Villiers-Saint-Fréderic

Villiers-Saint-Fréderic
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48° 49′ 18″ N 1° 53′ 27″ E / 48.8216666667, 1.89083333333

Villiers-Saint-Fréderic
La mairie.
La mairie.
Armoiries
Administration
Pays France
Région Île-de-France
Département Yvelines
Arrondissement Rambouillet
Canton Montfort-l'Amaury
Code commune 78683
Code postal 78640
Maire
Mandat en cours
Sylvain Durand
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes Cœur d'Yvelines
Site web www.mairie-villiers-saint-frederic.fr
Démographie
Population 2 719 hab. (2008)
Densité 537 hab./km²
Gentilé Villersois
Géographie
Coordonnées 48° 49′ 18″ Nord
       1° 53′ 27″ Est
/ 48.8216666667, 1.89083333333
Altitudes mini. 53 m — maxi. 171 m
Superficie 5,06 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Villiers-Saint-Fréderic est une commune française, située dans le département des Yvelines, en région Île-de-France.

Sommaire

Géographie

Position de Villiers-Saint-Frédéric dans les Yvelines
Locator Dot.png

Situation

La commune se situe à l'extrémité est de la plaine de Montfort-l'Amaury en contrebas de l'escarpement de Neauphle-le-Château qui marque lui-même l'extrémité ouest de la plaine de Versailles.

La majeure partie de l'habitat de la commune est regroupé autour du centre village où se trouvent la mairie et la petite église Saint-Fréderic. Deux extensions de type pavillonnaire ont été créées, l'une à l'ouest, dans le quartier dit Pasteur en limite de Neauphle-le-Vieux, l'autre, un peu plus résidentiel, en direction du lieu-dit du Pontel où se trouvait la RN12 avant sa déviation et son déclassement en D912.

Hydrographie

La Mauldre est la principale rivière de cette commune. Elle a servi de base à la nouvelle limite administrative avec Neauphle-le-Vieux au moment du démembrement de cette dernière en 1781 portant la création de la nouvelle paroisse de Villiers.

La commune de Villiers-Saint-Fréderic est l'une des douze communes concernées par le plan de prévention des risques d'inondation (PPRI) du bassin de la Mauldre. La Mauldre et ses affluents sont en effet sujets à des crues rapides, de type torrentiel[1].

Lieux-dits de la commune

En gras les hameaux[2]. principaux :

  • Aulnaie (l') : habitations.
  • Bassieds (les) : bois, habitations.
  • Bois de Guenet (le) : espace boisé protégé.
  • Bois de Villiers (les) : espace boisé protégé, habitations.
  • Bretonnière (la) : habitations
  • Butte du Pont (la) : lycée Viollet-le-Duc
  • Butte-Saint-Léonard (la) : ancienne dépendance du fief de la Chapelle Saint-Léonard à Neauphle-le-Vieux ; plaine cultivée, bois.
  • Carrières (les) : plaine cultivée.
  • Châtaigniers (les) : habitations.
  • Châtelaine (la) : gare ferroviaire.
  • Cliquet (le) : habitations, champs et bois.
  • Clos-Christophe (le) : habitations, bois.
  • Clos-Duval (le) : habitations.
  • Closeaux (les) : marais de la Mauldre, bois.
  • Coulons (les) : mare (dans les "Bois de Villiers").
  • Croix-Blanche (la) : habitations.
  • Dessus du Pontel : habitations.
  • Fonceaux (les) : plaine cultivée.
  • Fond des Granges (le) : vallon ; champs et bois.
  • Fonds Saint-Léonard (les) : marais de la Mauldre, bois.
  • Fontaine de Launay (la) : commerce, habitations.
  • Garenne (la), dans les Bois de Villiers : espace boisé protégé.
  • Grenouillère (la) : champ, habitation.
  • Groux (les) : plaine cultivée.
  • Haut de la Châtelaine (le) : champs, bois.
  • Haut des sablons aux renards (le) : espace boisé protégé.
  • Jambe de Bois (la) : champ, bois.
  • Mare aux Coulons (la) : ancienne source.
  • Marnière [près la Croix-Blanche] : plaine cultivée.
  • Marnière [près du Pontel] : habitations.
  • Mauldrette (la) : zone pavillonaire.
  • Osiers (les) : champs.
  • Parc de Neauphle (le) : ancien marais, ancien parc de l'abbaye ; parc boisé du lycée Viollet-le-Duc, station d'épuration.
  • Pavillon (la) : champs cultivés.
  • Pentes (les) : champs, bois.
  • Petit trou (le) : habitations.
  • Pièce de l'Épine (la) : plaine cultivée.
  • Pièce de la Pointe (la) : zone industrielle (pôle Renault - Véhicules utilitaires).
  • Plants (les), dans les Bois de Villiers : espace boisé protégé.
  • Pontel (le) : pont sur la Mauldre, ancienne seigneurie ; carrefour de l'ancienne nationale 12, habitations, commerces.
  • Pré aux Anglais (le) : champs, bois.
  • Pré des Fontaines (le)
  • Prés du Pontel (les): ancien marais ; champs cultivés.
  • Ramonnettes (les) : habitations, écoles maternelle et primaire.
  • Rosier (le) : habitations, bois.
  • Rues Gromet (les) : habitations.
  • sablons aux renards (les) : champs, bois.
  • Sac à Vin : habitations.
  • Sifflet (le) : habitations.
  • Sous la Pièce de l'Épine : plaine cultivée.
  • Sur le Pontel : champs cultivés.
  • Touvenonnes (les) : champs cultivés.
  • Trou de la Bourgeoise (le) : habitations, bois.
  • Tuilerie (la) : plaine cultivée.
  • Ventes de la Garenne (les) : espace boisé protégé.
  • Village (le) : anciennement Villiers Cul-de-Sac : bourg principal, mairie, église, cimetière.
  • Villeray : habitations.

Communes limitrophes

Transports et voies de communications

Réseau routier

La Cour de la Ferme.
La Cour de la Ferme.

Le lieu-dit du Pontel, localement célèbre eu égard aux nombreux embouteillages de week-end avant la déviation de la RN 12 et la disparition de l'autopont en 2003 reste un carrefour d'importance pour la circulation locale. Trois voies de circulation importantes y passent :

Desserte ferroviaire

La ligne de Saint-Cyr à Surdon passe par le territoire communal depuis 1864. La commune possède une gare ferroviaire sur cette ligne.

Bus

La commune est desservie par :

Histoire

Étymologie

Le nom de « Villiers-Saint-Fréderic » dérive de villare, « groupe de fermes » en latin médiéval, et du nom de saint Fréderic à qui est dédiée l'église. La commune s'est appelée « Villiers-Cul-de-Sac » jusqu'à la fin du XVIIIe siècle.

Héraldique

Armes de Villiers-Saint-Fréderic

Les armoiries de Villiers-Saint-Fréderic se blasonnent ainsi :

parti, au premier d'or à trois abeilles de sable, au second d'azur semé de billettes d'or aux deux goujons adossés du même brochant sur le tout, le tout sommé d'un chef d'azur semé de quartefeuilles d'or.

Ce blasonnement est inspiré des armoiries d'anciens seigneurs de Villiers-Cul-de-Sac :

  • famille de Menuau : d'or à trois abeilles de sable ;
  • famille de Rouville : d'azur semé de billettes d'or aux deux goujons adossés du même [3] ;
  • famille Phélypeaux : d'azur semé de quartefeuilles d'or, au franc-quartier d'hermine.

Historique

Le monument aux morts.
Le monument aux morts.
Époque préhistorique 

Il a existé un habitat à l'époque néolitique, comme l'attestent les fragments lithiques (une centaine d'outils en silex) et céramiques retrouvés fortuitement en 1987 dans un terrain des rues Gromet, et attribués à la période du Groupe de Villeneuve-Saint-Germain (vers 5100-4700 av. J.-C.) [4].

Époque antique 

Pour l'époque antique et celle antérieure au XIVe siècle, l'histoire de cette commune semble avoir laissé peu de traces, n'étant probablement que peu habitée. N'ayant pas encore le statut de paroisse, mais d'un simple hameau seigneurial, les sources sont de ce fait moins explicites.

Époque médiévale 

Le territoire de l'actuelle commune a appartenu jusqu'au XVIIIe siècle à celui de Neauphle-le-Vieux [5]. On peut penser que les trois communes actuelles de Neauphle-le-Château, Neauphle-le-Vieux et Villiers-Saint-Frédéric (ex-hameau de N.-le-Vieux), aient formé une seule et même paroisse et le bourg castral de Neauphle se soit développé autour de l'ancien château des seigneurs de Neauphle.

Seigneurie de Villiers-Cul-de-Sac 

Le coteau situé à l'ouest des bois de Villiers était depuis le Moyen-âge le siège d'une petite seigneurie dépendant de la châtellenie de Neauphle-le-Château. Il existait alors une demeure seigneuriale aujourd'hui disparue mais dont le microtoponyme a été conservé au cadastre (feuille C1). Face à l'actuelle mairie subsiste l'entrée monumentale de la ferme de cet ancien château, et probablement quelques éléments de cele-ci, ainsi que l'ancienne chapelle, devenue en 1781 la nouvelle église paroissiale Saint-Frédéric [6].

Paroisse de Villiers-Saint-Frédéric 

Avant 1781, la cure était dédiée à Saint-Aubin et se trouvait au lieu-dit de la « ferme de Saint-Aubin » (aujourd'hui à Neauphle-le-Vieux). Cette ancienne paroisse, comptant 20 communiants vers 1750[7] ne possédait plus dans la dernière moitié du XVIIIe siècle qu'un seul foyer (ou feu) [8], probablement la famille du fermier de Saint-Aubin. Elle fut supprimée en 1781 et son territoire rattaché à celui de Neauphle-le-Vieux [9], en même temps que fut détachée de cette dernière le nouveau territoire de Villiers-Saint-Frédéric. La cure de Saint-Aubin fut transférée sur la chapelle Saint-Georges du château de Villiers-Cul-de-Sac [6]. Les comptes de la fabrique ne couvrent d'ailleurs que les années 1783-1791. L'église portait alors le titre de Saint-Georges de Villiers-Saint-Frédéric [10]. L'église Saint-Aubin, qu'on peut situer grâce à l'Atlas de Trudaine (planche Arch. nat. F/14/*8447) est aujourd'hui démolie[11].

En 1789, cette nouvelle paroisse de Villiers-Saint-Frédéric est érigée en commune, et prend à partir de 1793 le nom révolutionnaire de Villiers-le-Voltaire [12].

Seigneurs de Villiers-Cul-de-Sac

Les seigneurs de Villiers-Cul-de-Sac furent successivement des membres des familles de Villaines (XIVe s.), de Rouville (XVe-XVIe s.), de Meneau (XVIe-XVIIe s.), puis Phélypeaux de Pontchartrain (XVIIIe s.) [13].

Liste non exhaustive 
  • Pierre de Villaines, archidiacre de Josas, cité en 1339[14].
  • Pierre de Villaines, dit « le Bègue », (+ v. 1406) époux de Luce de Chevreuse, dame de Neauphle-le-Château en partie[15]
  • Pierre de Villaines, dit « le Bègue » (+ 1415), cité comme seigneur de Villiers en 1402[16]., fils de précédent, chevalier, seigneur de Malicorne, prince d'Yvetot (seigneurie achetée en 1401), chambellan du roi, sénéchal de Carcassonne et de Toulouse[17] ; épouse Isabeau Le Bouteiller de Senlis, puis Catherine de Bueil[18], mort à Azincourt en 1415. Sa fille Jeanne de Villaine épouse Jean Gougeul de Rouville, chevalier, seigneur de Rouville, et enterrée avec lui à l'abbaye Notre-Dame de Bonport (Eure) [19]
  • Pierre de Rouville, dit « Gougeul » (mort à Azincourt le 25 octobre 1415), époux de Jeanne Boudard, dame de Neauphle (?).
  • Guillaume de Rouville (mort en 1492), chevalier, seigneur de Moulineaux, et de Rouville (en 1491), conseiller et chambellan du roi, capitaine des gens d'armes au duché de Normandie ; épouse Louise Malet de Graville, fille de Jean V Malet, seigneur de Graville [20] ; ils furent inhumés à l'abbaye Notre-Dame de Bonport (27) [21].
  • Louis de Rouville (mort en 1525), fils aîné du précédent, chevalier, seigneur de Rouville, Grainville-la-Teinturière, grand veneur de France, conseiller et chambellan du roi, lieutenant général au gouvernement de Normandie, bailli et capitaine de Mantes ; épouse Suzanne de Coesmes, fille de Nicolas, seigneur de Coesmes et de Lucé ; ils furent inhumés à l'abbaye Notre-Dame de Bonport (27) [19]
  • François de Rouville (+ 1549), fils du précédent, chevalier, grand maître des eaux et forêts de Normandie et Picardie, ; épouse en 1523 Louise d’Aumont, fille et héritière de Ferry d'Aumont, seigneur de Meru et de Chars[22].
  • Louise d’Aumont, veuve du précédent, dame de Chars, dispose de la moitié de l'héritage par indivis, et rend aveu le 5 mai 1551 pour Villiers à Henri II, à cause de la châtellenie de Neauphle-le-Château, appartenant au roi[23] ; remariée à Jacques d’Archiac, chevalier, seigneur d’Availles, elle est en conflit avec son fils Jean de Rouville, à cause de la seigneurie de Villiers Cul de Sac (1557) [24].
  • Jean de Rouville, écuyer, fils des précédent, rend hommage le 28 novembre 1549 pour ses seigneuries : Rouville, Villiers-Cul-de-Sac, Grainville-la-Teinturière, la moitié des fiefs d'Amblainville et de Théméricourt. Par douaire, il est en indivision avec sa mère Louise d'Aumont. Il avait épousé en 1550, Madeleine Le Roy (+ 1558), fille de Louis Le Roy, seigneur de Chavigny[22]. Le 25 juin 1560, il rendit à nouveau aveu pour son fief de Villiers[25], qu'il échangea en 1564 au profit de François de Meneau. Gentillomme pour la chambre du roi, lieutenant au gouvernement de Normandie, Jean de Rouville mourut au Siège de Paris en 1589, mais sa postérité se continua jusqu'au siècle suivant[26].
  • François de Meneau, seigneur du Pontel (à Neauphle-le-Vieux), maître d'hôtel ordinaire du duc duc d'Anjou et d'Alençon, devint seigneur de Villiers-Cul-de-Sac par échange avec le précédent en 1564[27]. Le 5 avril 1581, il acquiert par engagement la châtellenie de Neauphle-le-Château, qu'il revend peu après à Pomponne de Bellièvre, seigneur de Grignon et surintendant des finances, futur beau-père du suivant. Il meurt vers 1594.
  • Charles de Meneau, fils du précédent, seigneur de Villiers-Cul-de-Sac, Vicq, Chatron (à Saint-Germain-de-la-Grange), et Mareil-le-Guyon, épouse Louise de Bellièvre, fille de Pomponne de Bellièvre (1529-1607), chancelier de France. Charles de Meneau rend hommage de sa terre de Villiers le 16 août 1605.
  • Pomponne de Meneau (+ vers 1681), chevalier, seigneur de Villiers-Cul-de-Sac, premier écuyer de la Reine-Mère Marie de Médicis, épouse Madeleine Amaulry.
  • Nicolas de Meneau, seigneur de Villiers-Cul-de-Sac et du Pontel (à Villiers), vend sa terre de Villiers avec ses deux moulins de Toussac et de Cressay à Louis Phélypeaux, chevalier, comte de Pontchartrain, le 24 décembre 1697.
  • Louis Phélypeaux de Pontchartrain (1643-1727), fils de Louis I Phélypeaux de Pontchartrain, ancien Premier président du parlement de Bretagne, puis contrôleur général des finances (1689-1699), secrétaire d'État de la Marine (1690-1699) et secrétaire d'État de la Maison du Roi, puis Chancelier de France et garde des Sceaux du 5 septembre 1699 au 1er juillet 1714. Il épouse Marie de Maupeou (1645-1714), fille de Pierre de Maupeou, seigneur de Bruyères, président de la 5e chambre aux enquêtes.
  • Jérôme Phélypeaux de Pontchartrain (1674-1747), fils du précédent, comte de Maurepas et de Pontchartrain, conseiller au parlement de Paris (1692-1699), il succède à son père comme secrétaire d'État de la Maison du Roi et comme secrétaire d'État de la Marine (1699-1715). Il avait épousé en premières noces, le 28 février 1697 Éléonore Christine de La Rochefoucauld de Roye (1681-1708), dont cinq enfants, parmi lesquels Jean Frédéric (1701-1781), qui lui succède comme comte de Pontchartrain et Maurepas, et comme seigneur de Villiers ; puis en secondes noces, le 31 juillet 1713, Hélène de L'Aubépine (1690-1770) dont deux filles, Marie Louise Rosalie (1714-1780), non mariée, et Hélène (1715-1781), épouse épouse Louis-Jules Mancini-Mazarini, troisième et dernier duc de Nevers (1716-1798).
  • Jean Frédéric Phélypeaux de Maurepas (1700-1781), fils du précédent, « comte de Melleran », puis comte de Maurepas (1708) et de Pontchartrain, baron de Beynes, ministre d'État [28].
  • Adélaïde Mancini de Nevers, (1742-1808), dernière dame de Pontchartrain et de Villiers-Saint-Frédéric (nom changé en 1783), nièce du précédent, épouse de Louis Hercule Timoléon de Cossé-Brissac, (1734-1792), 9e duc de Brissac, pair de France et grand panetier de France, gouverneur de Paris, capitaine colonel des cent Suisses de la garde du roi.

Pendant plus d'un siècle, les grandes fermes et bois de Villiers-Saint-Frédéric, ainsi que de Maurepas, Jouars-pontchartrain et Beynes, restèrent dans la postérité d'Adélaïde Mancini, duchesse de Brissac, comme suit :

  • Adélaïde de Cossé-Brissac (1767-1820), fille d'Adélaïde Mancini et de Louis-Hercule de Cossé-Brissac, elle vend en 1801 le château de Pontchartrain. Elle épouse de Victurnien-Jean-Baptiste de Rochechouart, (1752-1812), 7e duc de Mortemart fils de Jean-Baptiste de Rochechouart, duc de Mortemart, et de Charlotte-Nathalie de Manneville. Pair de France, député de la noblesse des bailliages de Guéret et de Sens aux États généraux de 1789. Conseiller général de la Seine en 1821.
  • Casimir de Rochechouart (1787-1875), 8e duc de Mortemart, fils des précédents. Général de Napoléon Ier et pair de France. Premier ministre de Charles X en 1830. Grand Croix de la Légion d'honneur, ambassadeur en Russie, puis sénateur. Il épouse Virginie de Sainte-Aldegonde (1792-1878), dont un fils sans postérité et cinq filles.
  • Henriette de Rochechouart-Mortemart (1814-1920), fille du précédent, propriétaire des bois de Villiers et du château de Maurepas, épouse en 1835 Alphonse de Cardevac d'Havrincourt (1806-1892), marquis d'Havrincourt, polytechnicien (X 1828), député du Nord et du Pas-de-Calais (1849-1881), sénateur de 1886 à 1891[29].
  • Aimery de Cardevac d'Havrincourt (1839-1923), fils des précédents, marquis d'Havrincourt, conseiller général du Pas de Calais. Il épouse Blanche de Chabannes-la-Palice (1840-1906), dont postérité. Les bois de Villiers ont été vendus en 1926.
Bibliographie complémentaire 
  • Henri Brame, « Dénombrement de la châtellenie de Neauphle-le-Château en 1366 », Bulletin de la Commission des Antiquités et des Arts de Seine-et-Oise, 1924, 41e et 42e années, p. 85-112.

Histoire administrative

La paroisse de Villiers Cul de Sac, crée en 1781, juste avant la Révolution française, dépendait alors au civil de la généralité de Paris et était comprise dans l'élection de Montfort-l’Amaury, subdivision de la généralité. Le ressort judiciaire dont elle faisait partie était le bailliage de Montfort. Au regard des autorités religieuses de l'Église catholique romaine, la paroisse, alors dédiée à saint Aubin, relevait de l'ancien diocèse de Chartres, et se situait dans l'archidiaconé du Pincerais, au doyenné de Poissy. Le patron présentateur de la cure, c'est-à-dire celui qui nommait le curé, était l'abbé de Neauphle-le-Vieux.

Depuis la révolution, Villiers a fait partie du département de la Seine-et-Oise, dans le canton de Neauphle-le-Château, ayant a été mis en 1790 dans le district de Montfort. Ce dernier a été supprimé en 1795 et le canton de Neauphle a été intégré au district élargi de Rambouillet, qui devient en 1800 l'actuel arrondissement de Rambouillet. En 1801, le canton de Neauphle-le-Château est supprimé[30] et Villiers-Saint-Frédéric fait depuis partie du canton de Montfort-l'Amaury[31]. Pendant cette période, le ressort judiciaire a dépendu des districts (tribunal d'instance) et cantons (justice de paix) correspondants. Au ressort ecclésiastique, la paroisse, dont la dédicace a été transférée à une époque indéterminé à saint Frédéric, dépendait depuis 1801 du nouveau diocèse de Versailles, doyenné de Montfort-l'Amaury. En 1845, l'évêque de Versailles créa l'archidiaconé de Notre-Dame (arrondissements d'Étampes, Corbeil et Rambouillet) [32]. Aujourd'hui, dans l'actuel diocèse de Versailles, Villiers-Saint-Frédéric appartient au groupement paroissial de Neauphle-Jouars, dans le nouveau doyenné de Maule-Montfort-Houdan.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
2001 en cours Sylvain Durand[33]    
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique

En 2008, Villiers-Saint-Fréderic comptait 2 719 habitants (soit une augmentation de 15 % par rapport à 1999). La commune occupait le 3 733e rang au niveau national, alors qu'elle était au 3 911e en 1999, et le 90e au niveau départemental sur 262 communes.

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Villiers-Saint-Fréderic depuis 1793.

Au début du XXIe siècle, les modalités de recensement ont été modifiées par loi du 27 février 2002, dite loi de démocratie de proximité[34], afin de permettre, après une période transitoire courant de 2004 à 2008, la publication annuelle de la population légale des différentes circonscriptions administratives françaises.

Pour les communes dont la population est inférieure à 10 000 habitants, les enquêtes sont exhaustives et ont lieu chaque année par roulement au cours d'une période de cinq ans[35]. Pour Villiers-Saint-Fréderic, le premier recensement a été fait en 2007[36], les suivants étant en 2012, 2017, etc. La première population légale postérieure à celle de 1999 et s’inscrivant dans ce nouveau dispositif est entrée en vigueur au 1e janvier 2009 et correspond au recensement de l’année 2006, qui, pour Villiers-Saint-Fréderic, est une évaluation intermédiaire[37].

Le maximum de la population a été atteint en 2008 avec 2 719 habitants.

Années 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
Population 436 441 585 441 386 385 380 415 383
Années 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
Population 373 396 369 358 353 360 353 336 334
Années 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
Population 354 350 359 363 380 420 451 521 604
Années 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
Population 766 946 1 198 1 410 2 306 2 373 2 684 2 718 2 719
Notes, sources, ... Sources : base Cassini de l'EHESS pour les nombres retenus jusqu'en 1962[38], base Insee à partir de 1968 (population sans doubles comptes puis population municipale à partir de 2006)[39],[40]

Pyramide des âges

La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (16,3 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (17,5 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (50,7 % contre 48,4 % au niveau national et 48,8 % au niveau départemental).

La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

  • 50,7 % d’hommes (0 à 14 ans = 19,1 %, 15 à 29 ans = 19,1 %, 30 à 44 ans = 19,5 %, 45 à 59 ans = 26 %, plus de 60 ans = 16,3 %) ;
  • 49,3 % de femmes (0 à 14 ans = 21,1 %, 15 à 29 ans = 14,8 %, 30 à 44 ans = 21,4 %, 45 à 59 ans = 26,4 %, plus de 60 ans = 16,2 %).
Pyramide des âges à Villiers-Saint-Fréderic en 2007 en pourcentage[41]
Hommes Classe d'âge Femmes
0,4 
90  ans ou +
0,2 
3,7 
75 à 89 ans
4,3 
12,2 
60 à 74 ans
11,7 
26,0 
45 à 59 ans
26,4 
19,5 
30 à 44 ans
21,4 
19,1 
15 à 29 ans
14,8 
19,1 
0 à 14 ans
21,1 
Pyramide des âges du département des Yvelines en 2007 en pourcentage[42]
Hommes Classe d'âge Femmes
0,3 
90  ans ou +
0,9 
4,3 
75 à 89 ans
6,6 
11,2 
60 à 74 ans
11,6 
20,3 
45 à 59 ans
20,7 
22,1 
30 à 44 ans
21,5 
19,9 
15 à 29 ans
18,9 
21,9 
0 à 14 ans
19,8 

Économie

La seule entreprise importante qui se trouve sur la commune est Renault avec sa branche iDVU pour ingénierie Division Véhicules Utilitaires. Le site est dédié au développement des véhicules et à certains essais. Il compte environ 3 000 salariés.

Dans le quartier du Pontel est également située un complexe commercial, centré autour du Carrefour Market, anciennement Champion (jusqu'à 2009). La zone véritablement active du village se trouve ici, avec tabac, presse, boulangerie, boutique de prêt à porter, restaurant, et autres magasins alimentaires comme une poissonnerie.

Enseignement

La commune possède[43] :

Sport

La Maison du Temps Libre (M.T.L.) fait partie du complexe sportif du village. Elle comprend une grande salle accueillant des activités sportives, mais aussi des réunions annuelles (comme l'habituel loto villersois)et une seconde salle adaptée à la danse.

Un gymnase construit en 2000 complète cet ensemble. À proximité se trouvent trois courts de tennis dont un couvert et une zone pour le basket. Un petit dojo est présent près des écoles.

Près du lycée Villet-le-Duc se trouve le stade de football et l'espace du tir à l'arc.

Lieux et monuments

Le jardin de la mairie.
Le jardin de la mairie.
L'église Saint-Frédéric.
L'église Saint-Frédéric.
  • Ancien château de la seigneurie de Villiers-Cul-de-Sac : démoli. Subsiste quelques éléments de l'ancienne ferme dont le portail monumental de la cour.
  • Église Saint-Frédéric (ancienne chapelle Saint-Georges du château de Villiers). Devenue en 1781 la nouvelle église paroissiale Saint-Frédéric [6], et dont les éléments les plus anciens du chœur remontent au XIVe siècle (conteforts, porte bouchée au nord). Elle a visiblement été allongée d'une neuf au XVIIIe, puis remaniée au XIXe siècle. Le cimetière qui l'entoure est composé de deux nieaux qui ne communiquent pas entre eux.
  • Les trois chênes centenaires des Coulons, dans les Bois de Villiers.

Activités festive

  • Fête du village en mai.
  • Fête de la musique et Foire aux particuliers en juin.

Personnalités liées à la commune

Notes et références

  1. Notice de présentation du Plan de prévention des risques d'inondation de la vallée de la Mauldre., Préfecture des Yvelines. Consulté le 8 mai 2011.
  2. Cartes d'état-major, cartes IGN, cadastres 1818, 1946, 1954, consultables en ligne ici et .
  3. La Chesnaye-Desbois, Dictionnaire de la noblesse.
  4. M.-A. Charrier, Gallia informations: préhistoire et histoire, n° 1 à 2, 1989, p. 
  5. L'administration locale en Ile-de-France. Actes du Ve Colloque de la Fédération. Mémoires de la Fédération des sociétés historiques et archéologiques de Paris et de l'Ile-de-France, t. 38 (1987), 1987, p. 84.
  6. a, b et c Archives départementales des Yvelines, G 1141 (dans : Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790 : Seine-et-Oise. Archives ecclésiastiques, Série G, articles 1-1167, Versailles, 1895, p. 447.
  7. Philippe Hernandez, Description de la généralité de Paris, Paris : Moreau, chapitre X (élection de Montfort-l'Amaury)p. 4.
  8. Abbé d'Expilly, Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la France, t. IV, 1766, p. 851.
  9. Il est probable que son ancien territoire corresponde à la section C dite de Saint-Aubin de l'ancien cadastre napoléonien de Neauphle-le-Château (1818). D'après Archives départementales des Yvelines, 3P 2/234/01. Vue numérisée.
  10. Archives départementales des Yvelines, G 1141 (dans : Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790 : Seine-et-Oise. Archives ecclésiastiques, Série G, articles 1-1167, Versailles, 1895, p. 424.
  11. Voir la planche. L'emplacement de cette ancienne église était (sur la commune de Neauphle-le-Vieux) au bord de l'actuelle voie communale n°1 de Montfort-l'Amaury à Neauphle-le-Vieux, coté ouest, dans une parcelle sise entre la ferme et la voie de chemin de fer (n°4).
  12. Roger de Figuères, Les noms révolutionnaires des communes de France: listes par départements et liste générale alphabétique, Paris : Société de l'histoire de la révolution française, 1901, p. 125.
  13. Henri Brame, « Historique de l'abbaye de Saint-Pierre de Neauphle-le-Vieux », Revue Mabillon, 2e série, avril-juin 1931, XXIIe année, n°46p. 137.
  14. Mémoires de la Société archéologique de Rambouillet, t. 3, 1876, p. 221.
  15. Claudine Billot, Josiane Di Crescenzo, Chartes et documents de la Sainte-Chapelle de Vincennes: XIVe et XVe siècles, Paris : C.N.R.S., 1984, vol. 1. p. 93.
  16. Henri Brame, « Historique de l'abbaye de Saint-Pierre de Neauphle-le-Vieux », Revue Mabillon, 2e série, avril-juin 1931, XXIIe année, n°46p. 180.
  17. Ernest Roschach, Inventaire des archives municipales de Toulouse antérieures à 1790, Toulouse, 1891, p. 72, 112n 542, 570.
  18. Carla Bozzolo, Hélène Loyau, 'La Cour amoureuse, dite de Charles VI,, Le Léopard d'Or, 1992, t. II-III, p. 51.
  19. a et b Père Anselme de Saint-Marie, 'Histoire de la maison royale de France anciens barons du royaume: et des grands officiers de la couronne, 3e édition. 9 volumes. 1726. Reprint Paris: Editions du Palais Royal, 1967-1968, vol. 8 p. 709.
  20. Père Anselme de Saint-Marie, 'Histoire de la maison royale de France anciens barons du royaume: et des grands officiers de la couronne, 3e édition. 9 volumes. 1726. Reprint Paris: Editions du Palais Royal, 1967-1968, vol. 8 p. 710-711.
  21. Son épitaphe était la suivante : « Cy gist messsire Guillaume de Rouville, chevalier, Sr de Molineaux et de Villiers Cul de Sac, consr et chambellan du roy nostre sire et capitaine de ses gens d'armes, qui fut tres vaillant et bon chevalier plein de bonne renommee, qui trepassa le vingt troye jour l'an M CCCC IIIIxx et XII, madame Loyse de Graville sa famme, laquelle trepassa le IIe jour de mars M CCCC IIIIxx et XIX », dans : Philippe Contamine, « Le Moyen Âge occidental a-t-il connu des « serviteurs de l'État » ? », Actes des congrès de la Société des historiens médiévistes de l'enseignement supérieur public, 1998, t. 29, p. 17, d'après le vol. 8 de la coll. de Gaignères, à la Bibliothèque Bodléienne d'Oxford.
  22. a et b Annuaire administratif, statistique et historique du département de l'Eure, p. 111.
  23. Archives nationales (France), Inventaires en ligne, J 745, n°15.
  24. Archives nationales (France), Inventaires en ligne, J 745, dossier n°20, acte 5.
  25. Annuaire administratif, statistique et historique du département de l'Eure, p. 112.
  26. Père Anselme de Saint-Marie, 'Histoire de la maison royale de France anciens barons du royaume: et des grands officiers de la couronne, 3e édition. 9 volumes. 1726. Reprint Paris: Editions du Palais Royal, 1967-1968, vol. 8 p. 711-713.
  27. Anet Girvan Scott Espiner, Claude Fauchet, sa vie, son œuvre, Paris : E. Droz, 1938, p. 86.
  28. Moréri, Grand dictionnaire, t. VIII, p. 261-262 ; Archives départementales des Yvelines : fonds B/2037-2088 et 48 J : chartrier du comté de Pontchartrain.
  29. Biographie.
  30. Il regroupait les communes de : Beynes, Coignières, Elancourt, Jouars-Pontchartrain, Marcq, Maurepas, Montainville, Neauphle-le-Château, Neauphle-le-Vieux, Plaisir, Saint-Germain-de-la-Grange, Trappes, Saulx-Marchais. Archives départementales des Yvelines, 4E/4572.
  31. Guy Sampiero Rault, Monographie de Villiers-Saint-Frédéric et de Neauphle-le-Vieux, mém. de maîtrise, Paris : Université Paris XIII, 1974, 230p. 
  32. Statuts du diocèse de Versailles, 1845. voir.
  33. Résultats des élections municipales de mars 2008 sur le site officiel de la préfecture des Yvelines.
  34. Loi no 2002-276 du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V "des opérations de recensement".
  35. INSEE : Les grandes étapes : 2002 – 2009.
  36. Calendrier des recensements des communes du département des Yvelines sur www.insee.fr, Insee. Consulté le 8 mai 2011.
  37. Par convention dans Wikipédia, et afin de permettre une comparaison correcte entre des recensements espacés d’une période de 5 ans, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 d’afficher dans le tableau des recensements : la population 2006, première population légale connue post-1999, les populations légales suivantes correspondant aux années réelles de recensement et enfin la dernière population légale publiée par l’INSEE. Dans le graphique sont par contre représentés l’ensemble des populations légales connues.
  38. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 8 mai 2011.
  39. Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 8 mai 2011.
  40. Recensement de la population au 1er janvier 2008 sur Insee. Consulté le 8 mai 2011.
  41. Évolution et structure de la population à Villiers-Saint-Fréderic en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 8 mai 2011.
  42. Résultats du recensement de la population des Yvelines en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 8 mai 2011.
  43. Site officiel de l'inspection académique des Yvelines.
  44. Père Anselme, Histoire de la Maison Royale de France, et des grands officiers de la Couronne, t. VII, p. 708.
  45. Moréri, Grand dictionnaire, t. VIII, p. 261-262.
  46. Denis Grisel, Répertoire numérique des archives du bailliage et gruerie de Pontchartrain, 1973 (Archives départementales des Yvelines : fonds B/2037-2088. Voir aussi 48 J : chartrier du comté de Pontchartrain.

Voir aussi

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