Témoins de Jéova

Témoins de Jéova

Témoins de Jéhovah

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Témoins de Jéhovah
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Les Témoins de Jéhovah forment un mouvement religieux chrétien millénariste, né aux États-Unis au XIXe siècle. Ils sont connus pour leur prédication au porte à porte, annonçant l'instauration prochaine du paradis sur la terre grâce au Royaume de Dieu et la destruction des humains et des religions qui ne s'y soumettent pas.

Réservant leur allégeance à Dieu, adoré sous le nom de Jéhovah, ils refusent toute implication politique, comme de soutenir un candidat ou un parti ou d'accomplir un service militaire ; ils n'acceptent pas de recevoir de transfusion sanguine ou de célébrer certaines fêtes considérées comme d'origine païenne ou patriotique. Restaurationnistes, ils sont très critiques envers les autres religions, qui pour eux font partie de l’organisation de Satan, décrit comme « le principal promoteur du faux culte ».

En 2008, cette confession revendique 7,1 millions de membres actifs dans le monde. La direction des Témoins de Jéhovah est exercée par un Collège Central, garant de l'ordre théocratique et de l'enseignement ; il fait éditer à cet effet par la société Watchtower de nombreuses publications telles que les magazines La Tour de Garde et Réveillez-vous !.

Les Témoins de Jéhovah sont officiellement reconnus comme une religion par de nombreux États, notamment aux États-Unis, ou comme une œuvre de charité, mais certaines pratiques du mouvement religieux l'ont amené à être considéré comme une secte, tandis que d'autres pays, essentiellement des dictatures militaires ou religieuses, l'ont interdit. L'assimilation des Témoins de Jéhovah à une secte fait l'objet de débats impliquant diverses disciplines (histoire, sociologie, droit...), en fonction de la définition utilisée de ce terme et du pays dans lequel ils se trouvent.

Sommaire

Histoire

Article détaillé : Histoire des Témoins de Jéhovah.

Le mouvement fut fondé en 1873 sous le nom d'« Étudiants de la Bible » par Charles Taze Russell, un prédicateur américain. Influencé par les adventistes Georges Storrs, Jonas Wendell puis Nelson Barbour, il reprit leurs théories annonçant la fin des temps : le Christ était de retour de façon invisible depuis 1874 et Harmaguédon prévue pour 1914[i 1][b 1]. La Zion's Watch Tower Tract Society fut fondée en 1881 pour diffuser sa doctrine dans une série de livres intitulés Études dans les Écritures; à l'époque maison d'édition, elle est devenue aujourd'hui l'entité juridique centrale des Témoins de Jéhovah.

Russell interprétait le déclenchement de la Première Guerre mondiale en 1914 comme début de l'accomplissement des prédictions concernant Harmaguédon. Il mourut en 1916, et Joseph Franklin Rutherford devint président du mouvement.

Rutheford modifia en profondeur les doctrines et le fonctionnement de l'organisation[1]. Prévoyant la « fin des temps » pour 1925, il mit l'accent sur la nécessité de la prédication, abandonnant tout mysticisme[i 2]. Le durcissement de la doctrine et l’important travail de restructuration du mouvement entamé par Rutherford donna lieu à un schisme avec des Étudiants de la Bible restés plus fidèles à l'enseignement de Russell, dont sont issus plusieurs mouvements.

En 1917, la parution du livre Le Mystère Accompli, présenté comme le septième volume des Études dans les Écritures, fit scandale au Canada par la violence de ses propos envers la hiérarchie catholique, accusée d'incarner l'Antéchrist et de mériter la destruction en 1918 avec toutes les nations chrétiennes; puis aux États-Unis, venant d'entrer dans le conflit mondial, en raison de certains passages condamnant la guerre, le patriotisme et la conscription. Les sept administrateurs de la Société Watchtower furent alors arrêtés et condamnés en 1918 pour avoir incité les membres du mouvement à refuser non seulement de prendre les armes, mais aussi le service non-combattant. Après la fin de la guerre, ils furent libérés sous caution, et les poursuites furent finalement abandonnées en 1920.

La restructuration du mouvement s'étala sur plusieurs années. Sous l'ère Russell, l'organisation ecclésiale était embryonnaire ; chaque ecclesia était indépendante et élisait ses dirigeants démocratiquement. Aucun organisme central ne gérait l'activité nationale et internationale, la Société Watchtower ne s'occupait alors que la diffusion des écrits de Russell. En 1922, Rutherford prit une direction opposée. Pour refléter ce nouvel ordre théocratique, Rutherford désigna dans chaque ecclesia, un représentant de la Société Watchtower qui recevait ses directives du Béthel de Brooklyn, censé être inspiré directement par Dieu. L'étape suivante fut la disparition du choix démocratique des anciens par chaque communauté : ils furent désormais nommés par le Béthel de Brooklyn afin de lutter, selon Rutherford, contre le culte de la personnalité généré par l'organisation d'élections ; ils assuraient ainsi la transmission des directives du siège mondial ou national au reste des fidèles composant chaque congrégation.

À ces changements s'ajoutèrent la déception des échecs des prophéties de 1918 puis de 1925 ; à cette date plus de la moitié des Étudiants de la Bible avaient quitté l'organisation de Rutheford [2]

De 1925 à 1935, les croyances eschatologiques du mouvement subirent des changements radicaux : l'année 1914 fut considérée comme marquant le début de la présence du Christ, de son intronisation comme roi et du début des « derniers jours », et la doctrine affirma désormais l'exclusivité du salut[i 3].

À cette époque, le mouvement se démarqua du reste de la chrétienté par diverses évolutions doctrinales [b 2]: en 1931, il prit le nom de « Témoins de Jéhovah », marquant la volonté d'honorer Dieu sous ce qu'ils voient comme son vrai nom ; en 1928, la célébration de Noël fut interdite, en tant que fête d'origine païenne ; en 1936, la croix fut elle aussi considérée comme un symbole païen. Le mouvement commença alors à limiter la socialisation de ses membres : fêter les anniversaires et la fête des mères fut interdit, les vaccinations déconseillées. Toute participation à la vie politique fut prohibée[i 4].

Dans les camps de concentration nazis, le triangle violet était le signe distinctif des Bibelforscher.

En Allemagne, en 1933, les Témoins de Jéhovah envoyèrent cependant une Déclaration de Faits au Chancelier du Reich[l 1],[3], lettre rédigée par les dirigeants tant américains qu'allemands pour obtenir l'annulation de l'interdiction les frappant en Saxe, Bade et Bavière, sans succès. À partir d'octobre 1934, la direction ayant décidé de lutter frontalement contre le régime par la distribution de littérature le mettant en cause ouvertement, les persécutions envers les Bibelforscher prirent différentes formes : interdictions, arrestations, internements, emprisonnements et déportations[4]. La moitié des Témoins de Jéhovah allemands, selon les derniers chiffres de 1933[5], suivirent leur hiérarchie dans ce combat contre Hitler. Environ 10 000 Témoins de Jéhovah allemands et européens connurent la prison ou les camps de concentration, et 1 200 y moururent; 250 furent exécutés pour leur refus de porter les armes.[6],[7](voir Témoins de Jéhovah sous le IIIeReich).

En cette période de montée des nationalismes, puis de guerre mondiale, l'antipatriotisme des Témoins de Jéhovah leur valut d'être réprimés non seulement dans les pays de l'Axe, mais également dans les pays alliés (voir, aux Etats-Unis, l'arrêt de la Cour suprême Minersville School District v. Gobitis en 1940, renversé en 1943).

En 1942, Rutherford mourut et fut remplacé par Nathan Knorr. Celui-ci, assisté dès 1945 du vice-président Frederick Franz, s'attacha à renforcer l'organisation du mouvement, le structurant fortement. Même si toute décision y nécessitait son accord, il commença à mettre en avant l'obéissance à l'« Organisation de Jéhovah », plutôt que son avis personnel[i 5]. Le même principe d'anonymat fut adopté par la Société Watchtower quand elle entreprit à partir de 1947 la réalisation de nouvelles traductions de la Bible en langues modernes: la Traduction du Monde Nouveau des Saintes Écritures.

Knorr mit en place les moyens de formation nécessaires pour améliorer l'efficacité du prosélytisme : dès 1942 il fonda à cet effet l'École de Galaad, où sont formés les missionnaires qui seront envoyés dans le monde entier. Il réorganisa les congrégations dans ce même but : des « écoles du ministère théocratique » y entraînaient les prédicateurs, qui commencèrent à cette époque à se voir assigner des missions précises[b 3]. Les résultats furent impressionnants : entre 1942 et 1968 le nombre de Témoins fut multiplié par dix.
Les principes d'excommunication furent également codifiés à cette époque.

Après l'échec de la prophétie de 1925, Harmaguédon avait quand même toujours été présenté comme étant imminent ; mais ce n'est que vers 1966 que l'organisation se risqua à nouveau à calculer une date. Bien que l'échéance de l'année 1975 eût été avancée avec plus de prudence, la ferveur des fidèles redoubla, amenant un prosélytisme accru et le refus de tout compromis. Les Témoins de Jéhovah subirent alors de nouvelles persécutions, dont une terrible au Malawi[b 4].

L'échec de la prédiction de 1975 amena une nouvelle crise ; de plus, à la même époque, une tentative du Collège central de régenter la vie sexuelle des couples mariés entraina d'autres départs et excommunications. Sur un total de plus de deux millions de Témoins de Jéhovah, 95 000 quittent le mouvement entre 1973 et 1975, et 551 000 de 1975 à 1979[b 5]. Cette crise toucha les instances dirigeantes ; une réforme interne donna en 1976 l'essentiel des pouvoirs au Collège Central, le président n'ayant plus qu'un rôle administratif sur la société Watchtower, elle-même ramenée à son rôle d'entité commerciale[i 6]. Quand Knorr meurt en 1977, Frederick Franz lui succède avec un pouvoir limité.

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Au sein même du collège Central, la doctrine fut alors remise en cause, non seulement sur les éléments qui avaient amené à avancer la date de 1975, mais aussi sur les principes selon lesquels il y aurait deux classes d'élus, la grande foule et les oints, ainsi que sur l'importance de la date de 1914, dont la génération devrait voir Harmaguédon[i 7]. Raymond Franz, neveu du président et lui-même membre du collège Central, fut impliqué dans ces désaccords et démissionna avant d'être exclu en 1981[8]. Selon l'historien Bernard Blandre, environ 13 000 personnes furent exclues dans l'épuration qui suivit, mais celle-ci n'entraîna pas de nouvelle dissidence, et dès 1982-1985 le mouvement reprend sa croissance[b 6]. L'idée que la génération de 1914 devait connaître Harmaguedon fut abandonnée en 1995[9], mais celle-ci est toujours considérée comme très proche.

Dogmes et croyances

Article détaillé : Doctrine des Témoins de Jéhovah.

Importance de la Bible

Les Témoins de Jéhovah sont un mouvement chrétien dont les dogmes et les croyances sont fondés sur leur compréhension et leur traduction de la Bible, considérée comme la parole inspirée par Dieu[a 1].

La Bible est considérée comme intégralement véridique, depuis les récits de la Genèse considérés comme historiques, jusqu'aux prédictions de l'Apocalypse, que les Témoins nomment Révélation. La plupart des livres considérés comme apocryphes par les protestants ne sont pas reconnus (notamment les livres de Tobie, de Judith et des Macchabées). La connaissance spirituelle véritable au monde vient de la Bible dont la compréhension est éclairée par 'l'esclave fidèle et avisé' mentionné en Matthieu 24:45-47 : il s'agit, selon la doctrine actuelle, de la direction spirituelle de la Société Watchtower.

Pour les Témoins de Jéhovah, le vrai nom de Dieu est Jéhovah, une des lectures du tétragramme YHWH

Les Témoins de Jéhovah croient en un Dieu unique, qui doit être adoré sous son vrai nom, Jéhovah. Ils récusent le dogme de la Trinité commun à la plus grande partie de la chrétienté. Pour eux l'esprit saint dont parlent les écritures est la force agissante de Dieu. Jésus Christ n'est pas Dieu, mais Fils de Dieu et sa première créature, être parfait créé avant Adam. Satan fut à l'origine un ange créé parfait par Jéhovah, mais qui s'est rebellé.

S'appuyant sur le récit de la création de la Genèse, les Témoins de Jéhovah croient que Adam et Ève, les premiers humains, ont été créés parfaits et placés dans le paradis terrestre par Jéhovah, et lui ont désobéi, tentés par Satan ; c'est depuis le péché d'Adam que l'homme est mortel. Pour le jéhovisme, doctrine annihilationiste, la croyance en l'immortalité de l'âme est fausse et résulte d'un mensonge de Satan, le diable. Il n'existe donc pas d'enfer où les âmes subissent une damnation éternelle ; l'« enfer » (géhenne) dont il est question dans la plupart des traductions des écritures est simplement la destruction définitive, une mort sans résurrection possible.

Suite à la faute d'Adam, Jéhovah a prévu un plan de salut pour l'homme. Il a envoyé Jésus, qui s'est incarné pour enseigner aux hommes la vérité sur Dieu et montrer la voie à suivre aux chrétiens. Jésus a donné sa vie en rançon pour racheter la faute d'Adam.

De même que la Bible annonçait la venue de Jésus Christ, elle prédit le rétablissement du royaume de Dieu après la bataille d'Harmaguédon. Les Témoins de Jéhovah croient que d'après ce qu'il est possible de déduire des prédictions de la Bible, ces derniers temps sont arrivés ; la proximité d'Harmaguédon est donc une part importante de leur doctrine.

Eschatologie

Des millions de personnes actuellement vivantes ne mourront jamais !
Publication de 1920

Les Témoins de Jéhovah sont un mouvement millénariste, ils déduisent des textes bibliques l'idée qu'il y aura un règne céleste du Messie, bénéficiant aux humains sur la Terre, préalablement au Jugement dernier.

Selon eux, le plan de salut de Dieu pour sauver l'homme comporte la succession de plusieurs âges : l'époque des patriarches, celle de la première Alliance où les juifs étaient le peuple élu, et celle de la seconde Alliance, ou temps des gentils. Au cours de ce « temps des gentils », 144 000 oints ont été choisis par l'esprit saint, qui serviront dans les cieux en tant que rois, juges et prêtres au côté de Jésus Christ dans le Royaume de Dieu. À la fin du monde actuel, le Royaume de Dieu sera restauré sur Terre. Jéhovah, par le moyen de son Royaume, détruira lors de la bataille d'Harmaguédon tous ceux qui refusent de se soumettre à sa volonté et supprimera tous les gouvernements terrestres existants.

Jésus Christ régnera alors pendant mille ans dans la justice et la paix sur un monde libéré de la guerre et de la maladie, où la « grande foule » de ceux qui se sont consacrés à Jéhovah se conformeront à ses lois. La mort adamique (léguée par Adam) disparaîtra grâce à la rançon fournie par la mort de Jésus Christ. Les humains qui sont morts avant Harmaguédon ressusciteront et subiront une mise à l'épreuve pour pouvoir vivre sur la terre dans une société juste dirigée par Dieu. Au terme de ce Millenium, Satan sera libéré et tentera à nouveau les humains. Alors Jéhovah décidera de le détruire définitivement. Enfin Jéhovah gouvernera ensuite la terre pour l'éternité, régnant pour toujours sur le paradis terrestre restauré.

Les Témoins de Jéhovah estiment depuis l'époque de Russell que 1914 est une date clef marquant un évènement important des derniers temps. En effet, se basant sur un chapitre du Livre de Daniel, ils estiment que le temps des gentils devait durer 2520 ans ; et qu'il a débuté à la fin de la déportation à Babylone fixée d'après leurs calculs à 607 avant JC[i 8].

Russell et les Étudiants de la Bible croyaient que cette date de 1914 serait celle d'Harmaguédon. Comme il n'en fut rien, ils en déduisirent que, bien que la date ait été correctement calculée, l'évènement attendu avait été mal compris : Jésus Christ était bien à nouveau présent, mais de façon invisible, et son règne avait commencé dans les Cieux[i 8].

Les Témoins de Jéhovah pensent que nous sommes au « temps de la fin » ou « derniers jours » depuis 1914, jours décrits comme des temps difficiles et caractérisés par des catastrophes qui détruisent la terre comme jamais auparavant : guerres, séismes, famines, pestes, etc, ainsi qu’une intense activité de prédication. Pour eux, une seule route mène à la vie éternelle : apprendre à connaître Dieu et son Fils et exercer la foi en Jésus Christ. Seul un petit troupeau de 144 000 personnes ira au ciel avec Jésus et naîtront de nouveau comme fils spirituels de Dieu pour la vie immortelle. Les autres chrétiens - au sens restreint des seuls Témoins de Jéhovah - vivront éternellement sur terre.

La doctrine a longtemps maintenu que les derniers des oints de la génération de 1914 verraient l'instauration du Millénium ; cette idée a été récemment abandonnée mais Harmaguédon est toujours considérée comme très proche.

Place dans le christianisme

L'importance que les Témoins de Jéhovah accordent à la Bible et à sa compréhension les rattachent au protestantisme[10] ; leur eschatologie est en grande partie issue de l'adventisme de William Miller - il ne s'agit pas de la branche plus connue des adventistes du septième jour mais d'autres courants partageant les idées de Georges Storrs et Nelson Barbour.

Eux-mêmes se considèrent avant tout comme les héritiers du christianisme primitif, qu'ils prennent comme modèle [l 2].

Ils considèrent que la grande apostasie a commencé immédiatement après la mort du dernier apôtre, bien qu'il y ait eu déjà auparavant des signes avertisseurs et des apostats précurseurs peu de temps après l'ascension de Jésus[11] et qu'elle est devenue totale lors du Concile de Nicée, quand le symbole de Nicée a été adopté, instituant la doctrine de la Trinité comme principe central de l'orthodoxie chrétienne[12].

Les Témoins de Jéhovah croient que Dieu a restauré le vrai christianisme par leur moyen, lorsque Charles Taze Russell a initié le mouvement des Étudiants de la Bible[13].

Si la direction spirituelle de la Société Watchtower constituée des quelques membres survivants du groupe des oints est considérée comme « l'esclave fidèle et avisé » mentionné dans l'évangile de Matthieu, à l'opposé le « mauvais esclave » représente les autres religions chrétiennes considérées comme apostates. Elles sont assimilées à « Babylone la Grande », la religion qui s'est pervertie et enrichie en se prostituant avec les rois de la Terre. Les Témoins de Jéhovah considèrent qu'elles ont repris des pratiques issues des cultes païens, comme la fête de Noël, l'adoration de la croix ou le culte des images et qu'elles font partie de l’organisation de Satan[i 9].

Le catholicisme est particulièrement visé, mais également par extension toutes les religions qui sont supposées éloigner les hommes de Dieu et les soumettre à l'influence de Satan.

Pratiques

Activité de prédication

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L'activité d'évangélisation est considérée par les Témoins de Jéhovah comme étant une œuvre de salut ; croyant que la fin de notre monde est très proche, il est essentiel pour eux d'avertir leurs contemporains, non seulement par amour du prochain, mais aussi pour éviter de se rendre coupable d'une « dette de sang »[14].

La proclamation de la « bonne nouvelle » contenue dans la Bible constitue la principale activité des Témoins de Jéhovah : porte à porte, téléphone, distribution de tracts, de brochures, de livres, conférences, stands dans les marchés, courriers, etc. Cette activité de prédication est motivée par des passages bibliques tels que ceux de l'évangile selon Matthieu : « Et cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans toute la terre habitée, en témoignage pour toutes les nations ; et alors viendra la fin » [15] et « Allez donc et faites des disciples de gens d’entre toutes les nations, les baptisant au nom du Père et du Fils et de l’esprit saint, leur enseignant à observer tout ce que je vous ai commandé. Et, voyez, je suis avec vous tous les jours jusqu’à l’achèvement du système de choses »[16].

Depuis l'époque de Nathan Knorr, la prédication est organisée de façon systématique, chaque congrégation ayant la responsabilité d'une zone géographique afin que chaque foyer soit averti au moins une fois. L'organisation publie chaque année le nombre d'heures qui a été consacré par les Témoins à la prédication, soit 1 488 millions en 2008[17]. Environ la moitié des conversions sont imputables à cette méthode[i 10], dont l'efficacité a décru avec le temps : en 1970 il fallait 1 630 heures de prédication pour parvenir à un baptême[a 2], 3 600[i 11] en 1990 et 4 800 en 2007[17].

Culte

Article détaillé : Culte des Témoins de Jéhovah.

Le culte des Témoins de Jéhovah accorde peu de place à l'émotion, à la spiritualité et à la relation personnelle avec Dieu. Il n'a pas développé d'art sacré et est essentiellement orienté vers l'acquisition de la doctrine[1].

La principale cérémonie est le Mémorial de la mort du Christ, également appelé « Repas du Seigneur », commémoré annuellement à une date correspondant au 14 Nisan du calendrier juif, soit le mois de mars ou avril suivant les années du calendrier grégorien. Durant cette cérémonie, le pain et le vin symbolisant du corps et du sang du Christ circulent parmi les assistants, mais seuls les membres oints, soit environ 8 000 personnes considérés comme les derniers des 144 000 élus, y prennent part et ont le droit de les consommer. Durant cette cérémonie d'une heure, a lieu un discours sur le sens de la mort du Christ pour l'humanité.

Les Témoins de Jéhovah ne célèbrent pas Noël, Epiphanie, Toussaint, dont ils soulignent les origines païennes.

La Salle du Royaume est le lieu de culte des Témoins de Jéhovah. C'est un bâtiment ouvert au public où se réunissent parfois plus d'une congrégation, qui comporte 50 à 100 personnes. Il n'est pas spécialement orné et possède une architecture variable suivant les endroits, mais est avant tout conçu de manière à être fonctionnel. Ce lieu est composé généralement d'une grande salle où le public se réunit pour écouter l'orateur, une salle dite 'secondaire' plus petite qui est parfois utilisée lors de l'École du Ministère théocratique.

Réunion de congrégation

Les réunions de la congrégation, qui y ont généralement lieu, ont pour but « l'encouragement mutuel et l'édification spirituelle » de chaque membre de la congrégation grâce à l'étude de la Bible. Les publications du mouvement servent généralement de trames à celles-ci : il s'agit de favoriser l'échange entre membres de la congrégation en suivant un programme précis de sujets et matières à traiter. Ces réunions assurent la formation continuelle de tous, y compris celle des enfants, leur apprenant à connaître et à utiliser la Bible tant dans leur vie personnelle que dans le cadre de leur évangélisation. Elles sont donc considérées comme fondamentales pour le témoin de Jéhovah qui est encouragé à y assister régulièrement[i 12]. Cinq réunions se tiennent chaque semaine dans les congrégations et sont généralement réparties en deux séances, plus particulièrement le week-end et en soirées : le Discours public, l'Étude de La Tour de Garde (qui durent 2 heures), l'École du ministère théocratique, la Réunion de service et l'Étude de livre (qui durent 1 heure 45).

À ces réunions hebdomadaires s'ajoutent trois assemblées annuelles : un jour spécial d'assemblée, une assemblée de circonscription et une assemblée de district. C'est notamment lors de ces assemblées qu'ont lieu les baptêmes.

Le baptême représente pour les futurs Témoins de Jéhovah en âge de le demander, une étape d’une importance capitale dans leur engagement religieux. Il est pour eux la seule manière de se positionner officiellement pour le nom de Jéhovah et de lui vouer ainsi leur vie. Devenir Témoin de Jéhovah et le rester activement est la seule voie proposée pour échapper à la destruction du monde actuel lors de la grande bataille d’Harmaguédon, que livrera Jésus afin d’instaurer par la suite un paradis sur terre[i 13].

Pour pouvoir être baptisé, le candidat doit d'abord s'être voué à Jéhovah dans la prière, et en faire la demande aux anciens de la congrégation qu'il fréquente afin de vérifier sa connaissances des doctrines du mouvement et s'assurer également qu'il mène une vie conforme aux directives de l'organisation. Le baptême par immersion complète symbolise l'offrande consciente et totale de soi à Dieu et doit se faire en connaissance de cause.

Morale

La doctrine morale des Témoins de Jéhovah s'appuie sur la Bible: l'ancien et le Nouveau Testament. Ils estiment que les Dix Commandements sont caducs depuis la venue de Jésus-Christ, mais que leurs principes moraux ont été réaffirmés[i 14] en particulier par le passage des Actes des Apôtres qui prescrit de « s’abstenir des souillures des idoles, de l’impudicité, des animaux étouffés et du sang »[18].

L'idolâtrie est prohibée, et à ce titre toutes les fêtes jugées contraires aux normes bibliques. Ils ne célèbrent ni Noël, ni le jour de l'an, ni les anniversaires de naissance, ni Halloween, ni aucune fête dès lors qu'elle leur semble contraire aux Saintes Écritures. Toutefois, il ne leur est pas interdit d'organiser des fêtes et de s'amuser lors de mariages ou d'anniversaires de mariage, ou tout simplement des journées récréatives à des dates sans signification particulière.

Les Témoins de Jéhovah considèrent comme un péché toute pratique sexuelle en dehors du mariage et condamnent l'homosexualité. Ils condamnent en outre le mensonge, les jeux d'argent, la pédophilie, le vol, le spiritisme, l'ivrognerie. Ils condamnent la violence et ce qu'ils considèrent comme des « atteintes à la vie » comme l'avortement, les sports violents à risques, le tabagisme et la drogue. La consommation de sang est interdite, et s'étend à toute introduction du sang dans son corps par voie buccale ou intraveineuse.
Tout fidèle qui enfreint ces interdits sans se repentir peut être excommunié du mouvement.

Toutes les lois humaines doivent également être respectées, sauf lorsqu'elles sont en conflit avec les lois divines.

Organisation

Organisation ecclésiale

New York - Béthel

La direction des Témoins de Jéhovah est exercée par un Collège Central, composé d'une dizaine d'hommes (voir la Liste des dirigeants religieux) dont le siège se trouve actuellement à Brooklyn. Ils représentent les membres encore vivants appartenant aux 144 000 oints formant l'esclave fidèle et avisé, et sont garants de l'enseignement et de l'ordre théocratique. Dans la plupart des pays où les Témoins de Jéhovah sont présents (236 selon l'organisation), une filiale, appelée Béthel, s'occupe d'organiser l'activité des Témoins au niveau national. Le siège mondial des Témoins dirige l'œuvre et produit les publications distribuées dans le monde entier.

Depuis l'époque de Rutherford, la Société Watchtower désigne dans chaque congrégation un représentant qui reçoit ses directives du Béthel de Brooklyn. Selon l'organisation, cette nomination directe des anciens a pour but de lutter contre le culte de la personnalité généré par l'organisation d'élections. Les anciens, qui ne constituent pas un clergé, assurent ainsi la transmission des directives du siège mondial ou national au reste des fidèles composant chaque congrégation sans être rémunérés[réf. nécessaire]. L'ancien doit être d'une moralité irréprochable[19] ; à moins que la quantité d'hommes soit restreinte, les femmes ne peuvent exercer aucune responsabilité en raison de la soumission à l'homme évoquée dans le Nouveau Testament (Éphésiens 5:22-24).

Au sein de chaque congrégation (Église locale des Témoins de Jéhovah), les proclamateurs, c'est-à-dire l'ensemble des Témoins de Jéhovah considérés comme actifs dans l'œuvre d'évangélisation, appelés frères et sœurs lorsqu'ils sont baptisés, sont sous la responsabilité du collège d'anciens. Si les anciens ne sont pas considérés comme supérieurs, ils reçoivent néanmoins certaines responsabilités particulières ou « privilèges de service » : ils doivent décider du bon fonctionnement d'une congrégation, apporter une assistance spirituelle à ses fidèles et maintenir la pureté du groupe. Il est demandé aux proclamateurs de montrer du respect et de l'obéissance envers les hommes exerçant une autorité spirituelle dans le mouvement ; cette méthode est censée refléter l'ordre théocratique.

Les fonctions principales sont celles de coordinateur du collège des anciens (chargé de coordonner les activités du collège des anciens), de secrétaire, de surveillant au service (chargé de superviser l'œuvre de prédication), de surveillant de l'école du ministère théocratique (chargé de présider l'école de formation pour chaque membre inscrit) et de conducteur de l'étude de La Tour de Garde (chargé de diriger chaque semaine l'étude de cette publication). Plusieurs anciens, et parfois des assistants ministériels, sont en outre surveillants ou conducteurs de l'Étude Biblique de la congrégation, tour à tour, lors de la réunion en semaine.

Un surveillant de circonscription supervise des groupes d'une vingtaine de congrégations et les visite environ tous les six mois. Les surveillants de circonscription sont eux-mêmes supervisés par des surveillants de district, qui rendent compte à la filiale de la Société Watchtower pour le pays, elle-même animée par un comité de filiale composé de 3 à 10 anciens selon les pays. Chaque filiale se trouve sous l'autorité du Collège central situé au siège mondial de Brooklyn. L'enseignement est donc le même dans le monde entier.

Effectifs

Membres actifs, 1945-2008

Selon les statistiques de la société Watchtower, le mouvement comptait en 2008 7,1 millions de Témoins de Jéhovah pratiquants dans le monde[17]. Ce chiffre, considéré comme fiable[20], est celui du nombre de « proclamateurs », c'est-à-dire les Témoins qui consacrent chaque mois du temps à l'œuvre d'évangélisation.

Ce chiffre peut être plus que doublé si l'on prend en compte l'assistance au Mémorial ou Repas du Seigneur, qui, une fois l'an, est l'occasion de réunir le même jour dans le monde entier tous les pratiquants réguliers ou occasionnels. Ainsi, 17 790 631 Témoins de Jéhovah et sympathisants se sont réunis en 2008 pour cette commémoration de la mort du Christ[17].

Parmi les pays qui comptent le plus de Témoins de Jéhovah, seuls les États-Unis d'Amérique dépassent le million de proclamateurs. Suivent le Brésil (699 280) et le Mexique (660 903). Seize autres pays rassemblent plus de 100 000 évangélisateurs réguliers.

Présents en France depuis le début du XXe siècle, ils sont au début du XXIe siècle près de 130 000 fidèles en France métropolitaine dont 8 462 à la Guadeloupe, 1 950 en Guyane, 4 496 à la Martinique et 2 839 à la Réunion à participer à l'évangélisation et plus de 207 000 à se réunir régulièrement dans un millier d'édifices du culte, répartis sur la métropole et dans les Départements d'outre-mer, avec un pic de plus de 250 000 assistants au Mémorial de la Pâque. Ils constituent ainsi la cinquième « religion » en France[21]. La Belgique compte 24 945 Témoins de Jéhovah actifs et la Suisse 18 212[22].

Après la perestroïka, le mouvement s'est développé en Europe de l'Est[23].

Depuis une dizaine d'années, le nombre de nouvelles adhésions ou de baptêmes chez les Témoins de Jéhovah est en baisse.[24] Cela n'empêche pas l'effectif total de devenir plus important au fil des années.

Aspects financiers

La société Watchtower dispose de revenus financiers importants assurés par les dons volontaires des fidèles (pas de quêtes). Cette puissance financière ne sert pas à l'enrichissement des dirigeants mais est réinvestie dans le prosélytisme [l 3][a 3]. Les congrégations locales s'autofinancent et leurs locaux sont austères. Il existe dans toutes leurs salles de réunion (appelées aussi salles du royaume) deux boites placées à la vue de tous, où les fidèles peuvent déposer de l'argent. L'argent de l'une des boites servira pour les besoins locaux et l'autre ira pour les nécessités nationales (par exemple pour les publications).
Des opposants reprochent cependant un train de vie confortable à certains des dirigeants de l'organisation[i 15][25], en contradiction avec le vœu de pauvreté auquel ces derniers ont fait[26].

En France, le mouvement religieux a été condamné à plusieurs redressements fiscaux : un redressement sur les valeurs mobilières d'un montant de 7,3 millions de francs[27], et un autre suite à une infraction au code de la Sécurité Sociale après un contrôle de l'URSSAF au siège des Témoins de Jéhovah, d'une somme de 10,3 millions de francs[28]. Un autre redressement fiscal remettant en cause l'exonération des dons[29] a amené le fisc à leur réclamer le paiement d'une somme de 45 millions d'euros [30] Les Témoins de Jéhovah ont depuis porté l'affaire devant la Cour Européenne des Droits de l'Homme sur la base de la discrimination de l'application de la loi et sur la liberté de culte : ils considèrent qu'ils ne peuvent payer la moitié de cette somme, même avec toutes les hypothèques du bâtiment du Bethel et leurs autres ressources. (Voir Témoins de Jéhovah et taxation des dons manuels en France).

Relation avec les états

La « neutralité chrétienne »

De même que toutes les religions sont assimilées à Babylone la Grande, les États sont considérés comme étant sous la domination de Satan, lequel aurait été présenté par Jésus comme « le chef de ce monde »[31]. Les Témoins de Jéhovah estiment que la direction du monde a été accordée à Satan par Dieu lui-même pour un temps, qui s'étend sur des millénaires, après le défi que cet ange autrefois fidèle a lancé sur la souveraineté de Jéhovah[32]. Tous les gouvernements politiques, même ceux qui possèdent de bonnes intentions, sont condamnés à l'échec et disparaîtront avec le monde mauvais actuel, à Harmaguédon.

Les Témoins de Jéhovah pensent suivre les traces des premiers chrétiens en se consacrant exclusivement au culte de Jéhovah, auquel il disent avoir voué leur vie sans réserve[33].

Ils définissent la neutralité chrétienne comme l'état de ceux qui dans un conflit ne prennent pas position pour l’une ou l’autre des parties en présence. Pour eux, la neutralité est synonyme de non-interférence dans les affaires publiques : refus de participer à des cérémonies patriotiques (voir Minersville School District v. Gobitis, 1943), de servir dans les forces armées, de se rallier à des partis politiques, de militer au niveau politique ou de voter pour un candidat ou un parti politique. Les Témoins de Jéhovah estiment cependant qu'il leur faut être soumis de manière relative aux « autorités supérieures » [34] tout en les respectant[35].

La guerre « théocratique » menée par les Témoins de Jéhovah consiste à continuer de faire tout ce qui est possible pour promouvoir l’œuvre d’évangélisation, et ceci même lorsque qu’une opposition officielle se présente. Pour mener ce combat, les Témoins de Jéhovah considèrent qu’ils doivent obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes en se référant au verset biblique d'Actes 5:29.

Selon l'UNADFI[36] et d'anciens adeptes [37], quand les Témoins de Jéhovah estiment que ce qui se passe à l’intérieur du mouvement ne doit pas être connu de ceux qui n’y appartiennent pas, ils ont recours aux demi-vérités voire au mensonge, en ne révélant pas toute la vérité à ceux qui mettent en danger l’organisation des Témoins de Jéhovah. Ils expliquent que la 'guerre théocratique' ne couvre pas le faux témoignage, mais plutôt l’omission volontaire de certains faits et se justifie chaque fois qu’il faut protéger les intérêts de l’organisation. Selon eux, certaines publications de la Société Watchtower enseignent que les Témoins de Jéhovah ne sont pas obligés de révéler une information véridique à des gens dont elle estime qu’ils ne sont pas en droit de la connaître, ce par quoi elle entend, toute personne qui ne fait pas partie de l’organisation des Témoins de Jéhovah[38]. Concrètement, le mouvement a eu recours à plusieurs reprises à des 'mensonges théocratiques' afin de préserver ses intérêts.[39]

Ainsi, il leur est reproché d'avoir pendant longtemps traité en interne les affaires de pédophilie. La pédophilie est contraire aux valeurs morales des Témoins de Jéhovah, mais confrontés à ces cas, ils firent le choix de les régler dans les comités de discipline religieuse plutôt que d'avertir les autorités judiciaires du pays, afin de « ne pas jeter l'opprobre sur l'organisation de Jéhovah ». Outre la non-dénonciation de ces crimes, les modalités du traitement interne de ces cas de pédophilie, sans en référer aux autorités judiciaires, leur ont valu de vives critiques, et des condamnations en justice contre des ministres du culte concernés. En effet, dans les cas où il n'y avait pas de témoins, les victimes étaient confrontées à leur agresseur lors de comités de discipline religieuse et des aveux étaient nécessaires pour qu'il soit sanctionné par une excommunication. De plus en cas de « repentir sincère », le coupable pouvait être réintégré sans que les autres fidèles ne soient informés ; des cas de récidives furent la conséquence de ces pratiques.

En France, dans un courrier daté du 10 octobre 2006 et adressé au Premier ministre [40], les Témoins de Jéhovah apportent une réponse aux accusations publiées dans le rapport 2005 de la MIVILUDES à ce sujet[41]. Après avoir rappelé qu'ils condamnent vigoureusement toutes sortes d'agressions contre les mineurs et qu'ils favorisent la prévention depuis plus de trente ans, ils expliquent qu'ils ont pour éthique de signaler de tels faits et de protéger les enfants qui en sont victimes.

Ambiguïté du combat judiciaire et médiatique

Les Témoins de Jéhovah disent subir toutes sortes de traitements discriminatoires directement liés à leurs croyances. Ils ont en effet été persécutés et le sont encore par différents régimes totalitaires en raison de leur refus de porter les armes, ou de leur prosélytisme par les autorités des pays où il est interdit.

Mais, refusant dans certains cas tout compromis, ils ont aussi mené de long combats judiciaires qui ont eu un impact sur les législations nationales, comme leur refus du salut au drapeau dans les écoles des États-Unis [42] ou l'affaire Roncarelli au Québec.

L'exemple le plus paradoxal est sans doute l'association du mouvement avec l'Organisation des Nations unies (ONU) pendant dix ans environ. En effet, alors que dans certains écrits des Témoins de Jéhovah, il est déclaré « qu'aucun chrétien ne doit soutenir cette organisation », le bureau mondial a accepté de « soutenir l'ONU et ses actions » et de « mobiliser l'opinion en faveur des Nations Unies », avant de démissionner précipitamment une fois le scandale diffusé dans la presse[43].

En France, répondant à la lutte anti-sectes entamée depuis le milieu des années 80, les Témoins de Jéhovah ont également engagé des procès pour défendre leurs libertés de conscience et de culte, et entamé des changements donnant une meilleure image d'eux-mêmes[44].

Ces procédures judiciaires comme ces tentatives de faire entendre leur voix auprès des différentes instances de la société en déployant une activité proche du lobbying, sont diversement perçues.

En France, la Commission d'enquête parlementaire sur les sectes de 1995 considéra ce type d'attitude procédurière comme un des critères pour identifier une secte [45] ; et la MILS reprochait aux avocats et médecins Témoins de Jéhovah d'utiliser leur profession pour faire du lobbying en faveur de leur mouvement [46].

Statuts actuels dans le monde

Les Témoins de Jéhovah utilisent les instruments juridiques mis à la disposition des associations religieuses pour organiser leurs activités cultuelles à tous les niveaux (international, national et local). Cette structure légale se compose de diverses entités qui répondent chacune à des besoins particuliers, dont le statut juridique est adapté aux les principaux États où ils sont présents.

Les Témoins de Jéhovah sont reconnus comme une religion à part entière dans de nombreux pays, notamment en Europe :

  • En Allemagne et en Autriche, ils constituent une corporation de droit public reconnue au même titre que les grandes Églises respectivement depuis juin 2006[47] et mai 2009[48].
  • Au Danemark, ils peuvent être qualifiés de « culte reconnu »[49], ce qui leur permet de célébrer des mariages ayant des effets civils et de tenir des registres civils.
  • La Grèce a accordé à leur association le statut de « religion connue » en 1997[50].
  • En Italie, ils sont reconnus comme « confession religieuse » depuis 1986[51] dans le cadre de la loi du 24 juin 1929[52], ce qui permet à ses ministres du culte de célébrer des mariages ayant des effets civils[53]. Une entente entre la République italienne et la Congrégation chrétienne des Témoins de Jéhovah[54] a été signée par le Conseil des ministres le 4 avril 2007 et doit être votée sous forme de loi par le Parlement italien.
En rouge, pays où, officiellement, les Témoins de Jéhovah n'effectuent pas de prédication
  • D'autres pays, comme le Royaume-Uni[55], ou le Canada, leur accordent le statut d'organismes de bienfaisance.
  • En France les Témoins de Jéhovah bénéficient du statut d'association cultuelle, mais sont régulièrement qualifiés de secte par des rapports officiels.

Plus globalement, Nathalie Luca fait ce constat au sujet des Témoins de Jéhovah :

« Cette association jouit désormais, dans la quasi-totalité des pays d'Europe occidentale, de tous les droits et libertés prévus par l'ordre juridique national. Elle y est reconnue comme association cultuelle.[56] »

Dans d'autres pays[57] comme l'Ouzbékistan ou l'Érythrée [58]le mouvement est interdit. Il s'agit essentiellement de dictatures militaires, ou de pays soumis à une loi religieuse où tout prosélytisme est interdit.

Article détaillé : Persécution des Témoins de Jéhovah.

Caractère sectaire

Sens sociologique et sens moderne

Au sens sociologique et non péjoratif du terme, tel que défini dans la typologie webero-troeltschienne, les Témoins de Jéhovah forment une secte traditionnelle de terrain chrétien comme certains mouvements protestants l'ont été avant eux[l 3]. Leur classification en tant que secte au sens moderne de groupe spirituel dangereux reste par contre très polémique.

Pour Nathalie Luca, ethnologue et chercheuse au CNRS, et Frédéric Lenoir, philosophe et sociologue, ils n'entrent pas dans la catégorie des « nouvelles sectes » qui se définissent principalement par le mensonge et la dangerosité, en précisant toutefois que cela ne signifie pas pour autant que ce groupe ne présente aucune dangerosité [l 3].

En France, après avoir été désignés comme secte dans la liste très controversée[59] de la Commission parlementaire sur les sectes en France en 1995, le mouvement a été étudié par chacune des commissions successives constituées sur le sujet.

La Mission interministérielle de lutte contre les sectes (MILS), dans son rapport de 2001, ne considère pas les Témoins de Jéhovah comme une « secte absolue » c'est-à-dire des « mouvements qui visent à substituer aux valeurs universelles des contre-valeurs qui remettent en cause les principes fondateurs de toute démocratie et les droits de la personne consacrés par l'ensemble des Déclarations », mais estime qu'ils font partie des « groupements à fondements idéologiques très divers (confessionnels ou philosophiques, thérapeutiques ou commerciaux) qui ne peuvent être assimilés à des sectes absolues mais dont certains aspects du comportement sont inacceptables dans la mesure où ils remettent en cause des droits fondamentaux de la personne humaine »[60].

Depuis des années, ils sont dénoncés comme mouvement sectaire par les principaux organismes de lutte contre les sectes, notamment par des acteurs de la lutte anti-sectes en France, tels que Didier Pachoud, président du GEMPPI[61] ou Jean-Pierre Brard, député, qui dénoncent la dangerosité de l'organisation des Témoins de Jéhovah en évoquant leur refus dogmatique de la transfusion sanguine et reproche régulièrement à l'organisation d'avoir causé la mort de fidèles suite au refus de ce soin.

Outre ce refus dogmatique des transfusions sanguines, les dérives reprochées aux Témoins de Jéhovah concernent surtout la rupture sociale par rapport au monde qu'ils considèrent comme intrinsèquement mauvais, et l'emprise de la communauté sur ses membres, limitant leur liberté individuelle entre autres par leur pratique de l'excommunication[l 4].

Problèmes médicaux

La doctrine des Témoins de Jéhovah inclut des interdictions relatives à leur santé. Le tabac comme la drogue sont interdits et leur usage est passible d'excommunication. Au nom de l'interdit biblique de consommation de sang[62], les transfusions de sang sont interdites et les Témoins l'acceptant pour eux ou pour leurs enfants sont exclus du mouvement[i 16] ; le mouvement a également fortement déconseillé la vaccination jusqu'en 1952.

Outre ces obligations, les revues des Témoins de Jéhovah sont assez hostiles à la médecine traditionnelle [63] mais laissent dans la plupart des cas aux fidèles la liberté de suivre leurs conseils ou non[64]. D'après une enquête Sofres de 1998[65]. « Le suivi médical des Témoins de Jéhovah ne révèle pas non plus de comportement atypique : 97 % ayant un médecin traitant à qui ils font généralement appel, et 78 % ayant déjà été hospitalisés ».

Aujourd'hui, c'est surtout le refus des transfusions sanguines qui est le sujet de controverse médicale concernant les Témoins de Jéhovah.

La transfusion de sang total ou de l'un de ses composants majeurs ( globules rouges, globules blancs, plaquettes ou plasma) est interdite ; celle de certaines fractions du sang comme l’albumine ou les immunoglobulines est laissée à l'appréciation de la conscience des fidèles.

Les Témoins de Jéhovah interprètent les lois noahides qui interdisent la consommation de chair « avec son âme, c'est à dire avec son sang »[66] et leur répétition dans les Actes des Apôtres qui préconisent de « s’abstenir des souillures des idoles, de l’impudicité, des animaux étouffés et du sang »[67] dans le sens d'une interdiction de toute introduction de sang dans l'organisme, que ce soit par la nourriture ou par transfusion. Ils n'acceptent donc pas de transfusion de sang total ou de l'un de ses composants majeurs, ne donnent pas non plus leur sang ni ne le mettent en réserve en vue d'une autotransfusion[68]. Des exceptions sont admises depuis les années 1980 concernant le cas des hémophiles[b 7].

Le corps médical dispose maintenant dans certains cas d'alternatives à la transfusion sanguine acceptées par les Témoins de Jéhovah, et le fait qu'après l'affaire du sang contaminé d'autres patients, non jéhovistes, aient réclamé des traitements de substitution a également amené une évolution. Les publications des Témoins de Jéhovah rappellent, quant à elles, que les transfusions sanguines ne sont pas exemptes de risques[69] et rapportent que « de nombreux médecins ont reconnu que l’adhésion des Témoins aux normes bibliques les a avantagés sur le plan médical »[70].

Ces solutions alternatives ne sont cependant envisageables que « dans le cadre strict de la chirurgie programmée, sous certaines conditions définies »[71], alors que « dans le cadre de l'urgence, il n'existe pas aujourd'hui de produits disponibles en alternative à la transfusion de globules rouges »[72].

En 1982, une première instance de dialogue a été mise en place ; et depuis les années 1990, des bureaux d'information des hospitaliers, dépendant du Béthel de Brooklyn, font le lien avec le personnel médical des hôpitaux afin sur les Témoins de Jéhovah obtiennent des soins respectant leurs convictions. En 1993, 27 000 médecins collaboraient avec ces stuctures, établies dans 64 pays[73]. La présence de comité jusque dans les hôpitaux eux-mêmes est dénoncée par les opposants aux Témoins de Jéhovah en raison de la pression qu'ils exerceraient afin d'inciter les patients à maintenir leur refus. L'organisation de la Watchtower considère l'acceptation d'une transfusion comme un retrait volontaire du mouvement.

Le problème subsistant le plus délicat reste celui du refus de transfusion concernant un enfant. En France, le médecin peut priver temporairement les parents de leur autorité parentale pour prendre la décision de la transfusion sanguine. En effet, l’article L 111-4 alinéa 5 du code de la santé publique dans sa rédaction issue de la loi du 4 mars 2002, autorise désormais le médecin, sans autorisation préalable, à délivrer les soins indispensables dans le cas de refus d’un traitement par une personne titulaire de l’autorité parentale ou par le tuteur lorsque cela risque d’avoir des conséquences graves pour la santé du mineur[74]. Cet aménagement est accepté par certains parents[75].

Isolement social et excommunication

Le rejet de certaines pratiques sociales conduit les Témoins de Jéhovah à un isolement qui leur est particulièrement reproché quand il concerne les enfants[76]. Le refus de participer aux fêtes traditionnelles, qu'elles soient d'anniversaires, patriotiques ou religieuses comme Noël en est un élément[77], lié à une conception diabolisante de la société actuelle et le caractère apocalyptique de leur enseignement.

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Les Témoins de Jéhovah sont incités à limiter leur fréquentation des personnes non-Témoins aux rapports dans le travail ou à la prédication et à être très sélectifs dans le choix de leurs divertissements[78]. Le temps réservé de façon hebdomadaire aux activités liées à la prédication, dont les réunions qui la préparent, leur laisse de toute façon peu de temps pour les loisirs[i 17]. Ils sont encouragés à renoncer à une carrière profane, notamment s'ils cherchent à "gagner de l'argent" et pas simplement assurer leur sécurité matérielle, ce qui s'avérerait inutile dans un monde dont l'Harmaguedon est proche.

En France, le rapport parlementaire de 2006 relatif à l'influence des mineurs en milieu sectaire évoquait un conditionnement et une culpabilisation des enfants[79] et s'inquiétait de l'incapacité du développement de l'autonomie et des troubles psychologiques qu'engendrerait « la séparation d'avec le monde »[80] . Il critiquait en outre l'emploi du temps chargé de ces enfants et le prosélytisme indirect à l'école[81]. Le rapport 2005 de la Miviludes mentionnait des critiques du même ordre[82], auxquelles la Fédération chrétienne des Témoins de Jéhovah de France a répondu par un courrier adressé au Premier ministre[40].

Pour les Témoins de Jéhovah, cet isolement de leur communauté peut être perçu de façon positive et sécurisante, celle ci semblant un îlot de propreté mettant à l'abri d'un monde corrompu. Mais la contrepartie est la peur de l'excommunication, qui rejette toute personne indigne de l'organisation de Jéhovah[i 18].

Le souci de préserver la « pureté » des congrégations a particulièrement été mis en avant par l'organisation à partir des années 1950[i 19], époque à laquelle furent codifiées les règles d'excommunication. La dénonciation des fautifs est encouragée, et, selon Introvigne, les anciens Témoins de Jéhovah décrivent un monde « à la Orwell » où tout le monde se surveille mutuellement[i 20]. Dans cette optique, les Témoins de Jéhovah pourront passer outre le secret professionnel pour dénoncer auprès de la hiérarchie du mouvement, leurs frères qui commettraient des fautes selon l'enseignement inculqué[83] ; et les anciens peuvent s'assurer à leur domicile qu'ils vivent conformément à la doctrine[84].

Les anciens doivent reprendre les « transgresseurs » et disposent pour cela de plusieurs mesures de discipline religieuse, en fonction de l'importance des fautes qui ont été commises : la notation qui concerne tout Témoin de Jéhovah qui se conduit d'une manière déviante par rapport aux principes bibliques, sans pour autant commettre de péché grave qui peut aboutir à l'excommunication ; la réprimande ou blâme, appliqué à un Témoin de Jéhovah ayant commis un péché grave mais qui s'est repenti de sa faute, et à qui on suspend la participation à certaines activités cultuelles. Cependant, un pécheur non repentant risque l'excommunication ou exclusion qui signifie la coupure immédiate des liens religieux, sociaux et affectifs entre lui et l'ensemble des fidèles de la congrégation.

Le doute vis à vis de certains points de doctrine n'est pas admis, il est déconseillé d'en discuter, surtout hors de la présence des surveillants de la congrégation[84].

La direction du mouvement religieux encourage ses fidèles à ne plus fréquenter une personne démissionnaire ou excommuniée, à ne pas engager de conversation amicale avec elle, ni même, en principe, à la saluer[b 8]. Cela vaut pour la famille, sauf si les personnes continuent à vivre sous le même toit. Comme la Société Watchtower recommande à ses adeptes de limiter leurs relations avec les gens du monde extérieur[b 9], certains excommuniés se retrouvent très seuls et ont beaucoup de mal à supporter cette éviction[85].

Les ex-Témoins de Jéhovah qui témoignent publiquement de leur expérience dans ce mouvement rapportent que les contacts avec leur famille Témoin de Jéhovah est rendue au mieux très difficile quand cela ne tombe pas dans la rupture de tout contact, y compris dans des circonstances exceptionnelles comme un mariage ou un décès[86].

Normalisation

Selon les sociologues, au fil du temps les mouvements à caractère sectaire ont tendance à se « routiniser » vers une dénomination. Ces dernières années, des évolutions leur donnèrent à penser que le mouvement s'engageait vers cette normalisation ; ils l'attribuaient d'une part aux échecs renouvelés des prédictions successives de fin du monde, d'autre part à une élévation progressive du niveau social et culturel des adeptes. Longtemps incités à renoncer aux études et à une carrière profane, leur niveau d'instruction serait désormais, en France, voisin de celui du reste de la population[87], et les Témoins mettent régulièrement en avant des jeunes épanouis au sein de leur religion et menant une vie considérée comme « normale »[88].

Les Témoins de Jéhovah ont entamé un dialogue avec certains états quant à leur statut, l'objection de conscience ou les alternatives aux transfusions sanguines[84]. Est aussi apparue l'idée que certains points de doctrine pourraient être laissés à l'appréciation des fidèles, alors que le Collège Central tentait dans les années 1970 de régenter leur vie dans les moindres détails. De même, alors qu'ils considéraient jusque là comme inutile toute action visant à améliorer le monde, les Témoins de Jéhovah avaient commencé à agir pour des causes humanitaires en sus de l'aide accordée à leurs coreligionnaires.

Ces évolutions ne sont cependant pas constantes, et le sociologue Régis Dericquebourg estimait en 1999 qu'une tendance « ruthefordiste », plus dure, existait également dans le mouvement [84]. L'impression de normalisation fut par exemple contredite par la réaffirmation lors des grandes assemblées des Témoins de Jéhovah en 2006 de leur détermination à « ne pas faire partie du monde »[89].

Annexes

Bibliographie

  • Bernard Blandre, Les Témoins de Jéhovah, Éditions Brepols, 1991 (ISBN 9782503500645) 
  • Bernard Blandre, Les Témoins de Jéhovah, un siècle d'histoire, Éditions Desclée de Brouwer, 1987 (ISBN 9782220026404) 
  • Massimo Introvigne, Les Témoins de Jéhovah, Editions du Cerf, 1990 (ISBN 9782204040990) 
  • (en) James Penton, Apocalypse delayed : the story of Jehovah's Witnesses, University of Toronto Press, 1997 (ISBN 0802079733) 
  • Hans Hesse, Persécution et résistance des Témoins de Jéhovah pendant le régime nazi 1933-1945, Éditions Schortgen, Esch-sur-Alzette (Luxembourg), 2005 (ISBN 0914675230) 
  • (de) Detlef Garbe, Zwischen Widerstand und Martyrium : Die Zeugen Jehovas im « Dritten Reich » 
Livre issu du mouvement

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Lien externe

Notes et références

  1. a  et b Le Jéhovisme : une conception comportementaliste de la vie religieuse Régis Dericquebourg, Archives de Sciences sociales des religions
  2. Bernard Blandre, « Les Témoins de Jéhovah », dans Notre Histoire, Octobre 1996 
  3. Voir plus de détails dans Lettre au Chancelier du Reich sur TJ Encyclopédie
  4. La persécution des Témoins de Jéhovah de 1870 à 1936 sur le site de l'encyclopédie mondiale de la Shoah
  5. Annuaire des Témoins de Jéhovah de 1974, pp. 110 et 141
  6. Hans Hesse, Persécution et résistance des Témoins de Jéhovah pendant le régime nazi 1933-1945, Éditions Schortgen, Esch-sur-Alzette (Luxembourg), 2005, 382 p. (ISBN 0914675230) 
  7. Les témoins de Jéhovah sur le site de l'encyclopédie mondiale de la Shoah
  8. Raymond Franz relate son histoire dans un livre Crisis of conscience, en 1983.
  9. Raymond Franz fait remarquer dans la version revue en 2002 de Crise de conscience (p 316), que jusqu'à 1995 la revue Réveillez vous revendiquait comme but
    « Par dessus tout, ce périodique donne de solides raisons de croire que le Créateur réalisera ses promesses en instaurant, avant la fin de la génération qui a vu les événements de 1914, un nouveau système de choses où règneront la paix et la sécurité véritables » ;
    mention changée sans plus d'explication à partir du 22 octobre 1995 par
    « Par dessus tout, ce périodique donne de solides raisons de croire que le Créateur réalisera ses promesses en instaurant très bientôt un monde nouveau de paix et de sécurité qui remplacera l'actuel système de choses méchant et sans loi».
  10. Selon la revue protestante Réforme (Au nom de Jéhovah, Réforme, n° 2866, 16-22 mars 2000, p. 7 :
    « Secte chrétienne ? Protestante ? Les convictions et croyances des Témoins de Jéhovah les situent, en tout cas, dans la sphère chrétienne. Et protestante, si l'on veut bien considérer leur volonté de se soumettre à la Bible seule. Une Bible qu'ils reconnaissent comme source d'autorité et prennent « pour la Parole de Dieu ». »
  11. Étude perspicace des Écritures, 1988, volume 1, p. 623
  12. L'humanité à la recherche de Dieu, 1990, p. 263
  13. La grande apostasie et L’annonce du retour du Seigneur (1870-1914), Les Témoins de Jéhovah - Prédicateurs du Royaume de Dieu, 1993, pp. 33-38, 42-54
  14. Apocalypse delayed : The story of the Jehovah's Witnesses, James Penton, Toronto : University of Toronto Press, 1997, p. 242
  15. (Matthieu 24:14)
  16. (Matthieu 28: 19,20)
  17. a , b , c  et d Rapport mondial sur le site officiel
  18. Actes des Apôtres 15:20.
  19. Pour être nommé 'ancien' ou 'assistant ministériel', le Témoin de Jéhovah doit remplir certaines conditions, dont celles mentionnées en 1 Timothée 3:2-7 :
    « Il faut donc que le surveillant soit irréprochable, mari d’une seule femme, modéré dans ses habitudes, sain d’esprit, ordonné, hospitalier, capable d’enseigner, que ce ne soit pas un ivrogne querelleur, pas un homme qui frappe, mais qu’il soit raisonnable, non belliqueux, non ami de l’argent, que ce soit quelqu’un qui préside de belle façon sa propre maisonnée, qui tienne ses enfants dans la soumission en toute dignité (si quelqu’un, en effet, ne sait pas présider sa propre maisonnée, comment prendra-t-il soin de la congrégation de Dieu ?) que ce ne soit pas un homme récemment converti, de peur qu’il ne se gonfle [d’orgueil] et ne tombe dans le jugement porté contre le Diable. D’autre part, il faut aussi qu’il reçoive un beau témoignage de gens du dehors, afin qu’il ne tombe pas dans l’opprobre et dans un piège du Diable. »
  20. Suisse: les religions en chiffres, sur Religioscope
  21. « La France compte 200 000 Témoins de Jéhovah », Aujourd'hui en France, lundi 4 février 2008, p. 17. « La cinquième religion de France », Le nouvel Économiste, n° 1364, 2 au 8 novembre 2006.
  22. Suisse: les religions en chiffres, sur Religioscope : ce chiffre est confirmé par le recensement de l'an 2000 de l'Office fédéral de la statistique en Suisse, qui leur attribue 20 330 membres.
  23. Les chrétiens en Asie centrale: communautés traditionnelles et nouveaux missionnaires face aux Etats post-soviétiques – Entretien avec Sébastien Peyrouse sur le site Religioscope
  24. http://www.jwfacts.com/index_files/numbers.jpg
  25. Raymond Franz, ancien membre du Collège Central souligne que « Les membres du Conseil d'Administration peuvent régulièrement prendre leurs vacances dans des lieux où la plupart des personnes ne peuvent qu’aller en rêve. En 1978, ma femme et moi nous sommes montés à bord d'avions au moins cinquante fois dans l’année. » - Crise de Conscience, R. Franz, 3ème édition, p. 265
  26. Les Témoins de Jéhovah, Proclamateurs du Royaume de Dieu p. 351
  27. Rapport de l'Assemblée Nationale n°1682, partie III, p. 360 sous l'intertitre « L'absence de déclaration des revenus du Patrimoine »
  28. Rapport de l'Assemblée Nationale n°1687 IIIe partie I Les Infractions à la legislation sociale B. Les infractions au code de la Sécurité Sociale 3 - Le redressement des Témoins de Jéhovah Page 9
  29. RAPPORT Miviludes 2004
  30. 22 920 382,10 euros à titre principal, et de 22 418 484,48 euros au titre des pénalités et intérêts de retard - La cour de Nanterre (4 juillet 2000), puis la cour d’appel de Versailles (28 février 2002), et enfin la Cour de cassation (5 octobre 2004) ont confirmé cette décision.
  31. Citation de l'Évangile selon Jean 14-30 dans La Tour de Garde, 15 décembre 1980, pp. 5,6
  32. Qui gouverne réellement le monde ?, 1992
  33. Comment raisonner à partir des Écritures, 1986, p. 263
  34. Mentionnées en Romains 13:1
  35. Ils se réfèrent à l'évangile de Matthieu 22:15-22 où Jésus, pressé par les pharisiens de répondre sur le thème du respect de l'autorité des Hommes versus de celle de Dieu, suggère de « Rendre à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu ».
  36. La vie quotidienne, dans Bulles n°87, sur le site de l'ADFI
  37. Stratégie de guerre théocratique, sur Tj-Encyclopédie
  38. Étude perspicace des Écritures, volume 2, page 255 :
    «  Si la Bible condamne expressément le mensonge malveillant, cela ne signifie pas qu’on est obligé de divulguer une information véridique à des gens qui ne sont pas en droit de la connaître. Jésus Christ conseilla : « Ne donnez pas ce qui est saint aux chiens, et ne jetez pas vos perles devant les porcs, de peur qu’ils ne les piétinent avec leurs pieds et que, se retournant, ils ne vous déchirent. » (Mt 7:6). Voilà pourquoi, en certaines occasions, Jésus s’abstint de donner des renseignements complets ou de répondre directement à des questions quand cela pouvait causer inutilement du tort (Mt 15:1-6 ; 21:23-27 ; Jn 7:3-10). »
  39. Mensonges théocratiques
  40. a  et b [pdf]Courrier de la Fédération chrétienne des Témoins de Jéhovah de France datée du 10 octobre 2006 adressé au Premier ministre
  41. [pdf] Rapport Miviludes 2005, p. 21
  42. La Séparation Etat- églises aux USA Pierre Antoine Berheim,. Colloque des AFP Commémorer 1905 autrement
  43. Jehovah's Witnesses link to UN queried Le Guardian, 8 octobre 2001 et 'Hypocrite' Jehovah's Witnesses abandon secret link with UN Le Guardian 15 octobre 2001
  44. Les stratégies des groupes religieux minoritaires face à la lutte anti-secte française », Régis Dericquebourg, Religiologiques, 22, automne 2000, 119-130.
  45. Les sectes en France, rapport n°2468, Assemblée nationale, 22 décembre 1995:
    « « certaines sectes sont coutumières des démêlés judiciaires » et « que les rapports difficiles qu'entretiennent certaines sectes avec la justice peuvent prendre deux visages : les poursuites dont elles font l'objet en raison du caractère délictueux ou préjudiciable de leurs actes ; les actions qu'elles intentent elles-mêmes à l'égard des personnes qui ont, selon elles, terni leur image. » »
  46. Rapport 2001 de la MILS, p. 95
  47. Verleihung der Rechte einer Körperschaft des öffentlichen Rechts an die Religionsgemeinschaft, Jehovas Zeugen in Deutschland e.V., 13 juin 2006, sur Berlin.de
  48. " AUTRICHE - Les Témoins de Jéhovah reconnus comme religion ", AFP, 7 mai 2009.
  49. Jean-Georges Boeglin, États et religions en Europe, p. 119.
  50. Rapport 2006 de la MIVILUDES au Premier ministre 2006, p. 200.
  51. Décret du Président de la République n° 783, 31 octobre 1986, n° 1753, Congregazione Cristiana dei Testimoni di Geova
  52. Loi du 24 juin 1929, n° 1159, Ministère de l'Intérieur italien
  53. Francis Messner, La législation cultuelle des pays de l'Union européenne face aux groupes sectaires, Sectes et Démocratie, sous la direction de Françoise Champion et de Martine Cohen, Éditions Seuil, Paris, 1999, p. 354.
  54. Intesa tra la Repubblica Italiana e la Congregazione Cristiana dei Testimoni di Geova, Roma, 4 aprile 2007
  55. (en) Approved Governing Documents, Charity Comission
  56. Nathalie Luca, Individus et pouvoirs face aux sectes, Armand Colin, 2008, p. 82.
  57. Les pays où notre œuvre est interdite, Annuaire 1975 des Témoins de Jéhovah, p. 43. Le rapport annuel figurant dans La Tour de Garde du 1er février 2007 p. 30 parle de 29 pays concernés. L' Index 1986-2004, sous le sous-titre Ministère du champs, rapports, mentionne que les « pays où l'œuvre est interdite » sont sur les continents suivants : Afrique, Amérique centrale, Asie, Europe, îles du Pacifique et Proche-Orient.
  58. Rapport Amnesty International 2007
  59. Critiquée des le départ par les sociolologues, cette liste a été désavouée les organismes gouvernementaux et jusque par le directeur des RG qui l'avait produite (Yves Bertrand, dans son livre Je ne sais rien mais je dirai (presque) tout Plon). Elle a été jugée « sans valeur juridique » (Ministère de l'Emploi et de la Solidarité, Courrier Juridique des Affaires sociales, mai-juin 1998), sans « valeur normative et ne sauraient fonder ni des distinctions entre les associations qualifiées de « sectaires » et celles qui ne le sont pas » (Circulaire du Ministère de l'Intérieur), « pas pertinente » et « liste de mouvements à éviter » (Texte de Jean-Pierre Raffarin sur Légifrance) « Plus d’actualité » (Jean-Michel Roulet, Président de la Miviludes -Interview sur La revue parlementaire ), sans crédibilité (Interview de Nathalie Luca, sociologue et membre de la Miviludes dans Le Monde), voire « scandaleuse » Interview au Nouvel Observateur de Emmanuelle Mignon, cabinet du Président de la République).
  60. rapport 2001 Rapport 2001 MILS
  61. GEMPPI, Groupe d’Étude des Mouvements de Pensée en vue de la Protection de l’Individu, vice-président de la FECRIS Fédération Européenne des Centres de Recherche et d’Information sur le Sectarisme, membre du conseil d’administration du CCMM Centre de documentation, d’éducation et d’action Contre les Manipulations Mentales, il déclare dans le Compte rendu du colloque national organisé à Marseille par le GEMPPI le samedi 8 octobre octobre 2005 :
    « C’est pour cette raison, que nous avons choisi de terminer ce colloque en traitant les effets de la doctrine farfelue et absurde des témoins de Jéhovah consistant à sacrifier sa vie ou la vie de ses enfants (c’est possible dans certains pays à législation laxiste sur ce point) par l’abstention de transfusions sanguines vitales dans certains cas pour respecter le symbole de vie qu’est le sang dans la Bible. Si l’on faisait le compte des personnes ainsi sacrifiées sur l’autel du fanatisme doctrinal sectaire des témoins de Jéhovah, nous dépasserions sans doute le nombre de victimes, suicidées ou assassinées, de l’Ordre du Temple Solaire. Mais rassurez-vous, les témoins de Jéhovah ne troublent pas l’ordre public, ils se laissent mourir en silence, d’ailleurs leurs conducteurs-surveillants spirituels qui les encadrent de près dans ces moments là, y veillent. »
  62. en particulier par le passage des Actes des Apôtres 15:20 qui prescrit de « s’abstenir des souillures des idoles, de l’impudicité, des animaux étouffés et du sang »
  63. Dans les années 1930, elles ont parfois été critiquées en raison du soutien apporté à certains traitements ou remèdes douteux, ainsi qu'à l'invention, la promotion et la vente de gadgets relevant de la pseudo-science. Voir La Société Watchtower et le charlatanisme médical, par Kenneth G. Raines, sur TJ-Recherches
  64. Réveillez-vous! 08/03/1977 pp. 5-9 « Puisque la vaccination est facultative, chacun doit en considérer les avantages et les risques, et prendre une décision personnelle. »
  65. Témoins de Jéhovah - Rapport de synthèse, réf. MHI-MVN 98-204, octobre 1998, SOFRES.
  66. Gen 9 4
  67. Actes des Apôtres 15:20.
  68. Les Témoins de Jéhovah, Philippe Goni , Page 53 lire en ligne
  69. Transfusion sanguine, une histoire riche en revirements Site officiel Watchtower
  70. Réveillez-vous !, août 2006, p. 12
  71. Thèse de médecine : Risques d'atteinte à l'intégrité physique encourus par les adeptes de sectes
  72. Transfusions de globules rouges homologues : produits, indications, alternatives
  73. Les Témoins de Jéhovah, vers une sortie de la logique sectaire ?, Régis Dericquebourg, dans Sectes et démocratie dir F Champion, M Cohen, Seuil, 1999, page 118
  74. À l’hôpital, quelles sont les règles à suivre par les patients et les soignants ?, sur le site La Laïcité à l'usage des éducateurs
  75. Les Témoins de Jéhovah, vers une sortie de la logique sectaire ?, Régis Dericquebourg, dans Sectes et démocratie dir F Champion, M Cohen, Seuil, 1999
  76. Quand l’intérêt de Jéhovah prime sur celui de l’enfant, sur le site de l'UNADFI et Rapport 2005 de la MIVILUDES, p. 17 à 21 ou p. 88 à 89
  77. La vie quotidienne sur UNADFI
  78. Ce qui a trait à l'occultisme, au sexe, à la fausse religion, à la violence, ou qui pourrait introduire des doutes comme la philosophie doit être proscrit) et limiter l'utilisation d'Internet, car ce média est considéré comme dangereux.
  79. Rapport n° 3507, commission d'enquête relative à l'influence des mouvements à caractère sectaire et aux conséquences de leurs pratiques sur la santé physique et mentale des mineurs, Georges Fenech, Philippe Vuilque, 12 décembre 2006 (pages 24 et 36)
  80. Rapport n° 3507, commission d'enquête relative à l'influence des mouvements à caractère sectaire et aux conséquences de leurs pratiques sur la santé physique et mentale des mineurs, Georges Fenech, Philippe Vuilque, 12 décembre 2006 (pages 29, 30 et 32)
  81. Rapport n° 3507, commission d'enquête relative à l'influence des mouvements à caractère sectaire et aux conséquences de leurs pratiques sur la santé physique et mentale des mineurs, Georges Fenech, Philippe Vuilque, 12 décembre 2006 (pages 25 à 27)
  82. [pdf] Rapport Miviludes 2005, p. 21
  83. La Tour de garde, 1er septembre 1987, p. 15 :
    « Bien qu’un serment, ou une promesse solennelle, ne soit pas à prendre à la légère, il peut arriver que des engagements requis par les hommes entrent en conflit avec l’ordre de vouer un attachement exclusif à notre Dieu. Quand quelqu’un commet un péché grave, il tombe effectivement sous une ‘imprécation publique’ lancée par Celui à qui il a fait du tort, Jéhovah Dieu (Deutéronome 27:26 ; Proverbes 3:33). ../.. On passera sur les transgressions mineures dues à l’imperfection. Dans ce cas, “l’amour couvre une multitude de péchés”, et l’on doit pardonner “jusqu’à soixante-dix-sept fois”. (Matthieu 18:21, 22.) C’est “un temps pour se taire”. Par contre, lorsque quelqu’un essaie de dissimuler un péché grave, on peut décider que c’est “un temps pour parler”. »
  84. a , b , c  et d Les Témoins de Jéhovah : vers un sortie de la logique sectaire ?, Régis Dericquebourg in Sectes et démocratie, sous la direction de Françoise Champion et Martine Cohen, 1999. (pages 115 à 120)
  85. Bien que très rares, des cas de tentatives de suicide ou des suicides s'étant produits après une réprimande religieuse ou une excommunication sont également rapportés
  86. La Tour de garde, 15 décembre 1981, p. 29 :
    «  Les chrétiens estimeront parfois qu’il leur est impossible de recevoir un parent exclu ou qui s’est retiré volontairement, lors d’une réunion où d’autres membres de la famille sont invités. Mais ces chrétiens peuvent trouver leur joie dans la fréquentation des membres fidèles de la congrégation, en se rappelant ces paroles de Jésus : « Quiconque fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, et ma sœur, et ma mère. » — Marc 3:35. »
  87. Par exemple une enquête SOFRES commandée par les Témoins de Jéhovah (Rapport de synthèse, réf. MHI-MVN 98-204) et menée en octobre 1998 révélait les points suivants : « le niveau d’instruction des interviewés [Témoins de Jéhovah] est également voisin de celui de la moyenne des Français... », « les tendances observées dans les familles montrent une forte participation au système scolaire classique », « trois familles [de Témoins de Jéhovah] sur quatre font participer leurs enfants aux activités culturelles et sportives de l’école, deux tiers aux activités sociales, classes vertes, classes de neige, etc. », « pendant les vacances, leurs enfants sont majoritairement occupés à sortir avec des amis, lire, et regarder la télévision »
  88. La vie 'normale' des enfants de Témoins de Jehovah, AFP, Paris, 15 juin 1999
  89. Voir la Résolution de l’assemblée des témoins de Jéhovah 2006: « la délivrance est proche ! » sur le site du CCMM. Blandre souligne que leur détermination à « ne pas faire partie du monde » est répétée six fois dans ce court texte, qui marque également un retour en arrière sur la question des actions humanitaires : « Nous refusons catégoriquement de nous associer à de vains mouvements œcuméniques ou à des actions sociales ou à d'autres projets cherchant à faire durer un système que Dieu a condamné parce qu'il est voué à l'échec ».

Massimo Introvigne, Les Témoins de Jéhovah, Editions du Cerf, 1990 (ISBN 9782204040990) 

  1. Page 40 - Selon Introvigne « Contrairement à ce que soutient la littérature apologétique du jéhovisme actuel, dans les années précédent le conflit, Russell n'avait pas annoncé simplement de « grands évènements  » pour l'année 1914, mais avait affirmé que cette année-là précisément le présent ordre de choses s'achèverait ».
  2. Page 65
  3. Page 65. Les Étudiants de la Bible estimaient à l'époque de Russell que tous les justes vivraient éternellement dans le paradis terrestre retrouvé, tandis qu'une « grande foule » d'élus deviendraient des êtres spirituels. À partir de 1935, la doctrine assimile ces deux catégories en la « grande foule » des Témoins de Jéhovah.
  4. Page 48
  5. Page 53
  6. Pages 62-63
  7. Page 64
  8. a  et b Page à préciser
  9. Page 85-87
  10. Pages 107-109. Les autres baptêmes sont ceux d'enfants de Témoins de Jéhovah, et de personnes qui se convertissent suite à l'adhésion de membres de leur famille ou de proches.
  11. Page 110
  12. Pages 114-115
  13. Page 99-101
  14. page 91
  15. Page 117-118
  16. Page 89
  17. P 114-115 :« En théorie, le Témoin de Jéhovah doit participer à cinq réunions par semaine, chacune d'une durée d'une heure. En pratique, quatre de ces réunions sont couplées deux à deux, si bien que, globalement, trois soirées de la semaine sont consacrées au mouvement. .../... Cela ne signifie pas que l'engagement du Témoin de Jéhovah se réduit à trois réunions hebdomadaires. Les réunions, en effet, doivent être préparées, et concrètement, le bon Témoin de Jéhovah consacre chaque jour - avec l'aide d'un recueil d'extraits commentés de la Bible - un certain temps à l'étude »
  18. Page=116
  19. Page 116
  20. Page ?

Bernard Blandre, Les Témoins de Jéhovah, Éditions Brepols, 1991 (ISBN 9782503500645) 

  1. Pages 33-47, pour cette section
  2. Pages 143-145 et annexe page 195
  3. Pages 154-155

Bernard Blandre, Les Témoins de Jéhovah, un siècle d'histoire, Éditions Desclée de Brouwer, 1987 (ISBN 9782220026404) 

  1. Page 43- Blandre rappelle les discours de Johnson et Mc Millan prédisant l'enlèvement des saints pour octobre. Selon lui, Russell commença à nuancer ses propos dès 1912, ce qui lui permit de conserver son influence sur les Étudiants de la Bible
  2. Page 66
  3. Pages 78-80
  4. Pages 96-97 et 103-104. A partir de 1972, on voulut obliger les Témoins de Jéhovah à acheter la carte du parti unique, le Malawi Congress Party ; le refus de nombre d'entre eux leur valut d'être torturés.
  5. Page 114
  6. Page 113 (à vérifier)
  7. Pages 102-103
  8. Postface de Régis Dericquebourg, pages 139-140
  9. Postface de Régis Dericquebourg, page 133

Frédéric Lenoir et Nathalie Luca, Sectes - Mensonges et idéaux, Bayard Éditions, 1998 

  1. Pages 48-49
  2. (pages 26,27) Pour Nathalie Luca, ethnologue et chercheur au CNRS, et Frédéric Lenoir, philosophe et sociologue, les Témoins de Jéhovah sont bien chrétiens  :
    « Même si les particularités de leur théologie amènent catholiques et protestants à considérer les Témoins comme étant à la marge du dogme chrétien, leurs volonté et agissements sont en tout point caractéristiques de la définition webero-troeltschienne de la secte. Comme les autres sectes chrétiennes, celle des Témoins de Jéhovah est née de la conviction que le christianisme s'était détourné de sa voie et qu'il fallait revenir au temps des premiers chrétiens. Leur communauté s'est organisée selon les lois bibliques qu'elle déchiffrait et auxquelles les convertis se pliaient quel qu'en soit le prix [...] Cependant les sectes de ce type se battent uniquement au nom de leurs convictions religieuses et dans un souci permanent de rester fidèles à l'image qu'elles se font des premiers chrétiens. »
  3. a , b  et c Pages 36, 37 :
    « Certains ne manqueront pas de nous reprocher de faire entrer les Témoins dans cette catégorie des sectes traditionnelles de terrain chrétien et non dans la catégorie des « nouvelles sectes » qui se définissent principalement par le mensonge et la dangerosité. Pour avoir étudié en profondeur ce mouvement, il est clair pour nous que les Témoins de Jéhovah sont de nature très différente de ces nouvelles sectes. Ils affichent clairement leurs objectifs réels, l'argent sert à construire des lieux de culte et non à enrichir quelques nababs, le pouvoir est collégial et n'est pas entre les mains d'un gourou tout-puissant, etc. Cela ne signifie pas pour autant que ce groupe ne présente aucune dangerosité. »
  4. Page 57.
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