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Montcuq
Montcuq, le villageAdministration Pays France Région Midi-Pyrénées Département Lot Arrondissement Cahors Canton Montcuq (chef-lieu) Code commune 46201 Code postal 46800 Maire
Mandat en coursLagarde Guy
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Canton de Montcuq Démographie Population 1 339 hab. (2007) Densité 42 hab./km² Gentilé Montcuquois, Montcuquoises Géographie Coordonnées Altitudes mini. 135 m — maxi. 291 m Superficie 32,22 km2 Montcuq (prononcé monkuk [mɔ̃kyk][1]) est une commune française de 1 339 habitants située dans le département du Lot et la région Midi-Pyrénées.
Ses habitants sont appelés les Montcuquois et les Montcuquoises.
Le nom de la ville a été popularisé dans les années 1970 grâce à un sketch de Pierre Bonte avec Daniel Prévost pour l'émission satirique Le Petit Rapporteur.
Sommaire
Étymologie
L'étymologie de Montcuq est incertaine et plusieurs origines ont été proposées. Le nom proviendrait du latin mons (mont) et de cuc (sommet) en référence à l'emplacement du village, bâti au sommet d'une colline[2]. Il s'agirait alors de la racine préceltique cuq signifiant « hauteur », « promontoire » ou « lieu élevé », hypothèse qui se vérifie lorsqu'on retrouve cette même racine dans des formes qui ont survécu régionalement, avec le même sens ou un sens voisin : dans la région lyonnaise, le cuchon (avec un suffixe diminutif) désigne un petit tas. On trouve également kukkuru (pointe, hauteur) en sarde et cucca, tête en sicilien, termes insulaires renforçant l'hypothèse d'une origine préceltique, puisque les Celtes, même au moment de leur plus grande expansion, n'ont jamais résidé dans les grandes îles de la Méditerranée (Corse, Sardaigne, Sicile). Cette hypothèse de l'étymologie précéltique est en particulier défendue par la linguiste et historienne Henriette Walter[3],[4]. On cite également des origines latines, comme Mont Circus Vallium (Montcuq des Vals) ou bien Mont Cuneus (mont en forme de cône). D'autres origines plus poétiques, telles que Montis Cuci (montagne des coucous), ont également été avancées[5].
Géographie
La ville de Montcuq est située sur la RD 653 à 25 km de Cahors, dans le Quercy et plus précisément dans le Quercy Blanc sur la Barguelonnette et au lieu-dit de Saint-Geniez sur le Tartuguié.
Le site de Montcuq est situé sur une colline verte qui domine le cours de la Barguelonnette et les vignobles de Chasselas. Les rues médiévales, parfois en escalier, toujours pentues, montent vers le dôme rocheux dit « la roque », couronné d'un haut donjon solitaire, vertical, rectiligne, fait d'une tour et d'une tourelle rectangulaire. Le donjon est le seul vestige d'un château fort.
Montcuq est un peu « divisée en deux ». En effet le véritable village est construit sur le haut de la colline et c'est là que l'on y retrouve la place principale, le marché, les ruelles typiques... Mais la ville s'est étendue notamment vers une petite banlieue avec le petit quartier de Saint-Jean et une petite zone industrielle et commerciale qui longe la rivière.
Histoire
La fondation de Montcuq remonte à l'époque gallo-romaine.
Au XIIe siècle, c’était le chef-lieu d'une châtellenie à laquelle Raymond VII, comte de Toulouse, donna une charte de coutumes.
Montcuq, à forte implantation cathare et vaudoise, et qui avait reçu sa charte de Raymond VI, prit tout naturellement le parti occitan. Le 1er juin 1212, Simon de Montfort s'empara de la place forte, désertée par ses défenseurs et en fit don à Beaudouin, demi-frère du comte de Toulouse, rallié aux croisés.
Le 17 février 1214, Beaudouin de Toulouse se rendit au château de Lolmie (commune de Saint-Laurent-Lolmie, ruines du château XIIIe siècle, au sud de Montcuq.) Après un bref combat, il fut arrêté par Ratier de Castelnau (pourtant allié de Montfort), Bertrand de Mondenard et le seigneur de Montpezat. Conduit à Montcuq et privé de nourriture, il refusa d'ordonner à ses soldats, enfermés dans le donjon de se rendre. La garnison française se rendit pourtant moyennant la vie sauve. Le chroniqueur assure qu'elle fut aussitôt massacrée. Beaudouin, emmené à Montauban, fut pendu sur ordre de son frère.
Après le traité de Meaux en 1229, le roi de France fit abattre les murs de la ville et le château, dont il ne reste que le donjon.
Montcuq fut, au XIVe siècle, plusieurs fois reprise par les Anglais et, au XVIe siècle, ravagée par les huguenots.
C'est aujourd'hui un bourg actif, ouvert au tourisme, et riche d'une coopérative agricole et fruitière, et du voisinage de la fabrique de meringues et de gaufres de Saint-Daunès.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 2008 2014 Guy Lagarde (suite démission de Daniel Maury) 1er adjoint 1990 2008 Daniel Maury PRG Conseiller général 1977 1983 Paul Monty-Aly Parti socialiste - 1976 1977 Dernaucourt - - Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : Insee[6])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 1197 1121 1096 1071 1189 1263 1321 1339 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
- Seul reste du château, le donjon haut de 24 mètres, du XIIe siècle est ouvert aux visites en juillet et août. Un escalier taillé dans la pierre mène à l'unique porte, celle de la tourelle-escalier. À travers un mur épais de deux mètres, elle donne accès à la tour où se superposent de grandes salles de 12 mètres sur 8, sur quatre niveaux. La salle basse servait de magasin, celles des premier et second étages avaient une cheminée.
- La mairie du XIVe siècle a une cloche du XVIe siècle dans son beffroi ; plusieurs maisons sont des XIVe et XVe siècles.
- L'église Saint-Hilaire, au clocher octogonal, conserve un chœur du XIVe siècle avec de grandes baies gothiques et des vitrages modernes.
- La chapelle du couvent des Cordeliers, au quartier Saint Privat, a un portail du XIe siècle.
- Le lac de Saint-Sernin.
- La grotte de Roland[7].
Personnalités liées à la commune
- Raymond Bernard Flamenc, né à Montcuq vers 1355 et mort après 1402, est un juge-mage et maître rational de Provence[8]
- Joseph Puniet de Montfort, général d'Empire, est né au Château de Ventalays, près de Montcuq. Il fut conseiller général du canton de Montcuq.
- Le chanteur Nino Ferrer (1934-1998) a longtemps vécu à Montcuq, jusqu'à sa mort. Il y repose désormais[réf. nécessaire].
- Jean-Jacques Chapou : résistant
- Bertrand de Saint-Geniès (1260-1350), né à Montcuq, professeur à l’Université de Toulouse, patriarche d’Aquilée et homme de guerre.
- David Garnett
- Henri de Panamard (1869-1945), baron originaire de Montcuq et auteur de romans de gare[réf. nécessaire].
Étape du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle
Sur la Via Podiensis du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. On vient de Lascabanes, la commune suivante est Lauzerte, ancienne bastide et l'église Saint-Barthélemy.
Étape précédente
LascabanesPèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle
Via PodiensisÉtape suivante
LauzerteConcours d'endurance international de Montcuq
Tous les ans, depuis plus de 30 ans, se déroule à Montcuq et sa région un des concours d'endurance internationaux (CEI).
Cette épreuve réputée, appelée « Les Deux Jours de Montcuq », a lieu le week-end le plus proche de la Toussaint.
Culture populaire
Le Petit Rapporteur
La commune de Montcuq connait une certaine notoriété à partir de 1976 grâce à un sketch sous la forme d'un reportage de Pierre Bonte avec Daniel Prévost pour l'émission satirique Le Petit Rapporteur. Dans ce sketch, le journaliste commente : « Aujourd'hui, pour la première fois, je suis heureux de vous montrer Montcuq à la télévision ». Le nom du village est prononcé volontairement comme « mon cul », ce qui donne lieu à un certain nombre de jeux de mots grivois[9]. Pour rendre hommage à ce sketch qui a donné une notoriété à la commune, une « Rue du Petit Rapporteur » est inaugurée le 8 avril 2007[10]. Pourtant, en langue d'Oc, toutes les lettres se prononcent. La municipalité consciente du caractère particulier de sa toponymie a adhéré à l'Association des communes de France aux noms burlesques et chantants afin de promouvoir l'image de marque de la commune.
Georges Brassens avait déjà cité Montcuq dans sa Ballade des gens qui sont nés quelque part[11] (dans l'album Fernande (1972)).
Monopoly
En septembre 2007, Hasbro, l’éditeur du jeu le Monopoly, décide de lancer une édition « Villes de France » en donnant libre choix aux internautes qui se rendent sur le site officiel de choisir les villes représentant les 22 cases des rues du jeu de société. À l'initiative d'un habitant de Montcuq, Laurent Bazet, un appel est lancé à voter Montcuq dès le 12 septembre 2007[12]. Cet appel rencontre un fort écho suite au décès de Jacques Martin[réf. nécessaire] le 14 septembre, qui replace le village de Montcuq dans l'actualité. Le 16 septembre, un site fréquenté par des passionnés de jeux de société, Trictrac.net, lance à son tour un appel à voter Montcuq[13]. Le relais se fait alors très rapidement, divers blogs et sites se joignant à cet appel et le faisant circuler. Dès le 20 septembre, Montcuq est premier de ce classement ce qui lui permettrait théoriquement de remplacer la rue la plus chère, c'est-à-dire la « Rue de la Paix ». D'après Hasbro, il y aurait eu plus de 750 000 votes, beaucoup plus que le résultat escompté. Une note AFP en date du 9 octobre[14] parle de ce phénomène et de nombreux journaux français ont écrit un article à ce propos.
L'éditeur a cependant annoncé le 9 novembre 2007 que, bien que la ville arrive largement en tête des suffrages, Montcuq ne fera pas partie des villes retenues, et sera remplacé par la ville de Dunkerque, arrivée en seconde position dans le classement. Cette élimination a scandalisé votants et médias, Télérama n'hésitant pas à la qualifier de scandale et d'injure[15]. Pour atténuer cette élimination contraire à son propre règlement, Hasbro a annoncé la publication parallèle d'une édition spéciale Montcuq, estimant ses prévisions de ventes entre 5 000 et 10 000 exemplaires[16]. Tiré à 5000 exemplaires, cette édition, après avoir connu un vif succès, est aujourd'hui épuisée.
Voir aussi
Articles connexes
Références
- Le Petit Futé Midi-Pyrénées, concernant Montcuq
- Montcuq, présentation de la ville sur le site de l'office de tourisme de Montcuq Quercy Blanc.
- Henriette Walter, article paru dans le quotidien Libération, le 22-04-1995.
- Texte de l'article de Libération
- Montcuq, présentation de la ville sur le site de la Communauté de communes du Canton de Montcuq.
- Montcuq sur le site de l'INSEE
- Informations sur la grotte de Roland, à Montcuq
- Édouard Baratier, Georges Duby, et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Librairie Armand Colin, Paris, 1969, p. 147 Sous la direction d’
- Voir la vidéo sur Dailymotion
- « Le Petit Rapporteur : une émission culte », Le Télégramme, 15 septembre 2007.
- La ballade des gens qui sont nés quelque partsur lyrics-copy.com
- Monopoly France ? Votez Montcuq !, Laurent Bazet, 12 septembre 2007.
- Monopoly France, votez..., Trictrac.net, 16 septembre 2007.
- Monopoly : Montcuq lance une OPA sur la rue de la Paix
- Télérama : Montcuq, popularisé par Le Petit rapporteur, n'entre pas au Monopoly
- http://fr.news.yahoo.com/ap/20071109/tod-insolite-monopoly-montcuq-45981ec_1.html Source:
Liens externes
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