaise renommée de seigneurs-brigands. En 1269, le comte Rodolphe de Habsbourg, le futur souverain du Saint-Empire romain germanique, assiégea le château avec l'aide des Colmariens et des Strasbourgeois, le prit et le fit détruire, de sorte qu'il perdit toute importance.
Riquewihr passe aux mains des ducs de Horbourg
Cent ans plus tard, la ville et le château devirent la propriété des ducs de Horbourg. Burkhardt II de Horbourg fit fortifier le château en 1291, élever des murailles et entourer le bourg d'un large et profond fossé. Au XIIIe siècle se trouvaient au château les frères Fislin, terreurs de la contrée, membres de la maison de Horbourg, gérants de cette maison ou usurpateurs. En 1269, le château fut détruit sur ordre de Rodolphe de Habsbourg qui devint empereur du Saint-Empire romain germanique huit ans plus tard. En 1320, les Horbourg obtirent l'autorisation d'élever leur domaine en « ville », donnant ainsi une certaine importance à la cité. Sans postérité, les comtes de Horbourg vendirent en 1324 leurs terres à Ulrich X de Wurtemberg. En 1397, le comte Eberhard IV de Wurtemberg prit pour fiancée l'héritière du comté de Montbéliard, Henriette de Montfaucon, encore enfant. Des ouvrages du XIIIe siècle il reste encore quelques vestiges (le donjon de Reichenstein dans la vallée du Sembach, le mur d'enceinte nord et ouest) et d'autres témoins emblématiques que l'on peut encore voir : le Dolter et la Tour des Voleurs. Riquewihr étant devenue capitale, les deux familles, les Wurtemberg-Monbéliard gouvernèrent sagement leur domaine qui connut alors une grande prospérité jusqu'à la Guerre de Trente Ans. Le commerce florissant du vin qui s'exportait dans tout l'Empire et les pays hanséatiques amena une grande prospérité, comme en témoignent les demeures remarquables datées pour l'essentiel du XVI[ee siècle. En 1534, le comte Georges de Wurtemberg, luthérien, introduisit la Réforme dans la Seigneurie.
La destruction du château
En 1269, Rodolphe de Habsbourg, futur empereur d'Allemagne, avait avec le concours des troupes de la ville de Strasbourg et de Colmar, assiégé le château de Reichenstein, situé à une demi-heure de Riquewihr. Ce nid de chevaliers brigands fut pris et détruit pour empêcher le retour aux fâcheuses pratiques de ces hommes. Les deux occupants, les deux frères Gislin, furent condamnés à mort et pendus à un chêne tout près du château dont les vestiges et le donjon sont encore visibles. Après l'exécution des chevaliers, Rodolphe se rendit dans le village de Riquewihr où il partagea un verre de vin avec les habitants. Le lendemain, en rentrant à cheval avec son métayer de Guémar, Roldolphe proclama que le village de Riquewihr méritait d'être érigé en ville car, grâce à ce « diable de vin », il s'était fait tutoyer par les anciens du conseil et ne voulait pas qu'on puisse lui reprocher de se faire aussi tutoyer par les paysans. La disparition du château devint pour la ville le point de départ d'une période faste.
La construction d'une forteresse
En 1291, Burckhardt II de Horbourg dota la ville d'un mur d'enceinte, qui, avec ses différentes tours, existe en grande partie encore au XXIe siècle. Ainsi Riquewihr devint une petite forteresse de 300 m de long et de 220 m de large. Cette place fortifiée offrait aussi refuge aux habitants de plusieurs villages voisins. L'accès de la ville était assuré par deux portes, celle du bas, détruite en 1804, et celle du haut, connue sous le nom de « Dolder ». Cette porte surplombée d'une tour à cinq étages, a une hauteur de 25 mètres. Le passage pouvait au moment du danger être fermé par une porte très solide à deux battants et par une herse. La cloche dans le petit clocheton servait de signal d'alarme en cas d'approche de l'ennemi venant de la plaine. L'intérieur du Dolder servait autrefois de lieu d'habitation au gardien du village. Un coup d'œil le long du mur d'enceinte, à droite et à gauche du Dolder et le long de la Semme, donne une idée, à côté de son aspect pittoresque, de la solidité et de l'importance de ces fortifications.
La guerre de Trente Ans
Lors de la guerre de Trente Ans (1618-1648) les armées sous différentes bannières déferlèrent sur l'Alsace et dévastèrent la majeure partie des villes et villages. En 1635 et 1652, Riquewihr fut assiégée, prise et pillée par les troupes du duc de Lorraine. Depuis 1607, le burgvogt, connu sous le nom de Johann Conrad Krämer, y résida jusqu'en 1626. Sous son règne, des travaux de restauration et de consolidation furent entrepris et permirent à la population de Riquewihr de trouver refuge à l'intérieur des murs fortifiés. Au cours de cette période, l'Alsace dut faire face à toutes sortes d'armées qui pillaient et rançonnaient la population. En 1626, le nouveau burgvogt s'appelait Michel Hauweber. Il était chargé par le duc de Wurtemberg de respecter un cahier des charges draconien, comme par exemple défendre à tout prix le château et les bois autour de la forteresse. En 1635, la ville de Riquewihr fut occupée par un détachement français de seize hommes venus de Colmar. Le burgvogt fit faire de nombreux travaux et fortifia les murs. La ville fut bombardée par six pièces d'artillerie. La petite garnison réfugiée au château du Bilstein résista vaillamment. C'est alors que le commandant en chef de Colmar, Manicamp, décida d'envoyer des renforts à Riquewihr pour enfoncer les murs du château mais le détachement se perdit dans les bois et la troupe envoyée en renfort fut dispersée par les paysans du Val d'Orbey. Cependant, une petite colonne finit par se trouver devant le château et ouvrit des brèches dans son système de défense. L'assaut devint inévitable. Le commandant demanda alors aux défenseurs de Riquewihr de renoncer à protéger le village en promettant la vie sauve à la population si elle lui ouvrait les portes. Les habitants finirent par les ouvrir le 26 juin 1635 mais les troupes ne respectèrent pas scrupuleusement leur promesse et on assista alors à des exécutions sommaires et à des règlements de compte. Aux meurtres succédèrent la famine et les épidémies de peste, de choléra et le typhus qui décimèrent une grande partie de la population ; Riquewihr eut beaucoup de mal à se relever de ces désolations, le passage des armées du roi de France en 1675 n'arrangeant pas la situation. En 1680, les émissaires de Louis XIV prirent possession de Riquewihr qui resta cependant soumise aux lois et coutumes de l'Empire germanique et aux ordres des comtes de Wurtemberg.
La période révolutionnaire
Au cours de la Révolution, la famille des Wurtemberg dut abandonner ses possessions en Alsace. Riquewihr fut ainsi définitivement rattachée à la République française vers 1796, rattachement entériné par le traité de Paris.
La Deuxième Guerre mondiale
Contrairement aux autres villages de la région (tels Mittelwihr, Bennwihr ou Sigolsheim), Riquewihr a miraculeusement échappé aux destructions de la Seconde Guerre mondiale du fait de sa position en cul-de-sac. Cette préservation de son patrimoine ancien en fait l'un des villages les plus visités d'Alsace.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 Jean Buttighoffer mars 2008 Jean Buttighoffer Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : Insee[3])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 1 247 1 322 1 195 1 045 1 075 1 212 1 273 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes - population provisoire pour 2006 : 1 273
Lieux et monuments
Article détaillé : Liste des monuments historiques de Riquewihr.L'ancien château des Wurtemberg abrite désormais le musée de la Poste. La tour, érigée en 1291, surveillant les remparts à l'extrémité supérieure de la ville porte le nom de Dolder, ce qui signifie sommet.
Les nombreuses petites ruelles qui rayonnent à partir de la grand-rue sont l'occasion de promenades et d'une plongée dans l'histoire de la ville. Au centre, la place des Trois-Églises dont deux ont été transformées en maisons d'habitation. Il ne subsiste que le temple protestant.
Le musée de la Tour des Voleurs abrite des oubliettes d'époque avec salle de torture. Il est établi dans les anciens cachots de la ville.
Le village est gratifié du label des plus beaux villages de France, décerné par une association indépendante visant à promouvoir les atouts touristiques de petites communes françaises riches d'un patrimoine de qualité.
Vestiges du château de Bilstein
Les ruines du château fort situé sur la route d'Aubure, à l'est de Ribeauvillé, se trouvent au sud de la vallée du Strengbach, entre le col du Haut de Ribeauvillé et la vallée de Sainte Marie-aux-Mines. Elles se dressent sur une crête rocheuse du Schlossberg à 700 mètres d'altitude. Ce château est mentionné pour la première fois en 1217 dans la chronique de Richer, moine et abbé de Senones. Il appartenait alors au duc de Lorraine qui le céda en fief à la famille des Horbourg. Pour le distinguer d'un autre château portant le même nom mais situé au val de Villé près d'Urbeis, on lui a accolé de nom de château de Bilstein d'Aubure. Ce dernier le conserva jusqu'en 1324 puis il fut vendu à leur oncle le comte Ulrich III de Wurtemberg. Il transféra en 1387 l'image miraculeuse de la Vierge dans l'église Notre-Dame de Riquewihr. Le donjon et la chemise datent probablement du XIIe - début XIIIe siècle et la porte haute qui a été refaite au XIVe siècle. Ce château fut restauré à plusieurs reprises aux XVe, XVIe et XVIIe siècles. En 1388, les villes souabes et alsaciennes rassemblées déclarèrent la guerre au duc de Bavière et à ses alliés dont le comte Eberhard de Wurtemberg. Il leur fut demandé d'épargner le château de Bilstein. En 1424, Ferry, bâtard de Charles II de Lorraine, en obtint la jouissance. Les habitants de Beblenheim payaient en 1472 une redevance afin que le châtelain surveille leurs forêts. En 1547, l'empereur était en guerre contre les Wurtemberg et fit le siège du château. Pendant la guerre de Trente Ans, du 10 au 13 janvier 1636, il fut occupé et ruiné par les troupes impériales du comte de Schlick. Un incendie survenu en 1640 acheva de le ruiner complètement. Le dernier bailli du château qui prit possession des ruines prit ses fonctions en 1655. Devant l'ampleur des réparations, il fut petit à petit délaissé et servit de carrière à la population de Riquewihr. Le château du Bilstein allait servir de prison à diverses reprises jusqu'en 1489.
Vestiges du château de Reichenstein
Près de Riquewihr existent encore les ruines du château de Reichenstein (Castrum Richenstein) qui fut détruit en 1269 par Rodolphe de Habsbourg à cause des brigandages exercés par ses possesseurs, les frères Giselin.
Ancien château des Wurtemberg
Ancienne cour de l'abbaye d'Autrey
En 1579, le vigneron et bourgeois de Riquewihr, Melchior Strauss acheta aux chanoines augustins d'Autrey, près de Rambervillers (Vosges) cette cour mentionnée un siècle plus tôt. Elle fut restaurée de 1579 à 1581 par un entrepreneur de Milan, Antoine Muzat. L'année 1581 se trouve sur la porte de la tourelle et sur une pierre du chaînage d'angle près de l'oriel. Le receveur ecclésiastique Jean Fehr s'y installa comme locataire. Cette tourelle monte de la cave aux combles par un escalier à vis suspendu. Sa voûte à huit nervures supporte une terrasse dont le garde-corps est orné d'un réseau de pierres constituant une véritable dentelle (classé monument historique en 1990).
Tour des Voleurs
La Tour des Voleurs est une construction en forme pentagonale construite en 1550 et d'une hauteur de 18 mètres. À l'intérieur de la première pièce se trouve la chambre des tortures avec ses instruments authentiques. On y enfermait les malfrats. En 1484, les habitants demandèrent au seigneur de ne plus être enfermés dans cette tour et de la réserver aux étrangers. La tour blanche, aujourd'hui disparue, était destinée à y enfermer les détenus de Riquewihr. L'accès à la tour des Voleurs se fait par la cour des Juifs en escaladant le mur d'enceinte par un vieil escalier de l'époque.
Dolder
Le Dolder était la porte d'entrée de la ville de Riquewihr construite en même temps que l'enceinte fortifiée au XIIIe siècle (en 1291). Elle servait à défendre la ville contre toute intrusion étrangère grâce à sa tour de guet installé sur le beffroi. Dolder signifie en alsacien « le point le plus haut ». Le beffroi a une hauteur de 25 mètres et a été construit pour impressionner l'ennemi grâce à l'aspect militaire de sa façade extérieure. Le côté tourné vers la ville donnait un aspect plus agréable grâce à ses poutres en forme de colombages et ses quatre étages qui étaient occupés par la famille du gardien. Le gardien devait assurer le guet et fermer la porte de l'entrée du village chaque soir et prévenir la population si quelque chose d'anormal se passait en donnant l'alarme. Il disposait pour cela d'une petite cloche sur le sommet du beffroi. Cette cloche a été fondue en 1842 et portait l'inscription « c'est la joie, c'est l'alarme que mon son produit. De jour j'annonce le vacarme et le repos de la nuit ». Ce monument reste encore aujourd'hui l'emblème le plus remarqué dans la ville. L'intérieur du Dolder, autrefois habitation du gardien, abrite aujourd'hui dans trois de ses étages le musée local de l'art et de la tradition populaires. La tour abrite une collection d'armes du XVe au XVIIe siècle et divers outils et objets liés directement aux profession vinicoles. On y trouve également des documents et des souvenirs de familles ainsi que des ustensiles de l'époque dont l'usage a maintenant complètement disparu. Un coup d'œil le long du mur d'enceinte, à droite et à gauche du Dolder et le long de la Semme fait sentir son côté pittoresque, la solidité et l'importance de ces fortifications.
Ancienne église Notre-Dame
Située 16 place des Trois-Églises, l'édification de cette ancienne église est due au comte Ulrich III de Wurtemberg, qui a fait venir du château de Bilstein une image miraculeuse de la Vierge dans cette église qui devient ainsi un lieu de pèlerinage très fréquenté. En 1534, avec la Réforme, l'église est transformée en presbytère protestant et l'image miraculeuse est détruite. Le clocheton et le chœur sont détruits au cours de la Révolution. Attenant au mur d'enceinte nord, l'édifice présente des vestiges significatifs d'un petit sanctuaire gothique : grandes arcades brisées, une fenêtre haute trilobée et une grande baie à réseau dans le pignon ouest. Au second étage, une fenêtre est datée de 1573.
Puits du XVIe siècle
Ce puits en grès rose datant du XVIe siècle est situé entre les rues Hederich et du Général de Gaulle. Les montants de ce puits conservent de magnifiques sculptures.
Porte Haute
La Porte haute se trouve à quelques pas de la sortie ouest. En raison du développement des armes à feu, une seconde enceinte fut aménagée vers 1500 et destinée à renforcer les trois côtés les plus vulnérables de la ville (est, sud et ouest). L'emplacement était muni d'un pont-levis qui reste encore partiellement visible sur le mur extérieur du bâtiment, ainsi que le passage où se dressait une porte massive en bois à double battant. Installée vers l'an 1500, cette herse est l'une des plus anciennes d'Europe et est antérieure de quelques années à celle que l'on peut apercevoir sur la tour de Londres. Cette porte ainsi que les remparts et les bastions furent édifiés à la demande du duc de Wurtemberg. Les deux battants de la porte ont bravé les siècles. À la même époque, l'édifice est complété d'un profond et large fossé destiné à rassurer la population. Des tours défensives de l'enceinte construite en 1291, il ne subsiste que les tours des angles sud-ouest (tour Heller), au nord-ouest (la tour des Anabaptistes) et au nord-ouest la tour des Voleurs. La porte se trouvant au bas du village a été démolie au début du XIXe siècle en même temps que la tour sud (la Tour blanche).
Fontaine de la Sinne (1560)
Puits des Juifs (1551)
Cour de Strasbourg
Musée de la Communication en Alsace
C'est sur l'initiative des « Amis de l'Histoire des PTT d'Alsace » (Postes, diligences, telecoms) que ce musée a été créé et qu'il a reçu l'approbation du conseil municipal. Il est installé dans l'ancien château des comtes de Wurtemberg, désaffecté comme école en 1970-1971. C'est le seul musée de ce genre en France. On peut y voir de nombreuses pièces de l'histoire de la poste en Alsace. Il a évolué pour devenir le Musée de la Communication en Alsace[4].
Le musée Hansi
Ce musée est consacré à Jean-Jacques Waltz dit Hansi et présente un ensemble de 150 pièces : lithographies, aquarelles, cartes postales, étiquettes de vins, affiches, livres, vaisselles. Il a été réalisé par des bénévoles de l'Association des amis de Hansi rue du Général de Gaulle.
Personnalités liées à la commune
- René Paira, un préfet du Haut-Rhin issu d'une vieille famille de Riquewihr
Jumelage
Riquewihr est jumelé depuis 1961 avec la ville allemande de Weil der Stadt en Forêt-Noire
Parcs et espaces verts
Riquewihr est récompensée par deux fleurs au palmarès du concours des villes et villages fleuris[5].
Galerie
Notes et références
- Populations légales 2008 de la commune : Riquewihr sur le site de l'Insee
- Jean-Marie Pierret, Phonétique historique du français et notions de phonétique générale, Peeters, Louvain-la-Neuve, 1994, p. 104.
- Riquewihr sur le site de l'Insee
- musée de la Communication en Alsace Site Internet du
- Villes et Villages Fleuris Source :
Bibliographie
- Daniel Ehret, Riquewihr, perle du vignoble, La Nuée Bleue, Strasbourg, 32 pages
- Ensfelder Ed. : Schuetzenordnung von Reichenweier, Strassburg, 1866
- Guy Leduc, Riquewihr, la perle d'Alsace, Éditions Edelhé, 2007, 208 pages, (ISBN 978-2-917227-01-5)
- Christian Pfister, Le comté de Horbourg et la Seigneurie de Riquewihr sous la souveraineté française (1680-1793), Fiszchbacher, 1889, Strasbourg, 124 pages
- Riquewihr, ce joyau de l'Alsace, Éditions des Dernières Nouvelles de Strasbourg, Collection « les merveilles de l'Alsace » 1954
- Lucien Sittler, Riquewihr - Édition des Dernières Nouvelles, Strasbourg, 1974, 20 pages
Voir aussi
Articles connexes
- Le schoenenbourg et le sporen, deux grands crus d'Alsace ;
- Hugel et fils ;
- Liste des communes du Haut-Rhin
Liens externes
Catégories :- Commune du Haut-Rhin
- Localité adhérant à l'association Les Plus Beaux Villages de France
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