- Morlanne
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Pour les articles homonymes, voir Morlanne (homonymie).
Morlanne Administration Pays France Région Aquitaine Département Pyrénées-Atlantiques Arrondissement Pau Canton Arzacq-Arraziguet Code commune 64406 Code postal 64370 Maire
Mandat en coursPhilippe Laborde-Rayna
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du canton d'Arzacq Démographie Population 504 hab. (2007) Densité 39 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 84 m — maxi. 221 m Superficie 12,94 km2 Morlanne est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques et la région Aquitaine.
Sommaire
Géographie
Situation
Morlanne est située au nord-est du département, au nord du Béarn et de la ville de Pau, éloignée de vingt kilomètres.
Accès
La commune est desservie par les routes départementales D269 et D946
Hydrographie
Les terres de la commune sont arrosées[2] par le Luy de Béarn, affluent du Luy, et par son tributaire, le ruisseau le Tiroulet.
Lieux-dits et hameaux
- Biélé
- Coudas
- Gabriel
- Migou
- Le Moulin
- Péré
- Bourg
- Lannes
Communes limitrophes
- Arget, Casteide-Candau, Piets-Plasence-Moustrou au nord
- Hagetaubin à l'ouest
- Pomps au sud
- Garos et Bouillon à l'est.
Toponymie
Le toponyme Morlanne apparaît sous les formes Morlana (1286[3], titres de Béarn[4]), Morlane (1288[3], notaires de Navarrenx[5]) et Sent-Laurentz de Morlana (1537[3], notaires de Garos[6]).
Son nom béarnais est Morlana.
Le toponyme Péré apparaît sous la forme Perer (1385[3], censier de Béarn[7]).
Histoire
En 1385[3], Morlanne comptait 72 feux et dépendait du bailliage de Garos.
Paul Raymond[3] note que la baronnie de Morlanne fut créée en 1643, et qu'elle était vassale de la vicomté de Béarn. De cette même vicomté relevait une abbaye laïque située sur la commune.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1995 2008 Philippe Laborde-Rayna 2008 2014 Philippe Laborde-Rayna Toutes les données ne sont pas encore connues. Intercommunalité
Morlanne appartient à cinq structures intercommunales :
- communauté de communes du canton d'Arzacq ;
- syndicat AEP d'Arzacq ;
- syndicat départemental d'électrification ;
- syndicat intercommunal du Pays des Luys et Gabas ;
- syndicat mixte des écoles de Morlanne et Castéide-Candau.
Démographie
Économie
Culture et patrimoine
Patrimoine civil
Morlanne possède un ensemble fortifié protohistorique, dit castéra du Bialer ou camp romain, au lieu-dit Bialer, qui comprend une motte, un fossé et une enceinte.
La commune s'est développée à partir d'un castelnau[8] dont les origines remontent au XIe siècle.
Morlanne possède une ancienne abbaye laïque[9], dite La Tour, qui date de 1470 et 1480 et qui fut remaniée au XVIe siècle. Le manoir[10], dit abbaye laïque ou maison de Domec, date quant à lui des XVe et XVIe siècles. On peut y voir deux peintures monumentales[11] du XVe siècle.
Le château de Morlanne est inscrit aux monuments historiques depuis 1975[12]. Le rez-de-chaussée est visitable et abrite une importante collection de poteries.
Quelques fermes[13] des XVIIIe et XIXe siècles sont classées aux monuments historiques, tout comme le four à pain[14] du XIXe siècle sur la voie communale 10.
Morlanne possède un ensemble de maisons[15] également classées dont les dates de construction s'échelonnent du XVe au XIXe siècle, telles que la maison Lageye[16] (XVe siècle), la maison de maître dite maison Gassiotte[17] (début XVIe siècle) et la maison de maître dite maison Rigoulet[18] (1680).
Le moulin de Laubadère[19] fut construit au XVIIIe siècle et remanié au siècle suivant.
Le monument aux morts de la guerre de 1914-1918[20], érigé en 1920, est également classé.
Patrimoine religieux
L'église Saint-Laurent[21] des XIIIe, XIVe et XVe siècles, fut remaniée aux XVIe et XVIIIe siècles. Elle recèle du mobilier et des objets[22] classés par le ministère de la Culture. Le presbytère[23] date, quant à lui, du XVIIIe siècle.
Morlanne est située sur la Via Podiensis du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Équipements
La commune dispose d'une école primaire, d'une crèche et d'une maison de retraite.
Personnalités liées à la commune
- nées au XVIIIe siècle
- Claude Séné (1724-?) est un ébéniste français et un menuisier en chaises. Il fut reçu maître en juillet 1743 et était installé rue de Cléry à Paris. On peut voir quelques-uns de ses fauteuils (style Régence et style Louis XVI) au château de Morlanne.
- nées au XXe siècle
- Pierre Bourgeade, né en 1927 à Morlanne, est un romancier, poète et dramaturge. Sur son village natal, il a écrit :
- « Je suis né dans un petit village des Pyrénées, Morlanne, dont l'unique rue, la carrère, s'allonge sur le sommet d'une colline que dominent, d'un côté, la haute masse d'une église fortifiée, et de l'autre le château. J'allais, bien sûr, à l'école publique. Apprenant, au cours élémentaire, comment, pendant la Révolution, le Tiers avait triomphé des deux ordres, il me semblait, quand je rentrais à la maison, que la carrère était le reflet exact de l'Histoire et j'espérais qu'un jour, quand je serais grand, des conflits analogues s'élèveraient entre le Tiers et le reste, et seraient résolus de la même manière. Je rêvais à cela, à sept ou huit ans, en rentrant de l'école, je rêvais à une révolution définitive, sans savoir ce qui pourrait la motiver, mais j'espérais vivre, rien que pour la forme, et je rêvais que j'écrirais des livres. »[24]
- « Aux marches du Béarn, Morlanne est un village de trois cents âmes, perché depuis dix siècles, sur l'une de ces collines qui, de l'autre côté de la pleine du gave, font face aux Pyrénées. Jules César y établit un camp où l'on peut encore méditer sur l'ambition, l'histoire, le triomphe des ronces et des orties. Du camp romain, comme de tout autre endroit de Morlanne, l'œil domine, au sud, un bon tiers de la chaîne des Pyrénées ; à l'ouest, les Landes monotones ; à l'est, l'Armagnac turbulent ; au nord, cette contrée confuse, vaste et poussiéreuse, que le Béarn hautement civilisé rêva toujours d'annexer la France. Gaston Phoebus quittait chaque jour sa citadelle d'Orthez, distante de cinq lieues, passait au château de Salles-Pisse où vivaient ses cousines, et venait à Morlanne prendre le thé avec ses maîtresses, en parlant de rêve qu'Henri, fils de Jeanne d'Albret, devait finalement réaliser. Visiter Morlanne, c'est visiter ce rêve, qui semblait fou. Je suis né là, dans la carrière qui joint l'église au château-fort. Devant notre maison, où mon grand-père, par ailleurs menuisier, pressait le raisin de vigne, s'activaient, sans trêve ni repos, le charpentier, le forgeron, le maréchal-ferrant, le sabotier. Dans le jardin, derrière, je regardais aussi vers ces contrées mystérieuses où je savais qu'un jour j'irais. Les petits Morlannais parlaient patois à la maison, latin à l'église, un maître unique, à l'école communale, chargé de huit classes, leur enseignait, de manière inflexible, le français. Ils se gondolent, aujourd'hui, quand ils apprennent qu'on peut entrer en sixième sans savoir lire. Le château de Morlanne, qui se visite, est riche de nombreuses collections. L'église, monument historique du XIIe siècle, est un chef-d'œuvre de l'art surréaliste. Elle compte trois tours, l'une ronde, l'autre carrée, la troisième pentagonale, par quoi l'architecte inconnu semble avoir transmis un message complexe, qu'il appartient à chacun de déchiffrer. »[25]
Notes
- Gentilé sur habitants.fr
- Notice du Sandre sur Morlanne
- Paul Raymond, Dictionnaire topographique Béarn-Pays basque
- vicomté de Béarn - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques Titres de la
- Garos - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques Notaires de
- Manuscrit du XIVe siècle - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
- Notice sur le castenau, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Ancienne abbaye laïque dite La Tour, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Manoir dit abbaye laïque ou maison de Domec, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Peintures monumentales de la maison de Domec, sur la base Palissy, ministère de la Culture
- Château de Morlanne, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- IA64000183, IA64000182, IA64000181, notices sur les fermes classées, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Four à pain, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- IA64000187, IA64000186, IA64000185, IA64000184, notices des maisons classées sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Maison Lageye, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Maison de maître dite maison Gassiotte, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Maison de maître dite maison Rigoulet, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Moulin de Laubadère, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Monument aux morts de la guerre de 1914-1918, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Église Saint-Laurent, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- PM64000322, PM64000321, PM64000320, IM64002770, IM64002769, IM64002768, IM64002709, IM64002708, IM64002707, IM64002706, IM64002705, IM64002704, IM64002703, IM64002702, notices sur le mobilier de l'église Saint-Laurent, sur la base Palissy, ministère de la Culture
- Presbytère, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Pierre Bourgeade, La France à l'abattoir, Ramsay, 1979.
- Pierre Bourgeade. « Loin de la foule, près du ciel ». Le Nouvel observateur, 4-10 juillet 1996, n° 1652 « Le guide de votre été », p. 12.
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
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