- Via Arvernha
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La via arvernha (ou route de l'Auvergne) est l'un des chemins contemporains du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, qui part de Clermont-Ferrand, remonte la vallée de l'Allagnon, franchit les Monts du Cantal, puis redescend vallée de la Cère jusqu'à Rocamadour. Peu après, elle rejoint la via Podiensis qui se prolonge jusqu'au col de Roncevaux et, de là, à Saint-Jacques-de-Compostelle.
Après Rocamadour, venant du Puy, existe la via Podiensis depuis Genève à Pampelune, par un chemins balisé en tant que sentier de grande randonnée GR 65, avec comme variante le GR 652 par Rocamadour.
Sommaire
Dans les pas de Gerbert d'Aurillac
On sait que le comte de Barcelone passait par Aurillac lorsqu'il faisait des voyages pour Rome. C'est à cette occasion que Borell II fit la connaissance de Gerbert et que, émerveillé par ses talents, il repartit avec lui en Catalogne. Par la suite, ce dernier fit plusieurs fois le voyage à Rome avant de devenir pape, tandis que les comtes de Barcelone devinrent vicomtes de Carlat.
Il faut aussi mentionner le pèlerinage du comte de Rouergue en 961, Raymond II, qui fut tué en cours de route par les Sarrazins.
Les pèlerins au Moyen Âge
Article détaillé : Pèlerin de Saint-Jacques-de-Compostelle.Les hôpitaux Saint-Jacques sur la via Arvernha
Au Moyen Âge, le terme « hôpital » désignait un lieu d'assistance et d'asile plutôt qu'un établissement de soins. On y recevait les « pauvres du lieu et pauvres passants », c'est-à-dire tous les voyageurs, dont les pèlerins, pauvres « spirituels », qui, même riches, s'étaient dépouillés volontairement pour prendre la route et « suivre pauvres le Christ pauvre. » Le vocable sous lequel l'hôpital était placé n'est pas sans importance : on pense que celui de « saint Jacques » recevait essentiellement une clientèle de pèlerins venant de Galice sans que la porte ait été fermée aux autres voyageurs.
L'abbaye d'Aurillac avait cette particularité de posséder des prieurés dans toute l'Aquitaine jusqu'en Espagne, de telle sorte qu'on pouvait y descendre à chaque étape jusqu'à hôpital de Sainte-Marie-du-Mont-Cebreiro à O Cebreiro qui lui appartenait, sur le Camino francés de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Dans le Guide du Pèlerin, Aimery Picaud note au Chapitre XI, de l’accueil à faire aux pèlerins de Saint-Jacques : « Les pèlerins pauvres ou riches qui reviennent de Saint-Jacques ou qui y vont doivent être reçus avec charité et entourés de vénération. Car quiconque les aura reçus et hébergés avec empressement aura pour hôte non seulement saint Jacques, mais Notre Seigneur lui-même, ainsi qu’il l’a dit dans son évangile : qui vous reçoit, me reçoit. »
À chaque passage difficile (rivière, montagne), les asiles assuraient de surcroît le service d’un bac, l’entretien d’un pont ou la protection de ceux qui passaient les cols. Les hospices étaient d’autant plus modestes qu’ils étaient nombreux. Ils ne pouvaient héberger habituellement que de trois à vingt-cinq personnes ; chaque pèlerin ne pouvait y rester qu’une ou deux nuits à moins d’être malade et les pauvres n’y étaient admis que s’ils n’avaient pas la force de mendier.
Le personnel était réduit : le « maître » nommé à vie ou pour un temps (souvent trois ans) et un ou deux frères, une ou deux sœurs pour l’entretien, la préparation des repas et le travail des terres attenantes. Sous le contrôle et la protection des évêques, des municipalités ou des souverains, ils jouissaient de privilèges, telle l’exemption d’impôts. Legs et dons accroissaient leur patrimoine aux revenus duquel pouvaient s’ajouter le produit des quêtes et le bénéfice tiré de différents droits.
Ainsi, nous trouvons sur la via Podiensis des hôpitaux Saint-Jacques à Murat, Saint-Jacques-des-Blats, Aurillac, Figeac, Varaire, Cahors, Moissac, La Peyronelle (à l'entrée de Lectoure), Lectoure, Condom (hôpitaux de Saint-Jacques de Teste et de Saint-Jacques de la Bouquerie).
Ils constituent des jalons incontestables du passage des pèlerins d'antan dans ces localités.
Le chemin actuel
Dans le Puy-de-Dôme
- Clermont-Ferrand, la basilique romane Notre-Dame du Port,
- Romagnat (traversée du Plateau de Gergovie)
- Olloix
- Issoire
- Tourzel-Ronzières (variante)
- Jumeaux
En Haute-Loire
Dans le Cantal
- Massiac et son l’église romane (Massiac - Molompize - Ferrières : 22,5 km)
- Ferrières-Saint-Mary (Ferrières - Chalinargues - Neussargues : 21 km),
- Neussargues (Neussargues - Murat : 23,5 km)
- Murat, sa vierge dite Notre Dame de Haute Auvergne, sur le rocher de Bonnevie. (Murat - Laveissière - Le Lioran - Col du Font-de-Cère (1 222 m) - Saint-Jacques) (Murat - Saint-Jacques-des-Blats : 25 km)
- Saint-Jacques-des-Blats, son église Saint Jacques le Majeur, et son archange Saint Michel, (Saint-Jacques - Vic-sur-Cère : 16,5 km)
- Vic-sur-Cère, et son église Saint-Pierre (Vic - Polminhac - Giou - Aurillac : 23 km, 7 heures de marche)
- Aurillac, son ancienne hôtellerie abbatiale (Aurillac - Ytrac : 4 km)
- Ytrac (Ytrac - St-Étienne-Cantalès - Calvanhac - Laroquebrou : 20,5 km, 6 à 7 heures de marche)
- Laroquebrou château et site marial (Laroquebrou - Camps : 23,5 km, 7 à 8 heures de marche).
Dans le Lot
- Camps, panorama sur les gorges de la Cère depuis le Rocher-du-Peintre. (Camps - Laval - Gagnac : 18 km, 4 à 5 heures de marche)
- Gagnac-sur-Cère (Gagnac- Biars - Bretenoux : 10 km, 3 heures de marche)
- Bretenoux (Bretenoux - château de Castelnau - vallée de la Dordogne - Carennac)
- Carennac,
- Rocamadour (Rocamadour - château de La Pannonie - Labastide-Murat - Gréalou)
Article détaillé : Via Podiensis.Certains piquent vers le Sud, rejoignaient Gréalou, et atteignaient les rives du Lot à Cajarc.
D’autres suivaient le cours du Célé jusqu’à sa confluence avec le Lot à Cahors.Variante par la vallée du Lot.
- Gréalou, l’église romane Notre-Dame et le dolmen de Pech-Laglaire.
- Cajarc, et sa chapelle Sainte-Marguerite
- Varaire, l'église et l'hôpital saint Jacques.
Variante par la vallée du Célé.
- Espagnac-Sainte-Eulalie et son abbaye
- Marcilhac-sur-Célé ; idem et son abbaye
- Sauliac-sur-Célé, la chapelle Notre-Dame du Roc-Traoucat (le rocher troué),
- Cabrerets, son château du XIIIe siècle
- Saint-Cirq-Lapopie.
Les jaquets se regroupaient et rejoignaient :
- Cahors, la cathédrale Saint-Étienne et le pont Valentré
- Labastide-Marnhac
- Lhospitalet
- Lascabanes, l'église d'Escayrac
- Montcuq
En Tarn-et-Garonne
- Lauzerte, ancienne bastide et l'église Saint-Barthélemy
- Moissac, l'Abbaye Saint-Pierre et son cloître.
- Auvillar, sa halle ronde et l'église Saint-Pierre
Dans le Gers
- Saint-Antoine-sur-l’Arrats.
- Flamarens son château.
- Miradoux, ancienne bastide.
- Lectoure, la cathédrale Saint-Gervais-Saint-Protais.
- La Romieu et sa collégiale Saint-Pierre.
- Condom et son église abbatiale.
- Larressingle.
- Beaumont sur l'Osse et son Pont d'Artigues.
- L’Abbaye de Flaran, hors chemin.
- Montréal-du-Gers.
- Lauraët.
- Lagraulet-du-Gers.
- Eauze.
- Manciet.
- Nogaro le village des noix.
- Barcelonne-du-Gers.
Dans les Landes
- Au départ d'Aire-sur-l'Adour les pèlerins pouvaient passer par :
- Ou passer par :
- Miramont-Sensacq, l'église autrefois placée sous l'invocation de Saint Jacques.
- Ils se retrouvaient à :
- Pimbo, sa collégiale Saint-Barthélemy.
Dans les Pyrénées-Atlantiques
- Morlanne,
- Arthez-de-Béarn et la chapelle de l'ancien hôpital de Caubin.
- Sauvelade et son abbaye cistercienne.
- Navarrenx, ses remparts, son église Saint-Germain.
- Charre et le château de Mongaston.
- Aroue, l’église Saint-Étienne.
- Saint-Palais.
- Lieudit Le Carrefour de « Gibraltar » là ou on a placé au 20e siècle la rencontre symbolique de trois chemins. Il ne doit rien à Tariq ibn Ziyad, c’est simplement une déformation phonétique du sanctuaire de Saint-Sauveur, sur la colline. Chabaltore en basque, est devenu par glissement Chibaltare, Chibraltare et enfin Gibraltar, quartier sud de Saint-Palais.
- Ostabat-Asme, la Chapelle Saint-Nicolas, le hameau d'Harambeltz et son prieuré-hôpital dédiée à saint Nicolas.
- Larceveau-Arros-Cibits, le hameau d'Utziat, son prieuré-hôpital dédiée à saint Nicolas.
- Saint-Jean-le-Vieux, l’église de Sainte Marie-Madeleine de la Recluse ou de Betbéder, le hameau d'Apat-Ospitale et son prieuré-hôpital.
- Saint-Jean-Pied-de-Port, la citadelle, la porte Notre-Dame, le pont Notre-Dame, l’église Notre-Dame du Bout du Pont, cette fois on doit tenir le bon bout.
La prochaine étape étant le Col de Roncevaux ou Roncesvalles.
Enfin les Pyrénées sont franchies. Les actions de grâce fusaient dans toutes les langues de l'Europe.
« E Ultreia, e suseia, Deus aida nos » (Plus oultre ! - Plus haut, Plus loin, Dieu aide-nous).Bibliographie
- Chemins de Saint-Jacques de Compostelle. De l'Auvergne au Quercy., Guide Chamina, ref. 208.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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