- Patrice Chéreau
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Patrice Chéreau, né le 2 novembre 1944 à Lézigné (Maine-et-Loire), est un metteur en scène de théâtre et d'opéras, réalisateur et scénariste de cinéma puis un acteur français. Ses travaux combinent recherches plastiques, réflexions politiques et exploration des obsessions humaines.
Sommaire
Biographie
Jeunesse
Il est né à Lézigné, en Maine-et-Loire, le 2 novembre 1944. Il compte parmi ses ancêtres, Edmé Claude Laurent Brière de l'Isle (1779-1849), par ailleurs père du général Brière de l'Isle, qui eut trois fils de Cythère, une jeune métisse libre, enfants qu'il devait ultérieurement reconnaître.
Patrice Chéreau est le fils cadet d'un couple de peintres. Installés à Paris, ses parents le sensibilisent à l'art et la culture en l'emmenant régulièrement visiter des expositions et assister à divers spectacles. Il entre au lycée Louis-le-Grand et rejoint la troupe de théâtre de son établissement[1]. Être acteur ne lui suffit pas : il met en scène les spectacles de lycéens et se lance dans la conception des décors et des costumes. Par la suite, il étudie l'allemand et les lettres classiques au niveau supérieur avant de se consacrer définitivement à la scène.
Les débuts au théâtre
En 1966, à 22 ans, dans la France d'avant-Mai 68, il prend la direction du Théâtre de Sartrouville. Comme la plupart de ses compagnons, il s'engage dans un théâtre politique où il affiche des positions affirmées. En 1965, il met en scène L'Héritier de village de Marivaux puis l'année suivante une pièce de Labiche : L'Affaire de la rue de Lourcine. Il assure également la mise en scène des Soldats de Jakob Michael Reinhold Lenz en 1967.
La faillite, en 1969, du Théâtre de Sartrouville, pousse Patrice Chéreau vers l'Italie, où il intègre le Piccolo Teatro de Milan. Il travaille en même temps en France, où il se met en scène, à Marseille, dans Richard II de William Shakespeare. Puis de 1971 à 1977, il dirige avec Roger Planchon et Robert Gilbert le Théâtre National Populaire de Villeurbanne auquel il donne de nouvelles ambitions, proches des idéaux de mai 68.
En 1976, Patrice Chéreau vit une expérience exceptionnelle : la mise en scène de la Tétralogie de Richard Wagner, à la demande de Pierre Boulez, pour le centenaire de l'Opéra de Bayreuth, sanctuaire du compositeur allemand. Son travail sur L'Anneau du Nibelung de Wagner pour le « Ring du centenaire » (1976 à 1980) au Festival de Bayreuth le rend célèbre sur le plan international. En 1979, Boulez fait à nouveau appel à lui pour la mise en scène de Lulu d'Alban Berg.
Son fécond et audacieux travail de metteur en scène est largement reconnu en Europe pour son goût de l'innovation esthétique. Son écriture visuelle laisse une place importante au mystère, au fantasmagorique et à l'hyper-expressivité. Elle mêle la sensualité des corps à une dimension archaïque du jeu d'acteurs[2]. Héritier comme ses confrères Bernard Sobel, Ariane Mnouchkine, Roger Planchon et Giorgio Strehler de Bertold Brecht (pour la notion de distanciation et d'art engagé) et d'Antonin Artaud (pour l'idée de théâtre de la cruauté)[3], Chéreau a pour certains franchi une étape décisive dans la représentation théâtrale contemporaine et donné une nouvelle signification à l'espace scénique tant par la réflexion artistique qu'il propose que par l'immense succès rencontré par ses créations[4]. Son univers plastique trouve une sphère d'influence assez large : il reconnaît notamment l'expressionnisme allemand et l'œuvre d'Orson Welles (qu'il découvrit dans sa jeunesse à la cinémathèque) comme des modèles fondateurs[4].
Ses premiers films
Pour Chéreau, le cinéma garde en commun avec le théâtre l'unité de lieu et de temps : les scènes deviennent à l'écran des séquences. Mais pour lui le cinéma permet de mieux mettre en valeur les émotions picturales de son enfance et de mieux illustrer les tourments de l'âme. Il invente donc un cinéma singulier, sensible à certaines recherches stylistiques et oscillant entre grand spectacle flamboyant puis intimisme. Ses réalisations cinématographiques ne sont reconnues que tardivement. Son premier long métrage, La Chair de l'orchidée, adapte avec liberté, en 1974, le roman éponyme de James Hadley Chase et élabore un univers à la lisière du fantastique, privilégiant les thèmes du désir, de la folie et de la mort.
Son deuxième film, en 1978, Judith Therpauve avec Simone Signoret dans le rôle-titre, bien que très dense et voulu ancré dans une réalité sociale contemporaine, semble pourtant être son œuvre la moins aboutie.
Les Amandiers
De 1982 à 1990, Chéreau dirige la maison de la culture de Nanterre, devenue Théâtre Nanterre-Amandiers, Centre dramatique national à son arrivée. En 1983, après Combat de nègre et de chiens, de son ami Bernard-Marie Koltès dont il fait connaître l'œuvre, il monte Les Paravents de Genet en farce sulfureuse, utilisant la salle comme extension de la scène[5]. Il alterne avec bonheur le classique (Marivaux, Mozart...) et le contemporain. Il trouve également le temps de se consacrer à sa carrière d'acteur, interprétant Camille Desmoulins dans Danton d'Andrzej Wajda et Napoléon dans Adieu Bonaparte de Youssef Chahine.
Durant cette période, il réalise son film le plus personnel, L'Homme blessé en 1983 qui dérange pour sa peinture désenchantée d'une époque puis par l'évocation d'une crise d'identité sexuelle. Pour ce film, il obtient, avec Hervé Guibert, le César du meilleur scénario original en 1984. En 1987, il présente au Festival de Cannes Hôtel de France, transposition du Platonov de Tchekhov dans une époque moderne. Le film est interprété par la jeune génération des comédiens formés aux Amandiers dont Valeria Bruni Tedeschi, Laurent Grévill, Bruno Todeschini, Marianne Denicourt, Agnès Jaoui et Vincent Perez. L'année suivante, il montre au Festival d'Avignon sa mise en scène d'Hamlet de Shakesperare qui fait date pour la prestation de Gérard Desarthe dans le rôle-titre puis pour l'inclusion de morceaux de musique contemporaine dans le déroulement de la tragédie[5]. Le travail de Chéreau est récompensé par un Molière en 1989. C'est à cette époque que Pascal Greggory est devenu son compagnon[6].
La maturité
À la fin de la saison 1989-1990, Chéreau quitte le théâtre des Amandiers. Il se consacre à l'opéra (Wozzeck, de Berg, 1993 ; Don Giovanni, de Mozart, 1994) et à la préparation d'une fresque cinématographique baroque sur le massacre de la Saint-Barthélémy, La Reine Margot. Ce film à grand spectacle, sanglant, shakespearien et porté par l'interprétation d'Isabelle Adjani, est tiré d'un roman d'Alexandre Dumas. Le scénario a été écrit sur quatre ans en collaboration avec Danièle Thompson. L'œuvre reçoit deux récompenses à Cannes en 1994 : le Prix du jury et le Prix d'interprétation féminine pour Virna Lisi qui tient le rôle de Catherine de Médicis. En 1995, La Reine Margot gagne cinq Césars.
En parallèle, Chéreau met en scène à l'Odéon, Le Temps et la Chambre de Botho Strauss puis une nouvelle version de Dans la solitude des champs de coton, de Bernard-Marie Koltès, en 1995.
Il réalise alors Ceux qui m'aiment prendront le train qui est gratifiée d'un César en 1999. En 2000, il réalise, pour la première fois à l'étranger et en anglais, Intimité, tiré de certains récits d'Hanif Kureishi, qui rencontre le succès auprès du public. Absent de la sélection cannoise, il remporte l'Ours d'or à Berlin en 2001 et vaut à Kerry Fox l'Ours d'argent de la meilleure actrice. Le film obtient également le Prix Louis-Delluc en 2002. Ce drame traite de l'échec d'une relation amoureuse et prend pour trame de départ l'histoire de deux personnes égarées ne connaissant rien l'une de l'autre mais réunies chaque semaine pour avoir des rapports sexuels.
Chéreau met ensuite en scène l'un de ses plus grands triomphes aux Ateliers Berthier du Théâtre de l'Odéon : Phèdre de Racine. Sa mise en scène fait exploser la diction de l'alexandrin classique. Le rôle-titre est confié à Dominique Blanc et celui de Thésée à Pascal Gregory.
En 2003, avec la sortie de Son frère, adapté d'un roman de Philippe Besson, il dépeint avec pudeur et retenue le drame d'une famille divisée face à la mort imminente de l'un de ses membres. En 2005, il revient au film à costume avec Gabrielle, adapté d'une nouvelle de Joseph Conrad, qui plonge Pascal Gregory et Isabelle Huppert dans le néant sentimental d'un couple de bourgeois au début du XXe siècle. Ce quasi-huis clos, porté par des dialogues énigmatiques et une atmosphère sépulcrale, développe une esthétique post-moderne, alternant le noir et blanc et la couleur puis utilisant des cartons comme dans le cinéma muet. Sur le plan thématique et visuel, le film fait également référence à Marcel Proust, Ingmar Bergman, Luchino Visconti et à l'opéra expressionniste.
En 2006, le Ministre de la culture Renaud Donnedieu de Vabres le nomme président de la Fémis, qu'il quitte quelques mois plus tard, « la mort dans l'âme », au motif d'un emploi du temps surchargé[7]. Le cinéaste Claude Miller lui succède à ce poste.
En décembre 2007, il met en scène Tristan et Isolde de Richard Wagner à la Scala de Milan sous la direction de Daniel Baremboim.
En mars 2008, il a fait partie de la Commission présidée par Hugues Gall et chargée par Christine Albanel, alors ministre de la Culture, de pourvoir le poste de directeur de la Villa Médicis à Rome.
En 2009, il présente Persécution, son nouveau film, à la Mostra de Venise.
En 2010, Chéreau est invité à concevoir une exposition au musée du Louvre. Il met alors en scène, dans une scénographie particulière qui évoque à la fois l'histoire de la peinture et son univers intime, une quarantaine de tableaux issus des collections du musée du Louvre, du Centre Georges-Pompidou et du musée d’Orsay. Pour l'occasion, il donne, au Louvre, une représentation exceptionnelle de Rêve d’Automne de Jon Fosse avec Valeria Bruni-Tedeschi, Marie Brunel, Pascal Greggory, Michelle Marquais, Bulle Ogier, Clément Hervieu-Léger, Alexandre Styker et Bernard Verlet[8].
Patrice Chéreau travaille actuellement sur l'adaptation d'un roman de Laurent Mauvignier, Des hommes [9].
Engagement politique
En mars 2007, il signe avec 150 intellectuels un texte qui appelle à voter pour Ségolène Royal, « contre une droite d’arrogance », pour « une gauche d’espérance[10] ». Après avoir soutenu François Mitterrand en 1981 et 1988 puis Lionel Jospin en 1995 et 2002, il reste fidèle au camp socialiste.
Filmographie
Réalisateur
- 1974 : La Chair de l'orchidée
- 1978 : Judith Therpauve
- 1983 : L'Homme blessé
- 1987 : Hôtel de France
- 1991 : Contre l'oubli (film collectif)
- 1994 : La Reine Margot
- 1998 : Ceux qui m'aiment prendront le train
- 2000 : Intimité (Intimacy)
- 2003 : Son frère
- 2005 : Gabrielle
- 2009 : Persécution
Scénariste
- 1974 : La Chair de l'orchidée (co-écrit avec Jean-Claude Carrière)
- 1978 : Judith Therpauve (co-écrit avec Georges Conchon)
- 1978 : Les Contes d'Hoffmann (adaptation télé)
- 1983 : L'Homme blessé (co-écrit avec Hervé Guibert)
- 1987 : Hôtel de France
- 1994 : La Reine Margot (co-écrit avec Danièle Thompson)
- 1998 : Ceux qui m'aiment prendront le train (co-écrit avec Danièle Thompson et Pierre Trividic)
- 2000 : Intimité (co-écrit avec Anne-Louise Trividic)
- 2003 : Son frère (co-écrit avec Anne-Louise Trividic)
- 2005 : Gabrielle (co-écrit avec Anne-Louise Trividic
- 2009 : Persécution (co-écrit avec Anne-Louise Trividic)
Acteur
- 1982 : Danton d'Andrzej Wajda
- 1985 : Adieu Bonaparte de Youssef Chahine
- 1992 : Le Dernier des Mohicans de Michael Mann
- 1994 : Bête de scène de Bernard Nissille
- 1997 : Lucie Aubrac de Claude Berri
- 1999 : Le Temps retrouvé de Raoul Ruiz
- 2002 : Au plus près du paradis de Tonie Marshall
- 2003 : Le Temps du loup de Michael Haneke
Mises en scène de théâtre
- 1964 : L'Intervention de Victor Hugo, Groupe Théâtral du Lycée Louis-le-Grand
- 1965 : Fuente Ovejuna de Lope de Vega, Groupe Théâtral du Lycée Louis-le-Grand
- 1965 : L'Héritier de village de Marivaux, Groupe Théâtral du Lycée Louis-le-Grand
- 1966 : L'Affaire de la rue de Lourcine d’après Eugène Labiche, Festival de Genevilliers, Théâtre des Trois-Baudets
- 1966-1969 Directeur du Théâtre de Sartrouville
- 1967 : Les Soldats de Jakob Lenz
- 1967 : La Neige au milieu de l'été et Le Voleur de femmes de Guan Hanqing
- 1968 : Le Prix de la révolte au marché noir de Dimítris Dimitriádis, Théâtre de la Commune
- 1969 : Dom Juan de Molière, Théâtre du Huitième Lyon
- 1970 : Richard II de William Shakespeare, Théâtre du Gymnase, Théâtre national de l'Odéon
- 1970-1972 Travail au Piccolo Teatro Milan
- 1970 : Splendeur et mort de Joaquim Murieta de Pablo Neruda
- 1970 : Toller de Tankred Dorst
- 1971 : La Finta Serva de Marivaux, Festival des Deux Mondes à Spolète
- 1972 : Lulu de Frank Wedekind
- 1972-1981 Co-directeur du TNP Villeurbanne
- 1972 : Le Massacre à Paris de Christopher Marlowe
- 1973 : Toller de Tankred Dorst
- 1973 : La Dispute de Marivaux, Théâtre de la Gaîté Lyrique, 1re version
- 1975 : Lear d’Edward Bond
- 1976 : La Dispute de Marivaux, Belgrade, 2e version
- 1977 : La Dispute de Marivaux, Théâtre de la Porte Saint-Martin, 3e version
- 1977 : Loin d’Hagondange de Jean-Paul Wenzel, Théâtre de la Porte Saint-Martin
- 1981 : Peer Gynt d'Henrik Ibsen, Théâtre de la Ville
- 1982-1990 Co-directeur du Théâtre des Amandiers Nanterre
- 1983 : Combat de nègre et de chiens de Bernard-Marie Koltès, création en France
- 1983 : Les Paravents de Jean Genet
- 1985 : La Fausse Suivante de Marivaux
- 1985 : Quartett d'Heiner Müller
- 1986 : Quai Ouest de Bernard-Marie Koltès, création en France
- 1987 : Dans la solitude des champs de coton de Bernard-Marie Koltès
- 1987 : Platonov d'Anton Tchekhov
- 1988 : Hamlet de William Shakespeare, Festival d'Avignon, TNP Villeurbanne
- 1988 : Le Retour au désert de Bernard-Marie Koltès, Théâtre Renaud-Barrault Festival d'automne à Paris
- 1991 : Le Temps et la chambre de Botho Strauss, Odéon-Théâtre de l'Europe
- 1995 : Dans la solitude des champs de coton de Bernard-Marie Koltès, nouvelle mise en scène, Manufacture des Œillets Ivry-sur-Seine, Odéon-Théâtre de l'Europe
- 1998 : Henry VI / Richard III (Fragments) de William Shakespeare, avec les élèves Conservatoire national supérieur d'art dramatique, Festival d'automne à Paris, Manufacture des Œillets Ivry-sur-Seine,
- 2003 : Phèdre de Racine, Odéon-Théâtre de l'Europe Ateliers Berthier, Festival de Vienne (3 Molières)
- 2005 : Les Carnets du sous-sol d'après Le Sous-sol de Fiodor Dostoïevski, lecture
- 2005 : Le Mausolée des amants d'Hervé Guibert, lecture avec Philippe Calvario
- 2006 : Le Grand Inquisiteur, chapitre des Les Frères Karamazov de Fiodor Dostoïevski, lecture
- 2008 : La Douleur de Marguerite Duras, mise en scène avec Thierry Thieû Niang, Théâtre Nanterre-Amandiers, avec Dominique Blanc
- 2009 : Coma de Pierre Guyotat, lecture sous la direction de Thierry Thieû Niang, Odéon-Théâtre de l'Europe
- 2010 : La Nuit juste avant les forêts de Bernard-Marie Koltès, mise en scène avec Thierry Thieû Niang, Châteauvallon, Comédie de Valence, Maison de la Culture de Nevers et de la Nièvre, Musée du Louvre
- 2010 : Coma de Pierre Guyotat, lecture sous la direction de Thierry Thieû Niang, Musée du Louvre,
- 2010 : Rêve d'automne de Jon Fosse, Musée du Louvre, Centre national de création d'Orléans, Théâtre de la Ville, 2011 : tournée, Le Grand T Nantes, deSingel Anvers, Théâtre du Nord, Stadsschouwburg Amsterdam, Piccolo Teatro, TAP Poitiers, TNB, Wiener Festwochen Vienne, La Criée
- 2011 : Coma de Pierre Guyotat, lecture sous la direction de Thierry Thieû Niang, Comédie de Valence
- 2011 : I am the wind (Je suis le vent) de Jon Fosse, mise en scène avec Thierry Thieû Niang, Young Vic Theatre Londres, Wiener Festwochen Vienne, Nuits de Fourvière, Barcelone, Festival d'Avignon
Mises en scène d'opéras
- 1969 : L'Italienne à Alger de Gioachino Rossini, direction musicale Thomas Schippers, Festival des Deux Mondes à Spolète
- 1974-1980 : Les Contes d'Hoffmann de Jacques Offenbach, direction musicale Georges Prêtre, Opéra de Paris
- 1976-1980 : L'Anneau du Nibelung de Richard Wagner, direction musicale Pierre Boulez, Festival de Bayreuth
- 1979 : Lulu d’Alban Berg, création de la version intégrale, direction musicale Pierre Boulez, Opéra de Paris
- 1984-1985 : Lucio Silla de Wolfgang Amadeus Mozart, direction musicale de Sylvain Cambreling, Scala de Milan, Théâtre des Amandiers Nanterre, Opéra Royal Théâtre de la Monnaie à Bruxelles
- 1992-1994 : Wozzeck d’Alban Berg, direction musicale Daniel Barenboïm, Théâtre du Châtelet Paris, deutsche Staatsoper, Berlin, Tokyo
- 1994-1996 : Don Giovanni de Wolfgang Amadeus Mozart, direction musicale Daniel Barenboïm, Festival de Salzbourg
- 2005 : Cosi fan tutte de Wolfgang Amadeus Mozart, direction musicale Daniel Harding, Festival d'Aix-en-Provence, Opéra de Paris, Festival de Vienne
- 2007 : De la maison des morts de Leoš Janáček, livret du compositeur d’après Souvenirs de la maison des morts de Dostoïevski, direction musicale Pierre Boulez, Wiener Festwochen, Festival d'Aix-en-Provence
- 2007 : Tristan et Isolde de Richard Wagner, direction musicale Daniel Barenboïm, Scala de Milan
Prix et récompenses
- Cinéma
- César du cinéma 1984 : César du meilleur scénario original pour L'Homme blessé, co-écrit avec Hervé Guibert
- Festival de Cannes 1994 : Prix du jury pour La Reine Margot
- César du cinéma 1999 : César du meilleur réalisateur pour Ceux qui m'aiment prendront le train
- 1999 : Étoile d'or du réalisateur, pour Ceux qui m'aiment prendront le train
- 2001 : Prix Louis-Delluc pour Intimité
- 2001 : Ours d'or et Prix de l'Ange Bleu au Festival de Berlin pour Intimité
- 2003 : Ours d'argent du meilleur réalisateur au Festival de Berlin pour Son frère
- Théâtre
- 1992 : Prix Dominique de la mise en scène du théâtre public pour Le Temps et la chambre de Botho Strauss
- 1992 : Grand Prix du théâtre du Syndicat de la critique pour Le Temps et la chambre
- Molières 1989 : Molière du meilleur metteur en scène pour Hamlet
- Molières 1992 : Molière du meilleur spectacle de théâtre public pour Le Temps et la chambre
- Molières 1996 : Molière du meilleur metteur en scène pour Dans la solitude des champs de coton
- Molières 2003 : Molière du meilleur spectacle de théâtre public pour Phèdre
- 2008 : Prix Europe pour le théâtre
- Prix SACD 2008 : Grand Prix de la SACD
- Molières 2011 : nomination au Molière du metteur en scène pour Rêve d’Automne
- Molières 2011 : nomination au Molière du théâtre public pour Rêve d’Automne
Références
- Georges Friedenkraft, Article « Patrice avant Chéreau », Nouvelles Rive Gauche, 1990, 154, 16-17
- Article sur Patrice Chéreau dans l'Encyclopœdia Universalis
- Article sur le théâtre occidental contemporain dans l'Encyclopœdia Universalis
- Site du ciné-club de Caen : article sur Patrice Chéreau
- Article Encarta sur Patrice Chéreau
- (en) Patrice Chéreau: 'It's OK to be hated' dans The Guardian du 25 avril 2011.
- http://tf1.lci.fr/infos/culture/0,,3410519,00-patrice-chereau-renonce-presidence-femis-.html
- Chéreau au Louvre
- Le Magazine Littéraire
- « Avant qu'il ne soit trop tard », Le Nouvel Observateur, 1er mars 2007.
Bibliographie
- Colette Godard, commenté par Patrice Chéreau, Patrice Chéreau, Le trajet, Monaco-Paris, Le Rocher, coll. « Document », 2007, 282 p. (ISBN 978-2268061450)
- Patrice Chéreau, avec Georges Banu et Clément Hervieu-Léger, J'y arriverai un jour, Arles, Actes Sud, coll. « Le Temps du théâtre », 2009, 189 p. (ISBN 978-2742784035)
Liens externes
- interview sur une exposition virtuelle de la Cinémathèque française
- Patrice Chéreau sur l’Internet Movie Database - Version plus complète en anglais
- 22 février 1983/Réouverture à Nanterre du Théâtre des Amandiers
- 4 juin 1983/Les Paravents de Genet aux Amandiers
- César du meilleur scénario original en 1984 avec H. Guibert sur le site de l'INA.
- La critique de Patrice Chéreau, un trajet, biographie de Colette Godard commentée par Patrice Chéreau, sur NONFICTION.FR.
- Patrice Chéreau s’entretient avec Antoine Lachand dans une réalisation de Renaud Dalmar pour l'émission « La Fabrique de l'histoire » sur France Culture.
- Une rencontre avec Patrice Chéreau sur EVENE.fr
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