- Jean-Baptiste Ceineray
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Jean-Baptiste Ceineray Présentation Naissance 1722
ParisDécès 1811
NantesActivité(s) Architecte-voyer de la Ville de Nantes Formation Académie royale d'architecture Ses élèves Mathurin Crucy Œuvre Réalisations Chambre des comptes de Bretagne (Hôtel de préfecture de la Loire-Atlantique)
Hôtel Deurbroucq
Cours Saint-André
Hôtel d'Aux
Hôtel Pépin de Bellisle
Hôtel Lelasseur-Lorgerilmodifier Jean-Baptiste Ceineray, né en 1722 à Paris[1] et mort le 29 juin 1811[2] à Nantes, est un architecte et un urbaniste français néo-classique, concepteur d'un programme urbain et architectural qui a transformé sa ville d'adoption. Il est l'un des inspirateurs de Mathurin Crucy.
Sommaire
Biographie
Famille
Jean-Baptiste Ceineray est le fils de François Ceineray[3] et d'Anne-Perrine Constantin d'Etiau ; il est petit-fils de Marc de Ceneret et de Marie de La Plancque.
Le 7 mai 1754[4], il épouse à Nantes Marie Sauvaget, fille d’un lieutenant de la milice royale, François Sauvaget de la Gaudiniére, et de Marie Symon de Boisrenault[5]. En 1755, ils ont un fils, Jean-Marie[6], puis Marie Sauvaget meurt en 1756[7], âgée de 30 ans.
Le fils de Jean-Marie Ceineray, Théophile[8] épousera Lucile Crucy, nièce de Mathurin[9] et sera un notable de Vigneux-de-Bretagne (maire de 1830 à 1835).
Carrière
Après avoir été formé à l’Académie royale d'architecture, il part en voyage pour l'Italie, pour compléter sa formation[10]. Ce voyage dure cinq ans[réf. nécessaire]. Il est influencé par Jacques Gabriel, auteur de nombreux édifices rennais[10].
Après son retour d'Italie, il vient s'installer à Nantes, peut-être à la demande de l'armateur Gabriel Michel, lors de la construction de son château du Grand-Blottereau, à Doulon[11]. Il arrive à Nantes à la fin des années 1740 ou au début des années 1750. En 1754, il s'y marie, a un fils l'année suivante et devient veuf un an après. Il ne se remariera pas.
En 1759, il devient architecte-voyer de la ville de Nantes, succédant à Nicolas Portail[10]. Sa rémunération est fixée à 1 000 livres par an.
Il conçoit un « plan général pour la commodité et l'embellissement de la ville ». Ceineray repense totalement la ville, prévoyant notamment d'abattre les remparts pour y aménager un cours (actuellement cours Saint-Pierre et Saint-André, à l'origine, cours des Etats), le réaménagement de la place du Bouffay et la création d'une place à l'ouest de l'Erdre, près de l'église Saint-Nicolas (la place Royale)[12]. Une bonne partie de ce « plan général » sera réalisée sous sa responsabilité.
À partir de 1767, il a comme élève Mathurin Crucy, qu'il soutient ensuite pendant sa formation à Paris (1771-1775). Après son séjour en Italie (1775-1779), Mathurin Crucy rentre à Nantes. Il reprend contact avec Ceineray. Celui-ci étant confronté à un problème de malfaçon dans le bâtiment de la Chambre des Comptes, selon une expertise de Mathurin Grolleau, architecte des Ponts et Chaussées, Mathurin Crucy rend une contre-expertise favorable à Ceineray[13].
À partir de 1777, Ceineray a un assistant, Louis Béranger. Malgré cela, il a du mal à assumer ses obligations d'architecte-voyer en raison de problèmes de santé (il est atteint d'asthme). En 1780, il donne sa démission. Le conseil de ville du 28 juillet 1780 entérine cette démission, accordant à Ceineray une pension égale à son traitement antérieur (mesure entérinée par l'Intendant de Bretagne et par le ministre des Finances). Mathurin Crucy est nommé à sa place d'abord à titre provisoire, puis définitivement en 1782.
Jean-Baptiste Ceineray meurt en 1811 dans la maison Merot du Barré, où il habitait, rue de la Fosse. Selon l'acte de décès, il est « pensionnaire de l'État[14] ».
Réalisations
Vue d'ensemble
- Travaux d'aménagement à Nantes
La ville de Nantes lui doit
- le curage des fossés de l'église Saint-Nicolas,
- la canalisation de l'Erdre depuis l'île de Versailles,
- la démolition de l'enceinte du Moyen Âge,
- l'aménagement du cours des Etats.
- Constructions à Nantes
- bâtiment de la Chambre des comptes de Bretagne (aujourd'hui Hôtel de préfecture de la Loire-Atlantique),
- hôtel Deurbroucq,
- hôtel d'Aux,
- immeubles situés autour du Bouffay (allées Brancas et Flesselles),
- hôtel Pépin de Bellisle,
- maison Ceineray[15]
- Hors de Nantes
Il est l'architecte du manoir de la Gibraye à Saint-Sébastien et du château de la Picauderie à Thouaré sur Loire[10].
La Chambre des comptes de Bretagne (1759-1781)
C'est Anne de Bretagne qui en 1495 fait transférer à Nantes le service qui contrôle l'administration et les finances de son duché. Un palais lui est consacré par François Ier sur les bords de l'Erdre. Ce bâtiment est devenu vétuste quand en 1750 H. F. de BecdeLièvre, alors premier président de la Chambre des comptes, demande la construction d'un nouveau bâtiment à même de garantir la pérennité des archives de Bretagne. Jean-Baptiste Ceineray, alors architecte-voyer de la ville, est chargé du projet en 1759. La première pierre est posée en 1763[16].
L'Hôtel d'Aux
L'hotel d'Aux se situe à l'angle de la Place du Maréchal-Foch et de la rue Tournefort. Ceineray le construit pour René Louis d'Aux, riche propriétaire de plantations d’ananas à Saint-Domingue, qui a acquis le terrain en 1770. L'édifice se compose de 3 niveaux de 7 fenêtres. La partie centrale est légèrement avancée et surmontée d'un fronton et ses fenêtres sont encadrées par des pilastres d'ordre corinthien. Surpris par les bas honoraires demandés par l'architecte, le marquis d'Aux doubla la somme à la fin des travaux[17].
Ce bâtiment a longtemps servi à héberger l'état-major des troupes en garnison à Nantes (la façade porte la mention : « XIè Corps d'armée ») et pendant l'Occupation, c'est là que se trouvait le siège de la Feldkommandantur.
Hommages
Le quai Ceineray se trouve sur la rive gauche de l'Erdre à Nantes, entre la rue de Strasbourg et la rue Sully, longeant la façade de son chef-d'œuvre, l'actuelle préfecture de la Loire-Atlantique.
Annexes
Bibliographie
- Daniel Rabreau, Dictionnaire des architectes, éd. Encyclopaedia Universalis - Albin Michel, 1999
- Armel de Wismes, Le vieux Nantes, Nantes, Infolio, 1992, 65 p. (ISBN 978-2-909449-00-5) (LCCN 93144509)
- Hélène Rousteau-Chambon, « La Chambre des comptes de Jean- Baptiste Ceineray », dans Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, no 108-4, 2001
- Yves Cossé, La Famille Crucy à Nantes, XVIIIè-XIXè, autoédition, Nantes, 1993 : informations en relation avec Mathurin Crucy ainsi que sur la succession de Ceineray, pages 32-36.
Articles connexes
Notes et références
- Paroisse de Saint-Jacques du Haut Pas (cf. Acte de mariage, note infra)
- AMN Etat civil. Acte de décès de Jean-Baptiste Ceineray : 3° et 4° canton, vue 85,
- Rousteau-Chambon 2001, p. 81
- AMN Registres paroissiaux. Acte de mariage de Jean-Baptiste Ceineray : Saint-Nicolas, vue 69,
- Rousteau-Chambon 2001, p. 82
- Acte de baptême (22 août 1755) : St-Nicolas, vue 124.
- Acte de mariage avec Marie Jeanne Froust (27 décembre 1791) : St-Nicolas, vue 186.
Jean-Marie Ceineray :
- Acte de décès de Marie Sauvaget (19 mai 1756) : St-Nicolas, vue 61.
- Né en 1802 à Saint-Etienne-de-Montluc
- Louis Crucy. Mariage en 1833. Lucile Crucy est la fille de
- Une oeuvre architecturale inscrite dans l’environnement urbain sur site de la préfecture. Consulté le 21 septembre 2010
- Groupe de recherche historique de Doulon, Alain Croix dir.Du village à la ville, Doulon de la Révolution à la fin du 19e siècle, Editions ACL, Nantes, 1985, pages 43-44.
- Les architectes sur site du conseil général de Loire-Atlantique. Consulté le 29 décembre 2010
- La Famille Crucy, page 33.
- Cf. acte de décès (note supra)
- Armel de Wismes 1992, p. 15-16
- De la Chambre des comptes à l'Hôtel de la Préfecture - Un bâtiment chargé d'histoire sur site de la préfecture de la Loire-Atlantique, 2007-08-07. Consulté le 22 septembre 2010
- Armel de Wismes 1992, p. 14
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