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Campagne
Pour les articles homonymes, voir Campagne (homonymie).La campagne (ou le milieu rural) désigne l'ensemble des espaces cultivés, par opposition aux espaces urbanisés (villes, agglomération, zones industrielles...). La campagne est caractérisé par une faible densité, un fort couvert végétal et un emploi lié fortement au secteur primaire. Ses habitants sont appelés les ruraux.
Statistiquement, un espace est considéré comme rural quand la plus petite division administrative n'a pas atteint un seuil de population totale ou de densité de population. En France, une commune est dite rurale quand elle n'a pas atteint le seuil de 2 000 habitants. Ces communes rurales regroupent 25,3 % de la population française. D'autres critères peuvent être pris en compte statistiquement pour définir l'espace rural, comme la part de l'emploi alloué aux activités primaires ou le manque d'accès à certains équipements.
Si la campagne est caractérisée par une occupation des sols majoritairement agricole, sa population n'est elle pas forcément liée à l'agriculture. Dans les pays développés, une large partie de la population rurale travaille dans les secteurs tertiaires et secondaires. La campagne est alors parsemée de districts industriels, en plus, d'être un espace fortement touristique avec de nombreux parcs naturels. Cette fonction récréative est amplifié par l'augmentation de la mobilité spatiale de la population, qui peut se permettre d'habiter à la campagne et de travailler en ville, on appelle se phénomène : la rurbanisation.
Sommaire
Étymologie
Au XVIIe siècle, Nicot[1] renvoie le mot campagne à « Campane, C'est à dire cloche. Campana, Tintinnabulum », ou la campagne est une « estenduë de pays en long et en large, sans montagne ni vallée. » Si elle est démunie de bosquets, bocage ou arbres d’alignements, on parle de « campagne rase » (Puro patentique campo. Liu. lib. 23. Qui n’est « Point couverte d'arbres, Campus, Planus ».
Près de 90 ans plus tard, l'Académie française[2] considère que la campagne est une « Plaine, grande estenduë de champs » en citant les expressions « Grande, vaste campagne ; Rase campagne ; En pleine campagne. » et en précisant que ce mot « se met aussi dans le mesme sens que le mot de Champs au pluriel ». Les expressions « Maison de campagne. la vie de la campagne. Gentilhomme de campagne, demeurant à la campagne, Habit de campagne » (« L'habit qu'on porte aux champs ») sont citées.
La 4e édition (1762) du Dictionnaire de L'Académie française (Page 237) considère la campagne comme une « Plaine, grande étendue de pays plat & découvert » ; avec par mis les citations « On dit, que La campagne est belle, pour dire, Que la terre est bien couverte, que l'on a l'espérance d'une grande récolte (…) Comédiens de campagne, Des Comédiens qui ne jouent, qui ne représentent que dans les Provinces ».
Cette définition est modifiée dans la 6e Édition (1832-1835) de ce dictionnaire : « se dit aussi des champs en général, d'une étendue quelconque de pays, considérée surtout par rapport à sa culture, à ses productions… » et il précise : « se dit également par opposition à La ville » (« Maison de campagne (...) vie de la campagne » ).
Pour Émile Littré[3] la campagne est une « Grande étendue de pays plat ». Il évoque le médecin de campagne, le curé, le gentilhomme, le médecin qui résident à la campagne. Émile Littré[4] cite le mot bourguignon campeigne ; champagne en Saintonge qui désignait un pays de plaine ; campaña en espagnol ; campagna pour les Italiens, venant du latin campus (« champ »). Selon lui « campagne » est la prononciation picarde de champagne « qui, comme on voit, veut dire plaine ». En ancien français, le mot s’écrit champaigne.
Histoire
Exode rural
Article détaillé : Exode rural.Dans les pays industrialisés d'Europe, la campagne s'est fortement dépeuplée suite aux effets de la 1re guerre mondiale, de la mécanisation de l'agriculture et de l'exode rural.
Dynamisme rural contemporain
On parle de rurbanisation quand des citadins travaillent en ville, mais viennent habiter dans les campagnes.
Tourisme rural
Article détaillé : Tourisme rural.La campagne, en tant que lieu riche en aménités est aussi devenue une destination de vacances, moins prisée toutefois que la mer ou la montagne, où se développe depuis quelques années le tourisme vert.
La campagne reste la destination de près de 40 % des Français qui prennent des vacances. 46 % d'entre eux vont dans leur famille, 25 % dans leur résidence secondaire.Structure agraire
La structure agraire (ou le paysage agraire) est l'ensemble des variables de l’aménagement du finage en vue de la production agricole. Elle est définie à partir de la taille et de la forme du parcellaire, de la dispersion ou de la concentration de l'habitat rural, de l'organisation des voies de communications rurales et de l'ensemble de l'utilisation des sols de l'espace rural notamment entre l'espace agricole, forestier et bâti. Elle est la combinaison de la morphologie agraire et du système de production agricole et de l'habitat.
Morphologie agraire
La morphologie agraire correspond à la division du finage où se situent les parcelles cultivées. Elle est définit par la taille, le tracé et la disposition des parcelles, par l'organisation des chemins d'exploitation et par la place respective des espaces forestiers, agricoles et pastorals.
Système de production agricole
Un système de production agricole est l'ensemble des utilisations des techniques agricoles (notamment l'assolement) et des plantes dans un terroir donné. Le choix des cultures étant défini par des contraintes climatiques, économiques, culturelles et politiques. Il existe ainsi des grandes zones agricoles liées à un plante, ou à une association de plantes. L'on peut citer ainsi dans les pays méditerranéens l'association entre le blé, la vigne, et l'olivier. Où pour l'extrême orient l'association entre le riz, le soja, du taro et de la patate douce. Un système de production agricole influence ainsi tout l'espace rural par l'aménagement nécessaire à l'exploitation de la plante, le cas le plus extrême étant la culture en terrasses.
Habitat rural
Les habitants des campagnes vivent dans des bourgs, des villages, des hameaux et des fermes. Ces habitations peuvent être schématiquement catégorisés soit dans un habitat groupé (ou concentré), soit dans un habitat dispersé:
L'habitat est dit dispersé, quand une majorité de la population du finage habite dans des écarts, éparpillés et isolés dans des fermes familiales.
L'habitat groupé signifie que la majeure partie de la population du finage est présente dans le bourg principal. L'habitat groupé en tant que village peut s'organiser soit en:
- village-rue (Strasendorf), où les maisons sont disposés des deux cotés de la rue principale, en se faisant face.
- village linéaire (Waldhufendorf "villages linéaire de forêt"), se différencie du village-rue, car l'habitat est plus déconcentré autour de la rue principale. Ainsi le village linéaire est souvent beaucoup plus long, et peut n'être bâti que sur un côté de la route, comme le Rang en Nouvelle-France.
- village en étoile est une forme assez rare qui dérive du village-rue. Il s'organise entre plusieurs rues divergentes à partir d'une point central, ces rues divergentes sont toutes bordées d'une double rangée de maison.
- village à place centrale, est un village où l'artère principale s'élargit pour donner sur une place souvent couverte d'herbes et bordée de maisons.
- village en tas (Haufendorf), où les habitations s'agglomèrent les unes aux autres sans ordre apparents. C'est une forme des plus fréquentes surtout en Europe centrale.
- village rond (Rundling), est une agglomération groupé des habitations, en forme d'anneau autour d'une place. Le village rond est une organisation défensive, où il n'y a généralement qu'une seule voie d'accès pour rentrer dans le village.
- village à plan géométrie est un village où les axes routiers se croisent à angle droit avec une trame quadrillée. Il s'agit de l'organisation la plus planificatrice et la plus récente. Les Bastides ou les Townships sont organisés de cette manière.
Les maisons rurales
On peut distinguer différentes formes de ferme rangées dans deux catégories : la maison-bloc et la maison composée.
La maison-bloc réunit les bâtiments d'habitation et d'exploitation dans la même structure, que cela soit l'étable, l'écurie ou le grenier. On en distingue de différents types :
- la « maison-bloc à terre » a des entrées uniquement au rez-de-chaussée. Les différentes fonctions du bâtiments sont alors séparées par des murs. La maison-bloc à terre peut être construite, soit en longueur, soit en profondeur ;
- la « maison-bloc en hauteur » est une maison où la partie résidentiel se situe au premier étage, tandis que la cave ou la grange occupe la majeure partie du rez de chaussée. Cela peut permettre d'avoir une plus grande densité dans des espaces confinés comme les villages ruraux. La maison-bloc en hauteur est surtout présente dans les régions pastorales et viticoles.
Dans la maison composée, les différentes parties de l'habitation rurales sont décomposées dans des bâtiments spécifiques, tel la grange, ou l'étable ou le four. L'habitation peut être à cour ouverte ou à cour fermée :
- la maison « à cour fermée » est une habitation, où les différents bâtiments forment une cour continue en forme de fer à cheval fermée par un quatrième mur et un portail intégré au bâti, donnant l'impression à l'habitation d'être fortifiée ;
- la maison « à cour ouverte » (ou « en ordre lâche ») est une habitation, où les différents bâtiments de l'exploitation sont séparé et distant les uns des autres.
Les principales structures agraires
Les structures agraires dans les pays tempérés
L'openfield
Article détaillé : Openfield.Le paysage d'openfield est composé d'un habitat groupé, avec un parcellaire originellement très fragmenté en lanière (dit aussi en lame de parquet), il est aussi caractérisé par son absence de clôture. L'openfield était associé à un lien communautaire fort, avec une obligation de Rotation culturale. La communauté fixait la période de moissons collectivement, et permettait ensuite la vaine pâture sur les champ moissonnés. De plus, en pays d'openfield, la majorité des paturages et des forêts étaient gérés collectivement. Cette organisation communautaire a peu à peu disparut depuis les réformes du droit rural de la Révolution française, et des évolutions techniques de la révolution industrielle. Le paysage d'openfield est encore présent principalement dans le nord-est de la France, en Belgique, en Allemagne (surtout dans l'ancienne RFA), en Pologne, en Bohême, en Hongrie.
Le bocage
Article détaillé : Bocage.Le bocage est caractérisé par un habitat dispersé, par la clôture des parcelles soit construites (talus ou muret) soit plantées (haies) et par un réseau de chemin ruraux très dense, la forme des parcelles est le plus souvent rectangulaire et de taille plus importante que dans l'openfield. Le bocage est présent sur la majeure partie de la façade atlantique européenne, notamment en Bretagne, en Normandie, en Vendée, dans le Maine et dans une grande partie du Massif central. Mais il partage cet espace avec des espaces d'openfield insulaire comme la Champagne Berrichonne, la Campagne de Caen ou de Saintonge, ou comme les micro-openfield, les méjous, qui eux sont en plein pays de bocages. En dehors de la France, on retrouve le paysage de bocage, en Galice, en Grande-Bretagne, en Irlande, dans la Flandre, la Frise et dans la péninsule scandinave.
Les structures agraires méditerranéenne
La huerta est une paysage agraire d'Espagne basé sur une polyculture intensive de plaine, utilisant l'irrigation alimentée par les eaux provenants des plateaux et des montagnes avoisinantes. La huerta a un parcellaire de petites tailles (tel les minifundia), cultivé en deux étages, comme l'agroforesterie avec une cohabitation d'arbre fruitier et de culture céréalière. Elle peut aussi se spécialisé dans la production maraichère. La plus célèbre huerta est la huerta de Valence, mais l'on retrouve aussi ce paysage dans le Comtat Venaissin, dans la vallée de l'Èbre, à Murcie, à Alicante, en Campanie, en Grèce et dans le Maghreb.
En dehors de la huerta, l'on retrouve dans le milieu méditerranéen le paysage openfield à assolement, notamment dans les vastes plaines castillanes (dans les deux régions Castille-La Manche et Castille-et-León), en Sicile, en Calabre, dans les Pouilles, ainsi que dans les plaines de Syrie et du Liban. De plus, les régions méditerranéennes étant très souvent montagneuses et ayant un été généralement très sec, elles sont caractérisées par d'importantes estivages et transhumances.
Les structures agraires des ex-pays socialistes
Les structures agraires de l'Europe de l'Est, sont largement héritées de la période socialiste. Celui ci à fortement modifiée le cadastre, même en Pologne, mais chaque pays n'a pas été touché dans le même temps, ou avec la même intensité par ces changements. La première étape de ce bouleversement a été la distribution des terres des grands domaines, appartenant à la noblesse, à la bourgeoisie et à l'Église et la suppression des charges associé à ces institutions. Les terres distribuées aux paysans, créant des parcelles de 10 à 15 ha, semblablent à l'openfield. En URSS, en 1928, s'en est suivit d'une phase de collectivisation, pour rendre accessible la mécanisation et la motorisation, avec la constitutions d'un parcellaire de grandes dimensions. Créant deux types d'exploitations, les kolkhozes et les sovkhozes. Les kolkhozes sont des coopératives de production associées à un finage, qui laissent une partie des terres en cultures jardinatoires, c'est le dvor, qui bien qu'il représente une faible part de la SAU, a pu produit jusqu'à 20% de la production agricole soviétique. Les sovkhozes sont des fermes d'État, employant un personnel salarié, sur de très grandes parcelles allant de 5 000 ha jusqu'à 100 000 ha.
Mais en 1992 et 1993, après quelques réformes agraires limitées de Gorbatchev, une importante partie des terres ont été décollectivisées, seulement un tiers des terres ont gardé leur statut de l'époque socialiste, le reste s'est transformé en coopérative, ou a été prit en charge de manière individuelles ou familiales. La Pologne est spécifique aux paysages agraires socialistes, dû fait qu'il y a pas eu de collectivisation des terres. Son paysage agraire est donc très morcelé, alors même que la RDA, a connue une collectivisation complète de ses terres.
Les structures agraires d'américain
Le township est la principale structure agraire des États-Unis, ce système a été commencé en 1785. Il est présent sur une large partie du territoire, mais le township est surtout connu pour avoir forgée les territoires du Middlewest et des Grandes Plaines. Un township est formé de 36 carrés de 1 mile de côté appelée section divisé elle-même en 4 carré d'un demi-mile de côté, soit 64,6 hectares qui est la taille de la parcelle standard et initiale. Cependant, au fur et à mesure, de l'avancé de La Frontière vers l'ouest, les parcelles ont vu leur tailles augmentées pour répondre à une agriculture extensive, avec des parcelles occupant une section entière, puis encore vers l'ouest, plusieurs sections notamment dans les États des montagnes. Les townships constituent des unités administratives, ils sont constitués d'un bourg central à plan hippodamien qui se détachent très nettement de l'habitat dispersé en ferme isolé.
Les structures agraire dans les pays tropicaux
Les cultures itinérantes
L'agriculture itinérante est très certainement la première forme d'agriculture. Cependant avec les progrès agronomiques, elle a vu reculé de manière très importante son espace d'utilisation. Actuellement, elle est surtout présente dans les marges, que cela soit dans les montagnes et dans les zones forestières. Elle est ainsi principalement présente dans les montagnes et à l'intérieur des îles de l'Asie du Sud-Est, dans la forêt amazonienne et en Amérique centrale L'agriculture itinérante est une agriculture sur brûlis qui par la faible fertilité des sols et l'absence d'ajouts d'engrais oblige le cultivateur à déplacer la parcelle après l'épuisement du sol, ce qui se produit généralement au gout de 2 ou 3 ans. Le déplacement de la parcelle peut aller de paire avec celui de l'habitation ce qui induit un mode de vie semi-nomade, mais une partie importante de l'agriculture itinérante a un mode de vie sédentaire notamment en Afrique subsaharienne. Dans ce dernier cas, le finage est alors composé de deux parties concentriques : celle proche du village est cultivée de manière permanente et de manière intensive grâce à l'ajout de déchets ménagé et du fumier de petits bétails souvent lié au pastoralisme peuls ; l'autre est éloignée du village, c'est l'espace alloué aux champs temporaires, des champs fragmentés dans de larges zones forestières alloué à la jachère des parcelles précédemment exploitées.
La riziculture
Le paysage rizicole d'Asie orientale et méridionale est le principal constituant des plaines irrigables, ayant des densités de populations très élevés, allant jusqu'à des densités de plus de 1 000 ha/km2 à Java. L'habitat rural est alors groupé sur des hauteurs pour laissé un maximum de place au finage. La cohésion communautaire a aussi jouer un rôle important pour l'édification du paysage, celui demandent un entretient constant des digues et d'importants travaux agricoles d'irrigation et de terrassement qui demandent une coordination d'importante de la main-d'œuvre. L'irrigation dans cet espace se fait ainsi le plus souvent de manière gravitaire, les parcelles se situant en dessous du niveau du fleuve endigués où s'accumulent les sédiments. Chaque parcelle est de petite taille, de l'ordre de quelques acres. Les massifs forestiers sont réduits au maximum, et la pratique de l'élevage est faible. Ainsi les engrais d'origines animales sont remplacés par des déchets ménagers et des engrais verts (des feuillages), ainsi que de la boue curée des canaux.
Ce paysage contraste avec ceux des montagnes avoisinantes qui sont que peu exploités en dehors de la riziculture en terrasse qui est marginale en dehors de certains secteurs du Sichuan, de la Thaïlande ou de l'Indonésie, le reste est alloué à l'agriculture itinérante cultivant en autre du riz pluvial et au pastoralisme, avec des densités humaines en dessous de 10 ha/km².
La plantation
Article détaillé : Plantation.La plantation est une agriculture commerciale de la forêt tropicale humide originellement conduite par des agents exogènes aux terroirs et situé de préférences sur les côtes pour faciliter l'exportation. Ce sont souvent des entreprises occidentales lié aux compagnies commerçantes (comme la Compagnie anglaise des Indes orientales ou la Compagnie néerlandaise des Indes orientales), aux transports (Groupe Bolloré, United Fruit Company qui fut tout d'abord une entreprise ferroviaire.), à la production de biens manufacturés (Firestone), ou alimentaires (Unilever). Elle est alors constitué sur de grandes parcelles, autour d'une unité de transformation, et où la main-d'œuvre est entièrement salariés.
Mais aujourd'hui, la plantation est majoritairement faite à partir d'une plantation indigène, elle est alors constitué de petites parcelles diversifiées entre cultures commerciales et vivières, on parle alors d'agriculture contractuelle, mais qui laissent la paysannerie dans un état de sous-traitance chronique par rapport aux entreprises de transformations locales qui fixent les prix et apportent les semences.
Notes et références
Références bibliographiques
- René Lebeau, Les grands types de structures agraire dans le monde, Armand Colin, coll. U, Paris, 2004, (ISBN 2200264518)
- Jean-Paul Diry, Les espaces ruraux, Armand Colin, coll. « Campus », Paris, 2004, (ISBN 9782200267261)
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