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Mars (mythologie)
Pour les articles homonymes, voir Mars.Mars Liens avec les autres mythologies Nom latin Mars Équivalent grec Arès Équivalent étrusque Maris Fonctions Fonctions Dieu de la guerre Attributs Lance, casque Animal favori Loup, pic-vert Culte Culte Capitole,
Campus MartiusMythologie romaine et liste des divinités mineures Série Rome antique Dans la mythologie romaine, Mars (en latin Mars, « le brave ») est le dieu de la guerre.
Il est identifié à l'Arès des Grecs, et passe ainsi pour le fils de Jupiter et de Junon. Les poètes latins lui donnent cependant une autre origine : jalouse de ce que Jupiter avait mis au monde Minerve sans sa participation, Junon avait voulu, à son tour, concevoir et engendrer. La déesse Flore lui indiqua une fleur qui croissait dans les campagnes d'Olène en Achaïe, et dont le seul contact produisait ce merveilleux effet. Grâce à cette fleur, elle devint mère de Mars. Elle le fit élever par Priape, de qui il apprit la danse et les autres exercices du corps, préludes de la guerre.
Les Romains avaient nommé le premier mois de l'année en son honneur, qui coïncidait avec le retour des beaux jours et la reprise de la guerre après l'hiver. Janvier, mois d'élection des magistrats, a été plus tard convenu comme commencement de la nouvelle année. Mars est devenu le troisième, et c'est ainsi que décembre, étymologiquement le dixième mois, est devenu le douzième.
C'est aussi le dieu responsable de la fertilité des cultures, ce qui lui donne une importance toute particulière dans la Rome antique.
Dieu du printemps car c'est à la fin de l'hiver que commencent les activités guerrières et dieu de la jeunesse parce que c'est elle qui est employée dans les guerres.
Sommaire
Légendes
Alcippé, la fille de Mars, avait été violentée par un fils de Neptune. Mars la vengea en tuant l'auteur du crime. Neptune, désespéré par la mort de son fils, fit comparaître Mars à être jugé devant les douze grands Dieux de l'Olympe. Junon assigna Mercure, pour qu'il défende la cause de son fils. Il le défendit si bien que celui-là fut absout. Le jugement eut lieu sur une colline de Rome appelée depuis l'Aréopage ou colline de Quirinus, où s'établit le fameux tribunal athénien.
Ascalaphus, fils de Mars, qui commandait les Béotiens au siège de Troie, ayant été tué, Mars courut le venger lui-même, malgré Jupiter, qui avait défendu aux Dieux de prendre parti pour ou contre les Troyens. Le roi du ciel eut un accès de colère mais Minerve apaisa sa fureur en promettant de soutenir les Grecs. En effet, elle incita Diomède à se battre contre Mars, qui fut blessé au flanc par la lance de ce héros. C'est Minerve qui avait dirigé le coup. Mars, en retirant l'arme de sa blessure, jeta un cri épouvantable, et aussitôt remonta à l'Olympe au milieu d'un tourbillon de poussière. Jupiter le gourmanda sévèrement, mais fit ordonner au médecin des Dieux de guérir son fils. Péon mit sur sa blessure un baume qui le guérit sans peine, car, dans un Dieu, il n'y a rien qui soit mortel.
Homère et Ovide ont raconté les amours de Mars et Vénus. Mars se méfiait de Phébus (Phébus, l'Apollon des Grecs), qui était son rival auprès de la belle déesse, et avait placé en sentinelle Alectryon, son favori ; mais, celui-ci s'étant endormi, Phébus aperçut les coupables et courut prévenir Vulcain. L'époux outragé les enveloppa dans un réseau (des filets ou des rêts en quelque sorte) aussi solide qu'invisible, et rendit tous les Dieux témoins de leur crime et de leur confusion. Mars punit son favori en le métamorphosant en coq; depuis cette époque, cet oiseau tâche de réparer sa faute en annonçant, par son chant, le "lever de l'astre du jour". Vulcain, à la prière de Neptune et sous sa caution, défit les merveilleux liens. Les captifs, mis en liberté, s'envolèrent aussitôt, l'un dans la Thrace, son pays natal, l'autre à Paphos dans sa retraite préférée.
Culte
Son culte paraît avoir été peu répandu chez les Grecs. On ne parle d'aucun temple élevé en son honneur, et l'on ne cite que deux ou trois de ses statues, en particulier celle de Sparte, qui était liée et garrottée, afin que le dieu n'abandonnât pas les armées durant la guerre, alors que les Romains l'ont fort vénéré et lui ont dédié plusieurs temples car pour ceux-ci, il était également un dieu de la fertilité.
Représentation
Les anciens monuments représentent le dieu Mars d'une manière assez uniforme, sous la figure d'un homme armé d'un casque, d'une pique, d'une épée et d'un bouclier ; tantôt nu, tantôt en costume de guerre, même avec un manteau sur les épaules. Parfois, il porte la barbe, mais le plus souvent il est imberbe, et souvent il tient à la main le bâton de commandement. Sur sa poitrine, on distingue l'égide avec la tête de Méduse. Il est tantôt monté sur son char traîné par des chevaux fougueux, tantôt à pied, toujours dans une attitude guerrière. Son surnom de Gravidus signifie : « celui qui s'avance à grand pas ».
Les anciens Sabins l'assimilent à leur propre dieu guerrier Quirinus (Quiris = « lance ») nom qui donnera également le mot Quirites terme employé pour désigner les citoyens romains.
On le représente aussi sous la forme d'un loup.
À Rome
Mais, à Rome, Mars était tout spécialement honoré. Dès le règne de Numa Pompilius, il eut au service de son culte et de ses autels un collège de prêtres, choisis parmi les patriciens. Ces prêtres, appelés Saliens, étaient préposés à la garde des douze boucliers sacrés en forme de huit, ou anciles, dont l'un, disait-on, était tombé du ciel. Tous les ans, à la fête du dieu, les Saliens, portant les boucliers, et vêtus d'une tunique de pourpre, parcouraient la ville en dansant et sautant.
Leur chef marchait à leur tête, commençait la danse, et ils en imitaient les pas. Cette procession très solennelle se terminait au temple du dieu par un somptueux et délicat festin. Parmi les temples nombreux que Mars avait à Rome, le plus célèbre fut celui qu'Auguste lui dédia sous le nom de temple de Mars vengeur (Mars Ultor en latin).
Il y avait à Rome une fontaine vénérée et spécialement consacrée à Mars. Néron s'y baigna. Ce mépris des croyances populaires ne fit qu'augmenter l'aversion qu'on éprouvait pour ce tyran. À dater de ce jour, sa santé étant devenue languissante, le peuple ne douta point que, par son sacrilège, il s'était attiré la vengeance des dieux.
Prêtres
Offrandes
On lui offrait comme victimes le taureau, le verrat, le bélier, et, plus rarement, le cheval. Le coq, le vautour, le loup et le pic-vert lui étaient consacrés. Les dames romaines lui sacrifiaient un coq le premier jour du mois qui porte son nom, et c'est par ce mois que l'année romaine commença jusqu'au temps de Jules César.
Liens de parenté
Il est soit l'époux de Bellone soit son père et le père de Romulus et de Remus. Il a eu (entre autres) une aventure remarquée avec Vénus la femme de Vulcain qui lui donna Harmonie et les jumeaux Phobos, la crainte et Deimos, la Terreur, qui accompagnaient leur père sur le champ de bataille. La liaison de Mars et Vénus se termina brusquement. Homère nous raconte, dans l'Odyssée, comment Hélios, le dieu Soleil, espionna les amants, puis avertit Vulcain de ce qui se passait dans son dos. Celui-ci, alors, fabriqua un énorme filet qu'il fixa en secret au-dessus de son lit, puis il déclara qu'il quittait l'Olympe. Quand Mars et Vénus se retrouvèrent dans le lit, le filet les emprisonna. Vulcain apparut alors et les injuria, puis il appela les autres dieux pour qu'ils soient témoins de leur honte. Les dieux accoururent en riant et sur la prière de Neptune, Vulcain les délivra, à la condition que Mars lui payât une amende.
Les poètes donnent à Mars plusieurs femmes et plusieurs enfants. Il eut de Vénus deux fils, Deimos et Phobos (la Terreur et la Crainte), et une fille, Hermione ou Harmonie, qui épousa Cadmus. Il eut de Rhéa Sylvia, Romulus et Rémus ; de Thébé, Evadné, femme de Capanée, un des sept chefs thébains ; et de Pirène, Cycnus qui, monté sur le cheval Arion, combattit contre Hercule et fut tué par ce héros. Les anciens habitants de l'Italie donnaient à Mars, pour épouse, Néréine.
Mars a donné leurs noms aux Champs de Mars, notamment à Rome et à Paris. L'actuelle Corseul dans les Côtes-d'Armor s'appelait Fanum Martis (Le Temple de Mars) à l'époque romaine. L'adjectif martial vient également du nom de ce dieu. Le mardi est dédié au dieu Mars.
Voir aussi
Article connexe
- Arès, son équivalent grec
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Catégorie : Divinité romaine
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