- Eglise Sainte-Quitterie d'Aire
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Église Sainte-Quitterie d'Aire
Église Sainte-Quitterie d'Aire Vue générale de l'édifice Latitude
LongitudePays France Région Aquitaine Département Landes Ville Aire-sur-l'Adour Culte Catholique romain Type Église paroissiale Rattaché à Paroisse Sainte Quitterie
Diocèse d'Aire et DaxDébut de la construction XIe siècle Fin des travaux XIVe siècle Style(s) dominant(s) Gothique Classé(e) Patrimoine mondial de l'UNESCO (1998)
Cl MH (1840)Localisation Géolocalisation sur la carte : France modifier L’église Sainte-Quitterie se situe sur la colline du Mas, au sud-ouest de la ville d'Aire-sur-l'Adour, dans le département français des Landes. Elle est de style gothique du XIIIe - XIVe siècle, hormis le chevet qui date de la fin du XIe ou du début du XIIe siècle.
L'église Sainte-Quitterie fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1840[1]. Elle est également inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO en 1998 au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France[2].
Sommaire
Origines
L'église est bâtie sur le site d'un ancien temple romain dédié au dieu Mars, comme en atteste la présence d'une dalle ornée de lauriers. Ce temple fut converti en baptistère par les évêques des Tarusates. Le lieu était vénéré en raison de la présence d'une source, sans doute dédiée à une divinité païenne, et qui fut investie d'une dignité nouvelle grâce à la dévotion pour la jeune martyre Quitterie. L'Église sanctifiait ainsi des lieux de culte païen pour pouvoir revendiquer des sites anciens et en chasser le paganisme[3].
Au XIe siècle, les moines bénédictins venus peut-être de La Chaise-Dieu reçurent en donation de Pierre Ier, évêque d'Aire, l'église Sainte-Quitterie-du-Mas, se rattachant à la légende de Sainte Quitterie, jeune princesse gothe martyre. Ils édifièrent une abbaye à proximité pour animer le culte.
Les bâtiments furent dévastés par les troupes de Gabriel Ier de Montgomery en 1569 puis fortement remaniés, tandis que l'église Sainte Quitterie fut reconstruite en style gothique dès la fin du XIIIe siècle.
Déclin
Le rayonnement spirituel et religieux de la cité épiscopale déclina avec les guerres de religion[4]. L'abbaye fut mutilée puis transformée en 1661 en séminaire, avant d'être laïcisée. Un lycée professionnel occupe désormais les bâtiments et l'ancien évêché abrite la mairie.
Architecture
Le chevet de l'église est construit dans le prolongement de la crypte. Cette dernière se compose d'une abside flanquée de deux chapelles latérales. On y accède par l'absidiole sud. Quelques vestiges de fresques datent du XIVe siècle.
Le chœur de l'église se pare de remarquables arcatures romanes à chapiteaux sculptés. Les plus belles, à colonnes géminées au centre sur stylobate et voussures décorées, sont de part et d'autre de l'abside. Les frères Mazzetti, sculpteurs, ont réalisé les retables en marbre du chœur et du bas-côté.
Derrière un porche ouvert dans la façade par un arc brisé, un portail gothique à trumeau de l'entrée de l'église a été fortement mutilé durant les guerres de religion. Sur le tympan apparaître le Christ en majesté. En dessous, deux linteaux présentent deux scènes différentes : l'Enfer et, au-dessus, le Paradis. Les trois voussures comportent des séries de personnages (anges nimbés, apôtres et prophètes). Les ébrasements sont ornés d'arcatures superposées.
Couronnant la façade soutenue par des contreforts, le clocher carré est percé de trois rangées d'ouvertures. Le tombeau de la sainte, magnifique sarcophage en marbre blanc de Saint-Béat, orné de sculptures que l'on pense remonter au IVe ou au Ve siècle, aurait, d'après la tradition, contenu ses reliques jusqu'au XVIe siècle. Sont sculptés en ronde bosse Adam et Ève, le baptême de Jésus, le Bon Pasteur, Daniel et les lions, Lazare et, sur les côtés, le songe et le naufrage de Jonas.
Pèlerinage
L'église Sainte-Quitterie est une étape sur la Via Podiensis, un des chemins du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, qui part du Puy-en-Velay et gagne Saint-Jacques-de-Compostelle par le col de Roncevaux.
Depuis le Moyen-Âge, des pèlerins affluent de toute part pour vénérer les reliques de la sainte. Ils entraient jadis dans la cité par un pont à péage sur l'Adour, plusieurs fois emporté par les flots. Ils étaient hébergés dans deux hospices :
- hospitalis de Adurra : le plus près du fleuve
- hospitalis de Manso : l'hôpital du Mas, aussi appelé hospice de Sainte-Quitterie
Une chapellenie Saint-Jacques œuvrait pour le secours des nombreux jacquets de passage.
Notes et références
- ↑ notice de la base Mérimée
- ↑ Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France: Patrimoine mondial de l'humanité, site de l'Unesco
- ↑ Panneau de présentation de l'église Sainte Quitterie d'Aire-sur-l'Adour
- ↑ Voir : Guerres de religions dans les Landes
Voir aussi
- Liste des églises des Landes
- Cathédrale Saint-Jean-Baptiste d'Aire
- Tourisme dans les Landes
- Histoire des Landes (département)
Liens externes
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