- Modelisme ferroviaire
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Modélisme ferroviaire
Le modélisme ferroviaire est une activité de modélisme concernant les trains et le monde ferroviaire, et tout particulièrement leur reproduction suivant une échelle et un thème définis, ainsi que leur exploitation.
Il s'agit de l'évolution du simple jeu avec un train miniature ou du fait de jouer au train électrique : le but est de constituer une maquette réaliste sur laquelle les trains seront le sujet central. Le modélisme ferroviaire consiste alors, pour la plupart de ses pratiquants, à construire un réseau (parfois improprement appelé « circuit ») aménagé et décoré, sur lequel le modéliste fera circuler ses trains.
Le modélisme ferroviaire est donc une double activité : à la fois modélisme, par la construction ou l'amélioration de modèles réduits (super-détaillage), et maquettisme, par la construction d'un réseau ou d'un diorama sur lequel circulera ou sera posé le train modèle. Bien qu'il s'agisse d'une activité assimilable dans la majorité des pratiques au maquettisme, le terme de modélisme est et demeure le plus usité.
Modélistes ferroviaires
Les personnes pratiquant le modélisme ferroviaire font partie des ferrovipathes (qui signifie avec humour « malades de train »), terme qui regroupe les amateurs du monde des chemins de fer et des trains en tous genres. Le pratiquant du modélisme ferroviaire est appelé modéliste ferroviaire. Le néologisme ferromodéliste, est également employé par les modélistes ferroviaires, qui pratiquent, du coup, le ferromodélisme. Ceux-ci sont majoritairement des hommes, la tranche d'âge la plus représentée étant les 40-69 ans[1].
Le modélisme ferroviaire peut être un loisir individuel ou être pratiqué dans un club. Le nombre de modélistes ferroviaires est estimé à environ 30 000 en France[2], hors collectionneurs, dont 3 200[3] faisant partie d'un club affilié à la fédération française de modélisme ferroviaire.
En 1992, le nombre de modélistes ferroviaires aux États-Unis était estimé à 250 000[4], soit 0,1 % de la population de l'époque. 72 % d'entre eux sont possesseurs d'un réseau[4], le reste étant majoritairement des constructeurs ou des collectionneurs modélistes. Ces chiffres ne tiennent pas compte des simples détenteurs d'un coffret de train, ni des Trainspotters. L'activité est alors familiale la plupart du temps, ou regroupée en clubs informels, le propriétaire d'un réseau ouvrant ses portes à d'autres modélistes qui participent à la construction et son exploitation.
Histoire du modélisme ferroviaire
Les débuts du modélisme ferroviaire sont plutôt obscurs. On ne sait pas vraiment qui a eu l'idée de miniaturiser les trains, mais cela s'est fait alors que le monde adoptait massivement le transport ferroviaire[5]. Les premiers trains sont des reproductions libres, produits par des fabricants d'objet en fer-blanc, qui profitent des chutes pour réaliser de petits trains[6]. Vers 1840, des machines à vapeur miniaturisées sont disponibles en Angleterre, permettant de créer les premiers trains miniatures[7]. En 1891, Märklin présente un train à mouvement d'horlogerie, mais la majorité des productions sont des trains à traîner ou des trains de plancher. Ces trains resteront aux catalogues des fabricants jusqu'en 1930[5].
Viennent ensuite ce qu'on appelle les trains jouets, roulant sur rails ; les rails en coupons, d'abord à ornières[6] puis avec de véritables rails, assemblables à l'envi, apparaissant avec le siècle[5], et permettant les premiers ovales de voie, agrémentés pour certains d'aiguillages. Les trains quant à eux sont des maquettes en tôle estampée et/ou lithographiée. Ce type de reproduction, mis au point vers 1910, est appelé Tin plate, et les marques JEP, Hornby, Märklin en ont été emblématiques[Note 1]. Les trains sont alors reproduits à des échelles comprises entre le 1:15 et le 1:45, sans qu'aucune standardisation n'intervienne entre les différentes marques. C'est plus l'évocation du matériel reproduit qui prime : on est là dans une forme de reproduction qui est clairement celle du train jouet plutôt que celle du modélisme.
Les modèles populaires sont des reproductions sommaires, une Pacific et ses six essieux se retrouvent bien souvent réduite à deux essieux, ceux du bogie moteur entraînant le jouet. Les modèles fins tout en métal existent cependant, par le biais de firmes spécialisées ou du travail d'artisans (comme les français Fournereau, Gaume et Lequesne, par exemple)[6] ; les premiers modélistes ferroviaires devant souvent recourir à la construction intégrale de modèles. Les premiers modèles reproduisant plus fidèlement les trains de l'époque sont vendus à un prix qui fait du « beau train » un loisir bourgeois[5]. Certains cherchent à faire mieux que faire rouler des trains : ce sont les premiers modélistes ferroviaires, amateurs de trains plus conformes roulant dans un décor, dont le premier club est fondé à Londres en 1912[5]. Cette nouvelle passion arrive en France au lendemain de la Première Guerre Mondiale. La première association française de modélisme ferroviaire est créée en 1929 par quelques amateurs : l'Association française des amis du chemin de fer (AFAC). Elle occupe toujours ses locaux dans les sous-sols de la Gare de l'Est[8],[6].
Vers 1905 apparaissent les premières commandes électriques ; les premières aiguilles électriques en 1930[5]. Une concurrence s'établit entre les fidèles du « 3 rails » (en fait deux rails et un fil central) permettant les boucles les plus complexes comme chez Jep ou Lionel, ou le « 2 rails » plus réaliste, mais où la réalisation de la moindre boucle exige un jeu savant d'inverseurs et de rails de coupure[5].
Les années d'après-guerre sont prolifiques : l'apparition de l'échelle HO (1:87), en 1935, permet au modélisme ferroviaire de se répandre grâce à l'apparition de coffrets complets produits de manière industrielle à partir de 1950 par des marques telles que Märklin (Allemagne), Lionel (USA - échelle O, 1:48), Jouef (France) ou encore Fleischmann (Allemagne). Souvent composés d'un ovale de voies, d'une locomotive, de quelques voitures, ou parfois des wagons, et d'un transformateur basse-tension, ils ont largement contribué à populariser le train miniature et à le faire sortir du cadre du jouet de luxe et scientifique, auquel il appartenait jusque là. L'industrialisation fait baisser les prix, minant la production en tôle qui était le standard d'avant-guerre. Le réseau rangé sous le lit sur une planche de deux mètres carrés décorée devient la norme[5].
Les premières revues spécialisées apparaissent : Model Railroader en 1935 aux États-Unis ; Loco-Revue en 1938 en France. Ces années sont également celles de la normalisation, avec la création des instances internationales (NMRA en 1935, MOROP en 1954) qui permettent, grâce à une série de normes, la circulation de matériels de toutes les marques ensemble. L'alimentation « 2 rails » commence à prendre le dessus grâce au réalisme de sa voie.
Les échelles reines du début du siècle (II, I, 0) sont progressivement délaissées après-guerre pour le HO, beaucoup moins gourmand en place. Des échelles encore plus petites voient le jour : le N, par Arnold-Rapido, en 1965 ; le Z, par Märklin, en 1972. En 1968, est fondée LGB, une société allemande de train de jardin, qui remet à l'honneur l'échelle II. En parallèle, l'arrivée des matières plastiques et du zamac ont apporté une nouvelle finesse au modèles, avec des détails plus fins. Le réalisme de ces modèles, aux nombreuses pièces plus fines les unes que les autres, font que les prix sont de plus en plus chers en Europe. Les années 1980 sont celles des premiers pas des rassemblements autour de réseaux modulaires en Europe, et la naissance du modélisme d'atmosphère[5].
Peu avant les années 2000 commence une « crise des vocations »[9]. Des initiatives pour attirer les jeunes modélistes sont mises en place à la fin du XXe siècle, alors que les grandes restructurations et rachats des fabricants commencent pour créer de grands groupes (Hornby, Bachmann Industries, Märklin[Note 2], Roco). La dernière innovation technique vient des commandes pour le train miniature. Le système numérique, dit « Digital », permettant la commande du train via un microprocesseur apporte une nouvelle dimension à l'exploitation des réseaux, par le biais entre-autres de la sonorisation, de la gestion des attelages et un câblage simplifié.
Les années 1990 sont celles du perfectionnement des modèles, qui gagnent progressivement en finesse, comme cette machine prussienne à l'échelle HO, fabriquée par Fleischmann.
Organisation et normalisation
Clubs et fédérations
Au niveau international
Au niveau international, deux grandes organisations se partagent la normalisation des éléments nécessaires à la pratique du modélisme ferroviaire, comme les gabarits, les courbes, les roues ou, pour les amateurs, les modules de réseaux :
- la NMRA (National Model Railroading Association)[10] est la fédération nationale de modélisme ferroviaire des États Unis, fondée en 1935. La NMRA est présente dans plusieurs autres pays, comme le Canada[11] ou le Royaume-Uni[12] ;
- le MOROP est la fédération européenne créée en 1954, regroupant et coiffant les différentes fédérations nationales de modélistes ferroviaires et d'amateurs des chemins de fer en Europe. Elle édicte les normes NEM (Normes Européennes de Modélisme) en concertation avec les amateurs et les fabricants[13].
Le MOROP et la NMRA travaillent de concert à définir certaines normes, comme celles pour les alimentations électriques digital. Les amateurs sont plus enclins à suivre l'une ou l'autre des associations de normalisation en fonction des thèmes et des marques qu'ils choisissent.
Fédérations nationales et clubs locaux
En France, la fédération française de modélisme ferroviaire (FFMF) joue ce rôle depuis 1953. De nombreuses associations locales relayent la FFMF au niveau local.
Les amateurs intéressés par des thèmes particuliers se regroupent aussi en associations, les principales étant l’AFAN (association française des Amis du N), pour les amateurs de l'échelle 1:160[14], le Cercle du Zéro, pour les amateurs de l'échelle Zéro (1:43,5)[15], le GEMME (groupe d'étude du modélisme à voie métrique et étroite)[16], qui regroupe les amateurs de voies étroites et l'AMFI (Amicale des modélistes ferroviaires indépendants)[17].
En Belgique, depuis 1982, la fédération des associations belges d'amis du rail[18] regroupe les associations et les individus au sein de sa commission modélisme. La Fédération Belge du Zéro regroupe quant à elle les pratiquants de l'échelle 1:43,5[19].
On trouve également de nombreux de regroupements de modélistes hors club, dans le cadre de rencontres virtuelles sur des forums. Ces forums peuvent dépendre d'une revue, auquel cas la plupart des thématiques seront abordées, mais, le plus souvent, ces forums sont dédiés à des thèmes particuliers, comme la voie étroite, les trains français actuels ou le modélisme ferroviaire nord-américain.
Échelles et normalisations
Échelles normalisées
Rapport de taille entre quelques échelles répandues[Note 3].
Un certain nombre d'échelles de reproduction existent, repérées par un rapport (1:87, 1:220…) ou une lettre ou un chiffre (HO, O…) et normalisées par la NMRA[20] et le MOROP[21], sauf mention contraire.
La lettre ou le chiffre désignant l'échelle est au masculin : « le HO », « le Zéro »… La prononciation de la désignation est parfois donnée pour faire la différence entre le chiffre zéro et la lettre O, ainsi que la notation utilisée aux États-Unis ou au Royaume-Uni. Les échelles normalisées les plus souvent rencontrées sont :
- II (« Deux ») : échelle 1:22,5 souvent réservée par ses dimensions au train de jardin. Pratiquée aux États-Unis sous l'appellation de F (rapport de 1:20,32 (15 mm scale), pour ce qui est de la reproduction à l'échelle exacte. Le G, diminutif de Garden (« jardin » en anglais), est la désignation d'un ensemble plus large de rapports de réduction, allant du 1:20,5 au 1:28, pour faciliter la reproduction[22] ;
- I (« Un » ; 3/8" scale) : échelle 1:32, échelle anciennement populaire, à présent vendue plus confidentiellement par Märklin ou quelques artisans ;
- O (« Zéro », ou « O » ; 1/4" scale) : échelle 1:48 (US), 1:45 (Allemagne) ou 1:43,5 (France, Royaume-Uni), beaucoup utilisée par les trains jouet entre 1920 et 1950. En Europe, contrairement aux États-Unis, le Zéro est maintenant réservé aux amateurs à budget conséquent. Très utilisée pour des réseaux très détaillés, cette échelle est très populaire pour la reproduction de chemin de fer à voie étroite ;
- S (3/16" scale) : échelle 1:64, rarement utilisée en Europe mais courant aux États-Unis, notamment dans la reproduction de chemin de fer à voie étroite ;
- OO (« double-zéro », ou « Doublo[Note 4] » ; 4 mm scale) : échelle 1:76, presque exclusivement disponible au Royaume-Uni[Note 5] ;
- HO[Note 6] (« H-O », deux lettres séparées) : échelle 1:87 (Europe) ou 1:87,1 (3.5 mm scale ; USA), créée en 1935, c'est l'échelle la plus répandue dans le monde, représentant la majorité des productions industrielles ;
- TT : échelle 1:120, rarement utilisée en dehors de l'Europe de l'Est ;
- N : échelle 1:160, popularisée par la firme Arnold-Rapido en 1965, c'est l'échelle la plus répandue après le HO pour son gain en place. Très utilisée au Japon et aux États-Unis ;
- Z : échelle 1:220, lancée par Märklin en 1972. Encore peu répandue en France, cette échelle se partage entre des reproductions de trains européens, principalement allemands et suisses, et des trains américains.
Autres échelles
Il existe beaucoup d'autres échelles, normalisées ou non, confidentielles pour la plupart.
Trains de jardin à vapeur vive
Les différents écartements de trains de jardin à vapeur vive (Live Steam en anglais) : 1/2" (1:24), 3/4" (1:16), 1" (1:12), 1-1/2" (1:8), 2-1/2" (~1:5) et 3" (1:4). Ces modèles sont majoritairement des reproductions de locomotives à vapeur, alimentées en charbon ou en gaz, et sont parfois capables de tirer plusieurs centaines de kilogrammes. La normalisation de ces échelles se fait souvent par l'écartement des voies sur lesquelles ces modèles peuvent circuler.
Échelles anglaises
Les échelles anglaises ont une désignation basée sur la réduction en millimètres d'un pied réel, ainsi que quelques particularités.
Les petites échelles tout d'abord, avec l'échelle N, réduite au 1:148 au lieu de 1:160 pour le N standard, roulant sur de la voie de 9 mm d'écartement pour la reproduction de la voie standard à l'échelle réelle ou le 2mm scale[Note 7],[23], échelle de réduction 1:152 pour un écartement réduit des voies normales de 9,42 mm. Populaire dans les années 1950, elle est devenue, sous l'appellation 000, une échelle aux normes fines
Les échelles HO et TT ont leurs équivalents, à savoir le 3.5mm scale et le 3mm scale, sans qu'il n'y ait d'incidences sur ces échelles contrairement aux multiples définitions du 4mm scale[Note 8], désignation regroupant les trains à l'échelle 1:76 comprenant trois reproductions d'écartement de voie normale :
- l'échelle 00, normalisée, reproduisant des trains roulant sur des voies d'écartement réduit de 16,5 mm, ce qui constitue une erreur par rapport à l'échelle de réduction choisie ;
- l'échelle EM, reproduisant des trains roulant sur des voies d'écartement réduit de 18 mm, ce qui est l'écartement industriel le plus proche de l'échelle de réduction choisie ;
- l'échelle ScaleFour [24] (S4) (Proto scale 4, norme fine reproduisant exactement des trains roulant sur des voies d'écartement réduit de 18,83 mm.
Pour les échelles plus grandes, il existe également des particularités : le 7mm scale[Note 9], reproduisant l'échelle 1:43,5 à voie normale sur une voie à l'échelle réduite à 32 mm d'écartement, comme le Zéro normalisé. La désignation Zéro est d'ailleurs courante[25] : l'échelle ScaleSeven[26] (S7), norme fine reproduisant l'échelle 1:43,5 à voie normale sur une voie à l'échelle réduite de 33 mm d'écartement, et non 32 mm.
Échelles japonaises
Le Japon ne dispose pas d'instances de normalisation pour le modélisme ferroviaire. Les modélistes s'appuient donc sur les standards de la NMRA, du MOROP ou sur les propositions des fabricants. Cela concerne les échelles classiques, comme le HO, qui, au Japon, est réduit au 1:80 pour reproduire la voie de 1 067 mm sur une voie réduite de 16,5 mm. Le N japonais est quant à lui réduit au 1:150 pour reproduire la voie de 1 067 mm sur une voie réduite de 9 mm.
D'autres écartements existent, reflétant les particularités des écartement des rails au Japon : le 13mm, réduit au 1:87 pour reproduire la voie de 1 067 mm sur une voie réduite de 13 mm et le 9mm, échelle 1:87, pour reproduire la voie de 612 mm sur une voie réduite de 9 mm[Note 10].
Il existe quelques particularités, liées à la réputation de miniaturisation qu'à le Japon, comme le T, reproduisant des trains de banlieue japonais à voie normale à l'échelle 1:440 par un écartement de 3 mm entre les rails[27], non normalisé, ou le ZZ (écartement de 4,5 mm, échelle 1:350), non normalisé, est produit exclusivement par Bandai au Japon.
Les autres petites échelles sont le ZJ, variante japonaise de l'échelle Z[28] (écartement de 6,5 mm, échelle 1:220), produite par Plusup Co.,Ltd. Concerne uniquement le marché japonais[29] ou le M, 1:200 sur voie de 6,5 mm, fabriqué pour le marché japonais par Takara Tomy.
Parts de marché
Il n'existe pas de véritable étude publique sur la répartition de chaque échelle, mais il est possible, grâce à une comparaison entre l'étendue des gammes des constructeurs, des articles consacrés dans les revues spécialisées ou par l'observation des réseaux présentés dans les expositions, de se faire une idée.
Pour les grandes échelles, le II ou G a la part belle dans le domaine des trains de jardin. L'échelle O est actuellement, en Europe, une échelle de prestige pour ce qui est des modèles à voie normale, et de ce fait est assez peu répandue, contrairement aux États-Unis, où les coûts sont bien moindres. Le dynamisme de cette échelle vient principalement de la voie métrique et surtout de la voie étroite, notamment depuis quelques années par la montée en puissance de la voie étroite américaine, sous l'impulsion de Bachmann. Aux États-Unis, cette échelle est la troisième en nombre de pratiquants, avec 6,3 % de parts de marché[1].
L'échelle HO est la plus courante de toutes (67,7 % du marché aux États-Unis en 1992[4] ; 65,7 % en 2009[1]), probablement parce qu'elle apporte un rapport satisfaisant entre la taille des modèles et la capacité technique à réaliser une reproduction industrielle de qualité à coût raisonnable. La place occupée par un réseau au 1:87 reste également raisonnable : une étagère de 40 cm de large le long d'un mur suffit pour un réseau basique[5],[30]. L'amateur disposant d'un grand espace peut aussi, à cette échelle, réaliser la reproduction d'une région entière avec plusieurs gares, des dépôts, des triages... En Amérique du Nord ce genre de réseau à plusieurs opérateurs est monnaie courante.
Petite échelle par rapport au HO, le N est l'autre échelle dominante (16 % du marché aux États-Unis en 1992, 40 000 personnes[4] ; 21 % en 2009[1]). La diminution progressive de la place disponible pour les réseaux liés au mode de vie urbain et la grande qualité des modèles récents peuvent expliquer le fort dynamisme de cette échelle[5]. Cantonnée au statut de « gadget » en Europe, l'échelle Z connaît quant à elle depuis quelques années une forte expansion sur le marché américain, notamment grâce au dynamisme de American Z Line (AZL), à la démocratisation des modèles de (Micro Train Line (MTL) et la digitalisation des modèles, désormais possible aisément.
Les autres échelles sont assez peu répandues, restant des spécificités régionales, les principales revues ne leur consacrant que de très rares articles. Ainsi, le I a son marché en Allemagne, le S aux États Unis, le 00 en Angleterre, le TT dans les pays de l'ex-bloc de l'Est.
Normes fines
Article détaillé : Proto (modélisme ferroviaire).Outre la différenciation de rapport d'échelle et la reproduction de l'écartement des rails (voie normale, voie métrique, voies étroites), certains amateurs choisissent de reproduire des trains en se basant sur des normes de reproduction (profil des roues, rayons de courbes…) plus proches de la réalité que les normes préconisées par les instances internationales. Les pratiquants de ces normes fines (fine scale en anglais) sont regroupés depuis 1966 sous le terme de Proto (de l'anglais prototypical, désignant le prototype qu'est l'élément reproduit), suivi de la valeur chiffrée de l'échelle choisie : pour l'échelle HO (1:87), on parle de Proto87.
Désignation des écartements de voie
Outre ces rapports de réductions, on trouve des lettres-indices, parfois accompagnés de chiffres permettant de préciser l'écartement de la voie. Deux systèmes existent : le système européen normalisé par le MOROP et le système américain normalisé par la NMRA.
L'absence d'indice indique qu'on a à faire à une voie d'écartement standard (écartement UIC de 1 435 mm, réduits à l'échelle). Pareillement, les voies larges ne sont pas indicées par les instances internationales.
En Europe, la lettre e désigne une voie étroite (les écartements retenus par les industriels étant souvent entre 800 mm et 600 mm) et la lettre m indique la reproduction d'une voie métrique dans la réalité. En Allemagne principalement, l'indice i et l'indice f existent pour voies industrielles et les voies forestières. L'indice z que l'on trouve parfois indique la présence d'une crémaillère[21].
Aux États Unis, c'est l'indicatif n (pour narrow, « étroit » en anglais) qui indique la reproduction d'une voie étroite. Cet indicatif est suivi d'une valeur chiffrée basée sur les unités de mesure anglo-saxonnes et représentant l'écartement réel reproduit ; un chiffre pour une mesure en pieds (Sn3, reproduction de voie de 3 pieds à l'échelle 1:64, deux chiffres pour une mesure en pouces (0n30, reproduction de voie de 30 pouces à l'échelle 1:48. Il n'y a pas de désignation spécifique pour la voie métrique, celle-ci étant une particularité du système métrique[20].
Plutôt que de faire une conversion fastidieuse, la désignation normalisée utilisée dans le pays dans lequel se trouve le chemin de fer reproduit est généralement employée par le modéliste.
Il existe bien entendu des normalisation annexes pour les voies étroites. En Grande-Bretagne, c'est plus souvent la désignation de l'écartement réduit utilisé qui prime. On peut ainsi rencontrer du 009[Note 11] (Double-zéro roulant sur une voie de 9 mm d'écartement), du 0.14, du 0.16,5 (Zéro roulant sur voie modèle de 14 mm, ou 16,5 mm), etc. Les amateurs suivent généralement la désignation donnée par les constructeurs.
Époques
En Europe
En Europe, le système des époques permet de situer le matériel ferroviaire dans le temps. Les époques sont définies différemment selon les pays[31] et constituent les différentes variantes de la Norme Européenne de Modélisme 800[32] et ne concernent que l'Europe. Elles sont au nombre de cinq, l'introduction d'une sixième étant en cours de discussion. À chaque transition entre époques correspond une évolution majeure du monde ferroviaire. Pour la France[33], ces époques sont :
- époque I (1832 - 1925) : constitution des réseaux des compagnies initiales, machines à vapeur uniquement ;
- époque II (1926 - 1945) : regroupements de compagnies, débuts de l'unification ;
- époque III (1946 - 1970) : unification du réseau, déclin de la vapeur au profit du diesel et de l'électrique ;
- époque IV (1971 - 1990) : essor de la traction électrique, modernisation du réseau, apparition des TGV ;
- époque V (depuis 1991) : création des activités de la SNCF, nouveau logo, apparition de matériels régionaux.
- époque VI (non officielle[Note 12], de 2008 à nos jours) : nouvelles directives (COTIF, TSI) conformes aux directives de l'Union Européenne pour le trafic ferroviaire, formation d'un réseau international de trains à grande vitesse et renumérotation progressive du matériel UIC.
En Amérique du Nord
Aucune époque normalisée n'existe pour les États-Unis et le Canada. Le plus souvent, chaque modéliste définit son réseau suivant une décade, définie suivant l'historique des compagnies reproduites ou l'histoire de la région choisie. Il existe cependant plusieurs grandes périodes informelles, les plus marquantes étant premièrement la conquête de l'Ouest, correspondant aux débuts du rail aux États-Unis, et deuxièmement, la transition era, correspondant à la période entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et les années 1960, où les engins diesel ont succédé aux locomotives à vapeur.
Autres normalisations
En dehors des échelles et des écartements de voie, il existe d'autres normalisations, qui diffèrent entre la NMRA[34]et le MOROP[35]. Cela concerne les systèmes de voie (courbes, aiguillages, coupons de voie, crémaillères, etc.), le Digital, les gabarits de passage des trains, les attelages, les roues, etc.
Réseau en Zéro au Museum für Hamburgische Geschichte, Hamburg, Allemagne
Micro-réseau en HOe d'inspiration Far-west.
Pratique du modélisme ferroviaire
La pratique du modélisme ferroviaire a pour principale activité la création d'un réseau (circuit ferroviaire décoré), sur lequel évolueront les trains. L'activité de détaillage et de patine des trains, voire de construction intégrale des modèles, complète la construction du réseau. Un sondage[1] dévoilait en 2009 que la dépense moyenne pour le modélisme ferroviaire de la majorité des modélistes nord-américains[Note 13] était, pour la majorité des sondés (40,4 %), de 50 à 100 dollars américains par mois.
Les clubs de modélisme ferroviaire disposent souvent d'un réseau de grande ampleur, offrant parfois aux circulations des dizaines de mètres de voies. Aux États-Unis, les réseaux d'amateurs occupent fréquemment une dizaine de mètres carrés et nécessitent plusieurs opérateurs. À l'inverse, au Japon, les réseaux sont à une échelle réduite (souvent le N) et les micro-réseaux ont la part belle[36].
Les réseaux sont souvent définis suivant une ou plusieurs thématiques, un système d'alimentation électrique et certaines méthodes de construction.
Thématiques
Il existe énormément de thématiques dans le cadre du modélisme ferroviaire, qui peuvent être liées à l'écartement de la voie, la localisation géographique ou encore une époque choisie. Bien entendu, les thématiques détaillées ci-dessous ne sont pas limitatives et il est tout à fait possible de trouver des réseaux et dioramas entrant dans plusieurs de ces thématiques, ou, au contraire, aucune d'entre elles.
Thématique liée à l'écartement des voies
Le plus souvent, la pratique du modélisme ferroviaire tend à reproduire des trains dits « à voie normale », c'est à dire reproduire les trains des grandes compagnies nationales roulant sur une voie de 1 435 mm d'écartement.
Certains modélistes préfèrent s'intéresser à la reproduction de chemins de fer à voie métrique ou à voie étroite, reproduisant une quantité de trains différents tels que chemins de fer d'intérêt local, chemin de fer industriel, agricole et de campagne. La pratique de la voie étroite est considérée comme étant plus libre que celle de la voie normale, car elle s'affranchit des contraintes liées aux grandes compagnies : matériel en grandes séries, livrées définies, signalisation réglementée[Note 14].
Thématique liée à l'environnement
Les modélistes ferroviaires sont souvent passionnés par la reproduction de l'environnement immédiat des trains et des voies ferrées. Cela a mené certains à réaliser des réseaux modèles qui mettent en œuvre des reproductions de maisons ou de particularités géographiques qui vont parfois bien au-delà de la seule construction d'un ouvrage d'art ou du bâtiment d'une gare ou d'un modèle de signalisation qui sera utilisé directement par le train.
Certains réseaux sont même constitués principalement par l'environnement réaliste[Note 15] dans lequel évolue un petit nombre de trains, suivant un thème choisi : minier, industriel, urbain, desserte d'usine ou plus simplement une gare particulière. L'environnement conditionne alors les trains qui s'y trouvent, et met en avant l'ensemble de la maquette plutôt que le train uniquement.
D'autres modélistes préfèrent se consacrer à des chemins de fer d'origine étrangère. Par exemple, en France, il existe de nombreux modélistes ferroviaires qui se consacrent aux trains américains, qu'ils soient à voie normale ou étroite[37]. En Angleterre, la SNCF society regroupe les passionnés de trains français[38]. N'importe quel thème est alors traité.
Modélisme d'atmosphère
Le choix d'un thème particulier et la création d'un réseau ou d'un diorama à l'environnement dédié permet de reproduire sous forme de maquette l'ambiance des lieux réels, que ce soit par le biais d'une reproduction fidèle de la réalité, ou la création d'un lieu ferroviaire respectant toutes les caractéristiques d'une région. Cet aspect du modélisme ferroviaire est appelé modélisme d'atmosphère, référence aux ambiances[Note 16] évoquant la réalité qui se dégagent des scènes réalisées, où le matériel vieilli et patiné est présenté dans un décor complet, suivant une exploitation basée sur la réalité. Lancé dans les années 1950 par les travaux de John Allen et son réseau Gorre & Daphetid Railroad, le modélisme d'atmosphère est la tendance actuelle mise en avant par la presse[39].
Mondes imaginaires
Au delà du modélisme d'atmosphère qui cherche à reproduire notre réalité de manière réaliste[Note 15], il existe des réalisations modélistes sortant complètement de l'aspect reproduction de la réalité au sens strict. Ces réseaux possèdent alors, à la manière d'un univers fictif dans un roman, un film ou un jeu de rôle, leur propre univers avec ses règles, ses habitudes, ses histoires, ses habitants... Le train y est souvent présenté comme un vecteur social important, pour ne pas dire majeur : la maquette représente alors une utopie ferroviaire avec tous les détails habituellement mis en œuvre pour suggérer l'impression de vie, en jouant par exemple sur la patine des éléments, l'exploitation du réseau suivant des règles, la justification de tout élément ferroviaire ou du décor d'après une histoire.
Idée du « Dixième Art »
Le Xe art est une pratique du modélisme ferroviaire défendue par certains modélistes ferroviaires. Jacques Le Plat, modéliste ferroviaire belge, en est le principal défenseur, et l'a fait connaître par le biais d'une tribune dans Loco Revue[41] et de la publication d'un manifeste[42]. Il y défend le fait qu'au-delà des réseaux modèles et de la recherche du réalisme, il faut relever également le souci de véhiculer l’émotion et la poésie. C’est ce que de nombreux artistes, peintres, écrivains, photographes et musiciens ont démontré en un peu plus d’un siècle au travers d’œuvres célébrant le thème du chemin de fer[43].
Dans le domaine du train miniature, ce sont les ferromodélistes qui ont pris le relais avec des créations sensibles, traitées de manière véritablement artistique, et ce depuis 1935 avec des débuts en Angleterre[44]. Leurs réalisations visent d’abord à rendre une atmosphère particulière, telle qu’ils la ressentent et à communiquer leurs sentiments aux spectateurs, suivant le principe du modélisme d'atmosphère. Traitées en trois dimensions et animées, leurs œuvres relèvent à la fois de la peinture, de l’architecture et du théâtre. De cette idée découle, pour les défenseurs du Xe art, le fait que le modélisme ferroviaire constitue une forme artistique inédite, et qu’il n’est pas usurpé de vouloir l'élever au rang d’un art à part entière, le dixième, vu que les rangs précédents sont déjà attribués à d’autres disciplines.
Thématique liée à l'exploitation
Tous les réseaux ferroviaires miniature ont un point commun à de rares exceptions près : faire rouler des trains. Le réseau est donc souvent conçu et optimisé pour avoir un maximum de possibilités de roulement. Dans le cas de la reproduction d'une gare, d'une desserte, d'un embranchement ou d'un quelconque site ferroviaire remarquable, celui-ci est souvent choisi pour ses possibilités de jeu.
Il existe d'autres manières pour exploiter un réseau miniature : certains modélistes adoptent un système de cartes (appelées Waybill en anglais) destinées à reproduire une exploitation réelle[45]. Chaque rame et chaque wagon possède une fiche indiquant son point de départ et d'arrivée. L'exploitation du réseau se fait suivant des contraintes proches du chemin de fer réel : respect des horaires, manœuvres de desserte, voire incidents simulés.
D'autres réseaux sont uniquement conçus autour de la contrainte dans le cadre de l'exploitation. Il s'agit de réseaux dont les voies sont étudiées afin d'amener des contraintes d'exploitation supplémentaires, comme des voies trop courtes pour manœuvrer une rame complète. C'est souvent le cas des micro-réseaux.
À l'inverse, dans le réseau « spaghetti »[Note 17] le rail tient le rôle principal, au travers d'un enchevêtrement de voies visant à utiliser tout l'espace disponible. Les installations condensées facilitent le jeu et l'exploitation, au détriment du réalisme. Les amateurs de ce genre de réseau sont souvent des débutants dont le but est avant tout de faire rouler des trains, ou bien ceux qui s'intéressent avant tout au matériel roulant sans préoccupation modéliste. Ce type de réseau s'est développé dans les années 1960, et jusqu'à la démocratisation du modélisme d'atmosphère dans les années 1990[5].
Micro-réseaux
Un micro-réseau (en anglais micro layout) est un type de structure de réseau ferroviaire miniature, qui se distingue des réseaux conventionnels par une surface très réduite, et une exploitation faisant place au maximum de manœuvres possibles[46]. On ajoute parfois à ces signes distinctifs une structure inusitée (par exemple le shoe-box layout, réseau conçu dans une boîte à chaussures), une forme particulière (pizza layout[Note 18]), un tracé de voie connu[47] (Timesaver, Inglenook Sidings, aller-retour, etc.) ou extrêmement compliqué et retors pour les manœuvres.
Le micro-réseau est parfois qualifié de « diorama animé » ou de « diorama roulant », du fait de sa surface réduite, caractéristique du diorama ferroviaire, mais néanmoins fonctionnel.
Les micro-réseaux sont souvent une spécialité japonaise, du fait du manque de place dans les logements, ou anglaise[Note 19]. Des concours sont organisés, notamment à l'occasion de Expo Narrow Gauge en Angleterre ou Expométrique en France[48].
Trains de jardins
Article détaillé : Train de jardin.Il existe des trains de jardin destinés, contrairement à la majorité des modèles, à être installés à l'extérieur. On trouve sur le marché des modèles réduits, qu'on peut classer suivant deux groupes, codifiés par leur échelle de réduction : d'abord des modèles d'une échelle allant de 1:32 à 1:19, prévus pour résister aux intempéries, normalisés par les échelles G et II. Ces modèles fonctionnent soit à l'électricité, alimentés par la voie ou par une batterie, soit à la vapeur qui est produite par des brûleurs à gaz ou à alcool. Ces derniers sont appelés modèles des trains à vapeur vive. On trouve ensuite des modèles à grande échelle, du 1:12 au 1:4 sur lesquels il est possible de s'assoir, ou d'être tracté, assis dans une voiture. Ces trains à vapeur que l'on chevauche sont souvent réellement alimentés au charbon, au fioul ou au gaz.
Alimentation électrique
Les modèles de trains électriques sont traditionnellement alimentés en courant continu à 12 Volts. leur commande se fait à distance, par un régulateur. Depuis 2000 environ, on assiste à la généralisation des systèmes de commande « Digital », conçues autour d'une alimentation en courant continu haché à haute fréquence. Avant 1950, le courant alternatif était habituel, sans doute à cause du faible coût de production — par un simple transformateur ; les systèmes de propulsion mécanique des débuts ayant disparu à partir des années 1930.
Système classique « 2 rails »
Le système le plus classique et le plus répandu, encore largement employé est une alimentation 0-12 Volt en courant continu. Ce système a été adopté par l'immense majorité des constructeurs. L'alimentation se fait par les deux rails, l'un étant le positif, et l'autre le négatif. Il est alors nécessaire d'avoir des essieux isolés et de ne pas recourir à certaines configurations de voies particulières, que sont le triangle, la raquette et la diagonale afin de ne pas faire de court-circuits.
Ce système est progressivement remplacé par le système Digital dans les coffrets de départ et par les modélistes.Système « 3 rails »
Dans la mesure où la fabrication n'isolait pas les deux roues d'un même essieu, l'alimentation se faisait d'abord sur le principe du troisième rail. Ce rail d'alimentation, sur lequel le train ne repose pas, était placé dans l'axe de la voie. Si la voie y perdait en réalisme, en revanche il était possible de créer des circuits sans avoir à jongler avec des inversions de tension, ce que ne permet en aucun cas l'alimentation en courant continu à deux rails seulement. Le captage du courant se fait par un patin métallique situé sous la locomotive, suivant son axe longitudinal ; le retour du courant étant assuré par les roues et deux rails « porteurs ». Un grand circuit à l'échelle O, alimenté par un troisième rail latéral, est encore fonctionnel dans les locaux de l'AFAC[8], Gare de l'Est à Paris.
Par souci de réalisme, le troisième rail a été progressivement « estompé », en le transformant en un alignement de plots seulement visible sur les traverses. La marque Märklin, dont les trains sont alimentés en courant alternatif, a conservé ce système, mais le deux rails s'est généralisé.
Trois versions de voie trois-rails à plots Märklin.
Système numérique, dit Digital
Article détaillé : Digital Command Control.Depuis le développement de l'électronique grand public dans les années 1980, il est possible de piloter son réseau par un système à commande numérique. Celui-ci utilise des transmissions électrique à haute fréquence et des décodeurs sur les véhicules moteurs. Ainsi, deux fils d'alimentation suffisent pour assurer la commande de tout un circuit.
Lors de l'apparition des systèmes tout public, courant 2000, beaucoup de marques ont lancé leur système « Digital » propriétaire. Depuis, on a assisté à une concentration, pour ne plus conserver que le format Digital Command Control (DCC), soutenu par la NMRA et le MOROP[Note 20]. Lors de la création d'un réseau, la presse et les détaillants spécialisés conseillent maintenant cet équipement à la place du transformateur conventionnel pour toutes les fonctions supplémentaires qu'il propose : avoir plusieurs locomotives sur la même voie, commandées indépendamment ; permettre un ralenti fin avec effet d'inertie ; commander des accessoires (éclairage du convoi, fumigène, attelage et dételage automatique) ou des accessoires à pied d'œuvre (aiguillages, signaux, etc.) ; mettre en place une sonorisation réaliste embarquée dans les locomotives, proportionnelle à la vitesse et reproduisant les sons de freinage. Tout l'ensemble peut être supervisé par un ordinateur, en l'interfaçant simplement avec la centrale de commande.
Certains modélistes reprochent parfois à ce système son coût, toujours plus élevé que celui d'un transformateur-régulateur classique, ainsi que l'obligation de modifier les modèles anciens pour leur ajouter un décodeur. Cependant, il va en se généralisant : les nouveautés proposées par les constructeurs sont soit aptes à recevoir les décodeurs, soit directement équipées. Les modèles plus anciens non-équipés sont souvent dépassés sur le plan de la finesse de reproduction, ou remplacés par de nouvelles reproduction plus fidèles et donc déjà équipées. Par ailleurs, le coût en câbles, interrupteurs et automatismes, nécessaires à l'alimentation d'un réseau classique, est largement réduit par le choix d'une commande Digitale.
Alimentation du matériel roulant
Côté matériel roulant, les locomotives sont mues par un moteur électrique qui utilise le courant de traction fourni par les rails, plus exceptionnellement par le fil suspendu d'une caténaire. Il est également fréquent de trouver une reproduction des fanaux (les phares) des locomotives. De manière plus exceptionnelle, le courant d'alimentation électrique est utilisé pour animer divers accessoires présents sur les machines, comme la simulation des sons produits par la machine, ou les émissions de vapeur d'une locomotive à vapeur par un fumigène à chauffage électrique. Ces systèmes annexes nécessitent souvent la mise en place de systèmes électroniques complexes.
Les wagons ou les voitures peuvent aussi utiliser l'alimentation par les rails pour réaliser leur éclairage intérieur ou des feux de fin de convoi. Dans le cas d'une alimentation classique, plusieurs solutions existent. La mise en place de batteries et d'accumulateurs dans le matériel roulant (feux de fin de convoi, éclairage d'une rame de voitures, etc.) permet d'avoir une source d'énergie non dépendante des variations de la tension dans la voie. Autre solution, le développement de systèmes à alimentation permanente autorise ces effets sans imposer de gros circuits complémentaires.
Dans le cas d'un réseau Digital, tout le processus d'alimentation des accessoires, tant sur les machines que sur le matériel remorqué, est simplifié, le train recevant en permanence une alimentation électrique. De nombreuses fonctions peuvent alors être envisagées, comme une commande réaliste des feux des machines (allumage et extinction), un système de dételage à distance ou une commande du mouvement des pantographes. Le système Digital tend donc à rendre populaire l'ensemble de ces accessoires, par la simplification apportée.
Autres systèmes d'alimentation
Article détaillé : Vapeur vive.À certaines échelles (1:32 et au-delà[Note 21]), la puissance de la machine peut-être fournie par une reproduction de son mode de fonctionnement. On trouve ainsi de véritables locomotives à vapeur miniatures, sur lesquelles l'alimentation électrique, si il y en a une, ne sert qu'à commander à distance les organes de la machine à vapeur. Ces machines sont alors qualifiées de machines à vapeur vive (Live Steam en anglais).
L'alimentation mécanique, par un système à ressort moteur ou par inertie, des premières années des trains miniature à maintenant disparu.
Systèmes de voie
La voie ferrée sur laquelle roulent les trains est un élément vital. Elle se présente sous plusieurs aspects : en « coupons », en voie « flexible », ou à construire soi-même. La voie majoritairement reproduite est un rail de profil Vignole ou UIC posé sur des traverses en bois. La plupart des fabricants de trains miniatures proposent une gamme de voie, plus ou moins compatible avec la concurrence. Il existe également des industriels et artisans spécialisés dans la fourniture de voie miniature, comme les anglais Peco et SMP ou l'américain Fast-Tracks.
Les coupons, sont des éléments de voie vendus sous forme de morceaux de longueur définie, au travelage rigide, éclisses incluses. Les longueurs sont définies suivant la gamme du constructeur qui les composent. Il suffit d'assembler des éléments de voie en coupon, droits ou courbes, pour avoir un début de réseau. Inclus dans les coffrets de départ, les coupons sont simples à utiliser pour créer un premier réseau, mais le fait d'assembler de petites longueurs les unes derrière les autres conduit à des pertes de courant, des irrégularités et des défauts d'alignement qui peuvent amener à des déraillements.
Les coupons sont parfois vendus avec une semelle souple indéformable[Note 22] représentant le ballast (par exemple, la voie Unitrack de Kato ou la voie Rocoline de Roco). Outre l'aspect esthétique voulu plus réaliste, cette semelle permet de poser la voie sur de la moquette et d'amortir les bruits en cas de pose sur une planche. L'épaisseur de cette semelle souple n'étant pas normalisée, la majorité des voies « pré-ballastées » ne sont pas compatible entre elles.La « voie flexible », aussi appelée voie « au mètre » du fait de la longueur approximative du coupon lors de la vente, est constituée d'un travelage semi-rigide. Moins chère à l'achat, il est possible de la mettre en forme à loisir et d'en couper les longueurs dont on a besoin, ce qui permet de réaliser tous les réseaux possibles, avec tous les rayons de courbes imaginables. Les pertes électriques sont bien moins importantes, car les coupures et les éclissages sont moins nombreux. La mise en forme et la pose de la voie s'avèrent un peu plus délicates, et l'éclissage est à assurer par le poseur de voie. Cette voie flexible est la plus utilisée par les modélistes, du fait de sa grande liberté d'utilisation et de son prix plus faible.
Les aiguilles sont adaptables aux deux systèmes. Il existe toute sorte d'aiguilles, avec des angles de déviation plus ou moins importants. La NMRA normalise les angles de déviation des aiguilles[49], alors que la plupart des constructeurs européens proposent leurs propres rayons de courbure et angles de déviation.
Toutes les voies sont normalisées quant à la hauteur du rail, désignée par un profil par le MOROP, représentant la hauteur du rail en dixièmes de milimètres[50] ou par un code par la NMRA, représentant pour cette dernière le rapport de la hauteur du rail donné en millièmes de pouce[51]. La norme MOROP reprend la norme NMRA dans ses désignations, et c'est le système à codes qui est le plus utilisé (Amérique du Nord, Angleterre, France, etc.)
Certains modélistes posent eux-mêmes leur voie et construisent leurs aiguillages afin d'avoir le modèle de leur choix. Ils utilisent pour cela des profilés de rail miniature, des traverses en circuit imprimé, sur lesquelles le rail est soudé, et d'autres en bois. Certains posent même des tirefonds miniatures pour maintenir la voie, comme en réalité.
Conception et construction du réseau
Le réseau est le nom donné à la maquette de présentation décorée sur laquelle circulent les trains. Il est composé d'une structure sur laquelle sont placés, après définition d'un plan suivant les contraintes choisies ou imposées, les voies, le décor et les bâtiments, ainsi que, bien entendu, les trains.
Conception du réseau
La conception du réseau miniature est la première phase de réalisation de la maquette. C'est là que vont se rencontrer le thème choisi, le système d'alimentation voulu, et que seront définies les spécificités liées aux trains qui circuleront, à l'échelle choisie, et aux souhaits du modéliste. Une série de croquis, puis plusieurs plans à l'échelle, réalisés à la main ou en DAO[Note 23], permettent de poser les idées sur le papier. Des publications[52],[53], ou des sites internet[54],[55] proposant des plans existent pour faciliter la création du réseau. Certains modélistes réalisent une pré-maquette à l'échelle 1:5, 1:10 ou 1:20 de leur futur réseau, afin de voir l'agencement des différents éléments entre eux[56].
Un certains nombre de règles existent pour la conception du réseau[30]. Elles sont d'ordre technique, comme, par exemple, la création de rampes et de pentes, la conception de rampes hélicoïdales[Note 24], les gabarits de passage des trains ou la mise en application du type d'alimentation choisie.
L'autre aspect est plus esthétique et ludique, et va permettre de réaliser un réseau qui soit agréable à exploiter et à observer. Cela peut se traduire par le choix des rayons de courbe larges pour que la circulation du train soit visuellement plaisante, la mise en place d'artifices pour camoufler le passage d'un train quand il ne doit plus être vu (passage derrière une rangée de bâtiments, une forêt, sous un pont, etc.) ou la mise en place des éclairages permettant de souligner un point particulier de la maquette. Au niveau du tracé, le modélisme cherchera à ce que l'agencement des gares, des garages et des coulisses rende le jeu ferroviaire intéressant.
Les coulisses
Afin d'évoquer le fait que le train vienne de « quelque part » et se rende « ailleurs », le réseau est souvent côté d'une ou plusieurs coulisses[30]. Comme au théâtre, il s'agit de la partie du réseau qui n'est pas visible par les spectateurs. C'est là que sont formées et stockées les rames, mais aussi par là que passent les trains se rendant en différents points du réseau pour apparaître face au public. Les coulisses étant un élément primordial pour la circulation, elles sont souvent pensées dès la conception du réseau. Pour marquer leur neutralité, les coulisses sont habituellement peintes en noir.
Tracé des voies
Le tracé des voies, de par son importance dans le jeu ferroviaire, fait souvent l'objet de publications spécialisées[52],[53], voire de réflexions associatives[57].
Outre le fait d'être adapté à une structure, et d'être souvent équipé d'une coulisse, le tracé des voies répond également à certaines caractéristiques[52],[30], souvent définies par des termes anglo-saxons.
Le tracé le plus courant est l'ovale de voie, tracé-type des voies fourni dans les coffrets de départ. Il permet au train de « tourner en rond ». Ce type de tracé est souvent décrié du fait que le train passera immanquablement plusieurs fois au même endroit, et que le décor semble cerné par la voie. Équipé d'une coulisse et d'un fond de décor, ou fortement agrandi et déformé, ce type de tracé reste cependant une bonne base pour s'amuser.
Le point à point (point to point) est une autre alternative à l'ovale. Les trains vont d'un point à l'autre du réseau, chaque extrémité étant une impasse. Cela peut correspondre à deux gares, ou à une gare et une coulisse. Dans la plupart des cas, les trains doivent manœuvrer pour repartir dans l'autre sens. Une variante est le point à boucle (point to loop), et permet de tourner le train dans la boucle, qui correspond la plupart du temps à la coulisse, avant de le faire revenir à son point de départ.
Les autres formes sont l'os de chien (dog bone), composé de deux boucles, reliées par les voies, ce qui donne une forme analogue à un os de chien et le réseau de manœuvres (swiching layout), créé uniquement pour manœuvrer les trains. Il peut alors s'agir d'un dépôt, d'une usine ou de toute autre place où les trains sont contraints à de nombreux mouvements.
Les gares en elles-mêmes sont des lieux d'opérations, et leur typologies sont les mêmes que les gares réelles : gare de passage, gare terminus, gare de rebroussement, gare de bifurcation...
Construction de la structure
Il existe de nombreux types de structures pour un réseau modèle, chacun adapté à l'usage qui peut être fait. La plupart du temps, le réseau est constitué d'une simple planche sur laquelle sont fixés les rails, et où est construit le décor. C'est là la conception la plus simple, qui tend à évoluer à mesure que l'on s'approche du modélisme ferroviaire.
On trouve de plus en plus de présentations en caissons, également appelés show-cases (parfois francisé en « caisson de présentation » ou « module fermé »), qui permettent une présentation propre de la maquette comme un petit théâtre, avec un éclairage et un fond de décor[58] réalisé par peinture ou photomontage et permettant de fermer la scène. Cette configuration permet de mieux protéger le décor des chocs et de la poussière.
Outre ces présentations, il existe deux grands types de structures pour réseaux d'intérieur[30].
- Les réseaux modulaires
Les « réseaux modulaires[59] », démontables et transportables, plébiscités par les modélistes amateurs d'expositions et de rassemblements. Leur conception est alors pensée au plus pratique : le réseau est alors découpé en plusieurs tronçons, normalisés ou non, afin de permettre son transport et son raccordement à d'autres modules, suivant un ordre défini ou non. Le but initial du « modulaire » était de permettre de grands rassemblements de modélistes, initiés pour la France en 1980[60] par la FFMF. La contrainte de transport à ensuite pris le pas sur cette idée de rassemblement. Il existe de nombreuses normes modulaires, présentatn plus ou moins de notoriété : celles de la FFMF en France[60],[61], de la NMRA aux États-Unis et dans la zone d'influence de l'association[62], de la FREMO dans les pays germaniques[63], ou celles du Module Junior en Europe[64] pour les débutants.
Réseau d'exposition australien, constitué de modules présentés en show-case.
- Les réseaux fixes
Les réseaux installés à demeure, dits « réseaux fixes », sont construits de manière définitive à leur emplacement[Note 25]. Plusieurs techniques existent pour construire ces réseaux, comme par exemple la conception d'une structure de couples en bois, qui soutiennent le décor. Dans le cadre d'un réseau prenant une pièce entière, des galeries de service peuvent être aménagées au travers des couples, sous le réseau[65]. La technique du L-Girder ou « Porteur en L »[66] permet de réaliser des réseaux à la structure très modulable. Contrairement aux autres techniques, le porteur en L permet de changer des portions entières de décor sans avoir à attaquer des travaux titanesques. Cette technique très courante aux États-Unis commence à être connue en France.
Les deux techniques ont leurs avantages et leurs inconvénients suivant le type d'utilisation voulu. Les réseaux modulaires sont très souvent adaptés à une présentation publique (avec une construction en show-case par exemple), mais le raccord entre modules est souvent très marqué (rainure) et ils ne permettent pas facilement l'utilisation de certains procédés, comme la construction de boucles de retournement, de rampes hélicoïdales[Note 24] ou de réseaux à plusieurs niveaux. La construction d'un réseau modulaire est souvent plus simple : on travaille module par module. Les réseaux fixes sont quant à eux plus libres au niveau de leur implantation, dans la mesure où la seule gène vient des huisseries, et des passages nécessaires pour intervenir sur le réseau : des trappes de visite sont alors aménagées.
Il existe bien entendu d'autres types de structures moins connues ou moins usitées. Certains modélistes tentent parfois la farce ou l'exploration de nouvelles possibilités de contenants, souvent dans le cadre de la conception d'un micro-réseau, en réalisant des maquettes dans des structures insolites, comme des boîtes à chaussures, des étuis d'instruments de musique, des valises, etc.[67]
Construction du décor
Le décor est ensuite construit sur la structure. La conception du décor est faite de manière à faciliter le mouvement des trains, à faciliter l'intervention sur les voies (pannes, nettoyage), mais aussi à penser ce décor de manière réaliste[30] : la montage qu'on ajoute pour masquer la voie était, dans la réalité, présente avant le train.
Il existe plusieurs types de constructions pour le relief. L'utilisation de plaques de polystyrène pour modeler le relief est la technique la plus fréquente. Une fois le polystyrène découpé et formé, il est enduit de plâtre afin de réaliser un relief lisse. Des éléments de décor sont alors intégrés comme les rochers, les tunnels ou les routes. Autre option, la structure en grillage est plus légère : sur des couples en bois, un grillage métallique fin est tendu et mis en forme ; il sera ensuite plâtré. Le hardshell, ou technique en coquille, utilise du carton et/ou des feuilles de journaux roulées en boules.
Ensuite c'est l'étape de la mise en place du décor lui même, avec la réalisation des sols, des réalisations humaines et de la végétation. Il existe de nombreuses marques proposant des produits de décor (Faller, GPP, Bush, Heki, Woodland Senics, etc.), mais certains modélistes utilisent également des produits naturels : branchages, mousses, sables et terres. De très nombreuses techniques existent pour reproduire tous les aspects du chemin de fer et de ses alentours : routes, ouvrages d'art, bâtiments, arbres, eau et cours d'eau, etc. La toute dernière étape est l'ajout de détails (détaillage) sur les scènes réalisées, de manière à suggérer la vie[58].
Une grande gare à l'échelle HO. Tous les éléments connexes au chemin de fer sont disposés afin de créer l'illusion d'une véritable ville jouxtant les voies.
Scène de découpe d'une locomotive en fin de vie sur un réseau en échelle HO. Ce genre de scène apporte une impression de vie humaine autour des trains.
Construction et détaillage du matériel roulant
Des modélistes construisent eux-mêmes leur matériel, que ce soit en montant des kits, en modifiant des kits (kit-bashing) ou en procédant à une construction intégrale (scratch). Les matériaux de base sont souvent le laiton, la résine et la carte plastique. Les kits sont en général produits par les artisans diffusant des modèles originaux en petite série.
Il est aussi possible de modifier du matériel du commerce, soit légèrement, soit en profondeur. Il est alors possible d'obtenir des version rares ou inédites. Cette activité, largement promue (parfois de manière caricaturale[5],[Note 26]) par les revues de modélisme ferroviaire, s'appelle le super-détaillage.
La patine du matériel est également une activité habituelle. Il s'agit de reproduire l'usure naturelle du matériel, à savoir la poussière, les traces de graisse et de suie, les chocs, la peinture qui se passe ou s'écaille... Les méthodes sont nombreuses et présentées fréquemment dans les revues.
Construction des bâtiments
Il existe une offre de bâtiments en kit, prêts à être montés par les modélistes. Il peut s'agir de kits industriels en plastique ou de kits artisanaux réalisés en divers matériaux : plâtre synthétique, laiton ou encore résine.
Certains procèdent comme pour le matériel roulant en construisant eux-mêmes intégralement leurs bâtiments, ou en modifiant et combinant des kits. Sont utilisés pour cela des matériaux comme le plastique, le carton plume, le bois, etc.
Réseau en HOm, représentant les chemins de fer portugais et le tramway de Lisbonne.
Train de jardin installé en extérieur.
Autour du modélisme ferroviaire
Revues et magazines
Article détaillé : Liste de revues consacrées au modélisme ferroviaire.Comme d'autres activités modélistes, le modélisme ferroviaire possède sa propre presse spécialisée. Il existe un nombre important de revues de par le monde, la plupart en langue anglaise, souvent spécialisées sur un sujet précis. Model Railroader, fondée en 1934 aux États Unis, est la toute première revue mondiale, tant en termes de tirage que d'ancienneté. Loco Revue, revue française fondée en 1937, tient la tête des ventes francophones, aux côtés des publications du groupe LR Presse. Depuis janvier 2009, Model Railroad Hobbyist, une revue américaine virtuelle, trimestrielle et gratuite du fait de son financement par la publicité, est disponible en téléchargement uniquement[68].
Expositions
Ces manifestations permettent aux modélistes de se retrouver et d'échanger entre eux, mais elles permettent surtout de présenter des réalisations et parfois des techniques au public. Les fabricants y présentent leurs nouveautés. C'est également souvent l'occasion d'une bourse d'échange permettant d'acquérir du matériel d'occasion.
Les expositions et rassemblements cités ci-dessous sont des évènements d'importance internationale, le plus souvent rapportées dans la presse spécialisée.
En Angleterre
Fin-octobre, a lieu à Swanley dans le Kent Expo Narrow Gauge[69] (ExpoNG), organisé par le Greenwich & District Narrow Gauge Railway Society[70], qui rassemble sur une journée les amateurs de voies étroites et de micro-réseaux, venus de toute l'Europe[71]. Un concours de création de micro-réseaux et dioramas dans un temps limité et suivant un cahier des charges est organisé pour l'occasion. Les modélistes relevant le défi sont invités à présenter leurs réalisations, terminées pour l'exposition.
En France
Les expositions d'envergure internationale sont au nombre de deux : le Mondial de la Maquette et du Modèle Réduit, en avril[Note 27], et RailExpo, anciennement Expométrique, courant novembre, en région parisienne. Ces expositions sont l'occasion pour les fabricants de dévoiler leurs nouveautés, relayées par les revues et les sites internet.
Des expositions d'envergure moindre ont également lieu en province. Elles sont organisées par les clubs de Orléans (Salon du train miniature)[72], tous les deux ans en alternance avec Sedan (Rendez-vous d'automne des modélistes et maquettistes ardennais - RAMMA)[73] qui attire 9 000 visiteurs en 2007[74].
Aux États-Unis
La NMRA convention, convention de la NMRA, a lieu tous les ans depuis 1935 aux États-Unis, durant une semaine du mois de juillet[75]. La popularité de l'évènement fait que son emplacement change tous les ans, les éditions étant prévues plusieurs années à l'avance. La National Narrow Gauge Convention à lieu elle en septembre et rassemble tous les férus de voie étroite[76]. Ces conventions prévoient des activités non-ferroviaires pour les compagnes des passionnés[77]
Pays germaniques
Des rassemblements de modules FREMO ont lieu tout au long de l'année en Allemagne, en Suisse et en Autriche. C'est l'occasion pour les modélistes d'assembler leurs réalisations dans le but de réaliser un réseau de très grande taille[78].
La foire aux jouets de Nüremberg (Nürnberger Spielwarenmesse) en février n'est pas un lieu d'exposition de maquettes ferroviaires, mais juste une exposition des nouveautés et innovations réservée aux professionnels[79], relayées par les revues.
Aux Pays-Bas
Eurospoor à lieu fin-octobre à Utrecht (Pays-Bas) et se présente comme étant la plus grande exposition européenne de modèles réduits ferroviaires[80].
Expositions permanentes et attractions
Il existe des présentations de modélisme à toutes échelles, réalisés par des passionnés et ouvertes au public. Il peut s'agir de présentations dans le cadre d'un musée consacré aux chemins de fer réels, comme à Rosny-Rail (Rosny-sous-Bois, France), ou uniquement consacré à la miniature.
On peut citer dans ce dernier cas Miniatur-Wunderland à Hambourg (Allemagne), qui présente un vaste réseau à l'échelle HO sur près de 4 000 m2, Ardèche miniatures à Soyons (France), qui exploite un réseau de trains de jardin sur le thème du chemin de fer du Vivarais, ou le Rambolitrain à Rambouillet (France), qui propose des expositions permanentes de modélisme d'un très haut niveau à l'échelle Zéro.
Recherche et documentation
Article détaillé : Ferrovipathe.Le modélisme ferroviaire n'est qu'une partie de la passion de bien des pratiquants. Ceux-ci sont souvent très intéressés par le monde ferroviaire en général. Ainsi, en dehors de la pratique modéliste à proprement parler, beaucoup de modélistes prennent du temps pour se documenter sur leurs thématiques de prédilection. Dans le jargon anglo-saxon, ces gens sont souvent appelés Railfans ; en français, ce sont les ferrovipathes.
Cela peut-être la recherche documentaire (photos, textes, vidéos, plans, cartographie, archives) à propos d'un chemin de fer voulu, qui leur est parfois inaccessible géographiquement (par exemple un modéliste français reproduisant une ligne américaine) ou temporellement (chemin de fer disparu, matériel réformé, etc.) L'exploration d'un lieu ferroviaire, actif ou non, pour en saisir tous les aspects dans le but de le reproduire (implantation du train dans le paysage, végétation, couleur des roches, architecture rencontrée), est une autre manière de se documenter.
Un cas particulier de recherche et de documentation est la photographie ferroviaire. Elle peut servir de base pour l'observation des mouvements ferroviaires, la documentation, parfois partagée[81], tout comme elle sert à marquer des évènements du monde ferroviaire, comme le passage d'un train spécial. À noter que certains photographes ferroviaires ne sont pas modélistes ferroviaires.
Aspect pédagogique
Traditionnellement, on accuse le père d'offrir un « train électrique » à son enfant pour pouvoir y jouer lui-même, mais dans ce cas, il ne s'agit que très rarement de modélisme. Cependant, le père peut tout à fait accompagner son enfant dans la pratique du modélisme ferroviaire. En effet, cette activité traverse les champs du jeu les plus courants, allant de faire avancer un train sur une voie ferrée à la reproduction la plus soignée possible de la réalité technique et de l'activité ferroviaire à une échelle réduite. Or, si la simple circulation d'un train rudimentaire est une activité praticable par les tout-petits, le modélisme ne l'est plus du tout.
Le modélisme ferroviaire est reconnu comme étant un loisir particulièrement complet[82] : il est à la fois nécessaire d'entretenir l'habileté de ses mains pour la construction, mais également d'être capable d'effectuer des recherches, de constituer des dossiers documentaires ou encore de réfléchir aux possibilités de manœuvres sur un réseau. Il existe d'ailleurs sur ce dernier point de véritables réseaux casse-tête, comme le Timesaver[83].
Juniors du Rail et actions vers les jeunes
Afin d'attirer de nouveaux jeunes vers le modélisme ferroviaire, des actions ont été mises en place, en trois points : des stages pratiques d'initiation, des parcours ludiques en exposition et un accueil des jeunes dans les clubs de modélisme.
Les stages pratiques d'initiation sont encadrés par des modélistes ferroviaires et ont lieu pendant les vacances scolaires. Les parcours ludiques ont lieu durant des expositions, et consistent à inviter les enfants à un jeu durant lequel ils pourront réaliser un petit élément de décor et faire des manœuvres sur un réseau. À l'issue d'un parcours de six à huit étapes permettant de découvrir l'exposition, les enfants se voient remettre une revue de modélisme ainsi qu'un mémo comportant l'adresse des clubs proches de leur domicile. De leur coté, ces clubs s'engagent à accueillir des jeunes, qui y reçoivent une formation et parfois une aide matérielle. Le modélisme ferroviaire se pratique alors d'une manière qui se rapproche d'une activité de loisir de création, comme le théâtre ou le dessin, avec un contenu pédagogique et un « projet de l'année ».
Ces actions ont été mises en place[9] aux États-Unis avec les Juniors College sous l'égide de la NMRA, créatrice de ce projet ; en Allemagne, sous l'égide de la Bundesverband Deutscher Eisenbahn-Freunde (BDEF)[84], la fédération allemande de modélisme ferroviaire, la première édition ayant eu lieu le 8 mai 2000 et en France, au sein de la Fédération Française de Modélisme Ferroviaire et sous l'appellation Juniors du Rail[85], dont le premier parcours en exposition a eu lieu le 6 octobre 2001.
Le principe du Module Junior[64], qui permet de construire une petite surface de décor traversée par une voie à d'autres modules du même type, est une évolution de ces actions : la surface modeste permet de s'initier aux grands principes et aux techniques élémentaires du modélisme ferroviaire et d'évoluer vers un réseau complet.
Apprentissage professionnel
Les trains miniatures peuvent également servir à un apprentissage professionnel, tout particulièrement dans le monde des chemins de fer. La représentation de la marche du train et de ses interactions avec la signalisation, les dispositifs de sécurité et les autres trains peuvent être représentés sur un réseau miniature, qui sert alors à la démonstration des règles de sécurité et à l'apprentissage des futurs cheminots, notamment pour les futurs régulateurs.
Collection
Plutôt que de construire un réseau, ou en complément, certains amateurs se concentrent uniquement sur l'aspect matériel des modèles ferroviaires, délaissant l'aspect ludique pour celui de la collection[5]. Il s'agit alors de collectionner des modèles réduits pour les placer en vitrine. Ces collections, axées sur le matériel roulant, ont souvent un thème bien défini (une époque précise, une région, un constructeur réel ou modéliste, etc.). Il ne s'agit pas d'une activité de modélisme à proprement parler, les pratiquants ne sont donc pas modéliste, mais ferrovipathes.
Certains s'adonnent au super-détaillage des modèles de leur collection, afin qu'ils soient les plus fidèles possibles au modèle réel, ce qui constitue alors une activité modéliste.
Trains jouets
Des fabricants de jouets (par exemple, Lego ou Brio) proposent des trains reproduisant plus ou moins approximativement des trains existants qui peuvent être poussés par des mains enfantines ou qui peuvent être motorisés par courant électrique. C'est souvent par ce biais que les amateurs viennent au train électrique. Pour les petits anglo-saxons, un dessin animé intitulé « Thomas et ses amis » pousse de nombreux enfants vers le train.
Les jouets actuels regroupent tout ceux qui ressemblent à des trains, qui sont poussés à la main ou motorisés par des systèmes à ressort. Cependant ceux-ci n'entrent pas dans le cadre du modélisme puisqu'il s'agit le plus souvent de jouets en plastique de dessin libre ou reproduits avec beaucoup de libertés.
Le terme « train jouet » est aussi utilisé par les modélistes pour qualifier des modèles de matériel roulant utilisant les normes standard (écartement de voies, tension d'alimentation) mais plus grossiers, voire fantaisistes dans leur gravure ou leurs coloris. Ils sont surtout proposés à des prix très accessibles. Cette catégorie tend toutefois à disparaître avec l'amélioration des techniques de fabrication, au profit des gammes hobby, versions simplifiées des productions pour modélistes[86].
Notons toutefois l'existence des associations d'amateurs de Lego[87], dont les membres parviennent, en utilisant les briques, à reproduire des trains et des univers ferroviaires empreints de réalisme.
Ten wheel anglaise à l'échelle N.
Fabricants
Le modélisme ferroviaire est issu de l'industrie du jouet. Aussi, on retrouve de grands groupes fabricants et distributeurs de jeux divers. Toutefois, un grand nombre d'artisans contribue à diversifier les productions en reproduisant des modèles spécifiques ou en commercialisant des kits à monter par l'amateur.
Industriels
Article détaillé : Liste des fabricants de trains miniatures.Les industriels sont nombreux, bien que des regroupements et des rachats soient de plus en plus fréquents. Certaines marques se détachent des autres par leur importance. En Europe, on retiendra Hornby (Royaume-Uni), qui a racheté plusieurs marques européennes, dont la marque française Jouef. Autre fabricant majeur, Märklin (Allemagne), bien qu'en liquidation judiciaire[88], reste un précurseur dans le monde du train miniature et de la collection.
Hors Europe, on citera Bachmann Industries (Bermudes/Hong Kong, bureau d'études aux États-Unis), le plus grand fabricant mondial[89], spécialisé dans le matériel américain, anglais et chinois, et Kato Precision Railroad Models (Japon), principal fabricant de trains miniatures de l'archipel nippon.
Artisans
Les artisans proposant des trains et des pièces pour le modélisme ferroviaire sont extrêmement nombreux et divers : souvent spécialisés dans une échelle de reproduction ou un niveau de qualité, leur importance va du « presque industriel » au confidentiel. La plupart des produits proposés sont des kits, afin de réduire les prix, et permettre aux amateurs désireux de le faire de transformer le modèle dès la construction. Le laiton (mis en forme ou photogravé), le bronze, le métal blanc et la résine sont les principaux matériaux utilisés.
Kit en métal blanc en cours de montage
Notes
- ↑ Cette technique de modélisme est encore employée de nos jours par quelques marques spécialisées, surtout britanniques, comme MTH.
- ↑ La société Märklin a été placée en liquidation judiciaire le 30 mars 2009.
- ↑ Notation américaine des échelles.
- ↑ Le Doublo est le nom commercial de la gamme 00 Hornby.
- ↑ Le 00 est reconnu comme échelle normalisée par la NMRA uniquement.
- ↑ De l'anglais « Half-Zero » signifiant « Demi-Zéro »), le HO étant la réduction de moitié de l'échelle 1:43,5.
- ↑ Échelle anglaise reproduisant 2 mm en miniature pour 1 pied réel
- ↑ Échelle anglaise reproduisant 4 mm en miniature pour 1 pied réel
- ↑ Échelle anglaise reproduisant 7 mm en miniature pour 1 pied réel
- ↑ Équivalent du HOe et du HOn3
- ↑ Le point, ou le tiret, entre l'échelle et l'écartement ne semble pas être obligatoire ni normalisé.
- ↑ Cette époque est utilisée par certains fabricants, comme Trix dans son catalogue 2009.
- ↑ Lecteurs majoritaires ; des lecteurs d'autres nationalités peuvent bien entendu avoir pris part au sondage.
- ↑ Certains chemins de fer à voie métrique ou à voie étroite sont cependant à considérer comme était de grandes compagnies, du fait de leur importance. Par exemple : le Réseau Breton ou les Chemins de fer de Corse.
- ↑ a et b Dans le sens de réalisme esthétique : reproduction du réel sans idéalisation.
- ↑ « Ambiance » se traduit en anglais par « atmosphere ».
- ↑ a et b Le nom vient de la similitude entre le positionnement sans dessus dessous des rails sur le réseau et des pâtes dans un plat de spaghettis.
- ↑ a , b et c Le terme de pizza est du à la forme de ces réseaux, toujours circulaires, et donc bouclés.
- ↑ En particulier sous l'impulsion du Greenwich & District Narrow Gauge Railway Society, qui en organise un concours tous les ans.
- ↑ La firme Märklin a conservé un protocole qui lui est propre, développé par la firme Motorola.
- ↑ Il existe cependant des modèles réduits de trains à de plus petites échelles, à l'échelle 0 ou à l'échelle 00 (par exemple, la locomotive Mallard, reproduite par Hornby, fonctionnant vapeur vive), mais qui restent rares.
- ↑ Le matériau employé est souple sous la main, mais la construction de la majorité des coupons fait que l'élément de voie ne peut être déformé pour créer, par exemple, une courbe.
- ↑ Il existe des logiciels spécifiquement conçus pour cet usage, comme TrainCAD ou Raily.
- ↑ a et b Une rampe hélicoïdale permet de faire monter une dénivellation à un train en le faisant monter autour d'un rampe repliée sur elle même. Exemple de rampe hélocoïdale.
- ↑ Il est parfois pensé le découpage du réseau en grands ensemble afin de faciliter un hypothétique déménagement.
- ↑ Les pratiquants les plus pointilleux quant à la qualité et exactitude des modèles reproduits sont souvent qualifiés de « compteurs de rivets » par leurs collègues, en référence aux machines à vapeur réelles qui en sont très souvent abondamment pourvues.
- ↑ Le Mondial de la Maquette et du Modèle Réduit n'a pas eu lieu en 2009.
Sources
Références
- ↑ a , b , c , d et e Site : Model Railroad Hobbyist magazine, sondage en ligne, (en)lire (consulté le 07/10/2009).
- ↑ Clive Lamming Trains Miniatures, LR Presse, Auray, 2007, p. 129. (ISBN 2-903651-40-X) : « En France, on peut estimer à environ 30 000 le nombre de modélistes ferroviaires lisant les revues, fréquentant les associations ou les expositions spécialisées, et formant le « noyau dur d'une pratique nationale modéliste grand public, dont le nombre reste difficile à déterminer ».
- ↑ Site ffmf, la boutique de la ffmf..., lire (consulté le 17/09/2009).
- ↑ a , b , c et d Loco Revue n°545, février 1992, page 114
- ↑ a , b , c , d , e , f , g , h , i , j , k , l , m et n Clive Lamming, Trains Miniatures, LR Presse, Auray, 2007, 149 p. (ISBN 2-903651-40-X).
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- ↑ Wikipédia (en) Les Carpet Railways (consulté le 07/05/2009).
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- ↑ (en) Le site du Greenwich & District Narrow Gauge Railway Society
- ↑ Les réseaux présentés à cette exposition font souvent l'objet d'un article dans la presse spécialisée. Voie entre autres pour la presse francophone Voie libre n°10, 36, 51, 53, 54.
- ↑ Reportage dans Loco Revue n° 737.
- ↑ Reportage dans Loco Revue n° 725.
- ↑ Mention faite sur le site du RAMMA.
- ↑ (en)Site des conventions NMRA.
- ↑ (en) Le site de la 29e NNGC.
- ↑ (en) Le Ladies' event de la 29e NNGC
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- ↑ (fr)Le site de la Spielwarenmesse.
- ↑ Le site d'Eurospoor
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- ↑ La FFMF a reçu en 2004 l'Agrément de jeunesse et d'éducation populaire.
- ↑ (en) Exemples de Timesavers
- ↑ (de) Site de la Bundesverband Deutscher Eisenbahn-Freunde (BDEF).
- ↑ (fr) La page des Juniors du Rail et du projet jeune de la FFMF.
- ↑ Test de la BB 67300 Piko - Loco Revue Numéro 702, Janvier 2006.
- ↑ (fr) La page consacrée aux trains sur le site de l'association FreeLug.
- ↑ (de)[pdf] Communiqué de presse de Märklin
- ↑ (en) en:Bachmann Industries, sur Wikipédia en anglais
Bibliographie
- Clive Lamming, Trains Miniatures, LR Presse, 2007, 149 p. (ISBN 2-903651-40-X)
- Jonathan M. Hill, Le réseau miniature : Vol.1 - Conception, LR Presse, Auray, 1988, 128 p. (ISBN 2-903-651-11-6)
Annexes
Articles connexes
- Modélisme
- Fédération Française de Modélisme Ferroviaire
- National Model Railroad Association
- Liste de revues consacrées au modélisme ferroviaire
- Liste des fabricants de trains miniatures
Liens externes
- Site de la Fédération Française de Modélisme Ferroviaire, lire (consulté le 07/10/2009).
- Catégorie Modélisme ferroviaire de l’annuaire dmoz (consulté le 07/10/2009).
- (en) Site de la National Model Railroad Association lire (consulté le 07/10/2009).
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