Cathédrale Saint-Corentin de Quimper

Cathédrale Saint-Corentin de Quimper
Cathédrale
Saint-Corentin de Quimper
Image illustrative de l'article Cathédrale Saint-Corentin de Quimper
Présentation
Nom local Iliz-Veur Kemper
Culte Catholique romain
Type Cathédrale
Rattaché à Diocèse de Quimper et Léon (siège)
Début de la construction XIIIe siècle
Fin des travaux XVe siècle
XIXe siècle (flèches)
Style(s) dominant(s) Gothique
Protection Monument historique (1862)
Site web www.mairie-quimper.fr/57590991/0/fiche pagelibre/
Géographie
Pays Drapeau de France France
Région Bretagne
Département Finistère
Ville Quimper
Coordonnées 47° 59′ 44″ N 4° 06′ 08″ W / 47.995556, -4.10222247° 59′ 44″ Nord
       4° 06′ 08″ Ouest
/ 47.995556, -4.102222
  

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Cathédrale Saint-Corentin de Quimper

La cathédrale Saint‑Corentin à Quimper (France) fut édifiée sur un ancien sanctuaire roman, l'église Notre‑Dame (XIe siècle). Elle est une des trois plus anciennes cathédrales gothiques de Bretagne, avec celles de Saint-Pol-de-Léon et de Tréguier. Elle fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1862[1].

Sommaire

Histoire

Cathédrale Saint-Corentin
Cathédrale Saint-Corentin

Sa construction, dont les historiens ont longtemps pensé qu'elle avait été décidée en 1239 par l'évêque Rainaud, chancelier de Pierre de Dreux, duc de Bretagne, n'a pas été entreprise avant les années 1280, sous l'épiscopat d'Even de La Forest (1283-1290). Elle avance d'abord relativement vite mais les travaux sont bientôt ralentis par des difficultés techniques, financières et politiques : le XIVe siècle est marqué par la guerre de succession et les troubles qu'elle occasionne. Le chevet, dont l'édification est bien avancée vers 1330-1340, n'est complètement voûté qu'en 1410, sous le règne de Jean V.

La première pierre de la façade est posée en 1424. Les portails nord (portail des Baptêmes) et sud (portail Sainte-Catherine) sont en place avant 1433, mais les tours ne seront pas terminées avant le XIXe siècle. A la suite de la façade, on construit la nef, puis le transept. Les voûtes de la nef ne sont complètement posées qu'entre 1486 et 1493.

Sous la Révolution, la cathédrale est transformée en temple de la Raison. Mobilier, objets sacrés et statues sont brûlés ou dispersés[2]. Le bâtiment n'est rendu à sa vocation religieuse qu'avec le Concordat. Les travaux reprennent : c'est à ce moment que sont taillés les garde-corps des galeries hautes de la nef. L'un des évêques du XIXe siècle, Mgr Graveran, décide de reprendre le projet des flèches, ébauché par Claude de Rohan. Il impose aux fidèles une contribution d'un sou annuel, et ce durant cinq ans, pour financer les travaux. À l'intérieur de la cathédrale, on « reconstitue » une atmosphère médiévale, quitte à supprimer des retables. Yan' Dargent est alors embauché pour orner les murs des chapelles. Enfin, ce n'est qu'en 1854 que les flèches sont dressées par Joseph Bigot, architecte du château de Kériolet. À noter entre celles-ci, une statue équestre de Gradlon, qui aurait été couronné roi de Cornouaille en 388.

La cathédrale Saint-Corentin a fait l'objet d'opérations de rénovation durant près de vingt ans, subventionnées par le ministère de la Culture, par le biais de la Conservation régionale des Monuments historiques, service de la DRAC Bretagne[3]. Il s'agissait de consolider les structures de la cathédrale, de remplacer les pierres abîmées et de restaurer les fresques. L'inauguration du portail occidental de l'édifice, le 12 décembre 2008, a marqué la fin de ce travail de restauration.

La cathédrale de Quimper est la plus haute de Bretagne avec ses flèches culminant à plus de 80m[réf. souhaitée]. Les deux flèches n'ont été élevées qu'en 1856, sur le modèle breton de la flèche de Pont-Croix.

Galerie

Liens externes

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Bibliographie

  • Le Men (René-François), Monographie de la cathédrale de Quimper, Jacob, Quimper, 1877.
  • Pérouse de Montclos, Jean-Marie, Guide du patrimoine. Bretagne, Monum. Editions du patrimoine, Paris (France), (ISBN 2-85822-728-4), 2002, p. 375–383.
  • Bonnet, Philippe, Quimper, la cathédrale, Zodiaque, Paris (France), 2003, (ISBN 2-7369-0296-3).
  • Daniel, Tanguy (dir.), Les vitraux de la cathédrale Saint-Corentin de Quimper, Rennes-Quimper, Presses Universitaires de Rennes/Société Archéologique du Finistère, 2005, (ISBN 978-2-7535-0037-2).
  • Gallet, Yves, "Les ducs, l'argent, les hommes ? Observations sur la date présumée du chevet rayonnant de la cathédrale Saint-Corentin de Quimper (1239)", dans Le prince, l'argent, les hommes au Moyen Age. Mélanges offerts à Jean Kerhervé, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2008, (ISBN 978-2-7535-0602-2) , p. 103-116.
  • Gallet, Yves, "Quimper, cathédrale Saint-Corentin. L’architecture (XIIIe-XVe siècle)", Congrès Archéologique de France, session 2007 : Finistère (Paris, Société Française d'Archéologie), 2009, (ISBN 978-2-901837-34-3), p. 261-292.

Notes et références

  1. Ministère de la Culture, base Mérimée, « Notice no PA00090326 » sur www.culture.gouv.fr.
  2. On retrouve ainsi un vitrail de la cathédrale au château de Castelnau-Bretenoux, dans le Lot, acquis par Jean Mouliérat, son dernier propriétaire privé. [1]
  3. DRAC Bretagne, « Quimper, histoire d'un restauration », 2008. Consulté le 2 juillet 2010

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Cathédrale Saint-Corentin de Quimper de Wikipédia en français (auteurs)

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