- Cellefrouin
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Cellefrouin
L'église abbatiale de CellefrouinAdministration Pays France Région Poitou-Charentes Département Charente Arrondissement Confolens Canton Mansle Code commune 16068 Code postal 16260 Maire
Mandat en coursJean Damerose
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de Haute-Charente Démographie Population 532 hab. (2008[1]) Densité 13 hab./km² Gentilé Cellefrouinais Géographie Coordonnées Altitudes mini. 81 m — maxi. 189 m Superficie 40,09 km2 Cellefrouin est une commune française située dans le département de la Charente et la région Poitou-Charentes. Ses habitants sont les Cellefrouinais, Cellefrouinaises.
Sommaire
Géographie
Localisation et accès
Cellefrouin est une commune du nord-est de la Charente située 6 km à l'ouest de Saint-Claud et 33 km d'Angoulême. Elle est la plus étendue du canton de Mansle.
Le bourg de Cellefrouin est à 10 km de Chasseneuil-sur-Bonnieure, 11 km de Champagne-Mouton, 17 km de Mansle et 21 km de Ruffec[2].
La commune est traversée d'est en ouest par la D.739 de Fontafie en direction de Rochefort entre Saint-Claud et Mansle qui traverse le bourg. Un réseau de routes départementales secondaires et de routes communales relient la commune aux communes voisines; la D.36, la D.62, la D.91 se croisent près du bourg. La D.175 passe au sud-est à Chavagnac[3].
La gare la plus proche est celle de Chasseneuil, desservie par des TER à destination d'Angoulême et de Limoges.
Hameaux et lieux-dits
Plus de cinquante hameaux sont disséminés sur toute l'étendue de la commune.
Le hameau le plus important de la commune est Chavagnac, situé dans le sud-est, sur la route de Chasseneuil. Parmi les autres hameaux: le Temple, dans le nord-est de la commune; les Pradelières, près de la route de Mansle; Lascoux, sur la route de Saint-Claud; le Madinteau et les Forges, dans le nord-ouest; le Lac et Fonfais, dans l'est; Goutibert, sur la route de Beaulieu; Chez-Cherves; les Ages; le Maschinet, près du Son; la Merlière; Puychétif; l'Houme-Lépine, dans le nord, etc., etc..
Linguistiquement, la commune est située dans le dialecte marchois qui est considéré comme une langue d'oc, et marque la limite avec la langue d'oïl (à l'ouest)[4],[5].
Article connexe : Langues de la Charente.Communes limitrophes
Géologie et relief
Le sol est calcaire et date du Jurassique moyen (Bajocien, Bathonien et Callovien à l'ouest). Les plateaux, sur une grande partie centrale de la commune, sont recouverts d'altérite et d'argile à silex, dépôts du tertiaire[6],[7],[8].
Le Son parcourt toute la commune de l'est à l'ouest, dans une belle vallée, et la partage en deux parties à peu près équivalentes. La vallée est dominée de chaque côté par des plateaux élevés.
Hydrographie
Le Son parcourt toute la commune de l'est à l'ouest.
Le ruisseau des Bourgons, affluent du Son-Sonnette coulant vers l'ouest, prend sa source dans la commune au sud du bourg dans le bois de Bel-Air.
Le bourg comporte deux belles fontaines.
Végétation
Les bois couvrent plus du quart de la superficie totale et s'étendent principalement dans le sud, pour former le Bois de Bel-Air.
Histoire
Le bourg de Cellefrouin doit son existence au monastère qui y fut fondé, vers l'an 1025 par Arnauld de Vitabre, évêque de Périgueux, avec l'aide de plusieurs habitants, et notamment un nommé Frouin, qui donna son nom au monastère.
Cellefrouin était également le siège d'une châtellenie qui, vers la fin du XIIe siècle, appartenait à la puissante maison de La Rochefoucauld. Au XVIe siècle cette châtellenie comprenait les paroisses de Cellefrouin, La Tâche, Beaulieu et Ventouse. À cette époque, Louis Prévost de Sansac acquit les deux tiers de la châtellenie par un échange avec Louis de La Rochefoucauld, seigneur de Montendre. Dès lors, Cellefrouin ne fut plus qu'une dépendance de Sansac[9].L'état des paroisses de 1686 nous apprend que madame de Besse, comtesse de Sansac, est dame de cette paroisse de 318 feux ou sont produits du grain et des châtaignes et où se pratique l'élevage[10].
Une ancienne coutume a existé parmi les habitants depuis le Moyen Âge jusqu'à la Révolution. Chaque année, le jour de la Pentecôte, un habitant était élu Baron et placé au milieu d'une table au fond de la halle. Il était accusé « d'avoir porté de l'eau dans une plaine à l'aide d'un crible, afin d'y faire noyer les lièvres, et d'avoir fait brûler les poissons dans la rivière. » On le jetait alors dans le Son, et une fois sorti de l'eau, il était dédommagé de trois livres pour sa peine. Il distribuait aussi des bouquets aux spectateurs, qui devaient le rémunérer. Ceux qui refusaient étaient aussi jetés à l'eau. Cette étrange coutume avait été condamnée par plusieurs arrêtés du Parlement, en particulier celui du 4 mai 1781 qui donnait des peines sévères aux contrevenants[9].
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 2001 2005 André Moreau 2005 Jean Damerose SE Retraité directeur commercial Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants depuis 1793 est connue à travers les recensements de la population effectués à Cellefrouin depuis cette date :
Pyramide des âges
Économie
Équipements, services et vie locale
Enseignement
L'école est un RPI entre Cellefrouin et Saint-Mary. Cellefrouin accueille l'école primaire, et Saint-Mary l'école élémentaire[16].
Lieux et monuments
Église Saint-Nicolas
L'église paroissiale Saint-Nicolas (également abbatiale Saint-Pierre), avec sa façade, est la plus ancienne de tout l'Angoumois, avec sa voûte du XIe siècle, sa coupole du XVIIe siècle; classée monument historique depuis 1907[17].
Article détaillé : église Saint-Nicolas de Cellefrouin.Article détaillé : Abbaye Saint-Pierre de Cellefrouin.Lanterne des morts
La lanterne des morts de Cellefrouin est une lanterne des morts située dans le cimetière de Cellefrouin, en haut du bourg, et elle représente le monument de ce genre le plus parfait en France.
Ce petit monument, qui date du XIIe siècle, a environ douze mètres de hauteur. Il se compose d'un faisceau de huit colonnes dont quatre grosses et quatre plus petites. Ces colonnes sont supportées par un piédestal, qui repose sur un soubassement de cinq gradins. Une particularité très rare de l'édifice consiste en ce que les bases des colonnes sont munies de griffes. Les colonnes sont surmontées de huit assises en retrait, couronnées de dents triangulaires. La dernière assise consiste en une boule, qui supportait une croix, aujourd'hui brisée.
Le cône supérieur est percé de quatre petites fenêtres rectangulaires, destinées à laisser rayonner autour de l'édifice la lumière du fanal. Vers le milieu du cône, on voit une cinquième ouverture, plus petite que les précédentes[9].
Elle est classée monument historique depuis 1886[18].
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Personnalités liées à la commune
- Colonel Jean Neuville, combattant guerre de 1914-1918, maire de Cellefroin après sa retraite. Epoux de Cynthia Orticoni, infirmière major aux Armées pendant la guerre de 1914-1918, représentante d'une des plus anciennes familles de la noblesse de Corse[19].
Notes et références
- Population municipale au 1er janvier 2008, consulté le 29 juin 2011
- Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
- Géoportail Carte IGN sous
- Charles De Tourtoulon et Olivier Bringuier, Limite géographique de la langue d'oc et de la langue d'oil, Paris, Imprimerie nationale (réimprimé en 2007 par Massert-Meuzac, IEO), 1876, 63 p.
- Jean Hippolyte Michon, Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache (réimprimé en 1980 par Bruno Sépulchre, Paris), 1844, 334 p. [lire en ligne], p. 55
- Visualisateur Infoterre, site du BRGM
- BRGM sous Géoportail Carte du
- BRGM, « Notice de la feuille de La Rochefoucauld » sur Infoterre, 1983. Consulté le 6 novembre 2011 [PDF]
- Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, vol. III : Arrondissement de Confolens et Ruffec, L.Coquemard, Angoulême, 1917 (réimpr. Éd. de la Tour Gile, 1996), 523 p. (ISBN 2-878022-8-15)
- Histoire passion
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 29 juillet 2010
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 29 juillet 2010
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 29 juillet 2010
- Evolution et structure de la population à Cellefrouin en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 29 juillet 2010
- Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 29 juillet 2010
- Site de l'inspection académique de la Charente
- Église Saint-Nicolas, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Lanterne des morts, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Jean-Christophe Orticoni, Nouvel Armorial Corse, éditions Jeanne Laffitte, 1992
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Abbé Rousselot, Les modifications phonétiques du langage étudiées dans le patois d’une famille de Cellefrouin, thèse, 1892.
Liens externes
- [PDF] La Lanterne des Morts de Cellefrouin par M.Leproux, instituteur à Chasseneuil (1924)
- Cellefrouin sur le site du Pays Charente Limousine
Catégories :- Commune de la Charente
- Ancien chef-lieu de canton de la Charente
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