- Briey (commune française)
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Briey (Meurthe-et-Moselle)
Pour les articles homonymes, voir Briey.Briey Reste des fortifications de Briey. Pays France Région Lorraine Département Meurthe-et-Moselle Arrondissement Briey (chef-lieu) Canton Briey (chef-lieu) Code Insee 54099 Code postal 54150 Maire
Mandat en coursGuy Vattier
2008 - 2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Briey Latitude
LongitudeAltitude 200 m (mini) – 300 m (maxi) Superficie 27,13 km² Population sans
doubles comptes4 858 hab.
(1999)Densité 179 hab./km² Briey est une commune française, située dans le département de Meurthe-et-Moselle et la région Lorraine. Les habitants de Briey sont les Briotins.
Briey a donné son nom au bassin ferrifère le plus puissant d'Europe au début du XXe siècle : le Bassin de Briey.
Sommaire
Géographie
Située en Meurthe-et-Moselle, dans une zone minière fortement industrialisée (nord-ouest de Metz), elle est une des villes importantes d'une vaste agglomération, incluant notamment Jœuf, Homécourt en Meurthe-et-Moselle, et, dans le département de la Moselle, Hagondange, Amnéville, Rombas.
Cette agglomération, nommée Hagondange-Briey, avait plus de 130 000 habitants dans les années 1970, mais est tombée à 112 000 en 1990. Désormais, elle ne fait plus qu'un avec l'agglomération de Metz (cette dernière est distante de 30 km).
La ville s'organise en quatre quartiers majeurs et est traversée par le Woigot. Briey-Haut, cité médiévale dont le centre historique - siège d'un comté - était autrefois lourdement fortifié, s'étend vers Mance et Moutiers, et s'arrête aux abords de la forêt domaniale de Moyeuvre-Grande. Elle surplombe Briey-Bas, "la ville basse", établie sur les deux rives du Woigot et sur les flancs du plateau briotin. La "grand-rue", artère médiévale, pentue et pavée, permet d'y accéder depuis la "ville haute", entre les jardins en cascade. De l'autre côté, Briey-les-Hauts, touchant à Lantéfontaine et s'étendant en direction de Valleroy et les Baroches. Enfin, Briey-en-Forêt a été créé dans les années 1960 autour de la Cité radieuse de Le Corbusier. Il domine le plan d'eau de la Sangsue (lac artificiel creusé depuis le cours d'eau originel du Woigot à la même époque) et conduit vers le village de Mance.
Briey est un important carrefour routier conduisant vers Metz, Jarny, Longwy et Longuyon, Verdun, Thionville, le Luxembourg et les Ardennes (Sedan, Charleville-Mézières).
Histoire
L'origine du nom de la ville viendrait du mot celte « briga » qui signifie forteresse. On peut noter la présence du château des comtes de Bar, mentionnée en 1076. La charte d'affranchissement de la ville fut signée en 1263. Briey fut incendiée par les Messins en 1369, prise par Charles le Téméraire en 1475, ravagée par les protestants en 1591, puis par les Suédois en 1635. Sa forteresse fut démantelée par les Français en 1660. Enfin, la ville fut occupée par les Russes en 1815.
En 1817, Briey, village de l'ancienne province du Barrois sur le Woigot avait pour annexes, les fermes de la Folie, de la Madeleine et de la Solle, et les moulins de Deltzain et de la Caulre. À cette époque il y avait 1161 habitants répartis dans 296 maisons.
De 1801 à 1871, Briey était une sous-préfecture du département de la Moselle. Seul arrondissement de l'ancienne Moselle - moins quelques villages - resté français après que la plus grande partie de ce département eut été annexée à l'Allemagne par le traité de Francfort, elle fut intégrée au nouveau département de Meurthe-et-Moselle.
De 1914 à 1918, occupée par l'armée allemande, elle se situe au nord du front et ses industries sont réquisitionnées au profit de la machine de guerre allemande. D'aucuns prétendirent que la famille de Wendel, propriétaires des usines sidérurgiques, profita de ses relations parisiennes pour empêcher le bombardement du bassin de Briey par les forces Françaises.
Maison de Briey
L'histoire de cette famille toujours existante se trouve plus en détails à l'article Landres, nom qu'elle a portée également depuis 1248 suite à un échange avec Thiébaut, comte de Bar.
Blasonnement
La ville porte d'or à trois pals au pied fiché de gueules.
Jacques Bretel en 1285, dans le Tournoi de Chauvency, décrit également les blasons de Henri et Ourri de Briey qui s'illustrent dans les joutes ou lors de la mêlée finale.
Économie
Briey est un centre administratif : tribunal de grande instance, sous-préfecture, ONF, DDE, centre des Impôts, ainsi qu'une antenne de la Chambre de commerce et d'industrie de Meurthe-et-Moselle.
L'agriculture y tient une place importante, la ville comptant de nombreuses exploitations.
L'hôpital Maillot est le troisième hôpital régional (environ 500 lits, 900 employés).
La ville compte 4 écoles, dont 2 maternelles, 3 collèges et 2 lycées.
Du fait de son administration, de ses structures d'enseignement (3500 élèves au total), et de l'importance des secteurs médicaux et judiciaires, Briey offre la particularité de doubler sa population de la nuit au jour.
Sidérurgie
Nous avons relevé l'existence d'un haut-fourneau à Briey situé à La Caulre et qui semble avoir eu une durée de vie limitée.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité 1884 1889 Henry BERTRAND 1889 1895 Amédée LEBRUN 1895 1904 Alfred LAURENT 1904 1907 Louis SIMON 1907 1909 Henri MUNIER 1909 1919 Ferdinand WATRIN 1919 1935 Marie Henri LORENTZ 1935 1940 Alexis GIRY 1940 1941 CUNY 1941 1944 Félix NAVEL 1944 1947 Alexis GIRY 1947 1947 Marcel VAINKER 1947 1959 Pierre GIRY 1959 1984 Hubert MARTIN 1984 2014 Guy VATTIER DVD Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Graphique de l'évolution de la population 1794-1820, 1836-1841 & 1861-1999Personnages célèbres
- Camille de Briey, industriel, homme politique et diplomate Belge (XIXè siècle)
- François de Wendel, industriel et homme politique Français (XXè siècle)
- Adrien Duquesnoy, député sous la Révolution française.
- François Maillot, médecin ayant utilisé la quinine pour soigner le paludisme en Algérie au XIXe siècle.
- Stéphen Liégeard, sous-préfet de Briey, député de Briey sous le Second Empire, écrivain, inventeur du terme « Côte d’Azur » et inoubliable "Sous-Préfet aux Champs".
- Louis Bertrand (20 mars 1866, Spincourt (Meuse) - 6 décembre 1941), romancier et essayiste.
- Francis De Taddeo, entraîneur de football né à Briey
- Charles-François de Ladoucette, Baron de l'Empire, Entre 1834 et le 24 février 1848, il est député de Briey (alors en Moselle).
- André Rossinot homme politique français
Monuments et lieux touristiques
- Vestiges préhistoriques et antiques
- Oppidum en éperon barré au lieu-dit Bois des Chèvres.
- Vestiges de murs de défense.
- Château Fort,époque de construction : 15e siècle ; 16e siècle ; 17e siècle.Château du type " éperon barré ", propriété des comtes de Briey puis de Bar, cité dès 955-960. Réparé et aménagé aux 15e, 16e, 17e siècles, détruit par ordre de Richelieu en 1635. Près de son emplacement a été construit au 18e siècle le couvent des cordeliers, actuelle sous-préfecture. Du château ne subsistent qu'une partie des courtines et la base d'une tour du sud-ouest
- Château de Wendel,parties constituantes : chapelle,époque de construction : 4e quart 19e siècle. Château construit par l' architecte Albert Jasson pour Henri de Wendel en 1895
- Château de Brouchetière,parties constituantes : parties agricoles ; château d'eau ; parc. Epoque de construction : 1er quart 20e siècle.Château construit après son mariage en 1905 pour Maurice de Wendel, dans le parc du château de son père Henri
- Ancien hôpital Saint Charles, parties constituantes : chapelle,époque de construction : 1er quart 17e siècle ; 18e siècle ; 4e quart 19e siècle.Il s' agit peut-être du couvent des capucins de Briey, daté 1601, saisi comme bien national à la Révolution, transformé en service des postes et racheté en 1844 par les soeurs de Saint-Charles qui surélèvent le corps principal d un étage, transforment l'édifice en bureau de bienfaisance, école, pensionnat puis hôpital civil. Chapelle construite en 1876-1877 par Edouard Sibille architecte à Briey. Ensemble devenu propriété du département, en cours de transformation en logements. Chapelle rasée en 1984
- Beffroi reconstruit en 1722
- Hôtel de Ville époque de construction : 18e siècle. Construit sur l'emplacement de l'ancien donjon du château, l' hôtel de ville se compose de deux corps de bâtiments : l'ancien auditoire de la prévôté et la maison de ville, bâtis avant 1751 ; le bailliage, élevé dès mai 1789 sur les plans de l'architecte briotin Jean-François Henry.
- Banque Caisse d' Epargne,époque de construction : 1er quart 20e siècle.Caisse d'Epargne construite en 1914, 1921, 1922 par les architectes Marchal et Toussaint, inaugurée le 24 septembre 1922, date portée.
- Maison de Tanneur,située 1 rue Pasteur. Maison de tanneur au bord du Woigot, du début 19e siècle, à appentis en encorbellement sur la façade postérieure.
- Ancienne brasserie Saint-Antoine,époque de construction : 4e quart 18e siècle (détruit) ; 2e moitié 19e siècle. Brasserie établie à la fin 4e quart 18e siècle (daté par travaux historiques) à l' emplacement de l' hôpital saint Antoine ; bâtiments reconstruits dans 2e moitié 19e siècle ; désaffectée en 1918 à la suite de réparations (matériel détruit) effectuées par les allemands, puis transformée en entrepôt de bière de Maxéville ; actuellement entrepôt de marchandises diverses, et magasin de commerce.
- Maison natale du 18e siècle de François Maillot (1804-1894) , médecin spécialisé dans le traitement du paludisme.
- Maison de la 2e moitié du 19e siècle de l'écrivain et académicien Louis Bertrand (1866-1941).
- Cimetière allemand.
- La Cité Radieuse : unité d'habitation construite en 1960 sur les plans de l'architecte Le Corbusier. Inscrite MH depuis 1993
- Le plan d'eau de la Sangsue.
- La forêt domaniale de Moyeuvre-Grande
Édifices religieux
- Église Saint-Gengoult (XIIe siècle) avec le calvaire de Ligier Richier, ensemble sculptural en bois de six personnages à taille humaine : le Christ, saint Jean, sainte Marie-Madeleine, la Vierge et les deux larrons. Un Dit des trois morts et des trois vifs, représentation murale montrant trois jeunes gentilshommes interpelés dans un cimetière par trois morts, qui leur rappellent la brièveté de la vie et l'importance du salut de leur âme.
- Chapelle,parties constituantes : calvaire,époque de construction : 3e quart 19e siècle.Chapelle construite en 1868 pour remplacer l'oratoire du vieux cimetière autour de l' église et servir de sépulture aux prêtres de la paroisse,elle abritait le calvaire de Ligier Richier, aujourd'hui dans l'église paroissiale.
- Ancien couvent de Cordeliers,destinations successives : manufacture, teinturerie ; sous-préfecture et tribunal,éléments remarquables : porte,époque de construction : 18e siècle ; 4e quart 20e siècle.Emplacement du château de Briey, propriété des ducs de Lorraine, vendu en 1709 aux cordeliers de La Chapelle-aux-Bois (Meurthe-et-Moselle) qui y transfèrent leur couvent en 1712. Vendu comme bien national en 1794, transformé alors en manufacture de draps et teinturerie, acheté en 1820 par le département de la Moselle pour y loger le tribunal et la sous-préfecture. Restauré et agrandi après 1975, porte en remploi, datée 1598, provenant de l' abbaye de Saint-Pierremont à Avril (Meurthe-et-Moselle) . Armoiries
- Maison le Galatas.Il s'agit sans doute d'un ancien couvent de femmes avec chapelle 14e ou 15e siècle ; transformé en maison au 19e siècle et conservant des éléments gothiques : porte cochère et porte piétonne, deux baies au second niveau.
Jumelages
- Niederaussem (Allemagne) , voir Niederaußem (de)
- Szczawno-Zdrój (Pologne) depuis 1991 , voir Szczawno-Zdrój (pl)
Bibliographie
- Alice Lavallée-Becq, Briey à travers les siècles, 2000, publié à Metz par Livre d'histoire.
- Docteur Pierre Mangin, Histoire du Pays de Briey, 1983, Typo-Lorraine, Verdun.
- François Heller, Briey, 2000 ans d'histoire, Briey d'hier et d'aujourd'hui.
- Louis Bertrand, Mademoiselle de Jessincourt, 1935, Plon
- Patrick Pécherot, Les Brouillards de la Butte (Grand Prix de Littérature policière 2002).
Notes et références
Liens externes
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