- Ligne de Saint-Cyr à Surdon
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Ligne
Saint-Cyr à SurdonPays France Villes desservies Dreux Historique Mise en service 1858 - 1867 Électrification 1972 - 1984 Concessionnaires Ouest (1864 - 1908)
État (1908 - 1938)
SNCF (1938 - 1997)
RFF (à partir de 1997)Caractéristiques techniques Numéro officiel 395 000 Écartement Voie normale (1,435 m) Électrification 1 500 Vcc de Saint-Cyr à Plaisir
25 000 V - 50 Hz de Plaisir à Dreux
Non électrifié de Dreux à SurdonNombre de voies Double voie Signalisation BAL jusqu'à Dreux,
BAPR de Dreux à SurdonTrafic Propriétaire Réseau ferré de France Exploitant(s) SNCF Trafic de Paris à Dreux
Grandes lignes
Fret SNCFSchéma de la ligne Schéma de la ligne LégendeLigne de Paris-Montparnasse à Brest vers Paris-MP 21,448 Saint-Cyr (159m) 21,948 Bif de Granville Ligne de Paris-Montparnasse à Brest vers Brest 22,905 Bif de Bois-Gazé vers racc. de Saint-Cyr Pont sur l'A12 24,258 Fontenay-le-Fleury (155m) 28,276 Villepreux - Les Clayes (120m) 31,02x Plaisir - Les Clayes (119m) 32,218 Plaisir - Grignon (106m) 32,963 Section de séparation 1,5/25 kV (PK 32,777 V.2) 33,0xx Sous-station 25 kV de Plaisir-Grignon 33,572 Bif de Plaisir Ligne de Plaisir - Grignon à Épône - Mézières vers Épône - M. 39,218 Villiers - Neauphle - Pontchartrain (77m) 44,324 Montfort-l'Amaury - Méré (94m) 48,152 Garancières - La Queue (124m) 53,060 Orgerus - Béhoust (128m) 55,624 Tacoignières - Richebourg (137m) 62,049 Houdan (105m) 69,388 Marchezais - Broué (139m) 77,074 Viaduc de Sarches (Eure) (15m) 79,9xx Ligne de Dreux à Saint-Aubin-du-Vieil-Évreux vers Évreux Sous-station 25 kV de Dreux Ligne d'Auneau-Ville à Dreux vers Auneau 81,181 Dreux (105m) 81,5xx Bif de Chartres Ligne de Chartres à Dreux vers Chartres 90,990 Saint-Germain - Saint-Rémy (98m) 92,3xx Pont sur l'Avre (35m) 96,366 Nonancourt (139m) 107,576 Tillières (162) Ligne de La Loupe à Prey vers La Loupe 116,7xx Bif de la loupe 117,204 Verneuil-sur-Avre (176m) 117,4xx Bif d'Évreux Ligne de La Loupe à Prey vers Prey 126,742 Bourth (199m) 95,70x Pont sur l'Iton (26m) Ligne de Saint-Martin-d'Écublei à Conches vers Conches 135,408 Saint-Martin-d'Écublei (225m) 135,6xx Bif de Saint-Martin-d'Écublei Ligne de Mortagne-au-Perche à L'Aigle vers Mortagne-au-P. 139,0xx Bif de Saint-Sulpice 139,15x Pont sur la Risle (32m) 140,952 L'Aigle (210m) 145,47x Pont sur la Risle (23m) 145,9xx Pont sur la Risle (24m) 146,632 Rai - Aube (215m) 151,156 Saint-Hilaire - Beaufai (229m) 151,58x Pont sur la Risle (14m) Ligne de Mortagne-au-Perche à Sainte-Gauburge vers Mortagne-au-P. 154,964 Bif de Mortagne 156,455 Sainte-Gauburge (237m) 157,2xx Bif d'Échauffour Ligne de Sainte-Gauburge à Mesnil-Mauger vers Mesnil-Mauger 161,515 Planches (258m) 167,619 Le Merlerault (225m) 172,387 Nonant-le-Pin (200m) 179,126 Bif de Chailloué vers raccordement de Surdon 81,300 Ligne du Mans à Mézidon vers Le Mans 181,599 84,215 Bif de Surdon 84,347 Surdon (173m) Ligne du Mans à Mézidon vers Mézidon Origine du chaînage : ancienne gare de Paris-Montparnasse modifier
La ligne de Saint-Cyr à Surdon est une ligne du réseau ferré national. Elle est utilisée par les trains de la relation de Paris-Montparnasse à Granville et par ceux de la ligne N du Transilien de la branche de Paris à Dreux.Sommaire
Histoire
Cette liaison a été mise en service en plusieurs étapes[1].
Date d'ouverture Destinations Observations 15 juin 1864 Saint-Cyr à Dreux Embranchement de la ligne de Paris-Montparnasse à Brest 1er octobre 1866 Dreux à L'Aigle 5 août 1867 L'Aigle à Surdon Raccordement à la ligne du Mans à Mézidon La ligne de Saint-Cyr à Surdon, longue de 160 kilomètres, est concédée le 7 avril 1855. Créant une nouvelle liaison entre les chemins de fer de Paris à Rennes au sud et de Paris à Cherbourg au nord, elle dessert le sud agricole de la Normandie, restée jusqu'alors à l'écart des dessertes ferroviaires. La ligne traverse une région relativement vallonnée, formée de plateaux calcaires entaillés par des rivières. La traversée de ses vallées successives confère à la ligne un profil en dent de scie. En 1860, les travaux sont lancés en plusieurs points ; ils sont ralentis en 1862 par l'étude de la traversée difficile de la ville de L'Aigle, étalée dans la vallée de la Risle. La ligne atteint Dreux en juin 1864, puis L'Aigle en octobre 1866 et enfin Surdon en août 1867. Une seconde ligne d'Argentan à Granville par Flers et Vire, concédée par le même décret du 7 avril 1855, complète la précédente.
Le premier tronçon de Saint-Cyr à Dreux (59 kilomètres) est mis en service le 15 juin 1864. Quatre services quotidiens assurent la liaison avec Paris en deux heures quarante minutes[2]. Au départ de Saint-Cyr-l'École, le tracé est établi sur d'importants remblais de 146 000 et 216 000 m3, sur une longueur de six kilomètres, puis se rapproche de la vallée de la Mauldre. Il traverse plus loin la vallée de la Vesgre par un remblai de 224 000 m3 et de quinze mètres de hauteur. Peu avant Dreux, la ligne franchit la vallée de l'Eure par un viaduc en maçonnerie de dix-sept mètres de haut, formé de cinq arches de quinze mètres d'ouverture, prolongé par un remblai de quatorze à quinze mètres de haut et constitué de 278 000 m3 de terre[2].
Le second tronçon de la ligne relie Dreux à L'Aigle, distantes de soixante kilomètres. Après Dreux, la ligne se poursuit, sans sinuosités notables mais avec un profil accidenté, sur le plateau calcaire argileux. Elle coupe les vallées de l'Avre, de l'Iton puis de la Risle (ou Rille). Les travaux, démarrés en 1862, rencontrent quelques difficultés, avec une suspension de plusieurs mois suite à un désaccord sur la dimension à donner à deux ouvrages franchissant des chemins vicinaux, et sont ralentis par des retards de mise à disposition des terrains, les propriétaires en interdisant l'accès avant les décisions du jury d'expropriation. L'édification des bâtiments des stations débute en 1864. Le tronçon est mis en service le 1er octobre 1866 : quatre omnibus quotidiens atteignent L'Aigle en quatre heures quinze minutes[3].
Le troisième tronçon relie L'Aigle à Surdon, sur quarante-et-un kilomètres. Il côtoie et traverse plusieurs fois la Risle, franchit le faîte des Authieux par des tranchées et descend vers la vallée de l'Orne. La ligne approche le village de Surdon, et se joint trois kilomètres plus loin à la ligne du Mans à Mézidon, où une gare de correspondance est prévue, sans ouverture au service voyageurs. Les travaux de terrassements ainsi que les ouvrages d'art sont adjugés dès avril 1864 et sont rapidement engagés. Mais leur avancée est là encore perturbée par des retards dans la mise à disposition des terrains. Ces travaux s'achèvent en 1866 et la pose des voies ainsi que la construction des gares est engagée[4]. Ce tronçon est ouvert le 5 août 1867 : les trains en provenance de Paris-Montparnasse atteignent Argentan au bout d'un voyage de 197 kilomètres durant six heures environ.
La ligne connaît une rapide hausse de fréquentation, en particulier grâce aux correspondances assurées vers Le Mans et Mézidon, trafic en partie gagné sur les lignes de Paris-Montparnasse à Brest et de Mantes-la-Jolie à Cherbourg. Dès 1868, ce trafic nécessite l'agrandissement des gares de marchandises et des dépôts des machines. Du 1er janvier 1860 au 31 décembre 1867, la Compagnie dépense 58 millions de francs à la construction de la ligne[4]. L'ouverture de la ligne d'Argentan à Granville par étapes entre 1866 et 1870 permet aux trains de relier Paris à Granville en passant par la ligne de Saint-Cyr à Surdon.
La ligne de la Belle Époque à nos jours
Le déclenchement de la guerre franco-prussienne de 1870 perturbe rapidement la ligne : dès le 18 septembre, le service est interrompu entre Saint-Cyr et Dreux, puis entre Saint-Cyr et Nonancourt le 21 et sur toute la ligne enfin le 12 janvier 1871. Les circulations reprennent progressivement[5].
L'électrification a été réalisée en :
- courant continu 1500 V de Saint-Cyr à Plaisir - Grignon en 1972 ;
- courant alternatif 25 kV 50 Hz de Plaisir - Grignon à Dreux en 1984.
Caractéristiques
Tracé
Profil
Équipement
La liaison, à double voie sur la totalité du parcours lors de sa construction, est électrifiée par caténaire et alimentée en courant continu (1500 volts) de Saint-Cyr à Plaisir - Grignon et en courant alternatif 25 kV 50 Hz de Plaisir - Grignon à Dreux. En matière de signalisation, la liaison est équipée du block automatique lumineux (BAL) de Saint-Cyr à Dreux ainsi que du block automatique à permissivité restreinte (BAPR) de Dreux à Surdon.
Desserte
Ci-dessous sont listées les gares desservies régulièrement, les services qui les desservent.
Suite à la mise sur route du trafic TER, certaines gares énumérées dans le schéma de ligne ne sont plus desservies par des trains de voyageurs en service normal. Les gares ci-dessous ne sont plus desservies par des trains mais peuvent être desservies par des autocars TER ou bien par un service de transport à la demande.
Notes et références
- Histoire chronologique des chemins de fer européens et russes.
- François et Maguy Palau, Le rail en France - Tome III, 1864 - 1870, p. 12.
- Ibid., p. 83.
- Ibid. p. 118.
- Ibid., p. 211.
Voir aussi
Articles connexes
- Liste des lignes de chemin de fer de France
- Ligne de Paris-Montparnasse à Brest
- Ligne d'Argentan à Granville
- Ligne de Paris à Granville (relation commerciale)
Bibliographie
- François et Maguy Palau, Le rail en France - Tome III, 1864 - 1870, 2004, 239 p. (ISBN 2950942135).
- Bruno Carrière, Les trains de banlieue, tome I, Éd. La Vie du Rail, 1997, 303 p. (ISBN 2902808666).
- Bernard Collardey, Les trains de banlieue, tome II, Éd. La Vie du Rail, 1999, 335 p. (ISBN 2902808763).
Liens externes
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- [PDF] RFF - Bilan LOTI de l’aménagement de Paris Granville
- [PDF] RFF - Avis du Conseil Général de l’Environnement et du Développement durable
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