- Mogneville
-
Mogneville Administration Pays France Région Picardie Département Oise Arrondissement Clermont Canton Liancourt Code commune 60404 Code postal 60140 Maire
Mandat en coursLionel Duchatel
2008 - 2014Intercommunalité Communauté de communes du Liancourtois Démographie Population 1 476 hab. (2007) Densité 377 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 36 m — maxi. 113 m Superficie 3,91 km2 Mogneville est une commune française, située dans le département de l'Oise et la région Picardie.
Sommaire
Géographie
Mogneville est situé au sud de l'Oise à environ 57 km au nord de Paris entre les villes de Clermont et de Creil, à proximité de Liancourt.
La commune est lovée à la base d'une grande colline nommée la Montagne qui va de Monchy-Saint-Éloi à Liancourt. L'altitude du territoire de la commune va de 36 mètres à 113 mètres. Environ un tiers de sa superficie est boisée, constituée de parcelles privées. La plaine, est quant à elle agricole, comme en témoigne la photo ci-contre. Un hameau de Mogneville est niché tout en haut de la Montagne. Il s'agit de l'Ordibée, mitoyen des communes d'Angicourt et de Verderonne. Dans le bas de la commune, sur une très courte distance, la rivière la Brêche baigne la limite entre Mogneville et Cauffry et reçoit la Béronnelle arrivant de Liancourt.Histoire
Bien qu’habité préalablement par quelques primitifs, la création du village date certainement du temps des romains. Le camp de César, situé à Catenoy, était approvisionné par des marchands dont un des campements se serait situé à l’emplacement de Mogneville. C’est une hypothèse plausible mais non confirmée.
Le nom du village « Mogneville » serait dérivé de la présence de moines sur le territoire communal, vers le Xe ou XIe siècle (Moines= Monachus en latin). Les lieux prenant très souvent le nom de leurs propriétaires ou d’une particularité locale, la ville des moines fut nommée « Monnachivilla » (environ 1300) en latin, Moineville en français, puis fut déformé par la suite jusqu’au nom d’aujourd’hui : « Mogneville ». Là aussi, il s’agit d’une hypothèse mais qui est étayée par le fait que les abbayes de Chaalis et de Lannoy et le prieuré de Wariville possédaient de nombreux biens sur le territoire de la commune.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 ... Lionel Duchatel PRG juin 1995 mars 2001 Yvon Aillen mars 1983 juin 1995 Raymond Marcon mars 1977 mars 1983 Claude Savreux 1962 mars 1977 André Sénéchal 1961 1962 Raymonde Battiston 1957 1961 Émile Lambert 1953 1957 Lucien Hamiot 1947 1953 Maurice Hercelin 1945 1947 Camille Mansart 1919 1945 Émile Lambert 1885 1919 Éloi Bolle Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
D’après le recensement Insee de 2007, Mogneville compte 1 476 habitants (soit une augmentation de 7 % par rapport à 1999). La commune occupe le 6 601e rang au niveau national, alors qu'elle était au 6 497e en 1999, et le 104e au niveau départemental sur 693 communes.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Mogneville depuis 1793. Le maximum de la population a été atteint en 2007 avec 1 476 habitants.
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (12,4 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (17,5 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (50,3 % contre 48,4 % au niveau national et 49,3 % au niveau départemental).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 50,3 % d’hommes (0 à 14 ans = 25,7 %, 15 à 29 ans = 18,1 %, 30 à 44 ans = 21,7 %, 45 à 59 ans = 23,3 %, plus de 60 ans = 11,2 %) ;
- 49,7 % de femmes (0 à 14 ans = 24,4 %, 15 à 29 ans = 16,7 %, 30 à 44 ans = 23,1 %, 45 à 59 ans = 22,3 %, plus de 60 ans = 13,5 %).
Héraldique
Les armes de Mogneville se blasonnent ainsi :
écartelé d'azur à trois fleur de lys d'or et d'or a trois lionceaux de gueules
Lieux et monuments
L'église Saint-Denis est sans conteste la plus ancienne trace de l'histoire architecturale subsistant dans le village. L'église est classée monument historique sur la liste de 1875 et par arrêté du 24 juillet 1937. L'église actuelle est en fait due à la transformation d'une église primitive (Début du XIIe siècle) en une église romane (fin du XIIe siècle), puis en une église gothique (XIIIe et XIVe siècles).
Église primitive
La toute première église devait ressembler à peu près à l’essai de reconstitution. La nef était beaucoup moins haute, et les bas-côtés en faisaient continuité de part et d’autre. Le premier étage du clocher date de cette époque, et l’on peut encore l’apercevoir de nos jours à hauteur des toits. À l’époque, cet étage était dégagé et les ouvertures apparentes. Une petite porte faisait communiquer la base du clocher avec l’est. Seul subsiste aujourd’hui de cette église primitive le premier étage du clocher. La façade, la nef et les bas-côtés ayant été refaits lors des modifications successives ayant suivi au cours des siècles.
Église fin XIIe siècle
À la fin du XIIe siècle, l’église fut sérieusement remaniée. La nef fut rehaussée, englobant le premier étage du clocher, les ouvertures de cet étage furent obturées et un deuxième étage ajouté. Deux chapelles-absidioles furent accolées au chœur et deux croisillons furent ajoutés de part et d’autre du clocher.
Église XIIIe et XIVe siècles
Les travaux les plus visibles sont l’ajout d’une superbe flèche octogonale (apparentée à celle de la cathédrale de Senlis), avec un seul clocheton à sa base sud-est (Ce point a été confirmé par l’abbé Pihan en 1889), et la transformation des chapelles-absidioles en deux chapelles carrées, plus grandes. De même, la plus grande partie de la façade a été refaite en 1381.
La flèche mesure 9 mètres de hauteur et a une épaisseur à sa base de 60 cm et 20 cm, quatre mètres plus haut. La hauteur totale de l’église par rapport au sol, est de 39 mètres.
Évolutions récentes
La démolition des bas-côtés date de la Révolution française, mais la raison en est inconnue. Seuls les murs de façade ont été conservés et les communications des bas-côtés/nef/croisillons ont été obturées (les bas-côtés existaient encore en 1764).
La dernière évolution de l'église date de la fin du siècle dernier ou du tout début du XXe siècle. Elle consista à ajouter les trois clochetons manquants à la base de la flèche octogonale.
Matériaux
L’ensemble des maçonneries est réalisé en pierres calcaires de l’Oise (type Saint-Vaast). Les joints sont exécutés au mortier de chaux de couleur ocre clair, avec des agrégats de graviers irréguliers. L’ensemble des couvertures est en tuiles plates.
Décors peints intérieurs
Une campagne de sondages a été lancée à la demande des monuments historiques, pour reconnaître les traces de peintures murales. Très peu de décors ont été décelés à l’exception des deux personnages au revers de la façade, qui ont été restaurés en 1994.
La conclusion de cette campagne de sondage a été que « l’absence aussi flagrante de décors semble indiquer que l’édifice a été soigneusement brossé lors d’une campagne de badigeonnage. Les quelques traces calcifiées des décors sont inexploitables. Seuls les témoins des décors sur chapiteaux et corbeilles peuvent être préservés ».
Entretien
Depuis le XIIe siècle, l’église était à la charge du clergé et des fidèles de la paroisse. Au siècle dernier, la commune participait selon ses très faibles moyens en faisant appel au préfet qui délivrait des aides au compte-goutte. L’église s’est ainsi dégradée à un point qui l’apparentait plus à des ruines qu’à un monument historique.
Puis, en 1905, la séparation de l’État et du clergé a amené l’église dans le patrimoine communal. Bien qu’entretenue au coup par coup depuis, la vraie restauration a commencé en 1974 selon un calendrier. L’église étant monument historique, la restauration est prise en charge à 72,5 % par l’État, ne laissant ainsi que 27,5 % à la charge de la commune.
Histoires non vérifiées
Deux anecdotes circulent concernant l’église:
La première concerne le terrassement du terrain destiné à la recevoir. Les mètres cubes de terre extraits auraient été stockés sur les pâtures derrière la salle des fêtes et la première butte assez prononcée que l’on apercevait, avant la construction de la nouvelle mairie en 2007, serait les résultats de ce terrassement. Cependant, lors des terrassements réalisés pour la construction de la nouvelle mairie, il est apparu que cette butte était finalement d'origine naturelle. La fin d'une légende locale en direct ...
La deuxième anecdote concerne un souterrain. Un souterrain serait parti de derrière l’autel. Ceci par contre a été vérifié mais aucune trace de souterrain n’a été trouvée à ce jour. Toutefois, une dernière tranche de restauration doit encore avoir lieu à l'intérieur de l'église, là où avait été vu l'entrée du souterrain par une habitante de Mogneville aujourd'hui décédée. Tout espoir de le retrouver reste donc encore permis.
Divers
Signalons également la présence de deux pierres tombales situées au milieu du chœur. Elles représentent un seigneur et sa femme. L’une porte la date de 1635. Le restant des inscriptions est illisible. Ces pierres ont été vandalisées et la majeure partie des dessins et inscriptions ont été burinés dans le but de les effacer. L'époque et les raisons du vandalisme sont inconnus.
Cloche
À l’intérieur du deuxième étage du clocher, un beffroi (il s’agit de l’assemblage de poutres que l’on aperçoit dans le clocher) était destiné à recevoir deux cloches. Il n’en contient en fait qu’une, et il semble que la deuxième cloche n’a jamais existé.
La cloche a été baptisée « Marguerite-Antoinette ». Elle mesure 1 mètre de haut, pèse environ 800 kg et porte l’inscription
« L’AN 1790 J’AY ETE BENITE PAR MRE ALENE CURE DE CETTE PAROISSE ET NOMMEE MARGUERITE-ANTOINETTE PAR ANTOINE FONTAINE ET PAR MARGUERITE DUPOITY-PHILIPPE QUEMOY SYNDIC, LOUIS ISOYE MARGUILLIER. LES C.AUDIVEAU FRERES ET F.MOREL ET C.CANDIVILLER NOUS ONT FAITTE. »
La figure d’un évêque, sans doute saint Denis, se voit sur la cloche.
Par ailleurs, Marguerite-Antoinette n’a pas seulement servi à célébrer les baptêmes, les mariages et les décès. De nos jours, elle sonne les heures, mais au siècle dernier, elle marquait les journées de travail. Le 7 février 1841, le conseil municipal délibérait de la décision suivante :
« La cloche sera sonnée à 5h, 12h et 20h, de mars à octobre et 6h, 12h et 18h d’octobre à mars » (Délibération du conseil).
Mais avant que Marguerite-Antoinette ne soit toute seule en 1790, le clocher comportait trois cloches comme il nous est rapporté en 1613.
Sur Marguerite-Antoinette figure le nom de Louis Isoye, marguillier. Un marguillier était l’administrateur des biens d’une paroisse. Et il n’hésitait pas à faire son travail, comme le témoigne cette anecdote :
« Le 11 décembre 1618, une sentence condamnait le curé de Mogneville, à livrer à ses dépens les cordes des grosses cloches et à payer les frais du procès que le marguillier lui avait intenté à cette occasion, car tel était l’usage dans la paroisse, usage auquel le curé ne voulait pas se soumettre ».
En 1918, le clocher était dans un état de délabrement avancé, et tinter la cloche était devenu hautement hasardeux. Pourtant, le 11 novembre 1918, des militaires au repos dans le village, ignorant ce danger, célébrèrent l’armistice par une vigoureuse et prononcée sonnerie. L'église Saint-Denis tint pourtant le choc.
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Notes et références
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 25 octobre 2010
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 25 octobre 2010
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 25 octobre 2010
- Évolution et structure de la population à Mogneville en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 25 octobre 2010
- Résultats du recensement de la population de l'Oise en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 25 octobre 2010
Liens externes
Catégorie :- Commune de l'Oise
Wikimedia Foundation. 2010.