- Yvetot
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Pour les articles homonymes, voir Yvetot (homonymie).
Yvetot
DétailAdministration Pays France Région Haute-Normandie Département Seine-Maritime Arrondissement Rouen Canton Yvetot (chef-lieu) Code commune 76758 Code postal 76190 Maire
Mandat en coursÉmile Canu
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de la région d'Yvetot Site web www.marie-yvetot.fr Démographie Population 11 596 hab. (2008[1]) Densité 1 552 hab./km² Gentilé Yvetotais Géographie Coordonnées Altitudes mini. 83 m — maxi. 157 m Superficie 7,47 km2 Yvetot est une commune française, située dans le département de la Seine-Maritime et la région Haute-Normandie.
Ses habitants sont appelés les Yvetotais. Elle est partiellement homonyme avec Yvetot-Bocage (Manche).
Sommaire
Géographie
Situation
Yvetot est une commune et la capitale du pays de Caux.
Voies de communication et transports
Voies routières
Yvetot est desservie par la D6015 (ex RN 15) reliant Rouen au Havre en passant par le pays de Caux. Elle est également proche de la D929 (ex RN 29), qui la relie à Amiens, et de l'Autoroute A150 (tronçon nord), raccordée à l'Autoroute A29.
Transport ferroviaire
La gare d'Yvetot est desservie par les trains TER Haute-Normandie (ligne de Rouen-Rive-Droite au Havre).
Transports en commun
Des correspondances par car pour Saint-Valery-en-Caux sont possibles à certaines heures.
Depuis le 15 mai 2007, le Vikibus dessert le réseau de la ville d'Yvetot. Il est composé de 17 arrêts. Depuis 2009 un deuxième vikibus serpente dans la ville afin de répondre au maximum aux attentes des habitants.
Toponymie
Attesté sous les formes Ivetoht (cacographie pour *Ivetoth) en 1025 - 1026, Ivetot en 1046 - 1048[2].
Nom en -tot, issu de l'appellatif toponymique d'origine norroise topt, signifiant « emplacement, endroit constructible », dont on compte plus de 300 exemples en Normandie.
Le premier élément est le nom de personne Ivo, anthroponyme d'origine franque et qui a donné les prénoms Yves (cas sujet) et Yvon (cas régime) en français. Pourtant, il est possible qu'il s'agisse d'un propriétaire anglo-scandinave, les colons ayant souvent adopté, surtout au moment de leur baptème, des anthroponymes germaniques ou autres (cf. Hrolfr > Rou(f) / Rollon, baptisé Robert).
François de Beaurepaire[3] estime qu'un seul et même personnage pourrait se retrouver dans Ismesnil (Yvemesnil XIIe siècle), hameau sur la commune voisine d'Allouville-Bellefosse et Yvecrique « l'église d'Yves » à 10 km de là.
Histoire
Les origines d'Yvetot, et plus particulièrement du royaume, restent obscures et de nombreuses hypothèses ont été avancées. Une chose est certaine, aux XIVe et XVe siècles, des actes officiels mentionnent effectivement la qualification de "roi d'Yvetot". Plus loin dans le temps, la Chronique de Fontenelle du IXe siècle ne cite pas ce lieu. Le nom d'Yvetot est cité pour la première fois dans une charte de donation du duc de Normandie Richard II, en 1021, aux religieux de l'abbaye de Saint-Wandrille. Une chose est certaine, il exista une famille portant le nom d'Yvetot et dont il existe une généalogie jusqu'au XVe siècle. Le Viking, au nom latinisé dans les textes en Yvus Veteris, Yves Le-Vieux reçoit, dit-on, au début du Xe siècle ce territoire en alleu souverain, ce qu'acceptent Rollon et ses successeurs. Ses seigneurs portent souvent le titre de roi, bénéficiant de tous les privilèges de souveraineté jusqu'en 1551. Ce titre de noblesse est attesté en 1024. Détaché de tout hommage, au moins depuis 1203, ce territoire reste une principauté jusqu'en 1789. Le territoire correspondant à cette principauté dépassait les limites actuelles de la Ville d'Yvetot puisqu'il comprenait aussi les anciennes paroisses de Saint-Clair-sur-les-Monts et Sainte-Marie-des-Champs.
La prospérité de la ville est liée à un commerce fort développé dès le XVIIe siècle, grâce à son statut de paradis fiscal, et à des filatures de coton en pleine expansion après 1794. Au XIXe siècle, la ville développe une production de tissu.
Elle fut chef-lieu de district de 1790 à 1795.
Pratiquement rasée en 1940 par les Allemands, elle est reconstruite dans un style classique. Elle reprend de l'ampleur au milieu du XXe siècle, bien qu'elle ait perdu son statut de sous-préfecture en 1926.
Héraldique
Les armes de la commune de Yvetot se blasonnent ainsi :
de gueules à deux gerbes de blé en chef et deux navettes passées en sautoir en pointe, le tout d'orPolitique et administration
En 2011, la commune d'Yvetot a été récompensée par le label « Ville Internet @@@ »[4].
Politique locale
Conseil municipal d'Yvetot (mandature 2008-2014) Liste Tendance Président Effectif Statut « Yvetot Autre Avenir » Union de la gauche Émile Canu 27 Majorité « Ville aux Couleurs Vie » Divers droite Philippe Décultot 6 Opposition Liste des maires
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 2008 en cours Émile Canu PS Docteur ès lettres, proviseur de lycée retraité 1995 2008 Philippe Décultot DVD Médecin 1959 1995 Pierre Bobée MRG Médecin 1936 1959 Richard Médecin 1902 Lechevallier Toutes les données ne sont pas encore connues. Tendances et résultats politiques
Élections présidentielles, résultats des deuxièmes tours :
- Élection présidentielle de 2002 : 85,8 % pour Jacques Chirac (RPR), 14,2 % pour Jean-Marie Le Pen (FN), 78 % de participation.
- Élection présidentielle de 2007 : 52,05 % pour Ségolène Royal (PS), 47,95 % pour Nicolas Sarkozy (UMP), 82,72 % de participation.
Élections législatives, résultats des deuxièmes tours :
- Élections législatives de 2002 : 51,731 % pour Alfred Trassy-Paillogues (UMP), 48,69 % pour Gérard Fuchs (PS), 65,55 % de participation.
- Élections législatives de 2007 : 50,6 % pour Dominique Chauvel (PS), 49,4 % pour Alfred Trassy-Paillogues (UMP), 61,42 % de participation.
Élections européennes, résultats des deux meilleurs scores :
- Élections européennes de 2004 : 37,53 % pour Henry Weber (PS), 15,11 % pour Tokia Saifi (UMP), 43,86 % de participation.
- Élections européennes de 2009 : 24,94 % pour Dominique Pargneaux (PS), 22,62 % pour Dominique Riquet (UMP), 40,93 % de participation.
Élections régionales :
- Élections régionales de 2004 : 55,60 % pour Alain Le Vern (PS, 34,08 % pour Antoine Rufenacht (UMP), 64,42 % de participation.
- Élections régionales de 2010 : 42,35 % pour Alain Le Vern (PS, 25,98 % pour Bruno Le Maire (UMP), 47,04 % de participation.
Élections municipales :
- Élections municipales de 2008 : 59,46 % pour Émile Canu (PS) élu au premier tour, 40,49 % pour Philippe Décultot (Divers droite), 68,40 % de participation.
Référendums :
- Référendum de 1992 relatif au traité de Maastricht : 48,86 % pour le Oui, 51,14 % pour le Non, 69,52 % de participation.
- Référendum de 2005 relatif au traité établissant une Constitution pour l'Europe : 35,04 % pour le Oui, 64,96 % pour le Non, 69,87 % de participation.
Instances judiciaires et administratives
Jusqu'en 1926, Yvetot a été chef-lieu de l'ancien arrondissement d'Yvetot, supprimé à cette occasion et jamais reconstitué. Elle était donc siège d'une sous-préfecture.
Jumelage
Depuis 1957, date de la création de la Communauté économique européenne, les échanges internationaux figurent parmi les vecteurs essentiels de la communication entre les peuples. Les favoriser permet d'aider à mieux connaître et comprendre les autres.
La Ville d'Yvetot s'y emploie depuis de nombreuses années avec le Comité de jumelage.
Ainsi, la Ville est jumelée depuis 1967 avec Hemmingen en Allemagne, depuis 1975 avec Lanark en Écosse, et elle a souhaité s'ouvrir sur les Pays de l'Est en signant officiellement une charte de jumelage avec Kyjov, ville de Moravie en République Tchèque le 9 mai 1998 Ce jumelage tripartite a tissé des liens très forts entre les populations et les différentes générations de ces trois villes. Des échanges sont régulièrement organisés entre les établissements scolaires, les sapeurs pompiers, les employés de la Poste, les clubs sportifs, les écoles de musique...
En 2007, un protocole de coopération décentralisée entre le département de Seine-Maritime, la Ville d'Yvetot, la province de Bam et la ville de Bourzanga (Burkina-Faso) a été signé.
Un futur jumelage est enfin prévu avec la ville Polonaise de Murowana-Goslina. Une délégation des habitants et élus de cette ville a été récemment reçue par la Municipalité et le Comité des Échanges.
Population et société
Démographie
Enseignement
L'école Saint-Michel est la plus vieille école maternelle et primaire (302 ans). Elle a été ouverte le 3 mai 1707[réf. nécessaire]. Elle était auparavant une école mixte et une pensionnat pour filles. Il existe également une école maternelle et primaire publique, un collège public, un collège privé, un lycée polyvalent public, un lycée privé, et un lycée agricole.
Manifestations culturelles et festivités
Santé
Sports
Yvetot abrite de nombreux clubs évoluant souvent en assez haut niveaux, comme par exemple le handball, on y trouve également le football, le basket et le rugby, la gymnastique, l'athlétisme, le VTT et le tennis, la pétanque, le judo, le karaté, le full contact, le tennis de table, ou l'escrime et bien d'autres encore. L'équipe féminine d'Yvetot de hockey sur gazon entraînée par Hubert Verrier est montée en nationale 1 en 2009, soit la première division française.
Médias
- journaux Paris-Normandie et Le Courrier cauchois
Personnalités liées à la commune
Natifs d'Yvetot :
- Amable Bapaume (1825-1895), journaliste, romancier et auteur dramatique
- Raymond Deslandes (1825-1890), auteur dramatique
- Pierre Martot, acteur
- Gustave Rouland, (1806-1878), homme politique
- Henry-Augustin Valentin, (1822-1886) graveur
Y ont passé leur enfance ou leur adolescence :
- Pierre Delanoë (1918-2006), parolier
- Annie Ernaux (1940), écrivaine française lauréate du prix Renaudot en 1984 pour La Place
- Jean-Luc Mélenchon (1951) y fut scolarisé à onze ans, après son arrivée de Tanger en famille.
- Georges Pernoud (1947), animateur de télévision
- Serge Reggiani (1922-2004), comédien
Économie
- Antenne de la Chambre de commerce et d'industrie de Rouen.
Culture et patrimoine
L'église paroissiale Saint-Pierre
Article détaillé : Église paroissiale Saint-Pierre d'Yvetot.Son vitrail (considéré comme le plus grand d'Europe avec 1 046 m²) achevé en 1956 par Max Ingrand est un puzzle minutieux d'une douzaine de pièces en verre qui présente des saints, avec un large volet consacré aux Normands du diocèse de Rouen.
Musée municipal des ivoires
Article détaillé : Musée des ivoires d'Yvetot.L'abbesse de Sainte-Austreberthe
Plus loin, sainte Austreberthe, abbesse de Pavilly, rappelle une légende. Celle du loup vert de Jumièges. « L'animal était chargé de porter les paniers de linge entre deux abbayes, parce qu'il avait dévoré leur âne ».
L'Institution ecclésiastique
L'Institution ecclésiastique, fondée en 1826, a eu comme élèves l'écrivain Guy de Maupassant (de 1863 à 1868), l'évêque de Soissons, Mgr Jean-Baptiste Théodore Duval, l'évêque d'Arras, Mgr Eugène Julien, Edward Montier, Raymond Mensire et Léonard-Auguste Beaucousin.
En littérature
À l'entrée « Yvetot » du Dictionnaire des idées reçues de Gustave Flaubert, on trouve l'article suivant : « YVETOT : Voir Yvetot et mourir ! (v. Naples et Séville) ».
Citée dans une chanson de Béranger: le Roi d'Yvetot.[7].
film tourné à Yvetot
- 1949 : Le cœur sur la main d' André Berthomieu
Notes et références
- Populations légales 2008 de la commune : Yvetot sur le site de l'Insee
- ISBN 2-7084-0040-1) (OCLC 6403150). p. 167. François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, 1979, 180 p. (
- Op. cité.
- Palmarès 2010 des Villes Internet sur le site officiel de l'association. Consulté le 19/12/2009.
- http://cassini.ehess.fr/ Population par commune avant 1962 (résultats publiés au journal officiel ou conservés aux archives départementales)
- INSEE : Population depuis le recensement de 1962
- http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/pierre_jean_de_b_ranger/le_roi_d_yvetot.html
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Léonard-Auguste Beaucousin, Histoire de la principauté d'Yvetot, ses rois, ses seigneurs, 1884
- Laurence Abensur-Hazan, Yvetot, éd. Alan Sutton, 128 p. (ISBN 9782849106754)
- Yvetot, un Monaco normand ?, éditions Duflot, Sainte-Marie-Outre-l'Eau, 2003
- Jean Calbrix, Mon cadavre se lève tôt à Yvetot, éd. Charles Corlet, 2000 (ISBN 2-85480-740-5)
Roman policier.
- « Yvetot », dans Le Patrimoine des communes de la Seine-Maritime, Charenton-le-Pont, Éditions Flohic, coll. « Le Patrimoine des communes de France », 1997, 1389 p. (ISBN 2-84234-017-5)
- Jean Benoît Désiré Cochet, Les églises de l'arrondissement d'Yvetot, Volume 1, Paris, Rouen, Dieppe et Yvetot, 1852.
- Alexandre Fromentin, Essai historique sur Yvetot, et coup d'œil jeté sur ses environs, Valmont, S.-Wandrille, Caudebec, Rouen, A. Péron, 1844.
- Augustin Labutte, Études historiques sur l'arrondissement d'Yvetot: précédés d'une esquisse sur l'histoire de la conquête et de l'établissement des Normands en Neustrie, Rouen, A. Le Brument, 1851.
Liens externes
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