- Louis-Auguste Camus de Richemont
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Pour les autres membres de la famille, voir : Camus de Richemont.
Louis-Auguste
Camus de RichemontNaissance 31 décembre 1771
Montmarault
(province du Bourbonnais)Décès 22 août 1853 (à 81 ans)
Charrin (Nièvre)Origine France Allégeance République française
Empire français
Royaume de France
Royaume des FrançaisArme Génie Grade Maréchal de camp Années de service 1786 - 1834 Conflits Guerres révolutionnaires
Guerres napoléoniennesCommandement Saint-Cyr Faits d'armes Préveza
Siège de DantzigDistinctions Légion d'honneur
(Grand officier)
Ordre de Saint-Louis
(Chevalier)
BaronAutres fonctions Député de l'Allier Famille Frère du général de brigade Christophe Camus de Richemont modifier Louis-Auguste Camus de Richemont (31 décembre 1771 - Montmarault, province du Bourbonnais - 22 août 1853 - Charrin, Nièvre), était un général d'Empire et homme politique français du XIXe siècle.
Sommaire
Biographie
Louis-Auguste Camus entra à huit ans à l'école militaire d'Effiat. Il en sortit en 1786. Un de ses condisciples célèbres fut le futur général Desaix. Entré au service actif, il prit part comme officier du génie à diverses campagnes sur le Rhin, en Suisse et en Italie.
Capitaine depuis 1795, il était en 1799, avec une poignée de Français à Préveza, sur les côtes de l'Albanie, lorsque ce faible détachement, attaqué par 14 à 15 000 Turcs, périt presque jusqu’au dernier homme après une défense héroique. Richemont faisait partie du très petit nombre de ces braves qui échappèrent à la mort. Fait prisonnier, il fut emmené à Constantinople, et ne recouvra la liberté qu'en 1801.
De retour en France, son mérite et sa capacité étaient connus. Il fut chargé d'une importante mission dans les mers de l'Inde : il s'agissait d'étudier les moyens d'y résister à la Grande-Bretagne. Il alla au-delà du cap de Bonne-Espérance étudier les moyens de défense des possessions de la France et de ses alliés. Après avoir séjourné à l’île de France et à Java, après avoir payé, par des maladies graves, tribut à l’influence funeste de ces climats, Richemont, nommé colonel, revenait en Europe sur un navire brêmois qui, malgré sa neutralité, fut saisi par un croiseur anglais. Il fallut à l’officier français rester quelque temps captif, mais il put revoir la France, et il remit à l’Empereur un mémoire très bien fait, très instructif sur les moyens de résister à la Grande-Bretagne dans les mers de l’Inde. Il n’y avait d’ailleurs plus rien à faire de ce côté, et Napoléon, rendant justice à Richement, s’empressa de l’utiliser sur un autre théâtre.
Il l’envoya ensuite en Prusse et en Pologne, afin de présider aux préparatifs de l'expédition de Russie. Le colonel organisa avec autant de prévoyance que d’activité les approvisionnements, les moyens de transport que réclamait cette gigantesque entreprise.
Après les désastres de la retraite de 1812, il se renferma dans Dantzig avec les débris de plusieurs corps d’armée, et, durant un an entier, bravant les privations, les ravages d’une épidémie meurtrière, les attaques continuelles des assiégeants, il seconda le général Rapp dans une défense des plus opiniâtres. Le manque de vivres, la certitude de ne pas être secourue, puisque les Français évacuaient l’Allemagne, forcèrent enfin la brave garnison de Dantzig à capituler. Elle devait rester libre, mais, les Russes violèrent la convention. Richement et ses compagnons furent prisonniers de guerre. La paix vint d’ailleurs lui permettre presque aussitôt de revenir dans sa patrie.
Nommé maréchal de camp à la première Restauration, il reçut de Louis XVIII le commandement de l'École royale de Saint-Cyr. Après le retour de l'île d'Elbe, Richemont, fidèle à ses sympathies, offrit son épée à Napoléon Ier contre la septième Coalition étrangère. Il prit, pendant les Cent-Jours, le commandement du génie du IIe corps de l'armée du Nord avec l'inspection des forteresses de la frontière. Le collège de département de l'Allier l'avait élu, le 10 mai 1815, représentant à la Chambre[1]. Il ne se trouva pas à Waterloo, étant occupé à inspecter les forteresses de la frontière.
La seconde Restauration mit Camus de Richomont en demi-solde. Il se retira alors dans son département d'origine et vécut en dehors des affaires publiques jusqu'au 17 novembre 1827, époque à laquelle il rentra dans la vie parlementaire comme député du 2e arrondissement de l'Allier (Montluçon)[2] contre M. Aupetit-Durand[3], député sortant. Élu par les libéraux constitutionnels, il siégea au côté gauche et fut des 221. Il fut réélu le 23 juin 1830[4] contre M. Chevenon de Bigny[5], ancien député.
La monarchie de Juillet, dont il se déclara le partisan, le replaça à la tête de l'École de Saint-Cyr. Il fut également nommé, le 20 août 1830, conseiller d'État en service extraordinaire (jusqu'en 1845). Il dut alors se soumettre à la réélection, le 21 octobre 1830, et son mandat lui fut confirmé[6].
Successivement réélu le 5 juillet 1831, par le 4e collège de l'Allier (Montluçon)[7], contre Charles Gilbert Tourret[8], de l'opposition démocratique ; puis le 21 juin 1834[9], contre M. Tourret[10], Camus de Richemont vota généralement avec la majorité conservatrice. Il observa cependant une attitude indépendante sur la politique extérieure, étant l'adversaire du système de « l'Entente cordiale » avec l'Angleterre. Il développa ses vues dans plusieurs brochures.
Ses divers écrits sur les objets qui furent successivement à l’ordre du jour, tels que les fortifications de Paris et la question d’Orient.
Le général de Richement mourut le 23 août 1833 à un âge fort avancé et fut inhumé à Montmarault, où il était né.
État de service
- Lieutenant (21 mars 1795) ;
- Capitaine (19 juillet 1795) ;
- Chef de bataillon (6 septembre 1801) ;
- Colonel (31 mai 1807) ;
- Directeur des fortifications à Brest (22 juin 1814 - 8 août 1814) ;
- commandant de l'école royale militaire de Saint-Cyr (8 août 1814 - 28 mars 1815) ;
- Maréchal de camp (23 août 1814 (confirmé 28 avril 1815 (Cent-Jours)) ;
- Commandant du génie du IIe corps de l'armée du Nord (30 avril 1815 - 1er septembre 1815) ;
- Mis en non-activité (1er septembre 1815) ;
- Mis en disponibilité (1er avril 1820 - 1er janvier 1823) ;
- Admis en retraite (1er janvier 1823) ;
- commandant de l'école spéciale militaire de Saint-Cyr (20 août 1830 - 1er avril 1834) ;
- Réadmis en retraite (1er avril 1834) ;
- Placé dans la section de réserve (1er janvier 1853).
Campagnes
Faits d'armes
Blessures
Titres
Décorations
Autres fonctions
- Député de l'arrondissement de Montluçon (Allier) :
- Conseiller d'État en service extraordinaire (20 août 1830 - 1845).
Hommage, honneurs, mentions,...
- Un portrait a été conservé jusqu'à nos jours par un de ses parents au manoir de Saint-Hubert (Chavenon) (Allier) ;
- La caserne Richemont (Montluçon) a été nommée en son honneur.
Publications
Le général Camus de Richemont laissa plusieurs écrits sur des questions militaires, ainsi que des Mémoires que sa famille a publiés après sa mort. On a de lui :
- Louis-Auguste Camus de Richemont, De la situation politique de l'Europe, et des intérêts de la France, 1829, 80 p. ;
- Poésies diverses (tirés à 50 exemplaires), de l'imprimerie d'Ancelle, Évreux, 1829, in-8 ;
- Du gouvernement constitutionnel et du refus de l'impôt, éditions Charles-Béchet, Delaunay, Paris Ve, 1830, in-8 de 64 p. ;
- Nouvelles mémoires politiques, Levavasseur, Paris, 1830, in-8 ;
- Discours (Session de 1831), Imprimerie de Cosson, Paris, septembre 1831, in-8 de 40 p. ;
- De l'École militaire spéciale de Saint-Cyr, Paris, Levavasseur, 1833, in-8 de 48 p. ;
- Louis-Auguste Camus de Richemont, Campagne de 1832 : siège de la citadelle d'Anvers par l'armée française sous les ordres du maréchal comte Gérard, Hauman, 1833, 291 p. [lire en ligne (page consultée le 17 nov. 2009)] ;
- De la question d'Orient et du traité de Londres du 15 juillet 1840.
Vie familiale
Louis Auguste était le fils de Claude Jean François Camus de Richemont (4 mars 1735 - Montmarault ✝ 13 août 1803 - Montmarault), sieur de Richemont (en la paroisse de Bizeneuille, Allier) et de Petit-Bord, avocat en parlement, conseiller du roi et procureur en la maîtrise des Eaux et forêts de Montmaraud, correspondant de l'Assemblée provinciale (1780-1781), membre de l'Assemblée provinciale du Bourbonnais pour le tiers état (1788), président du Tribunal de district (1792), membre du conseil municipal de Montmarault (1800), et de Claudine Éléonore de la Poix de Fréminville (1749 ✝ 1835).
Aîné de six enfants, le baron Christian François Camus, général de brigade, était son frère.
Louis Auguste épousa en novembre 1802 Marie Guyonnet.
Armoiries
« Écartelé : au I, d'azur au chevron d'or, accompagné de trois coquilles d'argent, surmonté d'un comble d'or à trois bandes de gueules ; au II des barons tirés de l'armée ; au 3 d'or à la fasce de gueules, accompagnée de trois hures de sanglier de sable, allumées et lampassées de gueules, défendues d'argent ; au IV, échiqueté d'argent et d'azur[11],[12],[13] »
.
Il s'agit là des armes de son frère, Christian François Camus, baron de l'Empire
Annexes
Bibliographie
- « Richemont (Louis-Auguste Camus, baron de) », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littérateurs français ou étrangers, 2e édition, 1843-1865 [détail de l’édition], voir l'article ;
- « Louis-Auguste Camus de Richemont » , dans Robert et Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, 1889 [détail de l’édition] , passage CAMBIS-DORSAN_CANAPLE ;
- Joseph-Marie Quérard, La France littéraire : ou Dictionnaire bibliographique des savants, historiens et gens de lettres de la France: ainsi que des littérateurs étrangers qui ont écrit en français, plus particulièrement pendant les XVIIIe et XIXe siècles. Ouvrage dans lequel on a inséré, afin d'en former une bibliographie nationale complète, l'indication 10 des réimpressions des ouvrages français de tous les âges ; 20 des diverses traductions en notre langue de tous les auteurs étrangers, anciens et modernes ; 30 celle des réimpressions faites en France des ouvrages originaux de ces mêmes auteurs étrangers, pendant cette époque., vol. 8, Firmin Didot père et fils, 1836 [lire en ligne (page consultée le 18 nov. 2009)] ;
- Journal général de l'imprimerie et de la librairie, vol. 2, Cercle de l'imprimerie, de la librairie et de la papeterie, 1858, 1re éd. [lire en ligne (page consultée le 17 nov. 2009)] ;
- Georges Rougeron, Les administrations provinciales en Bourbonnais : (1780-1790), vol. gr. in-8 br., Moulins, 1985, 122 p. ;
- Jean Débordes, Les Nouveaux Mystères de l'Allier, Éditions de Borée, 2006 (ISBN 2844944272) [lire en ligne (page consultée le 18 nov. 2009)] ;
- Georges Rigondet, Louis Auguste Camus de Richemont, général et baron d'Empire (Montmarault 1771 - Charrin 1853) : Un destin extraordinaire de Louis XVI à Napoléon III, Éditions des Cahiers bourbonnais, 1998 (ISBN 2-85370-155-7) ;
Notes et références
- Par 51 voix sur 83 votants et 248 inscrits
- Avec 161 voix sur 256 votants et343 inscrits.
- 71 voix.
- Par 207 voix sur 299 votants et 358 inscrits.
- 87 voix
- Par 234 voix sur 238 votants et 386 inscrits.
- Avec 95 voix sur 173 votants et 260 inscrits.
- 74 voix.
- Avec 126 voix sur 217 votants et 311 inscrits.
- 73 voix.
- Armorial de J.B. RIETSTAP - et ses Compléments
- Jacques Hyacinthe Georges Richard, comte de Soultrait, Armorial du Bourbonnais, P.A. Desrosiers et fils, 1857, 334 p. [lire en ligne (page consultée le 17 nov. 2009)]
- La noblesse d'Empire sur http://thierry.pouliquen.free.fr
Voir aussi
Articles connexes
- Génie militaire ;
- Liste des généraux de la Révolution et du Premier Empire ;
- Ordre de bataille de la Grande Armée pendant la campagne de Russie ;
- École spéciale militaire de Saint-Cyr ;
- Liste des commandants de l'école spéciale militaire de Saint-Cyr ;
- Arrondissement de Montluçon ;
- Chambre des représentants (France) ;
- Chambre des députés (Restauration) ;
- Chambre des députés (Monarchie de Juillet) ;
- Adresse des 221 ;
- Entente cordiale ;
- Conseil d'État (France) ;
- Conseiller d'État (France).
Liens externes
- Fiche de Louis Auguste Camus de Richemont sur roglo.eu
- Service Historique de l’Armée de Terre – Fort de Vincennes – Dossier S.H.A.T. Côte : 8 Yd 1 714.
- Côte S.H.A.T., état de services, distinctions sur web.genealogie.free.fr : Les militaires
- CAMUS de RICHEMONT Louis Auguste sur thierry.pouliquen.free.fr
Catégories :- Naissance en Bourbonnais
- Naissance en 1771
- Personnalité militaire du Premier Empire
- Général promu pendant la Première Restauration
- Baron français du XIXe siècle
- Grand officier de la Légion d'honneur
- Chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis
- Ancien député de l'Allier
- Député des Cent-Jours
- Député de la Restauration
- Député de la Monarchie de Juillet
- Conseiller d'État français
- Décès en 1853
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