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Voline VolineNom de naissance Vsevolod Mikhaïlovitch Eichenbaum Naissance 11 août 1882
Voronej, Empire russeDécès 18 septembre 1945
Paris, FranceNationalité russe Pays de résidence Russie, Allemagne, France Activité principale Révolutionnaire Vsevolod Mikhaïlovitch Eichenbaum (en russe : Всеволод Михайлович Эйхенбаум) dit Voline (en russe : Волин), né le 11 août 1882 à Voronej et mort le 18 septembre 1945 à Paris est un homme politique et révolutionnaire russe.
Sommaire
Biographie
Né dans une famille aisée (son père et sa mère sont médecins), Voline fait des études de droit à Saint-Pétersbourg, Il prend alors une part active à la Révolution de 1905, puisqu'il participe à la fondation du soviet de Saint-Pétersbourg. Il est arrêté par la police. Emprisonné, il s'évade et gagne la France en 1907.
À Paris, il fréquente les milieux anarchistes russes. En 1913, il devient membre du Comité d'action internationale et fait de la propagande contre la guerre qui approche. En 1915, menacé d'emprisonnement par le gouvernement français, il s'enfuit vers les États-Unis, où il rencontre Trotsky qui lui déclare qu'il le ferait arrêter s'ils se retrouvaient à Moscou (ce qui se vérifiera par la suite en 1920). Il est accueilli par la Fédération des Unions d'ouvriers russes aux États-Unis et au Canada pour laquelle il participait à la revue Goloss Trouda (La Voix du Travail), il entame aussitôt une activité de propagandiste et de journaliste politique au sein de la revue.
En 1917, la rédaction part en Russie, il est choisi comme rédacteur en chef de la revue qui devient l'organe de l'Union de propagande anarcho-syndicaliste de Pétrograd. Après les accords de Brest-Litovsk, il quitte la revue et se rend à Brobov dans le sud de la Russie, où il est chargé de l'éducation des masses populaires. Il participe au quotidien Nabate (Le Tocsin). Il participe aussi au travail de la Conférence de Koursk. Il est notamment chargé de rédiger une synthèse anarchiste qui puisse être un programme pour toutes les tendances anarchistes de Russie. La réaction bolchevique l'oblige à quitter ses fonctions, et il rentre alors en contact avec le mouvement makhnoviste. Il prend alors la tête de la section de culture et d'éducation de l'armée insurrectionnelle. En 1919, l'armée l'élit président du Conseil militaire insurrectionnel, mais il est arrêté six mois plus tard par l'Armée rouge (sous le commandement de Trotsky) qui le remet entre les mains de la Tchéka. Il est libéré en octobre 1920 suite à un accord entre Makhno et les bolcheviques. Il part alors pour Kharkov pour préparer le congrès anarchiste du 25 décembre, mais les bolcheviques (sous les ordres de Trotsky) l'arrêtent à la veille du congrès, avec tous les anarchistes ayant combattu avec Makhno.
Emprisonné et torturé, il est libéré à la suite d'une intervention de syndicalistes européens venus participer à un Congrès du Profintern, mais il doit quitter la Russie soviétique à jamais. Il se réfugie en Allemagne, où il milite au sein de l'Union ouvrière libre qui siégeait à Berlin. Il participe avec A. Gorielik & A. Komoff à la rédaction de la brochure La persécution contre l'anarchisme en Russie Soviétique (traduction française : Répression de l'anarchisme en Russie soviétique, 1923), et traduit le livre de Piotr Archinov : Histoire du mouvement makhnoviste. Il crée aussi l'hebdomadaire de langue russe, L'ouvrier anarchiste. Le récit de son expérience de proximité avec Nestor Makhno sera néanmoins fortement remis en cause par une amie parisienne de Makhno, Ida Mett, dans son opuscule Souvenirs sur Nestor Makhno (Editions Allia, 1983, ISBN 2-904235-02-7). Elle l'accuse notamment d'avoir fait disparaître le seul journal intime de toute la vie de Makhno après sa mort.
Sébastien Faure l'invite en France, où il séjourne successivement à Paris et à Nîmes, pour participer à la rédaction de l'Encyclopédie anarchiste. Il y écrit de nombreuses études, souvent reproduites en brochure. À la demande de la CNT espagnole, il rédige son journal de langue française L'Espagne antifasciste.
Au moment de la déclaration de guerre, il est à Marseille où il fait la connaissance d'Émile Danoën qui réussit à convaincre Gaby Neumann, la directrice intérimaire des éditions du Sagittaire, de lui donner un travail mieux rémunéré que celui qui consistait à tenir le guichet du poulailler à la caisse du théâtre du Gymnase. Durant son séjour marseillais, il termine l'écriture de sa grande œuvre La Révolution inconnue. Les privations, et les dangers de la vie clandestine qu'il doit mener durant cette période ont raison de sa santé.
Il meurt de tuberculose le 18 septembre 1945 à l'hôpital Laennec à Paris. Il est incinéré au crématorium du Cimetière du Père-Lachaise.
Littérature
- Voline, La Révolution Inconnue, Livre premier : Naissance, croissance et triomphe de la Révolution russe (1825-1917), Éditions Entremonde, Lausanne, 2009 (ISBN 978-2-940426-02-7)
- Voline, La Révolution Inconnue, Livre deuxième : Le bolchevisme et l’anarchie), Éditions Entremonde, Lausanne, 2009 (ISBN 978-2-940426-03-4)
- Voline, La Révolution Inconnue, Livre troisième : Les luttes pour la véritable Révolution sociale (1918-1921), 'Éditions Entremonde, Lausanne, 2009 (ISBN 978-2-940426-04-1)
Articles internes
Liens externes
- Voline, La Révolution Inconnue, Livre premier, Livre deuxième, Livre troisième, Annexe : cartes, 2009, Éditions Entremonde
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