- Bennecourt
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Bennecourt Administration Pays France Région Île-de-France Département Yvelines Arrondissement Mantes-la-Jolie Canton Bonnières-sur-Seine Code commune 78057 Code postal 78270 Maire
Mandat en coursDidier Dumont[1]
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes des Portes de l’Île-de-France Démographie Population 1 763 hab. (2006) Densité 254 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 10 m — maxi. 120 m Superficie 6,95 km2 Bennecourt est une commune française du département des Yvelines, dans la région Île-de-France, en France, située à 15 km environ au nord-ouest de Mantes-la-Jolie.
Les habitants sont appelés les Bennecourtois.
Deux étymologies ont été proposées pour expliquer l'origine du nom de « Bennecourt ». Ce serait Bannecuria, formé de deux mots latins, banum, étendard et curia, assemblée d'homme, ou Barenecurtis, nom du domaine d'un certain Barenus. Cette deuxième hypothèse paraît plus probable[2]
Sommaire
Géographie
Situation
La commune de Bennecourt se trouve dans le nord-ouest des Yvelines, à 16 kilomètres au nord-ouest de Mantes-la-Jolie, chef-lieu d'arrondissement et à 57 kilomètres au nord-ouest de Versailles, préfecture du département. C'est une commune rurale situé en bordure de Seine, sur la rive droite du fleuve, dans la concavité d'un méandre. Outre le bourg principal, elle compte deux hameaux, Gloton et Tripleval.
La commune est limitrophe de Limetz-Villez à l'ouest, de Gommecourt au nord. La Seine la sépare de Jeufosse, Bonnières-sur-Seine et Freneuse, communes situées au sud et à l'est.
Territoire
Le territoire communal se trouve dans un méandre de la Seine, dans une zone de transition entre une rive concave, marquée par une falaise abrupte qui prolonge celle de Gommecourt et La Roche-Guyon et s'abaisse progressivement vers le sud, et une rive convexe, alluvionnaire, en pente douce qui se développe vers l'aval et s'élargit dans la commune voisine de Limetz-Villez. En arrière de la falaise, l'altitude diminue progressivement de 100 mètres environ jusqu'à 15 mètres sur la rive vers l'ouest et le sud-ouest.
Il est riverain de la Seine sur environ cinq kilomètres et englobe plusieurs îles : la Grande Île, face à Bonnières-sur-Seine, séparée côté Bennecourt par le bras de Gloton, la Lorionne, îlot situé légèrement en amont de la précédente dans le bras principal, l'île de la Flotte, prolongée par l'île de Merville, plus en aval, ces deux dernières étant en partie administrativement rattachées à Jeufosse.
Ce territoire est essentiellement rural, à 82 %[3]. L'espace rural est principalement consacré à des champs cultivés, les parties boisées, environ 20 % du total, se trouvant surtout dans le nord de la commune. L'espace construit comprend principalement des habitations, les plus anciennes dans les noyaux historiques de Bennecourt, Gloton et Tripleval, s'échelonnant au pied de la falaise le long de la Seine, les plus récentes sont dispersées le long des routes, surtout en bord de Seine en direction de Villez, et dans la pointe amont de la Grande Île. Les espaces consacrés aux activités représentent 3,5 % du total, soit 4,3 ha dans la Grande Île.
Infrastructures
Les communications sont assurées par des routes départementales, la D201 qui relie la commune à Bonnières-sur-Seine au sud grâce à deux ponts successifs appuyés sur la Grande Île, et Giverny vers le nord, la D100 qui rejoint La Roche-Guyon en suivant la rive nord de la Seine, ainsi que par diverse voies communales.
La commune n'est pas desservie par le chemin de fer. La gare la plus proche est celle de Bonnières, située à deux kilomètres environ du village.
Un sentier de grande randonnée, diverticule reliant le GR 26 au sud au GR 2 au nord en passant par la gare de Bonnières, traverse le territoire communal.
Climat
Le climat à Bennecourt est un climat tempéré de type océanique dégradé caractéristique de celui de l'Île-de-France. Les températures moyennes s'échelonnent entre 2 à 5 °C en hiver (janvier) et 14 à 25 °C en été (juillet)[4]. La pluviométrie moyenne, relativement basse, s'établit à environ 600 mm par an. Les mois les plus pluvieux vont d'octobre à janvier.
Héraldique
Les armes de Bennecourt se blasonnent ainsi :
d'azur à la grappe de raisin tigée et feuillée d'or, accostée de deux épis de blé du même, au chef cousu de gueules chargé de trois étoiles d'or.Les épis de blé et la grappe de raisin évoquent les cultures principales de la commune (pour la vigne il s'agit d'une culture disparue) tandis que les trois étoiles en chef symbolisent les trois noyaux urbains de Bennecourt, Gloton et Tripleval[5].
Histoire
La commune a été habitée à l'époque gallo-romaine ainsi qu'en témoignent les vestiges d'un sanctuaire fouillés dans les années 1980.
Aux IXe et Xe siècles, Bennecourt, comme toutes les localités riveraines de la Seine, subit les ravages des incursions normandes, qui ne prirent fin qu'avec le traité de Saint-Clair-sur-Epte en 911. Les Vikings établirent à plusieurs reprise une base arrière dans l'île de la Flotte (île partagée entre les communes de Jeufosse et Bennecourt située près de la rive gauche face à Jeufosse), où ils hivernaient et d'où ils s'élançaient notamment vers Paris[6].
Bennecourt fut longtemps rattachée à La Roche-Guyon dont la seigneurie s'étendait dès le XIIIe siècle, sur les deux rives de la Seine de Bonnières à Vétheuil[7]. Les propriétaires de Bennecourt furent notamment les familles de Tilly, du Plessis, et de La Rochefoucauld[2]'.
La commune fut créée en juin 1790 et rattachée initialement au district de Mantes.
Vers la fin du XIXe siècle, plusieurs peintres, dont Monet et Cézanne fréquentèrent Bennecourt, logeant dans une auberge de Gloton.
Le 24 août 1884, la mise en service des deux ponts routiers sur la Seine mit fin à l'isolement de Bennecourt qui ne communiquait avec Bonnières qu'à l'aide de bacs[8]. Ces ponts furent détruits en 1940 et reconstruit après-guerre.
Lors de la Première Guerre mondiale, un industriel belge dans le but de poursuivre son activité en dépit de l'avancée de l'armée allemande en Belgique, transféra son activité à Bonnières-sur-Seine où il fonda la première usine sidérurgique, les laminoirs de Saint-Éloi, entraînant l'arrivée d'un millier d'ouvrier Belges dans la région. A cette époque, l'église Saint-Ouen de Bennecourt devint la paroisse des Belges[9] et reçut en 1920 des vitraux offerts par Louis Piret.
Démographie
Évolution démographique
En 2008, Bennecourt comptait 1 790 habitants (soit une stagnation de 0 % par rapport à 1999). La commune occupait le 5 569e rang au niveau national, alors qu'elle était au 5 130e en 1999, et le 112e au niveau départemental sur 262 communes.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Bennecourt depuis 1793.
Au début du XXIe siècle, les modalités de recensement ont été modifiées par loi du 27 février 2002, dite loi de démocratie de proximité[10], afin de permettre, après une période transitoire courant de 2004 à 2008, la publication annuelle de la population légale des différentes circonscriptions administratives françaises.
Pour les communes dont la population est inférieure à 10 000 habitants, les enquêtes sont exhaustives et ont lieu chaque année par roulement au cours d'une période de cinq ans[11]. Pour Bennecourt, le premier recensement a été fait en 2007[12], les suivants étant en 2012, 2017, etc. La première population légale postérieure à celle de 1999 et s’inscrivant dans ce nouveau dispositif est entrée en vigueur au 1e janvier 2009 et correspond au recensement de l’année 2006, qui, pour Bennecourt, est une évaluation intermédiaire[13].
Le maximum de la population a été atteint en 2008 avec 1 790 habitants.
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (15,4 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (17,5 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (51,5 % contre 48,4 % au niveau national et 48,8 % au niveau départemental).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 51,5 % d’hommes (0 à 14 ans = 22,8 %, 15 à 29 ans = 18,3 %, 30 à 44 ans = 21,5 %, 45 à 59 ans = 23,4 %, plus de 60 ans = 14 %) ;
- 48,5 % de femmes (0 à 14 ans = 19,6 %, 15 à 29 ans = 16,9 %, 30 à 44 ans = 23,5 %, 45 à 59 ans = 23 %, plus de 60 ans = 17,1 %).
Administration
Conseil municipal
Le conseil municipal est composé du maire et de quatorze conseillers dont quatre sont adjoints au maire, proportionnellement au nombre d'habitants[19].
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 2008 Didier Dumont mars 2008 2014 Didier Dumont Toutes les données ne sont pas encore connues. Instances judiciaires et administratives
La commune de Bennecourt appartient au canton de Bonnières-sur-Seine ainsi qu'à la communauté de communes des Portes de l’Île-de-France dont la ville centre est également Bonnières.
Le territoire communal est également inclus dans celui de l'opération d'intérêt national Seine-Aval[20].
Sur le plan électoral, elle est rattachée à la neuvième circonscription des Yvelines, circonscription à dominante rurale du nord-ouest des Yvelines, dont le député est Sophie Primas (UMP) . Au plan judiciaire, Bennecourt fait partie de la juridiction d’instance de Mantes-la-Jolie et, comme toutes les communes des Yvelines, dépend du tribunal de grande instance ainsi que de tribunal de commerce sis à Versailles[21],[22].
Économie
- Commune résidentielle.
- Agriculture
- Port Saint-Nicolas, port de plaisance sur la Seine.
- Chantier naval.
Culture
Patrimoine architectural
- Église Saint-Ouen : église du XVIe siècle, classée monument historique par arrêté du 18 mai 1932[23]. Dans cette église se trouvent un ensemble de vitraux offerts vers 1920 par un industriel belge, Louis Piret[24],.
- Vestiges d'un sanctuaire gallo-romain, le Fanum, fouillé entre 1982 et 1988[23].
- Ancien temple protestant datant en 1964, transformé en résidence secondaire.
Patrimoine naturel
Les « coteaux de la Seine de Tripleval à Vétheuil », représentant au total environ 286 hectares, inclus dans le site Natura 2000 des « Coteaux et Boucles de la Seine » (code FR1100797, s'étendent en partie dans la commune de Bennecourt. Il s'agit de coteaux calcaires exposés au sud dans la concavité d'un méandre de la Seine sur lesquelles on trouve une flore thermophile d'affinité méditerranéenne et une végétation d'éboulis calcaires. Parmi les espèces animales présentes figure Callimorpha quadripunctata, l'écaille chinée, papillon qui est inscrit parmi les espèces d'intérêt communautaire dans l'annexe II de la directive habitats[25].
Ville jumelée
- Coldstream (Écosse) depuis 1990
Personnalités liées à la commune
- Émile Zola (1840-1902), écrivain, a habité la commune à la fin du XIXe siècle.
- Peintres célèbres ayant fréquenté Bennecourt au XIXe siècle :
- Charles-François Daubigny (1817-1878), peintre paysagiste (école de Barbizon),
- Claude Monet (1840-1926), peintre impressionniste,
- Paul Cézanne (1839-1906), peintre impressionniste.
- Louis Piret, industriel belge, maître de forges à Thy-le-Château près de Charleroi, installa une usine sidérurgique à Bonnières en août 1915[9]. Deux vitraux offerts par Louis Piret en « hommage des Belges à la France hospitalière » sont installés dans l'église de Bennecourt.
Notes et références
- les maires des Yvelines, Préfecture des Yvelines
- Monique Bardy, La grande histoire des Yvelines, Édijac, p. 22.
- Mode d'occupation du sol en 1999, Iaurif
- Climat des Yvelines sur le site de Météo France
- Le blason sur le site officiel de la commune
- éditions Charles Corlet, Condé-sur-Noireau, 1994 (ISBN 2-85480-453-8). Serge Sochon, Alerte, drakkars dur la Seine !, le siège de Paris par les Vikings,
- La Roche-Guyon, l'un des plus beaux villages de France, Alain Quenneville, Thierry Delahaye et Christian Broutin, Le Valhermeil, 1996, p. 7.
- Le pont de Bonnières, site officiel de Bonnières-sur-Seine
- 1914-1918, Bonnières-sur-Seine sur le site de Thy-le-Château
- Loi no 2002-276 du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V "des opérations de recensement".
- INSEE : Les grandes étapes : 2002 – 2009
- Calendrier des recensements des communes du département des Yvelines sur www.insee.fr, Insee. Consulté le 21 avril 2011
- Par convention dans Wikipédia, et afin de permettre une comparaison correcte entre des recensements espacés d’une période de 5 ans, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 d’afficher dans le tableau des recensements : la population 2006, première population légale connue post-1999, les populations légales suivantes correspondant aux années réelles de recensement et enfin la dernière population légale publiée par l’INSEE. Dans le graphique sont par contre représentés l’ensemble des populations légales connues
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 21 avril 2011
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 21 avril 2011
- Recensement de la population au 1er janvier 2008 sur Insee. Consulté le 21 avril 2011
- Évolution et structure de la population à Bennecourt en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 21 avril 2011
- Résultats du recensement de la population des Yvelines en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 21 avril 2011
- Site municipal - Présentation des élus
- OIN Seine-Aval, EPAMSA. Consulté le 16 avril 2011.
- Tribunal d'instance de Mantes la Jolie - Liste des communes et cantons, Cour d'appel de Versailles. Consulté le 16 avril 2011.
- Tribunal de grande instance de Versailles -, Cour d'appel de Versailles. Consulté le 16 avril 2011.
- Le Patrimoine des communes des Yvelines, Paris, Éditions Flohic, coll. « Le Patrimoine des communes de France », août 2000, 1155 p. (ISBN 2-84234-070-1), p. 91.
- Bennecourt, église paroissiale Saint-Ouen, Archives des Yvelines
- Document d'objectifs du site « Coteaux et boucles de la Seine », p. 96-104, Réseau Natura 2000. Consulté le 14 mai 2011.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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