- Poule de Bresse
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Poule de Bresse Volaille de Bresse "industrielle", variété BlancheEspèce Poule (Gallus gallus domesticus) Région d’origine Région France Caractéristiques Plumage gris, noir, blanc et bleu Autre Utilisation chair et ponte Ponte Poids des œufs min. 60g modifier Il faut distinguer deux sortes de volailles de Bresse :
- La poule de Bresse originale, sélectionnée selon le standard de la Société centrale d'aviculture de France, afin de concourir dans les expositions nationales et internationales.
- Le poulet de Bresse destiné à l'industrie agro-alimentaire et bénéficiant d'une Appellation d'origine contrôlée (AOC) depuis 1957.
- Il existe enfin une dinde de Bresse (AOC), dite « Perle noire », mais d'une importance numérique bien moindre: alors qu'environ 1 million de poulets de Bresse (poulet, chapon, poularde) sont élevés tous les ans, seulement 32 000 dindes de Bresse sont élevées chaque année[1].
Sommaire
En aviculture de compétition
Description
Dans les concours avicoles, La Bresse s'appelle ainsi dans son aire de répartition géographique définie. Au delà, l'appellation légale est "Bresse-Gauloise". Elle ressemble à sa cousine la Gauloise dorée, mais s'en distingue par une crête tombante chez la poule. Ce sont toutes les deux des poules de type méditerranéenne, caractérisé par des oreillons blancs, une ossature fine et une crête simple et régulière (Leghorn, Andalouse, Minorque...).
Elle est élevée en lignée pure par des éleveurs sélectionneurs, afin d'en préserver son patrimoine génétique et d'en améliorer ses qualités tout en sélectionnant les sujets conformes au standard.
Origine
Chaque variété, au nombre de quatre, détermine l'origine précise. Ainsi, nous avons
- la Blanche, dite de Bény, seule à être exploitée commercialement et reconnue comme AOC par la loi de 1957;
- la Noire, dite de Louhans;
- la Grise, dite de Bourg ;
- la Bleue, aujourd'hui disparue.
Standard
- Masse idéale : Coq : 2.5 à 3kg ; Poule : 2 à 2.5kg
- Crête : simple
- Oreillons : blancs
- Couleur des yeux : noirs
- Couleur de la peau : blanche
- Couleur des tarses : gris ardoise
- Variétés de plumage (de la plus ancienne à la plus récente) : la grise, la noire, la blanche et la bleue.
- Œufs à couver : min. 60g, coquille blanche.
- Diamètre des bagues : Coq : 18mm ; Poule 16mm.
Le caractère 'pattes bleues' est essentiel, le décret de 1995 fixant les paramètres de couleur permettant d'obtenir le label AOC.
En élevage professionnel
Depuis une loi de 1957, la volaille de Bresse est une appellation d'origine contrôlée (AOC) française désignant une qualité (et origine) de volaille[2]. Cette loi confirme l'aire de production déterminée par un jugement du tribunal civil de Bourg-en-Bresse de 1936: la volaille de Bresse est produite dans une zone assez limitée (100 km sur 40 km) située sur les départements de l'Ain, de la Saône-et-Loire et du Jura. Les villes les plus importantes dans l'élevage de la volaille de Bresse sont Bourg-en-Bresse, Louhans, Pont-de-Vaux et Montrevel-en-Bresse.
La loi de 1957 met en place un Comité interprofessionnel de la volaille de Bresse, seul habilité à fabriquer et répartir les signes d’identification de l’origine et de la qualité[2]. Depuis les années 1990, ce comité est présidé par Georges Blanc, chef trois étoiles au Guide Michelin.
La production annuelle est d'environ 1 500 000 poussins par an[3].
Généralités
L'exploitation avicole en Bresse repose indirectement sur la nature argileuse du sol bressan, riche en eau et donc particulièrement adapté à la culture du maïs. La volaille de Bresse gagne sa saveur en vaquant librement dans les cours et les prés à la recherche de sa nourriture. Elle est réputée pour sa qualité.
Caractéristiques
Le cahier des charges est précis :
Les trois qualités : race, mode de vie et alimentation, déterminent la qualité de sa chair, réputée comme étant de qualité supérieure.
Sélection et accouvage
Le centre de sélection est situé à Saint-Étienne-du-Bois (Ain) [5]. Il y a ensuite trois accouveurs qui distribuent ensuite les poussins d'un jour aux éleveurs[5].
On peut aussi déterminer certains points de détail (mais qui n'en sont pas pour les puristes) qui attesteront du caractère de la race, par exemple : un véritable poulet de Bresse doit avoir l'œil totalement noir, exempt de trace de jaune ou de blanc. La race "blanche" prédomine aujourd'hui, même si les variétés noires, bleues et grises sont elles aussi représentatives de la "bresse gauloise". La blanche représente le meilleur rapport en termes de rapport à la viande et à la facilité d'élevage. Elle a donc eu la préférence des éleveurs. Par ailleurs, la loi de 1957 dispose que:
« Seules ont droit à l'appellation "volaille de Bresse" les volailles de race Bresse blanche, produites sur le territoire délimité de la région bressane et satisfaisant par ailleurs à toutes conditions propres à assurer leurs qualités traditionnelles[2]. »
Toutefois, la noire, d'aspect bien particulier, s'avère être la meilleure poule pondeuse naturelle et garantit elle aussi une viande conforme à ce que l'on peut attendre d'un poulet de Bresse [réf. nécessaire].
Elevage
250 éleveurs et une dizaine de volaillers assurent la production et l'abattage de la volaille de Bresse, assurant la production d'environ un million de volailles[5]. Les élevages traditionnels sont de taille réduite parce qu'il n'est pas conseillé de mettre deux coqs dans le même élevage, afin d'éviter les conflits. Ce type d’élevage extensif présente l'avantage de diminuer le risque de propagation de maladies, permettant à cette volaille de ne pas être traitée aux antibiotiques, qui augmentent la teneur en eau de la chair. La volaille de Bresse a ainsi une chair ferme et des filets gras.
Aujourd'hui, les poussins sont élevés dans un lieu clos, près d'une couveuse artificielle, pendant une durée ne pouvant excéder cinq semaines. Ils sont alors nourris avec des aliments composites. Naguère, ils étaient élevés dès leur naissance en plein air, avec un mélange de farine de maïs blanc, de riz cuit et de mie de pain délayée dans du lait écrémé[4]. Un coq peut vivre avec une vingtaine de poules en assurant la production d’œufs (en moyenne un peu moins d'un œuf par jour et par poule en liberté). Elles sont nourries deux fois par jour avec un mélange céréales (principalement maïs hybride)/lait [4], à quoi s'ajoute le picorage permettant d'intégrer vitamines et matières azotées [4]. Il faut leur permettre de picorer tôt le matin et le soir, ce qui implique des horaires stricts pour l'éleveur [4]. Après une période en liberté d'environ 9 semaines, durant laquelle se forme la chair, la période d'engraissage (8 à 15 jours) commence, qui s'effectue dans une enceinte close, l'épinette [4]. Chaque poule est alors baguée, et les pointes de ses ongles coupées pour éviter toute blessure[4].
Chapons et poulardes restent plus longtemps en épinette[4]. L'alimentation est alors très surveillée et nécessite un travail de précision (alimentation à intervalles réguliers, précision des doses, etc.) [4]. Du sarrasin et du maïs blanc est parfois utilisé pour ces types[4]. L'éleveur assure le plus souvent l'abattage des chapons et poulardes, opération très soignée (plumage à sec, duvet coupé aux ciseaux, etc.) [4]. Le « roulage » constitue la dernière opération[4].
Chaque année, est organisé à Bourg-en-Bresse, à Louhans, à (Montrevel-en-Bresse) et à Pont-de-Vaux, au mois de décembre, le concours des "Glorieuses » où les éleveurs présentent leurs produits, prêts à la vente. Ce sont les Glorieuses de Bresse, en rapport aux quatre villes organisatrices. Un jury sélectionne les meilleurs spécimens. Le prix du chapon, qui doit faire au moins 4 kilos[4], et qui a reçu le prix d'honneur, peut atteindre un prix relativement élevé.
- Diamètre des bagues : Coq : 20 mm ; Poule : 18 mm
Économie
La production, s'élevant à 120 000 poussins élevés par an, est assurée par environ 300 éleveurs[3]. Les animaux de basse-cour sont mis en vente avec une appellation d'origine aussi contrôlée que celle des vins de grand cru.
Les volailles ne peuvent être abattues avant une période et un poids minimums:
- poulets (quatre mois et d'un poids minimum de 1,2 kg),
- poulardes (cinq mois et 1,8 kg),
- chapons (huit mois et 3 kg),
Références
- Dinde de Bresse sur le site Poulet de Bresse
- Loi n°57-866 du 1 août 1957 relative à la protection de l'appellation "volaille de Bresse", Légifrance
- La volaille de Bresse. Consulté le 5 décembre 2010
- La volaille de Bresse : un « objet parfait » », Terrain, n°16 - Savoir-faire (mars 1991), mis en ligne le 6 juillet 2007. Sandra Frossard-Urbano, «
- Site du Poulet de Bresse
Voir aussi
Sources
- Le Standard officiel des volailles de grandes races (Poules, oies, dindons, canards et pintades), édité par la SCAF.
Articles connexes
- Liste des races de poules
- Coq doré
- Coq domestique
- Gauloise dorée
- Liste des AOC agroalimentaires
- Glorieuses de Bresse
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