- Makina
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Makina Origines culturelles Début des années 1990
EspagneInstrument(s) typique(s) Synthétiseur
Boîte à rythmes
Séquenceur
Clavier
SamplerPopularité Faible à répandue (Espagne principalement) Genre(s) dérivé(s) UK Hardcore Genre(s) associés(s) Hardtrance
Happy Hardcore
Trance
Gabber
Hardstyle
J-coreScènes régionales Espagne
France
Royaume-Uni
Japon[1]La makina (catalan : màkina et espagnol : mákina) désigne un style de musique électronique originaire d'Espagne. Le terme signifie « machine » et provient sans doute du fait que les discothèques de nuit qui jouaient ce style de musique se situaient à proximité des zones industrielles à partir de 1995 (contrairement aux premières années 1989-1994)[2]. Similaire au UK Hardcore, incluant la Bouncy Techno et la Hardtrance, la Makina est caractérisée par un tempo assez élevé (de 150 à 180 BPM, selon les DJ's et les années), des kicks et basses puissantes ainsi que des mélodies faciles à retenir.
Sommaire
Historique
Née en fin des années 1980, et début des années 1990, dans la région de Valence (Espagne), la Makina s'étend rapidement jusqu'au nord-est de la Catalogne, et connait son plus grand succès dans la région de Barcelone[2], notamment grâce à des boîtes telles que Xque, Chasis, Pont Aeri, Scorpia, et de compilations devenues mythiques telles que les Chasis, puis notamment les compilations Fiesta en Cabina et Decibèlia Flaix dans les années 2000. Ces boîtes de nuit ferment, au milieu des années 1990, et repoussent ainsi le genre musical en Catalogne[2]. Les compositeurs / producteurs et DJ's espagnols les plus connus de la Makina incluent notamment Ricardo Forns (Ricardo F.), Juan Cruz, Ruboy, Gerard Requena (CJ Rolo), Pastis & Buenri, Nando Dixkontrol, DJ Skudero et Xavi Metralla. Les fans de Makina sont désormais nommés "Makineros" (pour les garçons) et "Makineras" (pour les filles). La musique Streamline de l'artiste DJ Newton est peut-être l'une des musiques Makina des années 1990 les plus connues, depuis son utilisation dans une publicité pour Pepsi[3].
Depuis sa création, la Makina évolue constamment au niveau du style musical et de la mentalité du public. Elle suscite, chez certains jeunes, une grande passion en Catalogne espagnole. Depuis le début des années 2000, le terme "Makina" est utilisé pour décrire les genres musicaux inclus dans les compilations du même nom (100% Makina, etc.), qui mélangent également Hardtrance, Gabber, UK Hardcore et ses dérivés musicaux, le J-core (depuis l'apparition de M-Project en 2008 sur 200% Makina 2008[4]) et évidemment la Makina (style musical).
Hors des frontières, en France, c'est à la fin des années 1990 que la Makina se popularise. Une discothèque, Marina Atlantide, localisée à Port-Barcarès, près de Perpignan (Pyrénées-Orientales)[5], a vue naître les premières soirées Makina françaises[6]. Le côté français inclut notamment DJ Fou[7] (plus référencé hardhouse, apparu pour la première fois dans les compilations Viva Makina), Botch & Brian, Snake & No Cry et Julio & Torria (résidents à Up & Down). Au Royaume-Uni, la Makina est très populaire, principalement dans le nord-est de l'Angleterre, depuis que DJ Scott redémarre sa compagnie MakinaUK en 1999[8]. Certaines boites telles que After Dark 2, New Monkey, The Darkside et Powerhouse ont promues le style. Certains clubs présents tels que The Beginning et Hanger 13 restent actifs à Spennymoor et organisent mensuellement, avec Eclipse, des soirées Makina prévues pour les moins de 18 ans. Eclipse est le plus gros évènement Makina maintenu auprès des jeunes de moins de 18 ans en Angleterre. Ces évènements ont influencé un bon nombre de jeunes talents alternant DJing et production musicale[8]. La Makina a également été popularisée en Écosse grâce au club Dimensional de Glasgow, basé sur le même style que celui du nord-est de l'Angleterre, avec un bon nombre de MC et DJ's traversant du nord-est de l'Angleterre pour jouer au Dimensional[8].
Encore plus loin, hors d'Europe, au début des années 2000, la Makina se popularise au Japon grâce à l'influence Otaku et également à celle du J-core. Certains groupes et DJ tels que Technetium, REDALiCE et M-Project popularisent au plus tard des années 2000/début des années 2010 la Makina, notamment grâce à certaines compilations commercialisées et aux nombreux évènements annuels organisés au Japon (voir : La Makina au Japon).
La Makina, historiquement similaire au Gabber, a eu notamment un impact négatif dans les médias et le public général à cause des minorités de « jeunes adeptes » néo-nazis revendiquant le fascisme et une danse proche du Hakkuh[5]. Selon David Pàmies Sabatés (DJ Buenri) « un public qui danse en levant les bras, proche des enragés du foot, une musique agressive et une imagerie qui flirte avec les symboles guerriers, il n'en fallait pas plus pour coller une étiquette d'extrêmiste à la Makina »[2]. En 1995, alors qu'une partie de son public, d'origine ouvrière, bascule, comme en France, dans l'extrême droite, le mouvement connaît un rejet de l'Intelligentsia Catalane et se retrouve infiltré par des groupuscules néo-nazis[2]. De ce fait, Oriol Casamitjana (DJ Uri), producteur et DJ s'est vu retirer l'une de ses compilations de la vente, en France, parce qu'une étiquette de "Musique Fasciste" y avait été incluse[2]. Il semblerait que ces critiques se soient estompées au début des années 2000, laissant ainsi à la Makina une place respective à travers la musique électronique.
Production
Un grand nombre de DJ's et producteurs utilisent un logiciel informatique pour la composition de leurs musiques, actuellement ce sont principalement FL Studio et Cubase. Au début des années 1990, la Makina était caractérisée par un tempo oscillant de 155 à 170 BPM. La plupart des musiques possédaient quelques instruments similaires au Breakbeat (claps, hats et charleys principalement). Néanmoins, le courant musical Makina se décompose en plusieurs types rythmiques et musicaux : "Bases" (morceaux sans mélodie, que les DJ's mélangent à des morceaux mélodiques durant un mix), "Cantaditas" (morceau avec des paroles), "Makina Evolutive" (qui désigne de nombreux morceaux produits entre 2003 et 2005, influencés par la Hardtrance et le Hardstyle notamment) et "Makina Revival/Remember" (parfois employé pour désigner la Makina classique).
La Makina est caractérisée par un tempo allant au-delà de 165 BPM (rarement moins) et, la plupart du temps, par une ou plusieurs voix souvent pitchées et reprises d'autres musiques (Hip Hop, Rap, R'n'B, Rock et autres), extraits de films inclus durant l'intro et l'outro d'un morceau. Autant dans les "Bases" que dans les morceaux mélodieux, certains instruments sont dérivés d'un synthétiseur (également du domaine musical acid) et/ou de samples quelconques distordus pour marquer la transition entre l'intro et l'outro. Elle est également et principalement caractérisée par ses kicks, ses basses fortes souvent "bouncy" et majoritairement accompagnées par des rides, hats, claps, et de crashs pour la transition entre les morceaux. Les kicks sont plus ou moins profonds et/ou distordus selon les samples utilisés et alternent souvent plus rapidement (allant de 4/4 à 16/4). Le Roland TR-909 est utilisé comme synthétiseur par défaut durant les morceaux mélodieux. Depuis la création de la Makina, de nombreuses mélodies populaires (morceaux de Synthpop, New Wave et musiques traditionnelles) ont été reprises.
Hormis le fait que la Makina peut être composée et produite, elle peut également être mixée à volonté. Le style de mix Makina consiste souvent à fusionner ensemble plusieurs morceaux (en général un morceau de type "Base" avec un morceau mélodique).
Explosion commerciale
À partir de 1999, la Makina évolue grâce au succès du titre Flying Free, produit par Ruboy. Cette musique, commercialisée sous le nom de la discothèque Pont Aeri (vol.4), regroupe essentiellement mélodie et chanson. Vers 2001, la Makina se divise alors en trois catégories de genres musicaux. La discothèque Chasis se tournait plutôt vers la techno. La discothèque Xque, elle, était plus tirée vers un mélange entre, Makina, Hardtrance, Hardstyle et UK Hardcore[9]. La discothèque Pont Aeri était orientée Makina, et de plus en plus vers le Gabber (qui est actuellement le style principal de cette boîte).
Compilations
Durant les années 2000, les albums Makina affluaient mensuellement dans les magasins espagnols et français. Entre autres, les albums X-Que, Chasis et autres étaient principalement commercialisés en Espagne. En France, les compilations les plus connues (mais souvent critiquées[réf. nécessaire]) sont les % Makina. Également, chaque fin d'année, un album intitulé Best Of Makina regroupe les meilleurs tubes Makina qui ont été produits durant l'année et, contrairement aux albums précédemment commercialisés, ces Best Of n'étaient ni édités, ni modifiés et gardaient ainsi leur durée originale. La majorité des albums regroupaient des morceaux diffusés par Bit Music (Espagne) et édités par Wagram Music (France).
Le 30 août 2004, un CD album intitulé 10 Years Of Makina, référençant deux volumes dont deux mixes d'une heure est commercialisé. D'un côté, un mix avec des musiques des années 1994 à 1999, et un autre mix avec des musiques des années 1999 à 2004[10].
Le 13 juillet 2009, un album fêtant les 20 ans de la Makina, intitulé Makina Anthology, est commercialisé[11].
Artistes notables
Liste des compositeurs notables- Bolo & Uri
- DJ Pildo
- Francisco Jose Carmona (DJ Motor)
- Frank Diaz
- Gerard Requena (CJ Rolo)
- Julio Posadas
- Pedro Miras & Alberto Tapia
- Ruben Moreno (DJ Ruboy)
- Tony Costa (DJ Konik) & Jaime Panadero (DJ Maxter)
Compositeurs plus récents
- Albert Roca (Cross-B)
- CJ Alarm
- David Traya
- M-Project
- Raul Lokura
- Xavi BCN
- Xavi Munoz
Labels notables
- 089 Records (2005 - 2009)
- ADN Sound (1997 - 2005)
- Al-khemie Records (2007- présent)
- Bit Music (1994 - 2010)
- Chasis Records (2007 - 2009)
- Ecko90 (2006 - 2008)
- Jewel Up (2008)
- Makina Inside (2004 - 2006)
- Makinaria (1997 - 1998)
- Mirakle Records (2008 - présent)
- Ruboy Records (2003 - 2008)
- SpeedSadd (2003 - 2006)
- Uptempo (1999 - 2003)
- Xque Records (2002 - 2007)
Évènements
En Espagne
Actuellement ouverts
- Pont Aeri (1992 - présent)
- Xque (juillet 1992 - juillet 2007 ; réouverture septembre 2010 dans un nouveau local)
- Chocolate
- Limite
- Piramide (ne fait plus Makina/ Hardcore depuis mai 2009)
Fermés
- Pont Aeri Manresa (juin 2000 - décembre 2001)
- Pont Aeri Traiguera (juillet 2000 - janvier 2002)
- Pont Aeri Vallgorguina (avril 2002)
- Pont Aeri Terrassa (décembre 1992 - 2003)
- Coliseum (fermée en mars 2009)
- Scorpia, puis Kontrol (fermée depuis mai 2009)
- Chasis (ouverture le 9 novembre 1989, changements puis fermeture en 2010)
- Activa (septembre 2007 - 31 décembre 2010)
- La Festa (fermée)[Quand ?]
En France
- Complexe Omega salle Aréna, Toulouse (31) boîte détruite durant un incendie criminel[12].
- Marina Atlantide & Insomnia (
Botch et Brian, DJ Fox) - Port-Barcarès (66) - Roll's Dance Club - Castres (81)
- Stromboli (36)
- Up & Down (66) à Perpignan à 500 m du Méga Castillet (résident Julio & Torria). Cette boîte a fait des soirées avec les Pastis et Buenri, Sisu, David Max du Piramide.
Notes et références
- M-Project et DJ Technetium ont rendu populaire ce style musical au Japon. Des producteurs japonais tels que
- Backstage - Makina Arte sur Arte, 25 décembre 2002
- Vidéo de la publicité Pepsi + Newton - Streamline sur Youtube. Consulté le 28 août 2010
- (en) Various – 200% Makina 2008 sur Discogs. Consulté le 2 otobre 2010
- Les jeunes adeptes de la « makina » rêvent d'une « race pure » » sur Le Monde, 30 juillet 2002. Consulté le 2 octobre 2011 Françoise Cruz, «
- Marina Atlantide, site officiel. Consulté le 5 mai 2010
- DJ Fou, apparu dans les albums "Viva Makina" sur Musicme. Consulté le 5 mai 2010
- (en) Détails notables de la Makina sur Hardsounds, 2009. Consulté le 9 février 2011
- DVD. Pastis & Buenri Live at Xque 2004
- L'album 10 Years Of Makina sur Musique Only. Consulté le 17 juillet 2010
- Makina Anthology sur Chapitre.com. Consulté le 10 juillet 2010
- Lagrave. Un incendie criminel ravage la discothèque » sur 1er juillet 2011. Consulté le 2 octobre 2011 Pierre-Jean Pyrda, «
Annexes
Article connexe
Liens externes
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