- Liste des prieurés et des abbayes dépendant d'Aurillac
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Liste des possessions de l'abbaye d'Aurillac
Article principal : Abbaye d'Aurillac.Les possessions de l' abbaye d'Aurillac consistent en un domaine temporel noble issu de celui du comte Géraud, avec tous ses fiefs et arrière-fiefs, et un domaine ecclésiastique constitué de bénéfices (monastères, prieurés, églises paroissiales, chapelles).
Le domaine du comte Géraud
- Château Saint-Étienne, vallée de la Jordanne, vallée de l'Authre, partie cantalienne de la vallée de la Cère et vallée du Goul ;
- Vicomté de Carlat (le vicomte rendait hommage à l'abbé).
Le domaine de la justice comprenait deux ou trois vigueries carolingiennes.
La Fausse charte de Landeyrat de l’évêque Étienne II nous donne en 972 le ressort judiciaire de l’abbé d’Aurillac. Cet acte d’époque donne le ressort de justice de l’abbé (district abbatial) qui ne s’explique que par celui que tenait Géraud antérieurement (ressort vicarial).
Les limites proposées auraient couru « des fleuves Ruda (la Rhue) et Lenda (Venda ? la Sumène, ou sans plutôt la Rhue de Cheylade et de Brezons, et du château nommé château de Brezons jusqu'aux limites du diocèse d'Auvergne.
Les vigueries[1] ne contiennent pas les domaines de Géraud, qui s’étendent bien au-delà de l’Auvergne méridionale, et inversement il y a toute une partie de ceux-ci où Géraud n’avait pas la justice: en particulier les zones limousines, quercinoises et rouergates ou la région de Talizat, qui dépendaient d'autres comtes.
La Vie de Saint Géraud d'Aurillac nous montre que lorsque Géraud rendait la justice en tant que juge vicarial, il le faisait dans les règles, parce que ce sont encore les plaids des hommes libres du pagus qu’il préside, et qu'il agit comme fonctionnaire public.
Une évolution s’est produite, entre l’époque carolingienne classique (où c’était le comte missus qui rendait la justice que le roi lui avait déléguée, et cela pour tous les hommes libres, causae majores et causae minores confondues, dans des plaids itinérants) - et le Xe siècle où cette justice n’est plus rendue que par un grand, le vicarius (vicomte, puis viguier), qui ne connaît plus que des litiges populaires et qui officie dans des lieux fixes et de plus en plus tenus. Cette dénaturation de l’organisation judiciaire traditionnelle se double d’une progressive déstabilisation des anciens centres de sociabilité populaire qui sont à l'origine des chefs-lieux des vicariae.
À la fin du IXe siècle, au début du Xe siècle, c’est-à-dire à l’époque de Géraud d’Aurillac, il subsiste en Auvergne un système public qui se démarque encore des systèmes de pouvoirs privés. Outre l’Église, il y a deux pôles dans la vie politique du pays: d’une part le pouvoir central incarné par le comte et son plaid itinérant, d’autre part les forces locales qui maintiennent la paix sociale à partir d'un centre adossé de façon immémoriale à un lieu sacré.
En Auvergne comme ailleurs, la vicaria (vicomté ou viguerie) est à l’origine le ressort dépendant du vicus gallo-romain , centre religieux, lieu d’échanges économiques et sociaux, endroit où se rend la justice. Ainsi, c’est à l’emplacement d’un ancien lieu de culte païen que Géraud rend la justice, à Marcolès, et sans doute à Ytrac (qui était un Acis d'origine gauloise), Aurillac où l'on a découvert qu'il existait un fanum."
Donnations du comte de Toulouse
Bulle du pape Nicolas V
Le rédacteur de cette bulle datée de 1289 précise qu'il n'énumère que quelques uns parmi les bénéfices de l'abbaye, il n'est donc pas étonnant que l'on trouve facilement de nombreuses autres églises paroissiales ou prieuriales non mentionnées.
Ce dénombrement ne comprend ni les bénéfices inféodés aux vicomtes de Turennes ou de Carlats, ni les dépendances parfois considérables des prieurés et des églises mentionnés.
Pour avoir les possessions complètes de l'abbaye, il faudrait encore ajouter tous les fiefs et arrières fiefs laïcs concédés par l'abbé à d'autres seigneurs, comme par exemple Astorg d'Aurillac qui lui rend hommage pour Château de Conros, la Bastide, etc... le 20 juillet 1269.
Sur le territoire d'Aurillac
- Monastère Saint-Jean-du-Buis;
- Église Sainte-Marie (Notre-Dame d'Aurillac, démolie pour construire l'actuelle mairie);
- Église Saint-Benoît (en fait Saint-Pierre du monastère, devenue Saint-Géraud);
- Église Saint-Étienne (chapelle du château ?);
- Église Saint-Lazare (maladrerie);
- Église Sainte-Marie-Madeleine (couvent de filles); *Église Saint-Clément, fondée par le père de Géraud (non mentionnée)
Dans l'actuel Diocèse de Saint-Flour
- Prieuré de Saint-Étienne-Cantalès;
- Prieuré Saint-Paul de Montvert;
- Prieuré de Saint-Illide;
- Prieuré de Saint-Jean-de-Dône à Saint-Simon (Cantal);
- Prieuré d'Ambials;
- Prieuré de Landeyrat (Landeyrac);
- Prieuré de Cassaniouze;
- Prieuré du Cayrol;
- Prieuré de Jussac; (et tour)
- Prieuré de Cros-de-Montamat à Raulhac;
- Prieuré de Cézens;
- Prieuré de Talizat;
- Prieuré de Thiézac;
- Prieuré de Labrousse;
- Prieuré de Saint-Christophe-les-Gorges;
- Prieuré de Marcolès;
- Églises paroissiale de Roumégoux;
- Églises paroissiale du Fraysse;
- Églises paroissiale de Naucelles; (et tour)
- Églises paroissiale d'Ayrens; (et château)
- Églises paroissiale de Crandelles;
- Églises paroissiale d'Omps;
- Églises paroissiale de Teissières-de-Cornet;
- Églises paroissiale de La Ségalassière;
- Églises paroissiale de Saint-Simon; (et tour)
Liste très incomplète, on devrait pouvoir ajouter à cette époque:
- Église de "Holmis" (église d'un des trois consulats ?)
- Église de Reilhac;
- Église de Marmanhac;
- Église de Laroquevieille; etc.., etc...)
Dans le Diocèse de Clermont
- Prieuré de Fourvolet;
- Prieuré de Dauzat; (paréage avec le comte Guillaume d'Auvergne)
- Prieuré de Persac ou Sperchas;
Dans le Diocèse de Limoges
- Prieuré de La Chapelle-Saint-Géraud;
- Prieuré d'Auriac;
- Prieuré de Glénic;
- Prieuré de Quincey;
- Chapelle du Château de Servières;
Dans le Diocèse d'Angoulême
- Monastère de Saint-Amant de Boixe;
Dans le Diocèse de Périgueux
- Monastère de Font-Goulfier;
- Prieuré de Saint-Privas;
- Prieuré Saint-Paxence;
- Prieuré Saint-Pierre de Rives;
- Prieuré Saint-Fronton;
Dans le Diocèse de Saintes
- Prieuré de Lampac (Sampac ?)
Dans le Diocèse de Mende
Dans le Diocèse de Vence
Dans le Diocèse de Valence
- Prieuré d'Upie;
Dans le Diocèse de Viviers
- Prieuré de La Vausse;
Dans le Diocèse de Cahors
- Décanat de Souliac;
- Décanat de Cayrac;
- Prieuré de Montclar;
- Prieuré de Saint-Victor;
- Prieuré d'Ardiac;
- Prieuré de Labarthe;
- Prieuré de Capdenac;
- Prieuré de Foissac;
- Prieuré de Lacapelle-Banhac;
- Prieuré de Saint-Cirgues;
- Prieuré de Saint-Cernin-du-Bourg;
- Prieuré de Saint-Julien-de-Paulhac;
- Églises paroissiales de Labastide (près de Cayrac);
- Église paroissiale de Linac;
- Église paroissiale de Varès;
Dans le Diocèse de Rodez
- Prieuré de de Montbazens;
- Prieuré de Banhars;
- Prieuré de Lanuejouls;
Prieuré de N.D. de Veyraguet;
- Prieuré de (Saint-Pierre et) Sainte-Affrique-du-Causse;
- Prieuré de Saint-Géraud de Vailhourles;
- Prieuré de Saint-Géraud-de-Comousset
- Décanat de Varens;
- Église paroissiale de Pagax;
Dans le Diocèse d'Agen
- Prieuré de Monsempron;
- Prieuré de Montalzat;
- Prieuré de Lédat;
- Prieuré de Dalmayrac;
On doit pouvoir ajouter
- Prieuré de Saint-Front-sur-Lémance;
- Prieuré de Cuzorn;
Dans le Diocèse d'Albi
Dans le Diocèse de Toulouse
- Prieuré de Saint-Sulpice;
- Églises paroissiale de Cambiac;
- Églises paroissiale de Varennes;
- Églises paroissiale de Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Toulouse;
- Château de Solignac;
Dans le Diocèse de Lugo
- Prieuré, église et hôpital de Sainte-Marie-du-Mont-Cebreiro à O Cebreiro sur le Camino francés de Saint-Jacques-de-Compostelle. La tradition veut que le prieuré de Sainte-Marie du Cebreiro ait été donné en 1072 à l'abbaye de Saint-Géraud d'Aurillac par le roi Alphonse VI de Castille et León, mais le document original est perdu. Cette année 1072, le roi Alphonse VI supprima le péage de Valcarce, au début du défilé qui monte depuis le Bierzo et la ville de Ponferrada vers le col du Cebreiro, afin, dit le diplôme, de faciliter le passage des Italiens, Allemands et Français, voyageurs, marchands et pèlerins qui se rendaient à Compostelle en grand nombre; le prieuré n'y est pas mentionné. Le document perdu aurait été une donation faite par le roi Alphonse VI (1065-1109) à l'hôpital du mont Cebreiro et des religieux qui y vivaient sous la règle de saint Géraud. Cette donation aurait été évoquée dans un document de 1166, lui aussi perdu mais en partie transmis par Antonio Yepes, dans sa Chronique Générale de l'Ordre de Saint Benoît, t. II. José Freire Camaniel rappelle en outre que l'hôpital du Cebreiro est mentionné en 1207 dans le Tumbo du monastère de Samos[2]
Notes et références
- ↑ Une viguerie, stipendium publicum, est un tout compact, un ressort unifié de justice, qui ne coïncide pas (ou qu’en infime partie) avec les domaines le plus souvent éparpillés du justicier, son alleu. Elle est cependant confiée à un grand propriétaire du canton.
- ↑ José Freire-Camaniel, El monacato gallego en la Alta Edad Media, 2 vols., A Coruña, Fundación Pedro Barrié de la Maza, 1998, pp. 678-679. - Andrés Gamba, Alfonso VI. Cancillería, curia e imperio, vol. II: Colección diplomática, León, Centro de Estudios San Isidoro, 1998, nº 11, pp. 22-25. - M.R. Garcia Alvarès, "Catálogo de documentos reales de la Alta Edad Media referentes a Galicia (714-1109)", Compostellanum, 8-12 (1963-1967), doc. 613. - Antonio Yepès, Coronica General de la la Orden de San Benito, Irache-Valladolid, 1609-1621, t. II
Voir aussi
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