Valaques de Transylvanie

Valaques de Transylvanie

Valaques

Avant le XIXe siècle Valaques était l'exonyme qui désignait les populations locutrices des langues romanes orientales descendant des populations de langues thraco-illyriennes (également connues sous le nom de Daces, Gètes, Thraces, Illyres, Dalmates...) romanisées du Ier au VIe siècle dans les Balkans et le bassin du bas-Danube. Il est encore employé dans ce sens par les historiens non-spécialistes et notamment dans de nombreux Atlas historiques[1]. A l'instar des autres populations romanophones issues de la désagrégation de l'Empire romain, les Valaques se désignaient eux-mêmes par les endonymes romani, români, rumâni, rumâri, armâni ou arumâni. Mais Valaques pouvait aussi être localement employé (notamment dans l'espace ex-yougoslave) pour désigner des montagnards, des bergers ou des fidèles de l'église orthodoxe non-romanophones, ou qui avaient cessé de l'être depuis des générations.

Parmi les « Valaques » du bas-Danube et des Balkans (langues romanes de l'est) les linguistes reconnaissent une zone de rencontre inter-linguistique (transhumance) en gris, le daco-roumain en blanc, l'aroumain en jaune, le mégléno-roumain en orange et l'istro-roumain en vert-jaune ; certains y comptent aussi le dalmate en bleu-vert (disparu).

Aujourd'hui, et au sens strict, Valaques désigne, en Roumanie, les habitants de la Valachie (région méridionale du pays) et, dans la péninsule des Balkans, les populations de langue romane (Aroumains, Mégléno-roumains et Istro-roumains). Il est parfois employé en Serbie et en Bulgarie pour désigner aussi les Roumains locaux.

Sommaire

Étymologie

Selon O. Bloch[2], l'origine de Valaques est Walh, nom par lequel les Germains (et notamment les Goths lorsqu'ils sont entrés en contact avec le monde romain) désignaient les locuteurs celtiques et puis latins et romans. Walh lui-même, toujours selon O. Bloch vient, semble-t-il, des Volsques, peuple celtique avec lequel les Germains furent en contact sur leurs marges méridionales, et signifiait en germanique "étranger". Il est possible que Walh et Volsques soient reliés, à travers les langues indo-européennes à Wala, personne en sanskrit.

Selon R. Rohlfs[3], "Walh" aurait également donné Galles (pour Wales), pays Gallo et Gaule en français d'oïl, car dans cette langue le wa initial et le alh donnent respectivement ga (wardan = garder, waidanjan = gagner) et aule (salh = saule): Gaule ne viendrait donc pas du latin savant Gallia qui en français courant aurait donné "Geaille" (car les latins ga initial et li devant voyelle donnent en langue d'oïl respectivement ja ou gea comme dans galbinum = jaune, gaiium = geai ou gabatam = jatte, et ill comme dans alium = ail ou filiam = fille). Ce mot aurait également donné le mot Wallon et Wallonie dont la région fut l'une des zones frontières entre les anciens territoires Celtes et Germaniques.

Polysémie, paranymes, synonymes

Le mot Valaques a aussi un sens historique plus large, et désigne en français les habitants de :

  • ce que les historiens nomment des « Romanies populaires » : des communautés latinophones restées sans couverture politique romaine après le retrait des légions face aux Germains: il y en eut de nombreuses entre la mer du Nord (île de Walcheren aux Pays-Bas) et la mer Noire (pays « valaques », c'est-à-dire roumanophones) en passant par les Ardennes (Wallons), les Vosges et le Jura suisse (Welsches), les Alpes (Walchenthal, Walchengau, Walchensee), les Carpates (Moravsko Valašsko en Moravie tchèque, Vlachfölds en Hongrie), les monts Dinariques (Romania Planina, Vlašina, Vlašić en Bosnie) et les Balkans (Vlahina, Vlashina, Vlachoklissoura). Les habitants de ces Valachies se nommaient eux-mêmes Romans, Romanches, Ladini, Friulani, Istriani, Dinari, Dicieni, Armâni ou Români : ces deux derniers termes ont donné les mots modernes « Aroumains » et "Roumains", qui ont remplacé le terme antérieur "Valaques" devenu archaïque et parfois péjoratif.
  • la Valachie Blanche - en Mésie le long du bas-Danube du Ve siècle au VIIe siècle.
  • la Valachie Noire ("Morlaques", ou Mavro-valaques) - en Dalmatie au VIIIe siècle.
  • la Grande Valachie ("Megali Valacheia") - en Macédoine et Thessalie au IXe siècle.
  • la Valachie Assénide ("Regnum Valachorum") dans l'actuelle Bulgarie (appelée "second royaume Bulgare") aux XIIe et XIIIe siècles.
  • la principauté de Transylvanie ou "Valachie intérieure" au XIIe siècle, issue de la réorganisation des "Vlachfölds" roumains de Hongrie, qui a fusionné avec le Royaume de Hongrie en 1867 avant de devenir roumaine en 1918.
  • la principauté de Valachie ou "Hongro-Valachie" au XIVe siècle, issue de l'émigration des chefs des "Vlachfölds" de Hongrie vers le Danube, qui a fusionné avec la principauté de Moldavie pour former la Roumanie en 1859.
  • la principauté de Moldavie ou "Bogdano-Valachie" au XIVe siècle, qui a fusionné avec la principauté de Valachie pour former la Roumanie en 1859.
  • la région de Valachie en Roumanie actuelle, (en roumain : Ţara Românească), composée de l'Olténie et de la Munténie.

Le mot français Valaques a pour équivalents dans d'autres langues les mots Wallachians (angl.), Walachen (all.), Wlachs, Wallachs, Olahs (hongr.), Ulahs, Vlah(i), Vlaques, Vlachs, Blahs, Valacchi (ital.), Tsintsares, Sarakatsanes, Koutso-Vlaques, qui tous devraient être traduits en français par : Valaques romanophones. En histoire, il désigne plus spécifiquement les Roumains (populations de langue romane du bassin danubien) et les Aroumains (populations de langue romane des Balkans). Les historiens A. Xenopol, N. Iorga, T.Capidan et E.Petrović utilisaient le terme historique de "Valachies" pour désigner les "Romanies populaires" par opposition aux "Esclavonies", autre terme historique désignant des communautés à majorité slave. C. Giurescu et A. Niculescu, eux, soulignent que beaucoup de ces cnésats et voévodats antérieurs au XIVème siècle, étaient en fait slavo-roumains, iasso-roumains ou albano-aroumains. Aujourd'hui, selon la convention du "politiquement correct" qui stipule que l'on doit appeler les peuples par un ethnonyme non-péjoratif issu du nom qu'ils se donnent eux-mêmes et correspondant à la langue qu'ils emploient, les Valaques du nord du Danube et de Dobrogée, comme les Moldaves ou les Transylvains, doivent être appelés Daco-Roumains, et ceux du sud du Danube : Aroumains[4].

Pour distinguer les Valaques du nord du Danube et ceux du sud du Danube, les premiers Turcs les appelaient kara-iflak (du nom de la couleur noire qui pour eux désignait le nord : c'est aussi l'origine du nom de mer Noire pour le Pont-Euxin), et ak-iflak, "ak" désignant le blanc, donc le sud.

Leurs voisins hongrois nommaient les Valaques : Olah, tandis qu'ils nommaient les Italiens : Olasz.

Au Moyen Âge, le mot Vlah est utilisé aussi par les Croates catholiques pour désigner leurs voisins orthodoxes. À l'époque les Grecs utilisaient le mot vlahos avec un sens péjoratif et il n'est pas rare d'entendre aujourd'hui en Grèce des histoires où le personnage du Vlahos joue le rôle du simplet. Toutefois, en Grèce, c'est aussi un nom de famille répandu.

Vlahos est utilisé également par les Grecs pour désigner les Aroumains.

Les populations valaques dans les Balkans

Dans certains pays, ce nom a changé de sens et signifie "berger", témoignant de l'occupation principale des nombreux Valaques de Grèce et de Serbie de l'époque.

En Albanie, le sens du mot s'est complètement inversé et c'est çoban ("berger" en turc et en roumain) qui signifie "valaque" tandis que vlah signifie "berger".

On retrouve le terme valaque dans les langues européennes ("Walach", "Wallach", "Wolokh", "Valach", "Olah", "Vlah", "Vlas", "Vlachos", "Iflak", etc.) avec les sens suivants :

  • berger en albanais,
  • cheval,
  • italien et/ou roumain en polonais, tchèque, slovaque, slovène (et hongrois sous la forme Olah pour les Roumains et Olasz pour les Italiens),
  • immigré serbe (péjoratif) en slovène,
  • aroumain en grec, bulgare, serbe, croate, bosniaque,
  • roumain ancien en allemand, ukrainien, russe moderne,
  • latinophone (tous latinophones confondus) en russe ancien,
  • habitant de l'ancienne principauté de Valachie,
  • immigré, métèque ou chrétien orthodoxe (péjoratif) chez les croates,
  • non-musulman ou mécréant (péjoratif) chez les bosniaques,
  • habitant de la Valachie morave en tchèque moderne,
  • italien en ancien tchèque
  • roumain (Woloch) et italien (Wloch) en ancien polonais,
  • paresseux, péquenot en slovaque,
  • aroumain, berger en bulgare et en macédonien,
  • aroumain en grec,
  • langue roumaine parlé dans la Krajina de l'est de la Serbie (Portes de Fer),
  • serbe (péjoratif) chez les croates et les bosniaques
  • valacchi, Velacia en italien : aroumains, habitants de Valachie, nom médiéval des pays roumanophones.


Enfin, les anglophones distinguent les Wallachians (habitants de la région roumaine de Valachie et plus largement roumanophones) des Vlachs (Aroumains et plus largement romanophones sud-danubiens), tandis que les germanophones font la même distinction mais en appelant Walachen les roumanophones et Aromunen les Aroumains et les Mégléno-Roumains.

Aux Bouches du Danube

Guillaume Lejean (1861): carte des langues aux Bouches du Danube. Bleu: Roumains (Mocans, Diciens, etc). Vert foncé: Russes (Grands-russiens, Lipovènes); Vert clair: Bulgares; Jaune: Albanais (guègues); Rouge: Turcs (osmanlis, Gök-Oguzes); Rose: Tatars (Nogays); Violet: Circassiens (tcherkesses).

Autour des bouches du Danube, diverses sources (notamment ottomanes) mentionnent l'existence des Valaques Diciens dont le parler a disparu, mais en laissant des traces lexicales dans la toponymie (ville de Vicina) et dans les patronymes locaux (Dicianu). Ces diciens (en roumain : dicienii ) étaient les roumanophones autochtones de Dobrogée, dont le parler, appelé Dicien fait partie de la langue daco-roumaine. Il était utilisé surtout autour de Tulcea, dans le massif du Măcin, à l'époque plus boisé qu'aujourd'hui, où une population roumanophone a vécu parfois isolée aux époques des invasions (notamment tatares) et des guerres ottomanes. Selon George Vâlsan [5] le nom de ce parler est en relation avec la cité médiévale de Vicina qui a donné à la Valachie son premier évêque métropolitain, Hyacinthe, en 1359. Les études régionales toponymiques, étymologiques et onomastiques semblent indiquer une forte influence grecque médiévale sur ce parler local. Certains noms d'outils semblent indiquer qu'à son tour, le roumain dicien ait influencé le parler russe des Lipovènes venus s'installer dans la région au XVIIe siècle. Au XVIIIe siècle la population dicienne s'est maintenue en partie grâce à l'immigration peu nombreuse, mais continue de roumanophones moldaves du Boudjak fuyant les persécutions des Tatars. Au XIXe siècle elle a été submergée par les roumanophones venus du reste de la Roumanie. Les archéologues ne savent toujours pas si l'ancienne Vicina se trouvait sous l'actuelle Tulcea, sous l'actuelle Isaccea, sous l'actuelle Măcin ou ailleurs (la plupart des localités du judeţ de Tulcea regorgent de ruines antiques et médiévales).

En ex-Yougoslavie

En ex-Yougoslavie, le terme français Valaques concerne six ethnies :

  • les Istroromuni, Istriens ou Istro-roumains en Croatie.
  • les Karavlasi, Dalmates, Mavro-Vlaques ou Valaques Noirs en Montenegro, Dalmatie et Bosnie-Herzégovine. Ajourd'hui, les Serbes en Bosnie-Herzégovine sont appelés Vlasi par les Bosniaques et les Croates.
  • les Aroumains (Cincari ou Tsintsars) et les Meglenoroumains en Macédoine et en Serbie.
  • les Valaques de l'est de la Serbie Centrale (Vlasi).
  • les Roms: dont les membres d'une de leurs communautés en Serbie parlent vlaški et se nomment Vlasi.
En jaune les 156 communes de la Krajina orientale serbe, à majorité roumanophone.

Les Istro-roumains ne sont plus que quelques dizaines, en Istrie, à l'ouest de Rijeka. Les Karavlasi ont disparu au XVIIIe siècle, assimilés aux Vénitiens ou aux Croates. Ces deux populations, catholiques, sont, selon la plupart des historiens, issues des Valachies du centre de l'ancienne Yougoslavie, désignées encore aujourd'hui par des toponymes tels que Vlasić, Stari Vlah, Romanija Planina ou Durmitor.

Dans la Yougoslavie moderne, seuls les Vlasi vivant en Serbie centrale et le long de la frontière bulgare, ainsi que les Roumains de Voïvodine, étaient reconnus et comptés comme minorités nationales (séparément), et figuraient sur les cartes linguistiques. Les roumanophones de la Krajina orientale (aux Portes de Fer et autour de Negotin), majoritaires dans 156 communes et présents dans 48 autres, plus nombreux que les Vlasi et que les Roumains de Voïvodine réunis, n'ont été officiellement reconnus que le 30 juillet 2007. Sur 712.000 habitants de cette région, 58 % soit près de 400.000 seraient usuellement roumanophones[6]. Dans cette communauté, de langue daco-roumaine, comme celle de Voïvodine, deux tendances identitaires coexistent : l'une, « roumaniste », s'identifie au peuple roumain et se considère comme une minorité roumaine en Serbie ; l'autre, « valaquiste » (en roumain vlahistă), s'en distingue au contraire et se considère comme une communauté est-romane de Serbie, roumanophone mais non-roumaine. On retrouve ici le même débat qu'en Moldavie, en Macédoine ou au Monténégro entre droit du sang et droit du sol : selon le premier, l'identité se fonde sur la langue et l'origine commune ; selon le second, elle se fonde sur le territoire et l'habitat (ou la citoyenneté) communes.

Histoire

Les Valaques en Europe en 850, d'après Anne Le Fur
Le "Regnum Valachorum" en 1250, d'après Anne Le Fur
Pétition en latin pour les droits des Valaques de Transylvanie en 1791
Armoiries des Valaques de Serbie
Drapeau des Aroumains de Grèce

La première mention des populations de langue romane des Balkans est faite en 579 par Theophanos et Theophylacte Simocatta dans la chronique d'une bataille contre les tribus des Avars, les romanophones combattant dans les rangs de l'armée romaine d'orient dite Byzantine. La deuxième mention écrite est celle du Byzantin Kedrenos en 976 qui est le premier à employer le terme de Valaques quand il raconte l'assassinat par ceux-ci du frère du tsar bulgare Samuel.

Sous la forme Volokhs ou Bolohovènes, le terme a été aussi utilisé par les peuples slaves pour désigner les populations situées au sud de leurs frontières, lors de leur arrivée dans la région.

La seule formation politique d'envergure fondée par des Valaques avant la Roumanie moderne, est le "Regnum Valachorum" (Royaume des Valaques, 1186-1280), suite à leur révolte contre l'Empire byzantin en 1180-1186[7]. A cheval sur le Bas-Danube, ce royaume dirigé par les dynasties valaques des Deleanu, des Caloian et des Asan, sera remplacé en 1261, au sud du Danube par des tzarats bulgares de Vidin et de Trnovo[8], et au nord du Danube par le Banat de Severin et par la domination des Tatars. Les historiens roumains l'appellent "Empire Roumano-Bulgare", et les historiens bulgares: "Second Empire Bulgare". Le terme de "Regnum Valachorum" est officiellement utilisé par les papes Innocent III en 1205 et Grégoire IX en 1232 dans leur correspondance avec le roi Caloian (1197-1207) à qui était attribué le titre rex Bulgarorum et Blachorum ("roi des Bulgares et des Valaques") et avec Ioan Asan II (1218-1241), ainsi que dans les armoiriaux de l'époque (par exemple le Wijbergen[9]).

Contrairement à ceux de Valachie, Moldavie et Transylvanie (les Roumains), les Valaques des Balkans (les Aroumains) n'ont plus d'histoire politique après 1280 : ils vivront en bergers, cultivateurs et commerçants au sein de l'Empire ottoman et d'ailleurs, une petite partie d'entre eux, quelques villages de Mégléniotes, s'est alors convertie à l'Islam.

Lors de l'éveil des nationalismes au XIXe siècle, les Valaques Aroumains des Balkans ne revendiqueront pas de territoire, et la majorité d'entre eux choisira de se déclarer membres de l' Elleniki ethniki koinonia (communauté nationale hellénique) mais de langue aroumaine. Une autre partie de la communauté a émigré en Roumanie (pays qui avait financé leur système scolaire de 1866 à 1940, mais en tentant de substituer la langue roumaine à l'aroumain) avant et après la Première Guerre mondiale, pour peupler notamment la Dobroudja du sud (ou Cadrilatère) que la Roumanie avait enlevé à la Bulgarie en 1913.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'Italie a tenté d'embrigader les Valaques d'Albanie et de Grèce en leur faisant miroiter un pays aux confins de ces deux pays (l'éphémère Principauté du Pinde, plus ou moins l'actuelle région grecque de Macédoine occidentale et le district de Korce ou Koritsa en Albanie) : les Valaques n'ont pas répondu à ces avances, pas plus qu'à celles des communistes pendant la guerre civile grecque (1946-49) qui leur promirent une région autonome sur le modèle soviétique.

Aujourd'hui les Aroumains ne revendiquent aucune structure territoriale ou politique au sein des pays où ils vivent, mais ont une vie culturelle intense, cultivent leur langue et maintiennent leurs liens d'un pays à l'autre.

Dans leur culture populaire, les Valaques ont trois mythes de leurs origines. Au nord du Danube, l'un de ces mythes (dont il existe des récits en vers) gardait le souvenir de "Trajan, venu il y a bien des ans", fondateur et bâtisseur. Au sud, une légende rapporte que les Valaques ont jadis vécu au nord de l'actuelle Serbie, dans la région de Sirmium (Srem), d'où ils ont fui vers le sud-ouest devant les invasions; d'autres légendes les font descendre des "caravaniers des Romains" chargés de construire, défendre et entretenir la Via Egnatia (reliant Dyrrhachium, aujourd'hui Durrës en Albanie, à Constantinople).

Personnalites Aroumains

Art

  • Camil Ressu, peintre Roumain.
  • Manakis frères. (Yanaki et Milton Manakia), video et image; pioneer en Balkan, du Avdela, prefecture Makedonia, Grece.
  • Alexandru Arsinel, acteur et comedien bien connus en Roumanie.
  • Sultana Maitec, sculpteur Roumain.
  • Stere Gulea, producteur video et officielle gouvernement en Roumanie.
  • Cristian Hadji Culea, directeur du theatre Roumain et president formateur du Television d’etat TVR.
  • Alexandru Boiangiu, directeur de video Roumain et ecrivain.
  • Tomislav Osmanli, directeur et ecrivain de Republique Macedoine.
  • Mihai Tugearu, sculpteur Roumain.
  • Dumitru Pasima, sculpteur Roumain.
  • Cristina Pasima, sculpteur Roumain.
  • Cristian Paul bedivan, sculpteur Roumain.
  • Titi Ceara, sculpteur Roumain.
  • Ecaterina Vrana, peintre Roumain.
  • Florica Prevenda, peintre Roumain.
  • Papaconstantin Tache, architecte en Roumanie et Paris.
  • Dumitru Cusa, sculpteur Roumain.
  • Stevan Cigaridov, peintre Macedoine.

Acteurs

  • I. L. Caragiale, considerees le plus grande dramaturge et un de plus grande ecrivain Roumain.
  • Toma Caragiu, un de plus grande acteur Roumain; theatre; beaucoup d’activites video, theatre, television.
  • Tasko Nacic, acteur Serb.
  • Alexandru Arsinel, célèbre acteur de comedie Roumain.
  • Cristian Hadji Culea, directeur du theatre Roumain et president formateur du Television d’etat TVR.
  • Enache Manea, acteur a theatre Ion Creanga en Roumanie.
  • Ion Caramitru, acteur et il etait ministre de culture et maintenant directeur du Theatre National Bucharest.
  • Dan Pita, producteur video Roumain.
  • Sergiu Nicolaescu, producteur video et officielles Governement en Roumanie.

Philantrops

  • George Averoff (1818-1899): du Metsovo, Epirus, Grece, grande donateur du Stadium Panathinaikos cuirasse “Averoff”, du Grande Ecole Alexandria, du Grece Cadet Ecole .
  • Apostolos Arsakis, (1792-1874): Hotahova, Epirus Grece, fondateur du Ecole Arsakeion, maintenant hote le Conseil d’etat Grece.
  • George Stavrou (1795-1869): Ioannina, Epirus, Grece, fondateur du Banque Nationale de Grece.
  • Stergios Doumbas (1830-1900): Vlasti Presque Kozani, Macedoine, cofondateur et donateur du Bibliotheque Nationale en Grece, grande philantrop du villes Vienne et Athenes, sponsor du compositeurs lequel vecu a cette époque (Franz Peter Schubert, Johann Strauss etc) et il etait le donateur du amphitheatre de concert du Vienne “Musikverein”.
  • Evángelos Záppas, Labova Albanie, une grande heritage a etait saisis par le regime communism en Grece et depuis en Roumanie.
  • Konstantinos Zappas, beaucoup de construction et Ecole en Grece.
  • Demetrius Postolakas, Metsovo, Epirus, Grece, fondateur du Biblioteque Nationale Grece.
  • Georgios Sinas, (1783-1856): Moscopole, il vecu dans Vienne, Budapest et Alexandrie Egypte.
  • Simon Sinas, enfant du George Sinas, donateur et fondateur du Academie Budapest, Cathedrale Orthodoxe du Athenes, Academie du Athenes.
  • Nikolaos Stournaras, (1806-1853): Metsovo, Epirus ,Grece, donateur et cofondateur du Universite Nationale Technique Athene “Metsovio”.
  • Tositsas famille, Metsovo, Epirus,Grece, donateur de beaucoup ecoles en Grece (107 ecole uniquement dans Epirus).

Eglise

  • Mere Teresa (Gancea Boiagi Teresa , son pere aroumain).
  • Patriarch Joachim III du Constantinople.
  • Patriarch Athenagoras I du Constantinople.
  • Irinej Bulovic, bishop Serb.
  • Ioachim Martineanu, archeveque du Eglies Orthodoxe Roumain.
  • Andrei Saguna, archeveque du Eglise Ortohodoxe Roumain (Transylvanie).

Entreprise

  • Sotirios Bulgaris, createur du maison Bulgari Bijoux.
  • Darvari famille, célèbre philanthrope dans Autriche.
  • Doumba famille, célèbre philanthrope dans Autriche.
  • Hagi Meitani, célèbre philanthrope dans Autriche.
  • Mocioni famille, célèbre philanthrope dans Autriche.
  • Marcu Puiu, célèbre philanthrope dans Autriche.
  • Hagi Moscu, célèbre philanthrope dans Autriche.
  • Emanuil Gojdu, célèbre philanthrope dans Hongrie.
  • Toma Fila, célèbre avocet dans Serb.
  • George Becali, célèbre philanthrope dans Roumanie.
  • Stere Farmache, president du Bourse de Valeurs Bucharest (1995-2008).

Musique

  • Herbert von Karajan, célèbre chef d'orchestre .
  • Dimitar Lala, compositeur etudie musique sous Richard Wagner.
  • Apostolos Kardaras, compositeur Grec.
  • Kaliopi Bukle, chanteur populaire en FYROM.
  • George Marcu, chanteur populaire en Roumanie.
  • Marica Pitu, ne en Veria Grece, chanteur populaire en Roumanie.
  • Krste Pavlovski Levako, chanteur en FYROM.
  • Hrista Lupci, bien connus chanteur en Roumanie.
  • Gica Coada, chanteur en Roumanie.
  • Sirma Granzulea, Chanteur en Roumanie.
  • Gheorghe Bujduveanu.
  • Tose Proesky, chanteur en FYROM.
  • Gigi Sima, chanteur aroumain (Makedon-armânu)
  • Atanase Iorghita, chanteur aroumain.
  • Nicu Grameni, chanteur aroumain (Makedon-armânu)
  • Iorghi Nicolae, chanteur aroumain (Makedon-armanu)
  • Stelica Arau, chanteur aroumain (Makedon-armanu)
  • Aurelia Mihale, chanteur aroumain (Makedon-armana)
  • Ianula Gheorghe, chanter aroumain (Makedon-armana)
  • Mihale Prefti, cahteur en Canada.
  • Gica Godi, chanteur en France.
  • Pero Tsatsa, chanteur en FYROM.
  • Tashu Lenca, chanteur aroumain (Makedon-armanu)
  • Gheorghe Caraulani, chanteur aroumain.
  • Hronciu Bacula, chanteur aroumain.
  • Gigi Ciobanica, chanteur aroumain.
  • Cristian Ionescu, chanteur aroumain.
  • Bogdan Lascu, chanteur aroumain (Makedon-armanu)
  • Yoryi Maneca, chanteur aroumain (Makedon-armanu)
  • Helena Petreska, chanteur aroumain.
  • Elena Gheorghe, chanteur en Roumanie.

Politiciens

  • Nicolae Iorga, politician, historien, critique literaire, dramaturge, poete, enciclopedyste, memorialiste, premier ministre, minister, professor universitaire et membre du Academie Roumain. Il est considere le grand dramaturge Roumain.
  • Kostas Simitis, a ete premiere minister du Grece.
  • Karolos Papoulias mainetenat est le president du Grece.
  • Ioannis Vlachos, considere hero nationale du Ile Crete.
  • Evangelos Averoff, a ete premiere minstre Grec.
  • Alexander Papagos, a ete premiere minister Grec.
  • Bellu famille, a ete minister Grec.
  • George Becali, presidente fondateur du parti politique PNG_CD en Roumanie.
  • Constantin Papanace, a ete minister en Roumanie.
  • Costica Canacheu, maintenante depute dand le Parlement Roumain.
  • Puiu Hasotti, mainenante member gouvernamental.
  • Ion Caramitru, a ete minister du culture et acuallement est directeur general; du Theatre Nationale Bucharest.
  • Dan Culetu, prefet du ville Constanta, Roumanie.
  • Michael Dukakis, guvernateure American du Massachussetts.
  • Ghica famille, a ete ministre en Roumanie.
  • Octavian Goga, a ete premiere ministre en Roumanie.
  • Stefan Octavian Iosif, politician en Roumanie.
  • Ioannis Kolettis, premiere ministre en Grece.
  • Lazar Pacu, economist et politician en Serbie et Yugoslavie.
  • Traianos Nalis (Nali Efendi), member du parlemente Ottoman.
  • Nikola Pasic, economist et politician en Serbie et Yugoslavie.
  • George Padioti, activiste pour les droits de minorities en Grece.
  • Rigas Feraios, revoluttionnaire et poete en Grece.
  • Kosta Kumanudi, ministre de finance publique en Serb.
  • Hari Kostov, premiere ministre de FYROM.
  • Pitu Guli, hero nacionale en FYROM et Bulgarie.
  • Vangel Dinu, a ete premiere ministre de FYROM.
  • George Chache, a ete ministre de FYROM.
  • Nikola Bailu, a ete ministre de FYROM.
  • Taki Fiti, a ete ministre de FYROM.
  • Emanuil Gojdu, avoue et politician en Empire Autriche-Hongrie.
  • Eftimie Murgu, leader de la Revolution Roumain des 1848.
  • Betty Tamposi, politician americain.
  • Christos Folias, ministre d’economie en Grece.
  • Alchiviad Diamandi di Samarina, politician bien connus en Roumanie.
  • Fatos Nano, premiere ministre en Albanie.
  • Gyula Cseszneky, politician bien en Hongrie.
  • Apostol Margarit, inspecteure de l’ecoles Roumain en Grece et member de la Academie Roumain Bucharest.
  • Alexandros Svolos, avoue et politician en Krushuva.

Science

  • Mina Minovici, directeure du premiere institute de Medicine Legal et fondateur de systeme modern de medicine Roumain.
  • A.L. Tachos, proffessor de droit en Grece.
  • C. Vavouskos, proffessor de droit en Grece.
  • Ion Juvara, proffessor en Roumanie.
  • Dinischiotu famille, célèbre famille de physician et professor.
  • Tarpa famille, célèbre famille de physicians.
  • Pascale famille, célèbre famille de physician Roumain et Americain.
  • Nico Popnicola, homme de science en FYROM.
  • Jovan Karamata, mathematician en Serb.
  • Elie Karafoli, inovateur dans aerodynamique en Roumanie.

Historiens

  • Asterios Koukoudis, historien en Grece.
  • Neagu Djuvara, bien connus historien en Roumanie.
  • Alexandru Dimitrie Xenopol, histoerien en Roumanie.
  • Kocho Sidovski, historien dans FYROM.
  • Leon Boga, historien an Roumanie.
  • Nicolae Iorga, historien en Roumanie.
  • Theodor Capidan, bien connus historien et linguiste en Roumanie.
  • Gheorghe Murnu, historien et poete aroumain (Makedon-armânu)
  • Constantin Belimace, historien et poete aroumain (Makedon-armânu)
  • Dimitrie Bolintineanu, poete , politician, diplomat en Roumanie.
  • Anton Pann, poete, createur de musique du hymn nationale de Roumanie.
  • Constantin Noica, philosoph, poete, essayiste, publicist, tres bien connus en Roumanie.
  • Alexandru Odobescu, ecrivain, archeologue et politician en Roumanie.
  • Petre Tutea, philosoph tres bien connus en Roumanie.

Philologue

  • Mihail Boiagi, philologue aroumain (Makedon-armânu).
  • Theodor Capidan, philologue aroumanin (Makedon-armânu).
  • Tache Papahagi, philologue aroumain (Makedon-armânu).
  • Daniel Moscopolites, philologue aroumain (Makedon-armânu)
  • Matilda Caragiu Marioteanu, member de l’Academie Roumain Bucharest.
  • Nicolae Iorga, philologue aroumain (Makedon-armânu)

Sport

  • Gheorghe Hagi, connus comme le Roi du football Roumain et Maradona des Carpates.
  • George Becali, employeur du football club Steaua Bucharest.
  • Ioan Becali, agent de football.
  • Victor Becali, agent de football.
  • Joshko Milenkovski, volley-ball champion en FYROM.
  • Cristian Gatu, célèbre jouer du handball en Roumanie.
  • Marius Stavrositu, jouer du handball en Roumanie.
  • Iannis Zicu, joeur du football en Roumanie.
  • Dominique Moceanu, champion avec L’equipe nationale de Etats-Unis.
  • Alexandra Bujduveanu, Ice Skating en FYROM.
  • Simona Amanar, gymnaste en Roumanie.
  • Hristu Chiacu, joeur de football en Roumanie.
  • Stevan Cigaridov, fondateur du Macedonian Arcgery Club, FYROM.
  • Simona Halep, joeur du tennis.
  • Kosta Hiohi, capitain de l’equipe nationale de canoe, FYROM.

Ecrivains

  • I. L. Caragiale, célèbre dramaturge, romancier, ecrivain, pamphletaire, directeur de theatre et il est considere le grande dramaturge Roumain.
  • Sandri Jani, ecrivain en Albanie.
  • George Zalokostas, ecrivain en Grece.
  • Cavallioti famille, célèbre famille de intellectueles.
  • Daniil famille, célèbre famille de intellectueles.
  • Matila Ghika, célèbre prince Roumain.
  • Mitrush Kuteli, poete en Albanie.
  • Iosipos Misiodax, autheure en Grece.
  • Ioan Cusa, poet et publiciste en France.
  • Constantin Noica, ecrivain en Roumanie.
  • Branislav Nusic, romancier en Serb.
  • Pericle Papahagi, ecrivain tres bien connus en Roumanie.
  • Lasgush Poradeci, poete en Albanie.
  • Gheorghe Constantin Roja, célèbre famille intellesctuales.
  • Constantin Ucuta, inttelectuale de Vienne et Prussie.
  • Ucuta famille, célèbre famille de intellesctuales.
  • Jovan Sterija Popovic, romancier en Serb.
  • Petre Tutea, célèbre ecrivain en Roumanie.
  • Nicolae Batzaria,celebre ecrivain aroumain (Makedon-armânu).
  • Zicu Araia, celebre ecrivain aroumain (Makedon-armânu).
  • Nida Boga célèbre, ecrivain aroumain (Makedon-armânu).
  • Ion Foti, celebre ecrivain aroumain (Makedon-armânu).
  • Constantin Colimitra, celebre ecrivain aroumain (Makedon-armânu).
  • Atanasie Nasta, celebre ecrivain aroumain (Makedon-armânu).

Poetes

  • Constantin Belimace, célèbre poete aroumain (Makedon-armânu).
  • Constantin Papanace, poete aroumain.
  • George Murnu, célèbre poete aroumain (Makedon-armânu).
  • Gellu Naum, célèbre poete aroumain (Makedon-armânu).
  • Pasho Vasa, célèbre poete aroumain (Makedon-armânu).
  • Konstantinos Kristallis, célèbre poete aroumain (Makedon-armânu).
  • Kira Iorgoveanu Mantu, célèbre poete aroumain (Makedon-armânu).
  • Yoryi Vrana, célèbre poete aroumain (Makedon-armânu).
  • Nicolae Batzaria, célèbre poete aroumain (Makedon-armânu).
  • Nusi Tulliu, célèbre poete aroumain (Makedon-armânu).
  • Nicolae Vello, célèbre poete aroumain (Makedon-armânu).
  • Nicolae Iorga, poete aroumain.

Controverses

La polysémie du nom induit des controverses sur son utilisation en français. La quasi-totalité des Atlas historiques occidentaux l'utilise pour désigner indistinctement les Roumains et les Aroumains antérieurement à l'émergence de la Roumanie, mais sans préciser qu'il s'agit de Roumains et d'Aroumains, ce qui laisse penser au lecteur non-averti qu'il s'agit, peut-être, d'une tribu slave ou turcophone. Certains auteurs tels Jacques Bertin prennent le parti d'utiliser "Moldo-Valaques" ce qui exclut les Transylvains et déplaît au gouvernement de la République de Moldavie... Ne connaissant pas le mot français "Valaques" ou souhaitant le réserver pour désigner les habitants actuels de la région roumaine de Valachie, certains historiens roumains et grecs utilisent pour les Aroumains des formes telles que "Vlachs" (forme anglaise), "Vlaques", "Aromounes" (forme allemande) ou "Macédo-Roumains" (dénomination roumaine), tandis que les d'autres auteurs aroumains tels Iancu Perifan souhaiteraient au contraire réserver "Valaques" en français pour désigner exclusivement leur communauté.

Par ailleurs, il existe trois histoires divergentes des Valaques.

  • Les thèses roumaines[10], bulgares et yougoslaves affirment que les ancêtres romanophones de tous les Valaques sont apparus au nord du Danube, dans l'ancienne Dacie, d'où certains auraient migré vers le sud du Danube pour donner les Aroumains et les Mégléno-Roumains, ou vers l'ouest pour donner les Istro-Roumains. Cette thèse est en cohérence avec la position de la majorité des linguistes roumains qui considèrent que l'Istro-roumain, l'Aroumain et le Mégléno-roumain sont des dialectes du Roumain, et avec les historiographies bulgare et yougoslave qui affirment que les Slaves ont trouvé dans ces pays des populations Thraces et Illyres non-romanisées.
  • La thèse austro-hongroise, et plus tard allemande, hongroise et russe[11], affirme la disparition des latinophones en Dacie après les 170 ans de présence romaine, et leur retour après mille ans d'absence, à l'appel des rois de Hongrie, depuis la Macédoine. Selon cette thèse ce sont au contraire les Roumains qui descendent des Aroumains. Cette thèse est en cohérence avec les revendications hongroises sur la Transylvanie, qui s'appuient sur l'idée que les populations magyares y ont précédé les populations roumaines, et aussi avec les thèses grecques affirmant que les Aroumains ne descendent pas des Roumains, mais de populations héllénophones latinisées (la synthèse des thèses grecques et "Rössleriennes" fait donc descendre tous les Roumains de Grecs latinisés).
  • Entre ces deux écoles antagonistes qui interprètent toutes deux l'archéologie et la toponymie de manière à valider leurs positions, quelques chercheurs[12] qui s'appuient surtout sur la linguistique comparée, pensent que Daco-Roumains d'un côté, et Istro-roumains, Aroumains et Mégléno-roumains de l'autre, ont évolué à part les uns des autres, comme les francophones d'oïl et d'oc dans l'espace Gallo-romain. Selon leurs recherches, les latinophones, les slavophones et les autres ont vécu étroitement mêlés sur un territoire plus vaste que les états actuels, allant de l'Adriatique à la Mer Noire et de l'actuelle Ukraine au centre de l'actuelle Grèce, où les romanophones étaient, à la manière des Romanches, des Ladins, des Frioulans et des Dalmates, localement majoritaires autour de certains massifs montagneux ou forestiers tels que les chaînes Dinariques, le Pinde, les Balkans occidentaux, le massif du Bihor, les Carpates, le Codru et le Măcin. Autour de ces massifs constituant des "Valachies populaires"[13], la population était majoritairement slave. Au nord de la "Ligne Jireček"[14] les Daco-roumains se sont formés autour du bas-Danube, par osmose entre romanophones et slavophones, tandis que les Aroumains et les Mégléno-roumains, qui ont subi beaucoup moins d'influences slaves, ont évolué à part dans les actuelles Serbie et Macédoine; les Istro-roumains pour leur part descendent peut-être des anciennes populations romanes de l'actuelle Bosnie, chassées vers l'ouest par les Slaves et/ou les Turcs.

Ces controverses aboutissent dans les atlas historiques actuels[15] à ignorer toute présence latinophone entre l'an 270 et le XIVe siècle dans le bassin du bas-Danube et les Balkans, ce qui est à la fois inexact et absurde: puisque les Roumains et les Aroumains actuels existent, c'est qu'ils ont évidemment survécu à la disparition de l'Empire romain. Aucune population ne disparaît pour ressusciter après un millénaire d'absence...

Liens internes

Liens externes

Bibliographie

  • George Vâlsan, „Graiul românesc”, I, 1927, nr. 7, p. 142 et Oeuvres posthumes, Bucarest, 1936, p. 49
  • Ion Barnea, Byzantins, roumains et bulgares sur le Bas-Danube, Editura Academiei Române, Bucureşti, 1971 (OCLC 1113905) 
  • Mihnea Berindei et Gilles Veinstein : L'empire Ottoman et les pays roumains. EHESS, Paris, 1987
  • Dimitrie Cantemir : Chronique de l'ancienneté des Romano-Moldo-Valaques (1708, réédité Bucarest 1901).
  • Georges Castellan : Histoire des Balkans. Fayard, Paris 1991.
  • Georges Castellan : Histoire des Roumains. PUF, Paris (plusieurs rééditions).
  • Gilles De Rapper, Pierre Sintès et Kira Kaurinkoski, Nommer et classer dans les Balkans : les Valaques, E.F.A. [www.efa.gr] et De Boccard, Paris, ISBN 978-2-86958-202-6.
  • Dejan Dimitrijevic : Les Valaques et la serbité. CNRS-IDEMEC, Aix-en-Provence, 2003.
  • Neagu Djuvara : Les pays roumains entre orient et Occident. P.U.F., Paris, 1989.
  • Catherine Durandin : Histoire des Roumains. Fayard, Paris. ISBN 2-213-59425-2.
  • Jean-François Gossiaux : Valaques et/ou Aroumains en Bulgarie. CNRS-IDEMEC, Aix, 2003.
  • Nicolae Iorga : Histoire des (A)roumains de la péninsule des Balkans. Université de Bucarest, 1919.
  • Jules Michelet : Légendes démocratiques du nord. PUF. Paris, 1968.
  • Adrian Rădulescu, Histoire de la Dobrogée, Editura Ex Ponto, Constanţa, 1998 (ISBN 973-9385-32-X) 
  • Alexandru Rosetti, Histoire de la langue roumaine des origines à nos jours, Mouton, Paris, 1973.
  • Karl Sanfeld : Linguistique balkanique. Klincksieck, Paris, 1930.
  • Nicolas Trifon : Les Aroumains. Un peuple qui s'en va. Paris. ISBN 2-909899-26-8.
  • Dimitris Michalopoulos, "Les fils de la Louve", Revue Roumaine d'Histoire, tome XLVI (2007), pp.321-334.

Notes et références

  1. "Westermann Grosser Atlas zur Weltgeschichte", 1985, ISBN 3-14-100919-8 ; "DTV Atlas zur Weltgeschichte", 1987 traduit chez Perrin, ISBN 2-7242-3596-7 ; "Putzger historischer Weltatlas Cornelsen" 1990, ISBN 3-464-00176-8 ; "Atlas historique Georges Duby" chez Larousse 1987, ISBN 2-03-503009-9 ; Série des "Atlas des Peuples" d'André et Jean Sellier à La Découverte : "Europe occidentale" : 1995, ISBN 2-7071-2505-9, "Europe centrale" : 1992, ISBN 2-7071-2032-4, "Orient" : 1993, ISBN 2-7071-2222-X ; Történelmi atlasz de l'Académie hongroise, 1991, ISBN 963-351422-3 CM
  2. Dictionnaire étymologique P.U.F., Paris, 1950
  3. Également dans le Dictionnaire étymologique P.U.F., Paris, 1950
  4. A noter que pour des raisons politiques, les Daco-Roumains sont appelés "Roumains" en Roumanie (y compris ceux de Moldavie, qu'il s'agisse de la province roumaine de Moldavie ou de la république indépendante de Moldavie), mais "Moldaves" en République de Moldavie (sans qu'il y ait accord pour savoir si ce nom concerne uniquement les Moldaves de la république indépendante, ou bien également ceux de la Moldavie roumaine).
  5. George Vâlsan, „Graiul românesc”, I, 1927, nr. 7, p. 142 şi idem, Opere postume, Bucureşti, 1936, p. 49
  6. Comunitatea Românilor din Serbia, Raport de activitate, Vršac, 28.02.2009.
  7. Récits d'Anne Comnène et de Nicétas Choniatès
  8. Istoriya na Balgariya, tome 3, Sofia, 1973, p. 140 et 272
  9. Nicolae Serban Tanasoca, La signification historique du blason du "Regnum Valachorum" dans l'armoirial Wijbergen, Annales de l'Inst. d'hist. et d'archéol. "A.D.Xenopol", vol.24, Iasi 1987
  10. Ovid Densuşianu, Sextil Puşcariu, Alexandru Rosetti, Theodor Capidan, A.D. Xenopol, Gustav Weigand
  11. Développée par Robert Rössler qui s'appuie sur les récits d'Eutrope
  12. Catherine Asdracha, G. Giuglea, Alexandru Graur, Ion Coteanu, Alexandru Niculescu, Karl Sanfeld, Pierre Sintès.
  13. Selon les historiens Giurescu et Iorga, il y a eu historiquement une dizaine de "Valachies": les "Vlašina", "Vlašić", "Vlahina" et "Romanja Planina" de l'ancienne Yougoslavie, la "Megali Valacheia" de Grèce septentrionale et de Macédoine, la "Valachie morave" (Moravsko Valaško) à l'est de l'actuelle République tchèque, et les trois principautés à majorité roumanophone de Transylvanie, Moldavie et Valachie jadis respectivement cartographiées "Valachie intérieure", "Bogdano-Valachie" et "Hongro-Valachie", sans compter le despotat de Dobrogée, autant bulgare que roumain. Toutefois il faut remarquer que les trois principautés à majorité roumanophone résultent elles-mêmes de la fusion de "Valachies" antérieures plus petites (nommées "ţări" ou "ţinuturi" en roumain et "Vlachföldek" en hongrois) telles que les voévodats ou pays de Maramureş, Oaş, Crasna, Lăpuş, Năsăud, Gurghiu, Bihor, Montana, Amlaş, Cibin et Făgăraş en Transylvanie, Onutul, Străşineţul, Baia (Mulda), Soroca, Hansca, Bârladul et Tinţul (Tigheciul) en Moldavie, Severin, Motru, Jaleş, Gilort, Lotru, Argeş et Muscel en Valachie.
  14. Konstantin Jireček était un épigraphiste et historien tchèque, qui a montré que les Illyres, Thraces et Daces ont été latinisés en Macédoine occidentale, en Mésie et en Dacie, mais héllénisés dans le reste de la Macédoine et au sud des Balkans.
  15. A une seule exception près : André et Jean Sellier, Atlas des peuples d'Europe centrale, La Découverte, ISBN 2-7071-2032-4, carte de l'expansion des Slaves, p. 12, par Anne Le Fur
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