- Armée de l'air (Espagne)
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Ejército del Aire
Armée de l'air
Emblème de l'armée de l'air espagnolePériode 1939 Pays 
EspagneAllégeance Forces armées espagnoles Type Force aérienne Effectif 27 000 personnes Devise Per aspera ad astra Anniversaire 7 octobre Équipement 650 aéronefs Commandant Général José Jiménez Ruiz modifier 
L'armée de l'air espagnole (Ejército del aire') est une composante des Forces armées espagnoles. Elle est chargée d'assurer l'indépendance et la souveraineté de l'Espagne, en particulier le maintien de la sécurité internationale, de l'espace aérien, des opérations de paix et d'aides humanitaires, selon l'article 8 de la constitution espagnole. En 2010, l'armée de l'air compte environ 27 000 militaires et 600 aéronefs.
Sommaire
Histoire
Création
Bien que des ballons à air chaud furent utilisés à des fins militaires en Espagne dès 1896, la branche aérienne espagnole pris son envol officiellement en 1909, lorsque le colonel Vives Pedro et le capitaine Alfredo Kindelán effectuèrent un voyage officiel dans différentes villes européennes pour vérifier la possibilité d'introduire des dirigeables et des avions dans les forces armées espagnoles. Un an plus tard, un décret royal fut annoncé et créa une école nationale d'aviation, la Escuela Nacional de Aviación à Getafe, près de Madrid, dans le cadre du Ministère des Travaux Publics et des Transports. L'institution fut militarisée sous le nom de Aeronáutica Española lorsque le colonel Pedro Vives fut choisi pour la diriger en tant que directeur de la Aeronáutica Militar, le nom de la composante aérienne militaire. Le capitaine Alfredo Kindelan fut nommé Jefe de Aviación. (chef de l'aviation)[1].
Le 5 novembre 1913, durant la guerre avec le Maroc, une escadre expéditionnaire espagnole de l'Española Aeronáutica devenu la première unité aérienne militaire organisée à participer à des bombardements dans l'histoire en lâchant des bombes à partir d'un avion Lohner sur la plaine de Ben Karrix au Maroc[2]. Au cours des années qui ont suivi, la plupart de l'activité militaire de l'Armée de l'Air espagnole aura lieu au Nord du Maroc.
En 1915, Alfredo Kindelan fut nommé directeur de l'aéronautique militaire, remplaçant Pedro Vives. L'École Catalan de pilotage fut créé dans le quartier de Can Tunis de Barcelone l'année suivante et l'aérodrome de Getafe devenue une véritable base à part entière de armée de l'air. En 1919, le général Francisco Echagüe remplaça Kindelan en tant que chef de l'Española Aeronáutica.
En 1920, deux Nieuport 80 et un Caudron G.3 furent d'abord peints avec des numéros d'identification d'escadron et de la cocarde de la force aérienne espagnole. Peu après, l'Aeronáutica Naval, la branche navale de la Force aérienne, déjà mise en place par un décret royal quatre ans plus tôt, devenu opérationnel à El Prat, au même emplacement que l'aéroport de Barcelone aujourd'hui[3]. En 1921, suite à la défaite espagnole à Anoual, connu sous le nom de Désastre de Anoual en Espagne, l'aérodrome de Zeluán fut repris par l'armée du Rif et un autre aérodrome fut construit à Nador. Le lieutenant-colonel Kindelan qui fut nommé Jefe supérieure de l'aéronautique, et deviendra commandant en chef de l'armée de l'air en 1926, au moment où le Maroc espagnol repris et termina la guerre du Rif.
En 1926, un équipage d'aviateurs espagnole, qui comprenait Ramón Franco, Julio Ruiz de Alda, Juan Manuel Duran et Pablo Rada, effectua le premier vol transatlantique entre l'Espagne et l'Amérique du Sud en janvier 1926 sur le Plus Ultra.
En 1930, la base aéronavale de San Javier fut établi et dans la même année, une révolte pro-républicain à l'aérodrome militaire de Cuatro Vientos, près de Madrid fut réprimée. Après la proclamation de la Seconde République espagnole en 1931, le général Luis Serrano Lombarte remplaça Kindelan en tant que commandant en chef de l'armée de l'air, mais il serait vite remplacé par le commandant Ramón Franco.
Suite à un décret gouvernemental datant du 2 octobre 1935, la Dirección General de Aeronáutica fut placé sous l'autorité du ministère de la Guerre à la place du président du gouvernement, et l'année suivante, en 1936, les unités de la Force aérienne régionale furent restructuré. En conséquence, le modèle de l'escadre naval espagnol fut remplacé par des divisions militaires régionales qui sont toujours en vigueur aujourd'hui.
Guerre civile espagnole
Après la rébellion militaire qui a déclenché la guerre civile espagnole, l'aviation militaire s'est retrouvée divisée en Force aérienne républicaine espagnole (Fuerzas Aéreas de la República Española - FARE) du gouvernement républicain espagnol et l'aviation nationale (Aviación Nacional), établie par l'armée en révolte.
Polikarpov I-16 Mosca de la Force aérienne républicaine espagnole.
En juillet 1936, juste après le coup d'État, le premier Junkers Ju 52 allemand et Savoia-Marchetti SM-81 l'italien arrivèrent pour aider les rebelles et les chasseurs Fiat CR.32 commencèrent à être exploités à l'avant de Cordoue. En août, les chasseurs Heinkel He 51 furent également déployés. Ces avions ont aidé l'armée en révolte à prendre le contrôle de l'espace aérienne, comme l'ont fait l'Aviazione Legionaria italienne et la Légion Condor allemande. Au début, la Force aérienne des républicains espagnols avaient le contrôle de vastes étendues du territoire espagnol en utilisant une sélection hétéroclite d'avions, mais l'aide indéfectible reçu par Francisco Franco de l'Allemagne nazie (la Légion Condor) et l'Italie fasciste (Aviazione Legionaria) a renversé la situation. La cocarde tricolore républicaine fut remplacée par des bandes rouges à des fins d'identification.
En septembre 1936, le ministère de l'Air et de la Marine, et le sous-secrétariat de l'Air, sont mises en place sous le commandement du ministre Indalecio Prieto. Le premier combat aérien sérieux eu lieu au-dessus Madrid quand les bombardiers italiens attaquèrent la ville dans une opération de bombardements massifs[4].
Beaucoup innovations, souvent fatales, comme les techniques de bombardement aéronautiques ont été testés par la Légion Condor, forces expéditionnaires allemande sur le sol espagnol de Hitler, contre les zones qui sont restées fidèles au gouvernement républicain avec la permission du Generalísimo Franco. Toutes ces techniques appris en Espagne seront réutilisées par les pilotes nazis durant la Seconde Guerre mondiale. En dépit de la dévastation et des pertes humaines causées par le bombardement de la ville basque de Guernica en 1937, connue par la Luftwaffe sous le nom de l'Opération Rügen, Hitler a insisté pour que ses projets à long terme en Espagne ont été pacifiques. Il a appelé sa stratégie "Blumenkrieg" (Fleur de guerre), comme en témoigne son discours de janvier 1937[5]. La polémique international dût au bombardement de Guernica, n'entraîna cependant pas une augmentation de l'aide militaire fournie à la République espagnole en difficulté.
Les pilotes de la Force aérienne républicaine espagnole, souvent jeunes et peu formés furent incapables de rivaliser aux attaques de guerre modernes de l'Allemagne nazie et de l'Italie fasciste. Malgré la déclaration de Franco disant que les deux armées de l'air étaient égaux, et malgré l'aide de pilotes étrangers, les avions républicains espagnol étaient pour la plupart obsolètes et souvent en mauvais état. Même après l'acquisition de plus d'avions de la part de l'Union soviétique au milieu de la guerre, la Force aérienne des républicains espagnols n'était plus en mesure de contrôler le ciel espagnol, ni de rivaliser face à la puissance des forces allemandes et italiennes expéditionnaire[6].
La Force aérienne républicaine espagnole était pratiquement devenu hors d'état de combattre lors de la bataille de l'Èbre, en 1938, lorsque la colonne vertébrale des Forces armées républicaines espagnoles fut rompu[7]. Finalement elle fut complètement démantelé après la victoire des rebelles le 1er avril 1939.
L'après-guerre
La force aérienne espagnole actuelle (Ejército del Aire, ou EDA) a été officiellement mis en place le 7 octobre 1939, après la fin de la guerre civile espagnole. L'EDA est le successeur aux Forces Aériennes nationalistes et républicaines. Les couleurs de la cocarde des espagnoles républicains disparurent et la cocarde noire des avions des rebelles fut été remplacé par une cocarde de jaune et rouge. Toutefois, la Croix de Saint-André noire et blanche, les insignes de queue de la force de Franco air rebelles, ainsi que ceux de la Legionaria Aviazione de l'Italie fasciste et de la Légion Condor de l'Allemagne nazie, est encore en usage dans l'actuelle force aérienne espagnole[8].
En vertu de l'après-guerre civile militaire régionale, toutes les bases aériennes concernées seraient retirés de la Catalogne. Même si autrefois les bases aériennes importantes ont été mis en place dans ou autour de Barcelone, comme l'Aviación Naval, toute la zone nord-est de l'Espagne se retrouva avec une simple présence symbolique de l'Armée de l'Air espagnole, une situation qui persiste à ce jour. Les régions aériennes et leurs centres de commandement après les changements introduits au début de la dictature sont devenus les suivants:
- Commandement aérien de combat (MACOM) Madrid.
- Commandement aérien tactique (MATAC), Séville.
- Commandement de transport aérien (MATRA), Saragosse
- Commandement aérien des Îles Canaries (MAQUEN), Las Palmas de Gran Canaria
L'escadron Blue (Escuadrillas Azules) est une unité aérienne qui a combattu aux côtés des puissances de l'Axe à l'époque de la Division bleue, la Division Azul était formée de volontaires espagnols de la Seconde Guerre mondiale. L'Escuadrillas Azules opéra dans la Luftwaffe sur le front de l'Est et participa notamment à la bataille de Koursk. Cet escadron est le "15 Spanische Staffel" JG-27 de la Fliegerkorps VIII, Luftflotte 2[9].
Pendant les premières années après la Seconde Guerre mondiale, la force aérienne espagnole se composait en grande partie d'avions allemands et italiens ainsi que des copies d'entre-eux. Un exemple intéressant est le HA-1112-M1L Buchón, il s'agissait essentiellement d'une production sous licence du Messerschmitt Bf 109 motorisé avec un moteur Rolls-Royce Merlin 500-45 pour un usage en Espagne[10].
En mars 1946, la première unité de parachutistes militaires espagnols, la Primera Bandera de la Primera Legión de Tropas de Aviación, est mis en place à Alcalá de Henares. Sa première opération de guerre se déroula durant la Guerre d'Ifni en 1957 et 1958[11].
En raison de l'objection du gouvernement américain d'utiliser des avions fabriqués aux États-Unis dans ses luttes coloniales d'après-guerre, l'Espagne utilisa dans un premier temps d'ancien avion allemand, comme le T-2 (Junkers 52, surnommé «Pava»), le B-2I (Heinkel 111, surnommé "Pedro"), le C-4K (version espagnole du Me-109, surnommé "Buchon") ainsi que le français Noratlas. Pourtant, les hydravions Grumman Albatross et des hélicoptères Sikorsky H-19B furent utilisés pour les opérations de sauvetage[12]. C'est pourquoi encore aujourd'hui, EdA maintient une politique d'avoir des avions de chasse de deux origines différentes, un chasseur de première ligne d'origine américaine, et l'autre d'origine européenne (F-4C Phantom/Mirage F1, Mirage III; EF-18A/Eurofighter Typhoon).
Bien qu'en chiffres, l'EdA est impressionnante, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, techniquement, elle était devenu plus ou moins obsolètes en raison du progrès de la technologie de l'aviation pendant la guerre. Pour des raisons budgétaires l'Espagne a effectivement gardé beaucoup de vieux avions de construction allemande jusque dans les années 1950 et 1960. A titre d'exemple, le dernier Junkers Ju-52 fut utilisé pour la formation des parachutistes de l'Escuadrón 721 de la base aérienne de Alcantarilla près de Murcie, jusque dans les années 1970. Le CASA 352 et 352L furent développés et construit par CASA 1950[13].
Grâce aux liens établis dans les années 1950 avec les États-Unis, l'Espagne reçu ses premiers avions à réaction, comme le F-86 Sabre et Lockheed T-33 avec des avions d'entraînement et de transport comme les T-6 Texan, DC-3 et DC-4. Ces avions furent remplacés dans les années 1960 par de nouveaux chasseurs comme le F-104 Starfighter, F-4 Phantom II et F-5 Freedom Fighter.
Après la mort du dictateur Franco en 1975 et la transition l'espagnol qui a suivi pour aboutir à la démocratie, l'organisation et l'équipement de l'Armée de l'Air espagnole a de nouveau été modernisés afin de préparer l'Espagne à l'adhésion de l'OTAN en 1982.
Aujourd'hui
Des avions tels que le Mirage III et Mirage F1 qui ont été achetés à la France, sont devenu l'épine dorsale de l'EdA pendant les années 1970 et d'une partie des années 1980. Les chasseurs français formèrent des piliers à la force aérienne jusqu'à l'arrivée du F/A-18 américain. Les F/A-18 espagnols ont participé à la guerre en Bosnie et la guerre du Kosovo sous le commandement de l'OTAN, basé à Aviano, en Italie[14] et plus récemment à l'intervention militaire de 2011 en Libye.
La force aérienne espagnole remplace actuellement de vieux avions de son inventaire par de nouveaux, comme le récent chasseur Eurofighter Typhoon et l'avion de transport Airbus A400M. Les deux sont fabriqués avec la participation de l'Espagne; EADS CASA fait l'aile droite de l'Eurofighter et le radôme[15], et participe à l'assemblage et d'essais de l'avion de transport[16].
Un EF/18 de l'Ejército del Aire en position derrière un KC-135R Stratotanker du 22nd Air Refueling Squadron au cours d'une mission de combat lors de l'opération Allied Force de l'OTAN.Son équipe de voltige aérienne est la Patrulla Aguila, qui vole sur CASA C-101 Aviojet[17]. Son équipe de voltige d'hélicoptère, la Patrulla Aspa, vol sur Eurocopter EC-120 Colibri.
Aéronefs
Aéronefs Origine Type En service Versions Désignation locale Avion de chasse Dassault Mirage F1 
FranceAvion multirôle 36 F1CE
F1EE
F1BEC.14 Eurofighter Typhoon 
Royaume-Uni/
Allemagne/ Espagne/
ItalieAvion multirôle 36 EF2000 McDonnell Douglas F/A-18 Hornet 
États-UnisAvion multirôle 72 EF-18A
EF-18BCE 15
C 15AAvion-école Northrop F-5 Freedom Fighter États-UnisAvion d'attaque au sol et de chasse 20 SF-5A
SF-5B
RSF-5ACE 9
CR 9CASA C-101 (en) EspagneAvion d'entraînement 70 C-101EB ENAER T-35 Pillán (en) 
ChiliAvion d'entraînement 36 T-35C LET L-13 Blaník (en) 
République tchèquePlaneur 5 PZL Bielsko SZD-30 
PolognePlaneur 4 Schiebe SF 28 AllemagnePlaneur 1 SF-28A Beechcraft Bonanza États-UnisAvion d'entraînement 23 F33C E 24A Avion de transport Lockheed C-130 Hercules États-UnisAvion de transport 12 C-130H
C-130H-30T 10
T 10LAirbus A310 · UE : 
Union européenne ·•· CE : Conseil de l'Europe ·•· UME : Zone euro ·Transport de VIP 2 A310-304 CASA CN-235 Espagne/
IndonésieAvion de transport 20 T 19A
T 19BCASA C-295 EspagneAvion de transport 13 Falcon 900 FranceTransport de VIP 5 Falcon 900B T18 CASA C-212 EspagneAvion de transport 14 Boeing 707 États-UnisAvion de transport 3 707-300 Beechcraft King Air États-UnisAvion de liaison 4 C-90 Avion de patrouille maritime Lockheed P-3 Orion États-UnisAvion de patrouille maritime 7 P-3A
P-3B
P-3MFokker F27 
Pays-BasReconnaissance maritime 3 F27 Maritime Avion bombardier d'eau Canadair CL-215 
CanadaAvion bombardier d'eau 14 CL-215T Canadair CL-415 CanadaAvion bombardier d'eau 3 CL-415 Hélicoptère Eurocopter SA330 Puma FranceHélicoptère polyvalent 6 SA 330J
SA 330LHD 19 Eurocopter AS532 Cougar FranceHélicoptère de transport 2 AS 532UL Eurocopter AS332 Super Puma FranceHélicoptère de transport 13 AS332B
AS332B1
AS332M1HT 21
HT 21AEurocopter EC120 Colibri · UE : Union européenne ·•· CE : Conseil de l'Europe ·•· UME : Zone euro ·Hélicoptère de transport léger 15 EC 120B HE 25 Sikorsky S-76 Spirit États-UnisHélicoptère utilitaire 8 S-76C HE 24 Notes et références
- Ejército del Aire – 1913
- Aeroplano, n. 23, 2005
- Ejército del Aire – 1920
- Ejército del Aire - 1939
- German Propaganda Archive - Hitler speech to Reichstag 30 January 1937
- Antony Beevor, The Battle for Spain: the Spanish Civil War 1936-1939, Weidenfeld and Nicholson (ISBN 978-075382165-7)
- La Batalla del Ebro – Mequinensa.com
- Ejército del Aire - Identificación de nuestras aeronaves
- Jorge Fernández-Coppel, La Escuadrilla Azul, Verdoy, Madrid 2006, ISBN 978-84-9734-514-9
- Fitzsimons, Bernard, ed. Illustrated Encyclopedia of 20th Century Weapons and Warfare (London: Phoebus, 1978), Volume 11, p.1193, "HA-1109/1112".
- Ejército del Aire - 1946
- Marcelino Sempere Doménech, El Ejército del Aire en la Guerra de Sidi Ifni, Universidad de Murcia
- Escuela Militar de Paracaidismo
- Ejército del Aire - Misiones en el exterior
- Target Lock: Eurofighter Typhoon : Production
- First A400M wings delivered to Final Assembly Line
- Patrulla Águila Website
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