- Richelieu (cuirasse)
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Richelieu (cuirassé de 1939)
Pour les articles homonymes, voir Richelieu (homonymie).Richelieu Le Richelieu en mer Histoire A servi dans : Marine nationale française Quille posée : 22 octobre 1935 Lancement : 17 janvier 1939 Armé : 18 juin 1940 Statut : désarmé en 1967, démoli à La Spezia en 1968 Caractéristiques techniques Type : Cuirassé Longueur : 247,85 mètres hors-tout
242,00 m (flottaison)Maître-bau : 33,08 m Tirant d’eau : 9,17 m (lège), 9,63 m (standard), 11,03 m (max) Déplacement : 40 928 tonnes (lège)
43 375 tonnes (standard)
50 069 tonnes (max)Propulsion : 6 chaudières "sural" Indret suralimentées à petits tubes, vapeur 27 bar à 350°, 4 turbines Parsons, 4 hélices - ∅ 4,87 m Puissance : 155 000 ch (marche normale)
179 000 ch (feux poussés)Vitesse : 32,63 nœuds Caractéristiques militaires Blindage : ceinture en acier cémenté Martin de 343 mm Ponts : de 50 à 170mm Tourelles : 445 mm Aéronefs : Trois avions, deux catapultes
Armement : 8 x 380mm/45 Modèle 1935 montés en deux tourelles quadruples à l'avant 9 x 152 mm montés en trois tourelles triples à l'arrière 12 x 100 mm Anti-Aériens (6x2) 56 canons 40 mm Bofors Anti-Aériens (14x4) 48 pièces de 20 mm Oerlikon Anti-aériens
Autres caractéristiques Chantier : arsenal de Brest Le Richelieu était un cuirassé français construit en 1935 et baptisé ainsi en l'honneur du cardinal de Richelieu. C'est l'un des quatre derniers navires de guerre géants que la France a possédé : le Richelieu, le Jean Bart, les deux derniers cuirassés, ainsi que le Strasbourg et son frère le Dunkerque, croiseurs de bataille.
À terme, une série de 6 navires identiques devait être construite, à laquelle viendraient s'ajouter les deux navires la classe Dunkerque et les deux de la classe Alsace, formant ainsi une flotte de 10 unités modernes autorisées par le traité de Washington.
Finalement, ce furent trois navires qui furent planifiés, deux sur le modèle du Richelieu (Richelieu, Jean Bart), puis un autre légèrement modifié répondant aux nouvelles normes (Clemenceau). Les trois autres unités prévues au départ seraient en fait d'un modèle nouveau : La Gascogne.
Le plan initial du Richelieu, et donc du Jean Bart, prévoyait un navire semblable aux navires précédents, les Dunkerque, mais élargi, mieux blindé et mieux armé. On restait sur le schéma des deux tourelles quadruples sur l'avant (on passait du 330mm au 380mm modèle 1935), les 5 tourelles mixtes (double usage AA et AN) passaient, elles, de 138mm à des tourelles triples de 152mm, réparties trois sur l'arrière et une de chaque côté au milieu. La cheminée, massive, était conservée.
Le Richelieu fut mis en chantier sur ce modèle-là. Mais, rapidement durant la construction, des modifications furent apportées, comme la fusion de la tour arrière et de la cheminée, inventant ainsi un nouveau concept repris par plusieurs marines plus tard.
Sommaire
Carrière
Mis sur cale le 22 octobre 1935 à l'arsenal de Brest, au bassin du Salou, où avait été assemblé le Dunkerque, et lancé le 17 janvier 1939, son premier commandant fut le capitaine de vaisseau Marzin.
Le navire subit de nouvelles modifications, résultat combiné des retards de livraison du nouveau canon anti-aérien de 37mm modèle 1935 et des résultats décevants des tourelles double usage dans leur mode anti-aérien (trop lentes en vitesse de pointage et cadence de tir). Ainsi les deux tourelles latérales furent supprimées et les tourelles de 37 mm prévues furent remplacés par du matériel plus ancien.
Le navire effectua avec succès ses premiers essais machines en avril 1940.
Il appareilla de Brest pour Dakar le 18 juin 1940 alors que des appareils allemands bombardaient l'arsenal, où il était en achèvement (à hauteur de 90%).
Le 8 juillet, à Dakar, le navire fut torpillé par un avion torpilleur britannique. Une torpille endommagea une ligne d'arbre d'hélice. Immobilisé à quai, il repoussa l'attaque des Britanniques et des Français Libres les 23, 24 et 25 septembre 1940 (opération "Menace"). Ce fut un échec cuisant pour la Royal Navy et les FNFL. Progressivement, l'Afrique noire se rallia au Général de Gaulle. Les Alliés ayant débarqué le 8 novembre 1942 à Casablanca, Oran et Alger (opération "Torch"), l'empire colonial français reprenait le combat aux côtés des Alliés. Le Richelieu appareilla pour les États-Unis où son armement fut modernisé à l'arsenal de Brooklyn, le passage sous le pont de Brooklyn à New York ayant nécessité le démontage du télépointeur supérieur avant. Le débarquement des installations aéronautiques sur la plage arrière permit de gagner du poids et de renforcer considérablement l'artillerie anti-aérienne de 20mm Oerlikon et de 40 mm Bofors. Le Richelieu s'entraîna brièvement dans la baie de Chesapeake puis, réclamé par la Home Fleet britannique, il partit pour l'Europe et effectua des harcèlements en Norvège avant d'être désigné pour rallier l'Eastern Fleet dans le Pacifique, commandée par l'amiral Sommerville.
Après avoir traversé le canal de Suez, le navire arriva le 10 avril 1945 à Trincomalee, dans l'île de Ceylan, où il fut accueilli par la flotte britannique, puis participa aux bombardements sur Sabang le 19 avril 1945 et Surabaya. Il fut présent à la capitulation japonaise en rade de Singapour. Enfin, le 1er octobre 1945, il fut de retour à Toulon après 52 mois passés loin de la Métropole.
Après la Seconde Guerre, il participa à la guerre d'Indochine. A Brest à partir de 1956, il forme « le groupe école de manœuvre Richelieu » à couple avec un vieux trois-mâts qui sert de logement, le Duchesse Anne[1]. Il fut mis en réserve en août 1959, désarmé en 1967 puis démoli à La Spezia en 1968.
Caractéristiques
- Equipage :
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- 1600 hommes (équipage au complet)
- Artillerie principale :
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- calibre : 380 mm (8 pièces en 2 tourelles quadruples sur l'avant)
- munitions : obus explosifs de 884 kg
- portée : 34 800 m à l'élévation 30°
- Artillerie secondaire (pouvant tirer aussi contre avions) :
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- calibre : 152 mm (9 pièces en 3 tourelles triples sur l'arrière)
- munitions : obus de 54 kg
- portée : 26 474 m à l'élévation 45°
- Artillerie anti aérienne :
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- 12 pièces de 100 mm
- 56 pièces de 40 mm
- 50 pièces de 20 mm
Sister-ships
- Jean Bart
Quatre autres unités étaient prévues :
- Clemenceau (mis sur cale en 1939, coque lancée en 1943 puis démoli après guerre)
- Gascogne (qui était en commande)
- Deux autres non encore nommés.
Notes et références
- ↑ Jean-Louis Molle, Le Trois-mâts carré Duchesse Anne, ex voilier-école allemand Grossherzogin Elisabeth, Punch Éditions, mai 1999, p.86 et Daniel Le Corre, Décadence et grandeur de la Duchesse Anne, in Chasse-marée (revue), 1997, n° 107, p. 48
Lien externe
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