- John Zerzan
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John Zerzan John Zerzan à San Francisco en 2010Naissance 1943
Salem, Oregon (États-Unis)Nationalité Américain John Zerzan (né en 1943) est un auteur américain, philosophe du primitivisme. Ses travaux critiquent la civilisation comme oppressante dans son essence, et défendent des modes de vie conçus comme plus libres tirant leur inspiration des chasseurs-cueilleurs préhistoriques. Zerzan va jusqu'à critiquer la domestication, le langage, la pensée symbolique (des mathématiques jusqu'à l'art) et le concept de temps.
Ses livres principaux sont Elements of Refusal (1988), Future Primitive and Other Essays (1994), Running on Emptiness (2002), Against Civilization : Readings and reflections (2005) et Twilight of the Machines (2008).
Sommaire
Enfance
John Zerzan est né en 1943 à Salem dans l'Oregon, dans une famille d'immigrés originaire de Bohême. Il a étudié comme undergraduate à l’université Stanford avant de recevoir une maîtrise d'histoire de l’université d'État de San Francisco. Il a alors commencé un Ph.D. à l’université de Californie du Sud mais a abandonné l'université avant de finir sa thèse.
Pensée
Dans ses travaux, Zerzan s'inspire du concept de Theodor Adorno de dialectique négative pour élaborer une théorie de la Civilisation comme résultat agrégé d'un processus d'aliénation. Selon Zerzan, les sociétés humaines originelles de l'époque paléolithique, et aujourd'hui les sociétés similaires comme les Kung, les Bochimans et les Mbuti, vivent selon un mode de vie non-aliéné et non-oppressant fondé sur la société primitive d'abondance, en contact avec la nature. La construction de telles sociétés relèvent d'une forme d'utopie politique, ou tout du moins, d'une intéressante comparaison à partir de laquelle il est possible d'attaquer les sociétés actuelles (en particulier industrielles). Zerzan utilise des études anthropologiques sur de telles sociétés pour fonder sa critique large de nombreux aspects de la vie moderne. Il dépeint les sociétés contemporaines comme un monde de misère construit sur la construction mentale d'un sentiment de manque et de besoin[1]. L'histoire de la civilisation est l'histoire de la renonciation et ce qui s'y oppose n'est pas le progrès. Il s'agit au contraire de la forme d'utopie qui trouve justement sa source dans le mais au contraire l'utopie qui émerge à vouloir en finir avec ce dernier[2].
Zerzan est un anarchiste, et est largement associé aux tendances de l'anarcho-primitivisme, de l'anarchisme vert, des anti-civilisation, de l'anarchisme post-gauchiste et de « l'incarnation ». Il rejette non seulement l'État, mais également toutes les formes de relations hiérarchiques ou d'autorité. « Plus simplement, "anarchie" signifie « absence de règle ». Ce qui implique un rejet non seulement du gouvernement mais également de toutes les autres formes de domination et de pouvoir[3] ».
Le travail de Zerzan repose fortement sur un dualisme marqué entre les « primitifs » d'une part — vus comme non-aliénés, sauvages (et donc libres), sans hiérarchie, prompts au jeu et égalitaires au plan social — et les « civilisés » d'autre part — vus comme aliénés, suivant un mode de vie domestique (et donc mis en esclavage ou soumis), soumis à une hiérarchie structurée, obsédés par le travail et socialement discriminatoires. En conséquence, « la vie avant la domestication / l'agriculture était en fait largement une vie de plaisir, de contact avec la nature, de sagesse des sens, d'égalité sexuelle, et de bonne santé[4] ».
Les déclarations de John Zerzan sur le statut des sociétés primitives sont fondées sur une interprétation des travaux d'anthropologues comme Marshall Sahlins et Richard B. Lee. La catégorie des primitifs est strictement restreinte pour Zerzan aux sociétés qui sont de purs chasseurs-cueilleurs sans agriculture ni élevage. Par exemple l'existence d'une hiérarchie au sein des Indiens du Nord de la côte Est aux États-Unis, dont les principales activités étaient de pêcher et d'aller fourrager pour se procurer des vivres, est attribuée à leur comportement de domestication des chiens et leur culture du tabac[4]. Son analyse est ainsi protégée des critiques comme celle de Murray Bookchin, qui se base sur des pratiques hiérarchiques, oppressives et portant atteinte à l'environnement qui sont le fait d'autres personnes qu'il regroupe sous le même nom de « primitifs ». Toutefois, ce choix a un coût puisqu'il restreint les références empiriques à un petit nombre de sociétés ayant existé et mène à une interprétation controversée des découvertes archéologiques.
John Zerzan appelle à un retour au primitivisme, c'est-à-dire à une reconstruction radicale de la société basée sur un rejet de l'aliénation et sur l'idéal de l'état sauvage. « Il se pourrait que notre unique espoir véritable soit le rétablissement d'une existence sociale de face-à-face, une décentralisation radicale, un démantèlement de la trajectoire dévorante, productionniste, aliénante, friande de nouvelles technologies qui cause tellement d'appauvrissement[3] ». L'utilisation habituelle de preuves de type anthropologique est comparative et démonstrative - la nécessité ou la naturalité de certains aspects de la société moderne est mise en doute en mettant en lumière des contre-exemples dans les sociétés de chasseurs-cueilleurs. « La documentation toujours plus importante sur la préhistoire humaine en tant que très longue période de vie principalement non-aliénée présente un net contraste avec les sombres échecs de l'insoutenable modernité[2] ». Il est difficile, par contre, de savoir si cela implique un ré-établissement des formes littérales de chasseurs-cueilleurs ou alors une forme plus large d'apprentissage s'appuyant sur les modes de vie afin de construire des relations sociales non aliénées.
Le projet politique de John Zerzan vise à l'élimination de toute technologie. Zerzan effectue la même distinction qu'Ivan Illich entre les outils qui restent sous le contrôle de l'utilisateur et les systèmes technologiques qui prennent le contrôle de l'utilisateur. Une différence entre les deux auteurs porte sur la division du travail à laquelle Zerzan s'oppose. Alors que les outils peuvent être utilisés par chacun dans une communauté (quoique avec une variabilité dans le niveau de compétence), ce qui mène à une distribution équitable du pouvoir et à une situation d'autonomie individuelle, la technologie, quant à elle, requiert des connaissances spécialisées qui ne sont possédées que par une élite, qui possède alors automatiquement le pouvoir sur les autres utilisateurs. Ce pouvoir est l'une des sources de l'aliénation, en même temps que la domestication et la pensée symbolique.
La méthode typique de John Zerzan est de retenir une construction particulière de la civilisation (comme une technologie, une croyance, une pratique ou une institution) et de faire le compte-rendu de ses origines historiques, de ses supposés effets destructeurs et aliénants et enfin des contrastes qu'elle présente avec les expériences des chasseurs-cueilleurs. Dans son essai sur le nombre, par exemple, Zerzan commence par mettre en lumière le contraste entre d'une part le poids donné par les « civilisés » dans le fait de décompter et de mesurer et de l'autre l'importance donnée chez les « primitifs » au partage, en citant pour appuyer son argument les travaux de Dorothy Lee sur les habitants des îles Trobriand, avant de raconter l'histoire de l'essor du nombre par des étapes successives de domination étatique, à commencer par le désir des rois égyptiens de mesurer ce qu'ils dominaient[5]. Cette approche est répétée pour le temps[6], les inégalités sexuelles[7], le travail[8], la technologie[9], l'art et le rituel[10], l'agriculture[11] et la mondialisation[12]. John Zerzan écrit également des textes plus généraux sur l'anarchisme[3] et la théorie primitiviste[2],[4], des critiques d'auteurs perçus comme opposants à l'image de Hakim Bey[13] et Noam Chomsky[14], et enfin des commentaires culturels sur des programmes télévisés comme Star Trek[15].
Apprentissage politique
En 1966, John Zerzan est arrêté à Berkeley lors d'une marche de désobéissance civile en opposition à la guerre du Viêt nam et passe deux semaines à la prison du comté de Contra Costa. Il prend la décision, après avoir été relâché, de ne plus jamais être arrêté de façon volontaire. Zerzan assiste à des événements organisés par l'écrivain Ken Kesey et son groupe des Merry Pranksters, et est également lié à la scène musicale du quartier de Haight-Ashbury à San Francisco où la contre-culture hippie s'exprimait par l'art psychédélique.
Vers la fin des années 1960, John Zerzan est travailleur social pour le compte de la ville de San Francisco. Frustré par sa vie banale de fonctionnaire à bas salaire, il participe à l'organisation d'un syndicat des travailleurs sociaux, le Social Service Employees Union (SSEU)[16]. Il en est élu vice-président en 1968 et président en 1969. Un groupe local, Contradiction, proche de l'Internationale situationniste l'attaque comme étant un bureaucrate de gauche[17]. Il se radicalise progressivement et prend conscience de ce qu'il considère être le rôle contre-révolutionnaire du SSEU et des autres syndicats. Zerzan lit également de manière intensive la littérature situationniste, particulièrement influencé par Guy Debord.
En 1974, les éditions Black and Red Press publient l'ouvrage Unions Against Revolution (« Les Syndicats contre la Révolution ») du théoricien espagnol d'extrême-gauche Grandizo Munis, qui comprend un article de John Zerzan, auparavant publié dans le journal Telos. Durant les vingt années suivantes, Zerzan est devenu intimement lié aux publications Fifth Estate, Anarchy: A Journal of Desire Armed, Demolition Derby et autres périodiques anarchistes. Après la lecture des travaux de Fredy Perlman, David Watson et d'autres auteurs, il en vient lentement à la conclusion que la civilisation en elle-même est la racine des problèmes du monde et qu'une société de chasseurs-cueilleurs représente le modèle le plus égalitaire pour les relations de l'homme avec ses congénères et avec la nature.
Zerzan et « Unabomber »
Au milieu des années 1990, John Zerzan est devenu un proche de Theodore Kaczynski, connu sous le nom de « Unabomber », après avoir lu Industrial Society and Its Future[18] (« La Société industrielle et son devenir »), aussi appelé Unabomber Manifesto (« Manifeste de Unabomber »). Zerzan a ainsi assisté au procès de Unabomber et a souvent discuté avec Kaczynski durant la procédure. C'est après cette relation avec Unabomber que les grands médias ont commencé à s'intéresser à Zerzan et à ses idées.
Dans son texte de 1995 « Whose Unabomber[19]? », un an avant l'arrestation de Kaczynski, John Zerzan marque son soutien à la doctrine de Unabomber, tout en critiquant l'utilisation d'attentats.
« [...] l'envoi de dispositifs explosifs visant les agents qui créent la catastrophe actuelle est trop hasardeux. Des enfants, des postiers et d'autres personnes peuvent facilement se faire tuer. Même en admettant la légitimité de frapper dans le horror show de la haute technologie en terrorisant ses principaux architectes, les dommages collatéraux ne sont pas justifiables [...][20] »
Toutefois :
« Le concept de justice ne doit pas être négligé dans l'analyse du phénomène Unabomber. En fait, à l'exception de ses cibles, quand peut-on dire que les petits Eichmann qui préparent le meilleur des mondes ont jamais été amenés à rendre des comptes?... Est-il contraire à l'éthique d'essayer d'arrêter ceux dont les contributions amènent à une agression sans précédent contre la vie[21] »
Deux ans plus tard, pourtant, dans son texte de 1997 intitulé « He Means It - Do You[22]? », John Zerzan modifie quelque peu son point de vue :
« Avec Unabomber, une nouvelle limite a été franchie. Cette fois, les schiz-fluxer[23] bohémiens, les yuppies verts, les anarcho-journalistes occasionnels, les organisateurs condescendants de la pauvreté, les nihilo-ascètes branchés et tous les autres « anarchistes » qui pensaient que leur prétentieux passe-temps continuerait indéfiniment sans opposition - eh bien, il est temps de choisir le camp dans lequel on se situe. Peut-être y a-t-il également un Rubicon de franchi à partir duquel aucun retour en arrière n'est possible[24] ».
Zerzan et l'anarcho-primitivisme du Nord-Ouest des États-Unis
Le New York Times a publié en 1995 une interview pleine page de Zerzan. Un autre événement significatif qui l'a projeté dans la célébrité est l'association de son nom aux groupes anarchistes de Eugene (Oregon) qui sont plus tard devenus l'un des éléments moteur aux États-Unis dans l'utilisation de la tactique des black blocs durant les manifestations d'opposition à l'Organisation mondiale du commerce lors du sommet de Seattle (Washington) en 1999. Les anarchistes qui ont alors utilisé cette technique ont été considérés comme majoritairement responsables des nombreuses dégradations et destructions commises sur les vitrines de magasins de grandes chaînes (Gap, Levi's, McDonald’s[25]) et à l'encontre d'agences bancaires[26].
La couverture des événements par les médias américains a déclenché une grosse controverse après les émeutes et John Zerzan a été l'un de ceux vers qui ils se sont tournés pour expliquer les actions réalisées par certains lors des manifestations. Après avoir ainsi gagné en notoriété publique, Zerzan a commencé à accepter de parler de ses engagements et à donner des interviews autour du monde pour expliquer l'anarcho-primitivisme. Récemment, Zerzan a été impliqué, quoi que de manière tempétueuse, avec la tendance de l'anarchie post-gauchiste, selon laquelle les anarchistes doivent rompre avec la gauche qu'ils considèrent comme embourbée dans l'idéologie et principalement intéressée par la prise du pouvoir étatique et l'écrasement de la liberté individuelle.
Zerzan est actuellement l'un des rédacteurs en chef de Green Anarchy, un journal d'anarcho-primitivisme et de pensée anarchiste insurrectionnelle. Il est aussi animateur sur Anarchy Radio à Eugene, sur la station de l'université d'État de l'Oregon KWVA. Il continue également de contribuer à Anarchy Magazine et quelques articles de sa main ont été publiés dans des magazines comme AdBusters. Il réalise de longues tournées de conférences autour du monde, et il est marié à une consultante indépendante pour musées et autres organisations à but non lucratif.
Critiques
John Zerzan reconnaît que les idéaux primitivistes sont difficiles à mettre en pratique, même pour les plus convaincus d'entre eux, ce sur quoi on l'a critiqué comme manquant d'un modèle concret de réalisation et réduisant de ce fait son primitivisme à un exercice purement théorique. Comme Zerzan l'a dit à un reporter : « C'est un immense défi. Vous avez ces idées géniales et grandioses, mais il faut bien les relier au monde concret, et nous le savons. Je ne sais pas comment ça va fonctionner. [Nous sommes] loin d'avoir atteint cette réalité et nous devons faire face à cela. Vous commencez à mettre en question les choses et à essayer d'élargir l'espace au sein duquel les gens peuvent dialoguer et soulever des questions qui n'ont pas été soulevées ailleurs. Mais nous n'avons pas de brouillons concernant ce que les gens devraient faire[27]. »
De plus, certains déclarent que Zerzan cite souvent dans ses travaux les auteurs dans un mauvais contexte, ce qui peut mener à des conclusions fallacieuses, détournant les intentions premières de l'auteur cité. Par exemple : « En 1976, von Glasersfeld se demanda "si, dans un temps donné du futur, il semblera toujours aussi évident de penser que le langage a amélioré la survie de la vie sur cette planète"[28] ».
Le lecteur ne reçoit aucune information qui pourrait expliquer qui est von Glaserfeld, quel est son domaine d'expertise, ou pourquoi son observation est pertinente dans le cadre du traitement de cette question en particulier. En outre, ceci n'est pas un exemple isolé. Son article « Time and its Discontents » contient environ 250 références à des poètes, écrivains, philosophes, scientifiques, proverbes antiques et personnages mythologiques, et il faudrait un considérable effort de temps et de volonté au lecteur pour vérifier ces citations afin de confirmer leur adéquation avec l'argumentation de John Zerzan.
Enfin, Zerzan a également à certaines occasions cité certains auteurs pour prétendre que, par exemple, « les Bochimans peuvent voir quatre lunes de Jupiter sans ouvrir les yeux » et qu'il existe une « communication télépathique entre les !Kung en Afrique[29] », ce qui reflète le genre des déclarations pour lesquelles les semblables de Murray Bookchin et Ted Kaczynski ont critiqué la lecture par Zerzan des preuves anthropologiques, la considérant comme romancée, ignorant par exemple l'existence de cruauté envers les animaux chez les Ituri. Les débats académiques quant aux affirmations des auteurs cités par Zerzan, comme les débats sur le nombre d'heures que passent les cueilleurs dans des activités socialement nécessaires et le fait de savoir s'ils souffrent de famine ont été réfractés, altérant le contenu, dans les débats à propos des écrits de John Zerzan[30],[31].
Dans l'article – la vérité au sujet de la vie primitive – produit après son arrestation [32], Theodore Kaczynski analyse les écrits et les thèses des anarcho-primitifistes qu'il juge ainsi :
- Le mythe du progrès n'est peut-être pas encore mort mais il est en train de mourir. Un autre mythe prend progressivement sa place, un mythe propagé surtout par les anarchoprimitivistes mais qui se répand également au sein d'autres mouvements. Si l'on en croit ce mythe, avant la civilisation, personne n'avait besoin de travailler, il suffisait de cueillir sa nourriture dans les arbres, la mettre dans sa bouche et passer le reste du temps à se divertir. Il n'y avait pas de différence entre les hommes et les femmes, il n'y avait ni maladie, ni compétition, ni racisme, ni sexisme ou homophobie, les gens vivaient en harmonie avec les animaux et tout était amour, partage et coopération.
- De l'avis général, ce qui précède est une caricature de la vision des anarchoprimitivistes. La plupart d'entre eux – du moins je l'espère – ne sont pas à ce point déconnecté de la réalité. ils en sont toutefois très éloignés et il est grand temps que quelqu'un dénonce leur mythe[33].
De même Theodore Kaczynski analyse les pages qu'il a pu récupérer de Futur Primitif[34] de Zerzan, tout en essayant de correspondre avec lui[35], et il finit par juger :
- Il (Zerzan) a pourtant réussi à faire l'impasse sur tout ce qui pouvait dans ces livres contredire sa théorie. Puisque Zerzan s'est largement documenté sur les sociétés de chasseurs-cueilleurs, et puisque les Aborigènes australiens sont parmi les plus connus des chasseurs-cueilleurs, je n'arrive pas à croire qu'il n'est jamais tombé sur un compte rendu des mauvais traitements infligés aux femmes par des Australiens. Pourtant il n'a jamais fait allusion à de tels rapports – même pas dans le but de les réfuter.
- On ne doit pas nécessairement supposer qu'il y a malhonnêteté consciente chez Zerzan. Comme le disait Nietzsche : « Le mensonge le plus courant est celui que l'on se fait à soi-même; mentir aux autres est plutôt l'exception. ». En d'autres termes, on se trompe soi-même avant de tromper les autres. Un élément important à prendre ici en compte est bien connu des propagandistes professionnels : les gens ont tendance à refouler – ils ne les perçoivent pas ou ils les oublient – les informations qu'ils trouvent embarrassantes[36].
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « John Zerzan » (voir la liste des auteurs)
- John Zerzan - « The Mass Psychology of Misery » (La psychologie collective de la souffrance)
- John Zerzan - « Why Primitivism? » (Pourquoi le primitivisme ?)
- John Zerzan - « What is Anarchism? » (Qu'est-ce que l'anarchisme ?)
- John Zerzan - « Future Primitive » (le primitif du futur)
- John Zerzan - « Number: Its Origin and Evolution » (Le Nombre : Son origine et l'évolution)
- John Zerzan - « Time and its Discontents » (Le Temps et ses mécontentements)
- John Zerzan - « Patriarchy, Civilization, and the Origins of Gender » (Le Patriarcat, la civilisation et l'origine du genre)
- John Zerzan - « Organized Labor versus "The Revolt Against Work" » (Le Travail organisé versus « la révolte contre le travail »)
- John Zerzan - « Technology » (La Technologie)
- John Zerzan - « Running on Emptiness: The Failure of Symbolic Thought » (La course vers le vide : l'échec de la pensée symbolique)
- John Zerzan - « Agriculture » (Agriculture)
- John Zerzan - « Globalization and its Apologists: An Abolitionist Perspective » (La Mondialisation et ses apologues : une perspective abolitionniste)
- John Zerzan - « "Hakim Bey", Postmodern Anarchist » ("Hakim Bey", anarchiste postmoderne)
- John Zerzan - « Who is Chomsky? » (Qui est Chomsky ?)
- John Zerzan - « Star Trek » (Star Trek)
- Histoire du syndicat SSEU
- "Open Letter to John Zerzan, anti-bureaucrat of the San Francisco Social Services Employees Union" (Lettre ouverte à John Zerzan, anti-bureaucrate du SSEU de San Francisco)
- « Industrial Society and Its Future », Theodore Kaczynski, sur Wikisource.
- John Zerzan - « Whose Unabomber? »
- Texte original : « [...] the mailing of explosive devices intended for the agents who are engineering the present catastrophe is too random. Children, mail carriers, and others could easily be killed. Even if one granted the legitimacy of striking at the high-tech horror show by terrorizing its indispensable architects, collateral harm is not justifiable [...]
- Texte original : « The concept of justice should not be overlooked in considering the Unabomber phenomenon. In fact, except for his targets, when have the many little Eichmanns who are preparing the Brave New World ever been called to account?.... Is it unethical to try to stop those whose contributions are bringing an unprecedented assault on life? ».
- John Zerzan - « He Means It - Do You? » (C'est ce qu'il veut dire - Et vous ?).
- « Schiz-flux », Drake Scott, Anarchy: A Journal of Desire Armed n°36. Explication du terme dans
- Texte original : « Enter the Unabomber and a new line is being drawn. This time the bohemian schiz-fluxers, Green yuppies, hobbyist anarcho-journalists, condescending organizers of the poor, hip nihilo-aesthetes and all the other "anarchists" who thought their pretentious pastimes would go on unchallenged indefinitely - well, it's time to pick which side you're on. It may be that here also is a Rubicon from which there will be no turning back. »
- "Black Blocs : bas les masques", Francis Dupuis-Déri
- communiqué de la section N30 des Black Blocs
- The Guardian, « Anarchy in the USA » (Anarchie aux États-Unis). Texte original : « It’s a huge challenge. You've got these great grandiose ideas, but the rubber has to hit the road somewhere, and we know that. I don’t know how that's going to work.… [W]e are a long way from connecting with that reality and we have to face that. You start off with questioning things and trying to enlarge the space where people can have dialogue and raise the questions that are not being raised anywhere else. But we don’t have blueprints as to what people should do. »
- John Zerzan - "Running on Emptiness: The Failure of Symbolic Thought" (La course vers le vide : l'échec de la pensée symbolique). Texte original : « In 1976, von Glasersfeld wondered "whether, at some future time, it will still seem so obvious that language has enhanced the survival of life on this planet". »
- John Zerzan - « Running on Emptiness: The Failure of Symbolic Thought » (La course vers le vide : l'échec de la pensée symbolique). Texte original : « the Bushmen… can see four moons of Jupiter with the unaided eye » ; « telepathic communication among the !Kung in Africa ».
- Murray Bookchin - « Social Anarchism or Lifestyle Anarchism » (L'Anarchisme comme engagement social ou l'anarchisme comme style de vie individualiste)
- « Letter from Ted Kaczynski » (Lettre de Ted Kaczynski).
- L'Effondrement du système technologique, édition Xenia page 154
- Théodore Kaczynsky, article : La vérité au sujet de la vie primitive, L'effondrement du système technologique, édition Xenia page 123
- Futur primitif, traduction française téléchargeable gratuitement (L'insomniaque éditeur) [pdf]
- traduit dans L'effondrement du système technologique, édition Xenia page 150
- Théodore Kaczynsky, article : La vérité au sujet de la vie primitive, L'effondrement du système technologique, edition Xenia page 154
Annexes
Articles connexes
- Theodor W. Adorno
- Jacques Ellul
- Unabomber
- Anarchisme vert
- Anarcho-primitivisme
- Surplus, film suédois (2003) dans lequel s'exprime John Zerzan.
Liens externes
- (fr) Qui a tué Ned Ludd ?, édité par Non Fides
- (fr) [PDF] Futur primitif, traduction française, L'insomniaque éditeur
- (fr) John Zerzan et la confusion primitive Texte critique sur le primitivisme de Zerzan
- (fr) De nombreux textes de John Zerzan parus dans la revue Green Anarchy
- (en) Insurgent Desire, écrits et interviews de John Zerzan
- (en) Primitivism.com, site présentant des écrits de Zerzan et d'autres primitivistes
- (en) Creel Commission, dialogue de juin 2006 entre John Zerzan et le groupe britannique
- (en) Johnzerzan.net
- (en) Beyond the Symbolic and towards the Collapse — introduction aux conférences de John Zerzan à Montréal par Layla AbedelRahim
- (es) [1]
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