Villemoutiers

47° 59′ 42″ N 2° 33′ 30″ E / 47.995, 2.5583333333

Villemoutiers est une commune française, située dans le département du Loiret et la région Centre.

Géographie

La rivière Bézonde, affluent du Loing, traverse le territoire de la commune.

Toponymie

Villemoutiers signifie « le domaine du monastère » en ancien français (du latin, Villa monasterii).

Histoire

Administration

La commune a appartenu à l'ancien district de Montargis ; elle appartient à l'arrondissement de Montargis et au canton de Bellegarde.

Liste des maires

• de 1791 à 1803 : Pierre Rigault, laboureur au hameau des Sevins
• de 1803 à 1808 : Hugues Lemaire
• de 1808 à 1815 : Jean-Baptiste Patrauld
• de 1816 à 1822 : Claude Thomas Delaveau, fermier à Varennes
• de 1822 à 1830 : Vivant François Viennot de Vaublanc
• de 1830 à 1871 : François Metier, cultivateur à Bois-Caillat. Il réalise le plus long mandat de maire de la commune et achète en 1842 la maison du maire précédent pour y établir l'école et le presbytère. Il reçoit la Légion d'honneur de l'Empereur Napoléon III en 1869.
• de 1871 à 1874 : Désiré Grégoire, cultivateur à la Grange-Fromage. Il s'opposa, en vain, à l'établissement du nouveau cimetière de Ladon sur la commune.
• de 1874 à 1897 : Joseph Prochasson, meunier au Moulin des Varennes. Il fait reconstruire l'église de 1878 à 1880 et construire l'école et la mairie en 1896.
• de 1897 à 1908 : Laurent Metier, cultivateur.
• de 1908 à 1919 : Léon Dupré, cultivateur à la Cave. Il préside le comité pour le monument aux morts inauguré en 1926.
• de 1919 à 1935 : Joseph Prochasson, fils d'un maire précédent, du Moulin des Varennes. C'est sous son mandat qu'est érigé le monument aux morts inauguré en 1926.
• de 1935 à 1947: Ernest Peron. C'est sous son 1^er mandat qu'est réalisée l'électrification de la commune.
• de 1947 à 1959 : Fernand Lelièvre, cultivateur à Pâturange.
• de 1959 à 1977 : René Cheron, c'est sous son 2^e mandat qu'est réalisée l'adduction d'eau potable avec Saint-Maurice-sur-Fessard.
• de 1965 à 1989 : René Paunon, cultivateur au Gué-Jaune. C'est sous son mandat qu'est construite la salle polyvalente en 1986.
• de 1989 à 2001 : Maurice Petit, agriculteur au Bois-aux-Moines. C'est sous son 2^e mandat qu'est installé le tout-à-l'égoût dans le bourg en 2000.
• de 2001 à 2008 : Jean-Louis Simon, cadre administratif rue des Acacias.
• à partir de 2008 : Gérard Petit, agriculteur au Bois-aux-Moines, fils de l'avant-dernier maire.

Démographie

Évolution démographique

En 2008, Villemoutiers comptait 497 habitants (soit une augmentation de 3 % par rapport à 1999). La commune occupait le 16 488^e rang au niveau national, alors qu'elle était au 15 705^e en 1999, et le 198^e au niveau départemental sur 334 communes.

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Villemoutiers depuis 1793.

Au début du XXI^e siècle, les modalités de recensement ont été modifiées par loi du 27 février 2002, dite loi de démocratie de proximité^[3], afin de permettre, après une période transitoire courant de 2004 à 2008, la publication annuelle de la population légale des différentes circonscriptions administratives françaises.

Pour les communes dont la population est inférieure à 10 000 habitants, les enquêtes sont exhaustives et ont lieu chaque année par roulement au cours d'une période de cinq ans^[4]. Pour Villemoutiers, le premier recensement a été fait en 2007^[5], les suivants étant en 2012, 2017, etc. La première population légale postérieure à celle de 1999 et s’inscrivant dans ce nouveau dispositif est entrée en vigueur au 1^e janvier 2009 et correspond au recensement de l’année 2006, qui, pour Villemoutiers, est une évaluation intermédiaire^[6].

Le maximum de la population a été atteint en 1876 avec 665 habitants.

Pyramide des âges

La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (27,9 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (21,4 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (51,6 % contre 48,4 % au niveau national et 48,8 % au niveau départemental).

La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

• 51,6 % d’hommes (0 à 14 ans = 19,5 %, 15 à 29 ans = 17,9 %, 30 à 44 ans = 16 %, 45 à 59 ans = 21,4 %, plus de 60 ans = 25,3 %) ;
• 48,4 % de femmes (0 à 14 ans = 15,8 %, 15 à 29 ans = 15,8 %, 30 à 44 ans = 14,9 %, 45 à 59 ans = 22,8 %, plus de 60 ans = 30,7 %).

Patrimoine

Un monastère dépendant des bénédictins de la basilique Sainte-Marie-Madeleine de Vézelay (dans l'actuel département de l'Yonne) abritant les moines de Ferrières-en-Gâtinais lors de l'invasion des Normands est détruit pendant les Guerres de religion (1568) par les armées protestantes de l'amiral Gaspard II de Coligny. Il est remplacé par un prieuré qui devient bien national à la Révolution française. Au début du XIX^e siècle est vendu au père adoptif du peintre Girodet-Trioson puis racheté en 1802 par Jean-Baptiste Patrauld. Au milieu du XIX^e siècle, le peintre Gustave Mailand transforme la vieille demeure des prieurs en un château de style post-gothique en y accolant une tourelle de l'ancien oratoire de la Reine-Blanche issue des travaux réalisés lors de l'ouverture de la rue de Rivoli à Paris. À la suite du mariage de sa fille Émilia, avec Valentin Chodron de Courcel, le château devient la propriété de leur fils unique, Henri Chodron de Courcel qui, au début du XX^e siècle.

L’église Saint-Nicolas^[12], avec son maître-autel en bois du XVII^e siècle et l'ancien baptistère des moines chassés en 1568, reconstruite en 1880, et le clocher du XVI^e siècle, qui fut une tour défensive, inscrit à l'inventaire des monuments historiques et qui fut incendié par la foudre en 1945, constituaient l'ancienne église conventuelle, avec la chapelle du XII^e siècle, devenue une grange du château ayant perdu son toit en 1995.

Personnalité liée à la commune

• Jean-Baptiste Patrauld, un ancien moine minime franc-comtois. Il est l'un des anciens professeurs de mathématiques du jeune Napoléon Bonaparte (1779-1784), mais aussi des généraux Jean-Charles Pichegru et Charles Étienne Gudin de La Sablonnière, natif de Montargis, à l'école royale-militaire de Brienne-le-Château, dans l'Aube. En 1796, son ancien élève, devenu général en chef de l'armée d'Italie, l'employa comme secrétaire à Milan. Il devient le troisième maire de la commune (1808-1815). En 1794, il se marie avec l'institutrice des petites nièces des deux frères Loménie de Brienne (l'un cardinal-archevêque de Sens et ancien ministre des finances de Louis XVI et l'autre ancien ministre de la Guerre du même Louis XVI) dont il devient l'homme d'affaire. Il meurt en 1817 à Villemoutiers et est inhumé dans le cimetière communal où domine toujours la haute croix de sa tombe qui porte, comme épitaphe, « une larme au père des pauvres ».
• Jean-Baptiste-Augustin Patrauld, fils du précédent, né à Milan, est élu, vers 1840, maire de Mignerette (Loiret) puis conseiller général du canton de Ferrières-en-Gâtinais.

Notes et références

Voir aussi

• Liste des communes du Loiret

• Portail du Loiret
• Portail des communes de France