- Flamarens
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Flamarens Administration Pays France Région Midi-Pyrénées Département Gers Arrondissement Condom Canton Miradoux Code commune 32131 Code postal 32340 Maire
Mandat en coursXavier Ballenghien
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de la Lomagne gersoise Démographie Population 117 hab. (2008) Densité 8,1 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 77 m — maxi. 212 m Superficie 14,36 km2 Flamarens (Flamarens en gascon) est une commune française, située dans le département du Gers et la région Midi-Pyrénées.
Ses habitants sont les Flamalingois et le Flamalingoises.
Sommaire
Géographie
Commune de Gascogne située sur l'ancienne route nationale 653 entre Valence et Fleurance
Flamarens se situe dans la Lomagne.Cette région du Gers est caractérisée par une agriculture d'une haute technicité: blé et maïs ,mais aussi melon, ail, graines de semences, représentant l'activité essentielle d'une population clairsemée. Les élevages de basse-court jouent aussi un grand rôle.
La Lomagne se divise en deux : la Lomagne dite calcaire et la Lomagne de terre.Flamarens se situe dans cette dernière.
L'habitat humain, qu'on peut observer à Flamarens est le fruit de cette activité économique. Il est caractérisé par des vastes maisons basses, isolées, couvertes d'un immense toit de tuiles creuses sous lequel cohabitent les hommes, le cheptel et les récoltes. Certaines ont des façades animées par de grands porches appelés "emban" ou "balet" ouverts sur l'extérieur par des poteaux, des colonnes,des arcades.
Près des habitations, ont été construits les bâtiments annexes: le fournil abritant cochons, volailles ou le bois de réserve;la grange-hangar rectangulaire à la toiture à deux pans;le pigeonnier qui est tantôt intégré à la maison mère, tantôt indépendant.
Le Pèlerinage de Compostelle
Sur la Via Podiensis du Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.
On vient de Saint-Antoine-sur-l'Arrats, la prochaine commune est Miradoux, ancienne bastide.Toponymie
Selon une légende locale, le village se serait appelé autrefois Arens mais à la suite d'un violent incendie les habitants auraient associé la notion de flamme à l'ancien vocable qui serait ainsi devenu Flam-arens[1].
Quand Flamarens ne se nommait point encore
Et quand pourtant sur ce coteau
Veillait sur la vallée un village
Un terrible incendie resté dans les mémoires
Ne laissa debout que de rares chicots[2]
En réalité, le nom du village n'est attesté que sous les formes anciennes : de Flamalingis en 1097, Flamarenxs en 1289[3].
La finale -ens (parfois -eins cf. Tonneins) est fréquente dans la toponymie du sud ouest, moins ailleurs dans le sud. Elle remonte généralement au germanique -ing(en), suffixe marquant la présence et la propriété. Il a été romanisé en -ingos[4].
Albert Dauzat et Charles Rostaing[5] expliquent le premier élément par les noms de personnes germaniques *Fladmal conjecturel, basé sur le thème Flad- commun dans l'anthroponymie germanique, ou alors Flatamar que l'on retrouverait dans le nom de lieu burgonde Flammerans (Côte-d'Or, Flamerens 1139).
Ernest Nègre[6] leur préfère le nom de personne germanique Filemar(us).
Le gentilé des habitants les Flamalingois est basé sur la forme la plus ancienne Flamalingis.
Histoire
Les vicomtes de Lomagne, les Durfort, les Galard, puis les Grossoles possédèrent cette seigneurie. Sur l'emplacement d'un castrum attestée en 1289, Jean de Grossoles, seigneur du lieu fit bâtir en 1469 par un tailleur de pierre limousin[7] une imposante forteresse sur ce point culminant.
En 1943, le château, à l'abandon depuis 1882, brûle. Le village, l'église et le château restent en état de ruine jusqu'en 1976, date à partir de laquelle une association "Les Amis de Flamarens" entreprit les premiers travaux de restauration et de sauvegarde.Cette action bénévole sauva le village.
Exactions durant l'Occupation allemande (1944)
Durant la Seconde Guerre mondiale, les habitants du village comme celui de Dunes dans le département voisin de Tarn-et-Garonne où 11 hommes sont pendus, est victime des exactions des troupes d'occupation allemande. « C'est généralement à tort que l'on attribue à des troupes SS, ces exations qui ont été le plus souvent donné par le haut commandement allemand à la Wehrmacht » confirme l'érudit gersois Guy Labedan[8]. À Flamarens, pourtant, il semble bien que « d'une compagnie du génie, cantonnant à Valence-d'Agen qui faisait partie de la tristement célèbre division Das Reich[9] ». Durant l'expédition punitive dans la ferme Ferrière où les SS recherchent des résistants locaux, l« es SS abattent Albert Lacouture, un voisin d'une balle tirée dans la nuque, Jeanne Castarède, et son employée Clémentine Lacourt sont quant à elles pendues[9]. »
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1947 2001 Yvan Ducom PCF mars 2001 2014 Xavier Ballenghien[10] DVD Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : Insee[11])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 227 189 164 168 145 146 115 114 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
- Le château est une de ces gentilhommières gasconnes avec fenêtres et mâchicoulis, à la charnière du fortin passé, et de la résidence nouvelle, logis carré aux deux tours rondes. On disait alors : Lo castèt de Flamarens, bèt dehore, bèt deguéns (le château de Flamarens, beau dehors comme dedans).
Mais il se dégrada et en 1851 le poète agenais Jasmin traduisait cela par : poulit deforo, led dedéns (beau dehors, laid dedans).
Les Grossoles furent propriétaire du site jusqu'en 1882.Puis le château fût laissé à l'abandon. Un incendie, en 1943, faillit l'achever.- L'église du XVIe siècle siècle, en ruine,est menacée d'effondrement.Elle possède un clocher-mur pointu à deux arcades et une tourelle ronde d'escalier.
- L'écomusée était situé au lieu dit La Hitte, à l'Ouest du village. C'est une ferme typique de la Lomagne. L'écomusée présentait une collection d'outils agricoles. Des animations y étaient organisées. Il n'existe plus depuis l'an 2000, les collections ont été dispersées, la commune de Flamarens l'a acheté pour en faire un lotissement.
Personnalités liées à la commune
- Jean Tartanac, né à Flamarens le 10 avril 1759, juge au tribunal de Valence d'Agen, il est élu député du Gers à l'assemblée législative au mois de septembre 1791, il terminera sa carrière comme Président du tribunal criminel du Gers à Auch
- Charles de Mazade, avocat, poète et Journaliste. Il sera chroniqueur politique et littéraire de "la revue des deux mondes", historien et enfin membre de l'Académie Française en 1882 (1)(Flamarens Monographie Gilbert Blanc)
- De Grossoles-Flamarens, mère du pyrénéiste Henry Russell
- Pierre Benoit, écrivain, auteur du roman Flamarens
Voir aussi
Sources
Notes
- Gilbert Blanc, Les cahiers de la Lomagne n° 5 : Flamarens, éditions André Dupuy .
- M. Lamirand, Flamarens ou histoire d'un village de Lomagne.
- Toponymie générale de la France. 2. Formations non-romanes ..., Volume 2. Librairie Droz 1991. p. 799. Ernest Nègre,
- Ernest Nègre, Op. cité.
- ISBN 2-85023-076-6). p. Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Librairie Guénégaud, Paris, 1989 (
- Op. cité.
- les habitants de flamarens : les flamalingois et le flamalingoises (les cahiers de la lomagne. gilbert blanc )
- Guy Labedan, 10 juillet 1944 : Les pendaisons de Flammarens, revue Arkheia, Montauban, 1999.
- Guy Labedan, 10 juillet 1944 : Les pendaisons de Flammarens, revue Arkheia, Montauban, 1999.
- Site de la préfecture - Fiche de Flamarens
- Flamarens sur le site de l'Insee
Lien externe
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