- Raoul Rigault
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Raoul Adolphe Georges Rigault, né le 16 janvier 1846 à Paris où il est mort le 24 mai 1871, est une personnalité de la Commune de Paris de 1871.
Sommaire
Biographie
Fils d'un conseiller à la préfecture de la Seine, Raoul Rigault, bachelier es lettres et es-sciences, prépare l'École polytechnique. Mais vers 1865 , il s'intéresse beaucoup plus aux mouvements blanquistes qu'à ses études. Son ambition est d'assurer la liaison entre ouvriers et étudiants. Le jeune homme collabore à plusieurs journaux républicains.
Il est arrêté, début 1866, lors d'une réunion au Café de la Renaissance à Saint-Michel, en compagnie de Tridon, des frères Levraud, de Da Costa, A. Verlière, Longuet, Genton, Protot, Largilière, et Landowski[1]. L'avocat Gustave Chaudey prend leur défense[1].
En 1868, le lancement de son journal athée Le Démocrite lui vaut trois mois de prison. Il fera une dizaine de séjours en prison jusqu'en 1870, toujours pour motifs politiques (il y constitue des dossiers sur les commissaires et les indicateurs de police).
À la suite de la révolution du 4 septembre 1870 et de la proclamation de la République, il devient commissaire chef de la police politique. Il prend part aux soulèvements du 31 octobre 1870 et du 22 janvier 1871 contre le Gouvernement de la Défense nationale. Après le début du soulèvement communaliste, il est nommé le 20 mars à la tête de la préfecture de police. Le 26 mars, il est élu au Conseil de la Commune par le VIIe arrondissement. Le 29 mars, il est nommé à la tête de la Commission de Sûreté générale. Il est le responsable de l'arrestation des otages, parmi lesquels Georges Darboy, archevêque de Paris, et de nombreuses perquisitions dans les églises de la capitale. Son activisme, en particulier contre les religieux de Paris, lui vaut de devoir quitter la préfecture de police le 26 avril, mais il est nommé procureur de la Commune. En tant que tel, il ordonne l'exécution de Gustave Chaudey, qui, en tant que maire-adjoint, avait ordonné à la troupe de tirer sur les Parisiens insurgés le 22 janvier 1871. Il vote pour la création du Comité de Salut public.
Pendant la Semaine sanglante, le 24 mai, il se bat, en grand uniforme, au Quartier latin. Il est abattu à bout portant par un officier versaillais qui le prend pour un officier communard. Des soldats dépouillent son cadavre des objets de valeur et des passants l'outragent.
Références
- lire extrait en ligne Auguste Lepage, Les cafés artistiques et littéraires de Paris, P. Boursin, 1882 (
Sources
- Bernard Noël, Dictionnaire de la Commune, Flammarion, collection Champs, 1978.
Liens
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