- Beaulieu-sur-Mer
-
Beaulieu-sur-Mer
Le port de Beaulieu-sur-MerAdministration Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Alpes-Maritimes Arrondissement Nice Canton Villefranche-sur-Mer Code commune 06011 Code postal 06310 Maire
Mandat en coursRoger Roux
2008-2014Intercommunalité Communauté urbaine Nice Côte d'Azur Démographie Population 3 742 hab. (2008) Densité 4 067 hab./km² Gentilé Berlugans Géographie Coordonnées Altitudes mini. 0 m — maxi. 189 m Superficie 0,92 km2 Beaulieu-sur-Mer est une commune française, située dans le département des Alpes-Maritimes et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ses habitants sont les Berlugans.
Sommaire
Géographie
Beaulieu-sur-Mer se trouve sur la Côte d'Azur, entre Nice et Monaco, au bord de la mer Méditerranée sur la route du bord de mer. La ville est située à l'est du Cap Ferrat. Elle jouxte les agglomérations de Villefranche-sur-Mer, Saint-Jean-Cap-Ferrat et Èze. Beaulieu-sur-Mer a fait administrativement partie de la commune de Villefranche-sur-Mer jusqu'en 1891.
Économie
Beaulieu-sur-Mer fait partie du triangle d'or (Beaulieu-sur-Mer, Saint-Jean-Cap-Ferrat, Villefranche-sur-Mer), secteur de la côte d'Azur où les prix de l'immobilier sont les plus élevés de France.
Transports
La ville est traversée par la route départementale 98, le principal axe de circulation entre Menton et Toulon. Trois lignes de bus du réseau Lignes d'azur, sont en service. L'une d'entre elles a son terminus en ville. Les deux autres, reliant Nice à Menton et Nice à Saint-Jean-Cap-Ferrat traversent la ville en plusieurs arrêts.
Beaulieu-sur-Mer dispose par ailleurs d'une gare, desservie par le TER Provence-Alpes-Côte d'Azur, et permettant aux voyageurs de se rendre jusqu'à Juan-les-Pins, Cannes, Grasse vers l'ouest, et jusqu'à Menton et Vintimille vers l'est.
Histoire
Préhistoire
Le territoire de Beaulieu-sur-Mer est habité depuis la préhistoire. Une grotte localisée dans le quartier de la Petite Afrique (aujourd'hui détruite) a livré des traces d'occupation du Paléolithique à la fin du XIXe s. Des travaux à l'emplacement des magasins Giaume et de l'Hôtel Empress, au centre ville, ont permis la mise au jour de céramiques du Néolithique à la même époque Johston-Lavis, éminent vulcanologue britannique s'étant installé dans la région.
Antiquité - Haut Moyen Âge
On ne connaît pas de site de l'âge du fer sur le territoire de la commune, mais d'importantes traces d'occupation d'époque romaine ont été découvertes dans le secteur de la gare et sur le bord de mer, autour de la chapelle Notre-Dame d'Olivo ou ont été mises au jour plus d'une centaine de sépultures antiques au XIXe s. ces dernières permettent de penser qu'une importante voie de circulation antique longeait le bord de mer à la hauteur de Beaulieu.
Lors de la construction de l'église paroissiale et de la destruction de la batterie côtière, à quelques mètres de la chapelle Notre-Dame d'Olivo, Johston-Lavis a entrepris de fouilles et mis au jour un important dépotoir de céramiques antiques comprises entre la fin du Ier s. ap. J.-C. et le VIe s. ap. J.-C. Elles semblent indiquer la présence d'une station portuaire relativement importante à Beaulieu durant l'Antiquité. Ses fouilles dans le quartier de la gare lui ont permis d'observer les restes de riches habitats d'époque romaine, qui semblent appartenir à une petite agglomération littorale.
Dans les années 1950, le colonel Cheneveau, président de l'IPAAM, a entrepris des fouilles dans le jardinet attenant à la chapelle Notre-Dame et a mis au jour une nécropole de l'Antiquité tardive et du Haut-Moyen Âge qui, contrairement à ce que dit la tradition locale, semble montrer que le littoral n'est pas abandonné à cette époque.
Époque contemporaine
C'est au XIXe siècle que Beaulieu-sur-Mer, relié à Nice par la route et le chemin de fer, devient un lieu de villégiature réputé. De nombreuses têtes couronnées et autres célébrités affectionnent particulièrement cette station hivernale.
La Première Guerre mondiale marque un coup d'arrêt, mais la vocation touristique de Beaulieu-sur-Mer est désormais établie.
À partir de la seconde moitié des années 90, le déclin touristique et économique s'amorce. Plusieurs hôtels sont transformés en copropriété ou purement et simplement démolis pour laisser place à des immeubles de logements. Ce mouvement, lié principalement à l'augmentation des prix de l'immobilier, n'a pas été freiné par l'autorité municipale.
À partir de 2005, les célèbres hôtels Métropole et Eiffel bordant le littoral ont été rachetés par les hommes d'affaires russes en:Leonard Blavatnik et en:Patokh Chodiev et immédiatement fermés. Une première demande de démolition du Métropole a échoué en 2008[1].
En 2010, le casino, dont les murs sont la propriété de la commune, a été mis en liquidation judiciaire[2]. Il est actuellement fermé dans l'attente d'un repreneur et de travaux de réhabilitation.
Deux vastes projets de démolition/reconstruction du Métropole et de la Résidence Eiffel sont actuellement promus par la municipalité et combattus par plusieurs associations[3] de défense du patrimoine et de l'environnement[4].
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1891 1891 Hippolyte Marinoni 1891 1900 François de May 1900 1904 Eugène Gourdin 1904 1911 Jean Bailet 1911 1919 Albert Léglise 1919 1925 Pascal Clais 1925 1927 Albert Dubarry 1928 1940 François de May 1940 1944 Antonin Liberos 1944 1947 Paul Dubech 1947 1947 Étienne Petit 1947 1959 François de May 1959 1989 Fernand Dunan UDF 1989 2001 Christian Scolari RPR 2001 réélu en 2008[5] Roger Roux DVD Démographie
Évolution démographique 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008 4 050 4 273 4 302 4 013 3 675 3 714 3 720 3 742 Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes Lieux et monuments
- Villa Kérylos : construite par l'architecte Emmanuel Pontremoli entre 1902 à 1908 sur un promontoire rocheux surplombant la Méditerranée, sur la route du bord de mer, la Villa Kérylos est une habitation construite et meublée sur le modèle des villas de la Grèce antique du IIe et du Ier siècle av. J.‑C.. Elle est entièrement décorée de fresques évoquant la mythologie grecque, œuvres d'Adrien Karbowsky et de Gustave-Louis Jaulmes. Propriété de l'expert de l'époque hellénistique Théodore Reinach (1860-1928), la villa a été léguée à l'Institut de France en 1928. Elle est aujourd'hui classée monument historique par arrêté du 15 septembre 1966 et ouverte aux visiteurs.
- L’ancien Hôtel Bristol, magnifique édifice de six étages est construit en 1898 par l’architecte danois Hans-Georg Tersling sur l’un des plus beaux emplacements de Beaulieu, prenant à l'époque tout l’espace entre la gare et la mer. Ce palace est né de la volonté d'un célèbre fabricant de meubles londonien, Sir Blundell Maple et accueille dès son ouverture le 1er janvier 1899 les " grands " de ce monde tels que le Prince Louis Napoléon, la Duchesse d'Aoste. Le luxe et la rareté atteignent leur paroxysme au sein de ces murs permettant à leurs clients de jouir dans leur salle de bain d'une eau de mer réchauffée. Il est pendant longtemps l’un des plus vastes et des plus luxueux palaces de la Riviera : 150 employés, 300 chambres, des salons particuliers, plusieurs bibliothèques et d’immenses pavillons situés aux deux extrémités pour accueillir concerts ou pièces de théâtre. L’immeuble occupe 2000 m2, avec côté sud, un vaste jardin complanté de fleurs, orangers, palmiers. Côté nord se trouvent les dépendances, cuisines, argenterie, lingerie. Le hall de l’entrée principale, de huit mètres de hauteur, conduit à un double escalier monumental qui met en communication avec les étages ; 60 chambres réparties le long d’un couloir de 150 mètres dans chacun des cinq premiers étages, au sixième, les logements du personnel. Cette renommée fut quelque peu ébranlée à la suite d'un incendie en avril 1911 qui détruisit la toiture à l'allure de château anglais contraignant les propriétaires à la remplacer par un toit plat rasant ainsi le dernier étage[6]. Puis en 1954, les contraintes économiques, la disparition des grandes familles européennes occasionnèrent une vente du Bristol par appartements. L'hôtel est aujourd'hui une copropriété de grand standing, conservant le majestueux hall d'entrée. Inaugurée en 1904, la Rotonde est adjacente à l'Hôtel Bristol. Pour répondre à la demande d’une salle à manger supplémentaire servant pour le thé dansant de l’après-midi, l'architecte créa un espace rayonnant particulièrement scénique. En effet, l’heure du thé étant depuis longtemps sacralisée par les Britanniques sur la Riviera, les hivernants de la bonne société auxquels se mêlaient les familles régnantes d’Europe en séjour d’hiver sur la Côte, se rendaient fréquemment à la Rotonde pour passer un moment privilégié. Cet édifice se présente sous la forme d’une grande salle circulaire à absides vitrées, coiffée d’une coupole à pans coupés. Des colonnes corinthiennes structurent les avancées en arrondi des absides, délimitant un lumineux volume intérieur. Sa terrasse donne sur le jardin du Casino de Beaulieu qu’annonce, le long de la route du bord de mer, une monumentale rangée de Washingtonia filifera, palmier originaire de Californie. La Rotonde, lot de copropriété appartenant à la commune, est inscrite à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques en date du 23 juin 1978.
- La Villa de May située avenue Edith Cavell est construite en 1826 par Gaétan de May, puis elle est rachetée par la ville en 1967. Aujourd’hui, elle accueille le musée d'Histoire et d'Archéologie. Les deux salons au rez-de-chaussée, le salon de Diane, le salon du jugement de Pâris et le petit salon aux amours au premier étage avec leur décor sont inscrits au titre des monuments historiques le 25 janvier 1980.
Personnalités liées à la commune
- Hippolyte Auguste Marinoni, inventeur, patron de presse, fut maire de Beaulieu-sur-Mer pendant 19 jours.
- Louis Cane, peintre et sculpteur contemporain né à Beaulieu-sur-Mer en 1943.
- Edouard Meny de Marangue médaillé de bronze de tennis en double messieurs aux jeux olympiques de Stockholm en 1912, est décédé à Beaulieu-sur-Mer en 1965.
Jumelage
Voir aussi
Bibliographie
- Éric Le Ray, Hippolyte Auguste Marinoni, 1823-1904, le fondateur de la presse moderne, Editions l'Harmattan, Paris, 2009
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
- [1]
- [2]
- [3]
- [4]
- Site de la préfecture des Alpes-Maritimes, consulté le 20 juin 2008
- Le Petit Niçois du 29 mars 1911
Catégorie :- Commune des Alpes-Maritimes
Wikimedia Foundation. 2010.