- Les Hôpitaux-Neufs
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Les Hôpitaux-Neufs
Vue générale des Hôpitaux-Neufs, au fond le MorondAdministration Pays France Région Franche-Comté Département Doubs Arrondissement Pontarlier Canton Pontarlier Code commune 25307 Code postal 25370 Maire
Mandat en coursFlorent Paquette
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Mont d'Or et des deux Lacs Démographie Population 723 hab. (2008) Densité 110 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 970 m — maxi. 1290 m Superficie 6,56 km2 Les Hôpitaux-Neufs est une commune française, située dans le département du Doubs, région de Franche-Comté, appartenant au canton et à l'arrondissement de Pontarlier.
Elle est située à 18 km au sud de cette dernière ville, sur la RN 57 qui mène à la frontière suisse à Vallorbe, et au croisement avec la route départementale 9 qui mène à Métabief et au-delà.
Sommaire
Géographie
D'une superficie de 6,56 km2, la commune est située à une altitude moyenne de 1 000 m, dans un paysage du Haut-Doubs caractérisé par une succession de moyens sommets souvent couverts de forêts, de vallées sèches ou humides et de cluses, ainsi que de prairies et alpages.
Au sud de la commune se trouve le Morond situé sur la commune de Métabief, d'une altitude de 1 419 m, et au-delà le Mont d'Or situé en limite des communes de Longevilles-Mont-d'Or et de Jougne, d'une altitude de 1 463 m. Sur la commune voisine des Hôpitaux-Vieux, immédiatement au nord, se trouve la montagne de l'Herba, qui culmine à 1 303 m. Enfin, immédiatement à l'est, mais en Suisse, le Suchet (1 588 m) domine le paysage de son double sommet particulièrement reconnaissable.
Le sentier de grande randonnée GR 5 traverse la commune du nord au sud, venant de la mer du Nord à Bergen op Zoom aux Pays-Bas pour rejoindre la mer Méditerranée à Nice, totalisant 2 600 kilomètres de distance.
De la même façon, la Grande Traversée du Jura, couramment désignée par son sigle GTJ, traverse également la commune. Circuit de randonnée de 400 km pour l'itinéraire pédestre, de 380 pour l'itinéraire VTT, de 360 pour le vélo et de 175 km pour le parcours à ski, la GTJ traverse le Jura du nord au sud en passant dans trois départements (Ain, Doubs, Jura), en reliant Mandeure dans le Doubs à Culoz dans l'Ain[1].
Histoire
Dès l'antiquité romaine, une importante voie de communication naturelle à travers le Jura, via la cluse de Pontarlier, est attestée sur la table de Peutinger et l'itinéraire d'Antonin : il s'agissait de la voie romaine reliant Lausanne et Orbe à Pontarlier (Ariolica) et Besançon (Vesontio).
Le Moyen Âge, avec le développement commercial notamment des XIIe et XIIIe siècles, voit croître l'importance de cette voie qui relie la Flandre et la Champagne à l'Italie du nord via le col du Grand-Saint-Bernard. Les comtes de Chalon vont ainsi organiser son développement, et notamment créer divers hospices et instituer des péages. C'est ainsi que, en 1282, Jean Ier de Chalon-Arlay fils de Jean Ier de Chalon (dit Jean de Bourgogne, Jean l'Antique ou Jean le Sage) crée un hospice, classiquement pour soigner les voyageurs malades et lutter contre les maladies de l'époque, telles la lèpre et la peste.
Dans la charte de franchises accordée le 15 août 1393 par Jean III de Chalon-Arlay aux Hôpitaux et à Métabief[2], il est pour la première fois cité l'Hôpital-Viel et l'Hôpital-Neuf, première apparition des deux noms distincts.
Au cours de la guerre de Dix Ans, épisode comtois de la guerre de Trente Ans, le village des Hôpitaux-Vieux est entièrement détruit en 1639 par les Suédois, nom donné à l'époque aux mercenaires mi-allemands mi-suédois de Bernard de Saxe-Weimar, destruction à laquelle échappe les Hôpitaux-Neufs.
L'année 1780 voit un incendie ravager une partie du village, la partie non détruite prenant alors officiellement le nom les Hôpitaux-Vieux[3].
Le péage de Jougne, instauré depuis plusieurs siècles, est supprimé en cette même année 1780.
En 1871, une partie de l'armée de Bourbaki, en retraite vers la Suisse, traverse le village pour gagner la frontière à Vallorbe.
L'arrivée du chemin de fer, en 1875, ouvre une nouvelle ère de développement pour Les Hôpitaux-Neufs et les villages des alentours. À cause de la déviation de la ligne Frasne-Vallorbe par le tunnel du Mont-d'Or en 1915, le trafic voyageurs est interrompu sur la ligne passant par Jougne le 18 avril 1939, puis, dans la nuit du 17 au 18 juin 1940, le tunnel de Jougne est partiellement détruit par l'armée française, empêchant définitivement tout trafic avec la Suisse. L'exploitation ferroviaire du tronçon Pontarlier - Les Hôpitaux-Neufs cesse alors définitivement en 1969.
C'est enfin à partir des années 1950-1960 que le développement des sports d'hiver autour de la station de Métabief donne aux Hôpitaux son visage actuel, complété à partir des années 1990 par le développement du VTT.
Économie
Administration
Liste des maires successifs de 1792 à 2001[4] Période Identité 1792-1794 Antoine Damase Paquette 1794-1808 Pierre Joseph Paquette 1809-1824 Philippe Robbe 1824-1835 François Florian Paquette 1835-1840 Auguste Séraphin Paquette 1841-1842 François Flavien Robbe 1844-1862 François Florian Paquette 1862-1863 Auguste Constant Thomet 1864-1877 François Florian Paquette 1878-1897 Amédée Paquette 1898-1903 Jules Martinet 1903-1912 Charles Robbe 1913-1919 Eugène Perret 1920-1945 Antoine Frédéric Maire 1945-1958 André Ernest Robbe 1958-1965 Charles Henri Faivre 1965-1977 Pierre Pinel 1977-1989 Robert Regard 1989-2001 Claude Jeannin Liste des maires successifs depuis 2001 Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 mars 2008 Jacqueline Salvi mars 2008 2014 Florent Paquette[5] Toutes les données ne sont pas encore connues. Les Hôpitaux-Neufs fait partie de la communauté de communes du Mont-d'Or et des deux lacs[6] qui associe 19 communes et 8 500 habitants et dont le siège se trouve dans la commune voisine des Hôpitaux-Vieux.
Démographie
Évolution démographique
(Source : Insee[7])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007 248 285 295 265 369 508 708 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
- La fondation de l'église paroissiale Sainte-Catherine, d'architecture romane, remonterait à 1368. Elle a été profondément transformée au XVIIe siècle dans un style renaissance italienne. Son clocher-porche surmonté d'une flèche octogonale a été ajouté en 1694, elle est désormais inscrite à l'inventaire des monuments historiques. En 1999, ses façades ont été nettoyées et son clocher entièrement rénové.
Son mobilier intérieur de grande qualité est d'inspiration baroque. On peut noter le maître-autel surmonté d'un ciborium doré à baldaquin, lui-même soutenu par des colonnes torses originales pour la région, et datant du XVIIIe, des fonts baptismaux baroques de style similaire et une vierge de bois doré du XVIIe - polychrome à l'origine - représentant Notre-Dame de Lausanne.
La pierre tombale de Jean-Baptiste de Strambino, évêque et comte de Lausanne, décédé au cours d'une visite pastorale le 29 juin 1684, relevée en 1924, se trouve désormais dans l'une des chapelles latérales. Elle est classée monument historique. La crosse de l'évêque, en bois sculpté, est conservée au presbytère de l'église[8].
Jusqu'au concordat de 1801, la paroisse relevait du diocèse de Lausanne.
- Quelques rares anciennes fermes, désormais utilisées uniquement pour l'habitation, appartiennent encore au style des fermes du Haut-Doubs. Deux d'entre elles datent de la fin du XVIIe siècle, comme en témoignent les dates gravées dans la pierre au-dessus de la porte de la grange. Ces portes, cloutées, rappellent par ailleurs qu'une clouterie existait autrefois au village.
- Depuis 1993, l'Association du chemin de fer touristique Pontarlier-Vallorbe (CFTPV) exploite un train touristique sous le nom de Coni'fer avec ses bénévoles. Après avoir reposé des rails sur une partie de l'ancienne plate-forme, elle exploite la section les Hôpitaux-Neufs-Jougne - Fontaine-Ronde longue de 8 km avec des trains tractés notamment par une locomotive à vapeur 030 T Tigerli construite en 1915 par SLM Winterthur[9].
Personnalités liées à la commune
- Paul Robbe (1884-1944), originaire des Hôpitaux-Neufs, architecte à Pontarlier, devenu maire de la ville (1929-1935), résistant, mort en déportation le 5 décembre 1944. Il est notamment l'auteur du monument aux morts de la commune voisine de Jougne.
Voir aussi
Notes et références
- Site de l'association La Grande Traversée du Jura.
- Répertoire des archives départementales du Doubs postérieures à 1789, publié en 1883.
- Eric Coulon, Marc Paygnard, Bourgs et villages du Doubs, Yens, Editions Cabedita, 2005 (ISBN 978-2-88295-428-2).
- mars 2008. Source : De plume en échos…, bulletin municipal hors série no 1 de
- Site officiel de la préfecture du Doubs, liste des maires.
- Site de la communauté de communes.
- Les Hôpitaux-Neufs sur le site de l'Insee
- Affichette explicative située dans l'église.
- Voir le site officiel de l'association
Bibliographie
- Claire Lemoine, Rémy Toulouse, Jean-Luc Flohic, Anita Six, Le patrimoine des communes du Doubs, Paris, Flohic éditions, 2001 (ISBN 978-2-84234-087-2), p. 970.
- Eric Coulon, Marc Paygnard, Bourgs et villages du Doubs, Yens, Editions Cabedita, 2005 (ISBN 978-2-88295-428-2), p. 83.
- Paul Laurens, Annuaire départemental du Doubs pour 1845, préfecture du Doubs, Besançon, 1844, p. 151.
Liens externes
Catégorie :- Commune du Doubs
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