- Le Pré-Saint-Gervais
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Cet article concerne la commune. Pour la station de métro, voir Pré Saint-Gervais (métro de Paris).
Le Pré-Saint-Gervais
Mairie de la ville du Pré-Saint-Gervais
DétailAdministration Pays France Région Île-de-France Département Seine-Saint-Denis Arrondissement Bobigny Canton Les Lilas Code commune 93061 Code postal 93310 Maire
Mandat en coursGérard Cosme
2008-2014Intercommunalité Communauté d'agglomération Est Ensemble Démographie Population 17 588 hab. (2008) Densité 25 126 hab./km² Gentilé Gervaisiens Géographie Coordonnées Altitudes mini. 57 m — maxi. 114 m Superficie 0,7 km2 Le Pré-Saint-Gervais est une commune française située dans le département de la Seine-Saint-Denis et la région Île-de-France.
Ses habitants, les Gervaisiens, l'appellent le Pré.
Sommaire
Géographie
La ville est située en petite couronne Nord-Est de Paris, au sud du département de la Seine-Saint-Denis. Elle est limitrophe au sud et à l'ouest par Paris, au nord-est par Pantin et à l'est par Les Lilas. La commune est édifiée sur le flanc nord de la colline de Belleville.
Le Pré-Saint-Gervais est, en superficie, la plus petite commune du département de la Seine-Saint-Denis, avec seulement 70 hectares. C'est d'autre part la commune de Seine-Saint-Denis avec la plus forte densité.
La commune est longée par le boulevard périphérique de Paris et desservie par les sorties porte du Pré-Saint-Gervais (sortie chaussée intérieure), porte des Lilas ou encore porte de Pantin.
De plus, la porte Chaumont lie Paris au Pré-Saint-Gervais mais sans accès au périphérique. De même, le passage Brunet permet les accès piétons sous le périphérique au niveau de la Porte Brunet à partir de la station de métro Pré Saint-Gervais.
Les quartiers du Pré
La ville du Pré Saint-Gervais comporte 5 quartiers, dont le Belvédère, Le Centre Ville, Jean Jaurès, Gabriel Péri et Rabelais/7Arpents. Avec 42,9% d'HLM, Le Pré-Saint-Gervais est la 9e ville de Seine-Saint-Denis pour son taux de logement social. La ville comprend 8 294 logements[réf. nécessaire].
Le quartier Gabriel Péri
Situé au nord-est de la ville, il est limitrophe de la ville de Pantin et longe le cimetière du Pré. Plusieurs routes mènent au centre ville, et à Paris par l'avenue Jean Jaurès. Ce quartier est desservi par les transports en commun avec le bus 61 ou encore la ligne 5 du métro à Hoche. Il compte aussi la Cité Gabriel Péri, un HLM construit par l'OPHLM 93, qui compte plusieurs bâtiment en R+4 ainsi qu'une Tour en R+7 et R+15.
Le quartier Jean Jaurès
Situé au sud de la ville en limite Les Lilas, ce quartier monte de la cité Gabriel Péri jusqu'à la porte des Lilas. Il est le plus grand quartier HLM de la ville du Pré. Il contient la cité Jean Jaurès ainsi que la cité Jardin - Henri SELLIER, un ensemble de petits bâtiment des années 1933 en brique rouge (du R+3 au R+5) de 1 256 logements. La cité Jean Jaurès est composée de 9 Tours (de R+8 à R+10) construites dans les années 1960-70 sur la colline de Belleville. Elle contient 336 logements qui s'ajoutent aux 1 256 des deux autres cités du quartier. Ce grand ensemble totalise 2 200 logements pour 9 000 habitants environ dans le quartier le plus défavorisé de la ville. Mal reliée au centre ville, mais bien desservie en transports en commun par les bus RATP 170 et 61, la cité contient quelques boutiques, des supérettes, un coiffeur, un gymnase et une poste.
Le quartier du Belvédère
Le Quartier du Belvédère longe le boulevard périphérique à partir de la porte des Lilas. Il est actuellement en cours de travaux sur le territoire de Paris, (bureaux et jardins sur le périphérique). Ce quartier contient la résidence Babylone (un immense ensemble dominant la porte des Lilas), et plus bas les grandes tours "Les Marronniers", puis une longue barre de 13 étages construite par l'OPHLM 93. Ce quartier dispose du centre Commercial Babylone (grande surface Carrefour market et autres commerces, salon de coiffure, téléphones, Babylone Scooter etc.). En contrebas, on y trouve également les vieux quartiers bourgeois de la ville, avec ses villas cossues et ses petites avenues pavées, bordées d'arbres centenaires.
Le quartier Rabelais & 7 Arpents CITE RABELAIS
Située au nord-ouest de la commune à la limite entre la porte Chaumont Paris, la porte de Pantin et le quartier Hoche de Pantin, ce quartier est desservi par le bus 170 et la station de métro Hoche. Il n'est pas très éloigné de la ligne de bus Petite Ceinture. Traversé du nord au sud par l'ancienne Grande Rue (rue André Joineau) prolongée par la rue du Pré-Saint-Gervais à Pantin, c'est avec le centre-ville le quartier le plus vivant. Il est proche du centre commercial Verpantin, de boutiques et du marché sur la RN3. Les vieux atelier ( Guitel ) et les immeuble faubourg de style 100 en font un exemple intéressent d’urbanisme notamment sur la rue du 14 Juillet 1789 et la place de l'église art déco de la sainte famille. La Cité Rabelais-7 Arpents s'étend sur trois communes (Le Pré, Pantin et Paris 19e).
Le quartier du centre-ville
Situé à la porte du Pré-Saint Gervais non loin de l'hôpital parisien Robert Debré, ce vieux quartier est bordé par le boulevard périphérique à l'ouest, et se confond parfois avec le quartier du Belvédère, qui le domine de la colline de Belleville. La place Anatole France, avec sa mairie à l'architecture du XIXe, son marché, son collège, sa fontaine ancienne et la rue commerçante André Joineau, la maison des associations et ses nombreux commerces, a conservé tout le charme d'un vieux quartier de Belleville. Il jouxte les petites rues aux villas anciennes du quartier du Belvédère ainsi que l'église de la Sainte famille et la rue du 14 juillet .
Économie
La commune, de très petite taille, est essentiellement une commune résidentielle. Elle compte néanmoins 450 salariés, dont les principaux employeurs sont l'hypermarché Carrefour Market (120 salariés), l'Européenne Léchevin (entreprise de déménagements - 48 salariés) et les salaisons Busso Frères (45 salariés). La commune a perdu dans les années 2000 les activités de l'usine Guitel (roulettes Caddie) qui a compté jusqu'à 1 600 ouvriers. La faillite a été prononcée le 20 avril 2005[1]. La ville a racheté les 10 500 m² en mars 2004 qu'elle a revendu début 2005 au groupe Nexity.
Transports
Métro
Aucune station de métro ne se situe sur le territoire de la commune. Néanmoins, cinq stations sont proches du Pré Saint-Gervais :
- Hoche ou Eglise de Pantin (ligne à Pantin),
- Porte des Lilas (lignes et à Paris) ou Mairie des Lilas (ligne aux Lilas),
- Pré Saint-Gervais (ligne à Paris dans le 19e arrondissement
Bus
Cinq lignes de bus de la RATP desservent la ville : RATP 48 61 170 249 330
Enfin, la ville met à disposition un service de bus circulant sur son territoire : leP'tit bus du Pré.
Velib'
L'utilisation du Vélib' est possible à partir de trois sites au cœur du Pré depuis juin 2009 à partir de :
- la station n°33102 au carrefour des rues G.Péri et F.Ferrer,
- la station n°33103 à la Poste (face à l'école J.Jaures),
- la station n°33104 à la Mairie.
Les stations parisiennes à proximité du Pré sont :
- la n°19035 à la Porte Chaumont,
- la n°19112 à la Porte de Pantin,
- la n°19124 à la Porte du Pré St Gervais.
Une station + (n°20029) sera ouverte à la porte des Lilas en fonction de l'avancement des travaux de cette esplanade. Sinon, d'autres stations sont disponibles à Pantin et aux Lilas.
Tramway
Le prolongement de la ligne de tramway T3 vers le nord Est, pourrait l'approcher du Pré en franchissant le périphérique avant Pantin.
Histoire
Le lieu porte le nom de "Pré-Saint-Gervais" depuis 1217, ce nom provient du latin pratum, prairie, et de Gervasius, martyr et saint milanais dont une relique fut offerte à l'église du lieu par l'abbaye de Saint-Denis.
Le village est longtemps resté une simple dépendance de Pantin, tant au niveau administratif que spirituel, ce qui fut à l'origine du combat des habitants pour obtenir l'indépendance de leur paroisse dès 1588 par la construction d'une chapelle (consacrée en 1613). Celle-ci ne fut obtenue qu'en 1787.
La commune prend le nom de "Le-Pré-Pelletier" en 1794 en hommage au révolutionnaire Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau assassiné pour avoir voté la mort du roi et dont la propriété était voisine du village ; elle reprit son nom d'origine en 1801.
En 1814, lors de la Bataille de Paris, le Pré fut ravagé par les combats que le général Compans y livra contre les troupes wurtembourgeoises.
En 1840, la construction des fortifications de Paris l'isola de Belleville. Le 1er janvier 1860, en application de la loi du 16 juin 1859, la commune, déjà exiguë, perd vingt-sept hectares annexés par la ville de Paris au-delà des fortifications de Paris. Sa superficie est alors réduite à 109 hectares, avant d'être encore limitée à 72 hectares en 1870 après l'annexion par Paris des terrains militaires.
Les premières plaques de rue sont apparues au Pré-Saint-Gervais en 1881.
En 1914, c'est à la veille de la Première Guerre mondiale que Jean Jaurès donna son célèbre discours sur la paix au Pré sur la colline du Belvédère. Il était déjà intervenu au balcon de la mairie en 1913 contre la passage du service militaire à 3 ans. La ville participe cependant à l'effort de guerre, grâce à l'usine Rateau (turbocompresseurs pour l'aviation).
Héraldique
Les armes de la commune de Le Pré-Saint-Gervais se blasonnent ainsi :De sinople aux cinq fasces ondées abaissées d'argent surmontées d'un rencontre de bélier du même accorné d'or[2]. La devise du Pré-Saint-Gervais est "Pré je fus, Ville je suis".
Démographie
Administration
Intercommunalité
Suite aux élections municipales de 2008, les villes de Bagnolet, Bobigny, Bondy, Les Lilas, Montreuil, Noisy-le-Sec, le Pré-Saint-Gervais, Pantin et Romainville ont entamé les réflexions nécessaires à la création d'une communauté d'agglomération.
Ces réflexions ont abouti à une conférence de presse commune aux neuf Maires, à l'hôtel de ville de Romainville le 10 avril 2009, et à la création, au 1er juin suivant, de l'Association de préfiguration de l'Intercommunalité de l'Est Parisien (APIEP 93)[5]. Suite a la concertation et aux délibérations positives des neuf conseils municipaux, Est Ensemble, la plus ample intercommunalité d'Île-de-France avec près de 400 000 habitants, a été créée le 1er janvier 2010 par arrêté du Préfet de Seine-Saint-Denis.
Liste des Maires
Liste des maires successifs du Pré-Saint-Gervais[6] Période Identité Étiquette Qualité 1998 Gérard Cosme PS Réélu pour le mandat 2008-2014 1995 1998 Claude Bartolone PS 1977 1995 Marcel Debarge PS 1965 1977 F. Blanluet SFIO 1944 1965 Ed. Pepin PSD 1920 1944 E. Boistard SFIO 1914 1919 J.B. Tortorat SFIO 1904 1914 Jean Baptiste Marie Semanaz SFIO 1896 1904 P. Bailly 1876 1896 Charles Eugène Alexandre Guérin 1871 1876 E. Tronchet 1870 1871 Jolly 1869 1870 Eugène A. Bureau 1865 1869 Poulet-Dufour 1831 1865 A.J.B. Simonnot 1826 1831 A Videl 1818 1826 J.B. Beaugrand 1814 1818 J Simonnot 1808 1814 L. Hardy 1804 Fr. Cottin 1802 Guingand 1800 Maurice 1795 Pierre Cottin 1793 Guingand 1791 1793 J. B. Fromin Monuments et lieux de visite
Plusieurs sources dont quatre regards sur l'aqueduc construit au XIIIe siècle par la Léproserie de Saint-Lazare (située à la place de l'ancienne Prison Saint-Lazare à Paris) pour acheminer les eaux du Pré vers leurs établissements. Ils sont classés monuments historiques depuis 1899 dont la fontaine (place de la mairie) est le plus important. Le Regard du Trou-Morin, sans doute d'origine médiévale et restauré au XVIe siècle ainsi qu'en 2004, drainait les eaux des coteaux de Romainville et des Lilas.La cité-jardin du Pré-Saint-Gervais - Pantin - Les Lilas (1927-1933 puis 1947-1952) : elle fait partie de la quinzaine de cités-jardins construite par l'Office HBM de la Seine alors dirigée par Henri Sellier. Conçue par l'architecte Félix Dumail, elle est constituée de 1 200 logements collectifs et de 56 pavillons individuels (contre 243 prévus à l'origine), essentiellement situés sur les communes de Pantin et du Pré-Saint-Gervais. Une partie de la cité est construite à Pantin après la Seconde Guerre mondiale mais dans un style très différent, partie appelée de nos jours "cité des auteurs" (228 logements). La cité comporte comme équipements collectifs des boutiques, une école (actuel groupe scolaire Jean Jaurès-Pierre Brossolette) et un stade. Mais le projet d'édifier en plus une maison des services sociaux, un dispensaire et un théâtre de plein air ne sera pas réalisé. La cité est partiellement protégée au titre des sites.
L'ancienne usine Guitel, situé rue Carnot, dans le quartier des 7 Arpents, est implantée sur près d'un hectare. D'abord propriété d'Auguste Rateau en 1904, l'usine fournira différentes pièces pour l'aviation militaire et comptera vers 1930 jusqu'à 2000 ouvriers. En 1947, les terrains et les bâtiments sont revendus pour la partie ouest à la manufacture de quincaillerie F.Guitel et Etienne Frères Réunis, et pour la partie est à la Société de construction métallique Mobilor. Ces deux sociétés finiront par fusionner en 1962 et se spécialisent dans la fabrication des roulettes (Caddie) et des chariots (SNCF). D'un point de vue architectural, l'ensemble constitue un exemple unique d'usine-rue. « Les constructions de 1916 et 1917 – l’essentiel de l’usine – sont de deux types. De part et d’autre de la rue Carnot, du côté de la rue Franklin, les façades des bâtiments se répondent [...] l’oculus percé dans le pan coupé de l’atelier, ouvrant sur la rue Franklin, portait l’horloge de l’usine »[7],[8].
"Les Villas du Pré", ruelles bordée de jolie maisons xixe siècle sont une ville dans la ville et un exellente exemple du mode de vie de la classe moyenne et petit bourgeois sous Napoléon 3.
L’église Saint-Gervais-Saint-Protais. A l'entré du hameau bucolique de la rue du 14 juillet L’architecte Barbier dessine les plans de la nouvelle église, Placé sous la protection de la Sainte-Famille, le bâtiment est construit en moellons de granit. Son aspect robuste et sobre s’inspire des formes romanes Art déco. La nef se compose de quatre travées éclairées par les vitraux du maître verrier Barillet. Le trésor : une « Pieta » du XVIe siècle, un « Saint-Sébastien » et une « Sainte-Anne et la Vierge » datée des XVe-XVIe siècles. Une toile du XVIIe siècle,un Christ en croix de Philippe de Champaigne.Personnalités liées à la ville
- Rousseau et Bernardin de Saint-Pierre s'y rendaient souvent[9].
- Claude Bartolone, président du conseil général de Seine-Saint-Denis, ancien ministre et maire du Pré-Saint-Gervais de 1995 à 1998
- François Hadji-Lazaro, chanteur français, y réside depuis environ 1995
- Madeleine Robinson, actrice, y passe une partie de son enfance
- Vincent Cespedes, philosophe, y passe une partie de son enfance
- Frédéric Taddeï, journaliste, animateur de télévision et de radio français[10]
- Jacques Higelin chanteur francais, y réside, et sa fille Izïa Higelin elle aussi chanteuse, y a été scolarisée
- Louis Bertignac chanteur francais, y réside
- Claire Nebout actrice francaise, y réside
- Une agence immobilière où travaille l'annimateur TV Stéphane Plaza est située au Pré St-Gervais
- Hubert Blanc-Francard, musicien du groupe Cassius, y reside
Jumelages
- Giengen an der Brenz (Allemagne) (de) - Site de la ville (de)
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
- « Le guide des collectivités locales », dans "Bienvenue ! La Seine-Saint-Denis", édité par le Comité d'expansion (COMEX) de la Seine-Saint-Denis, Mai 2008
- http://www.newgaso.fr/lecture_fiche_commune.php3?page=f93061
- http://cassini.ehess.fr/ Population avant le recensement de 1962
- INSEE: Population depuis le recensement de 1962
- http://apiep93.org/network/apiep
- Liste des maires du Pré-Saint-Gervais sur www.francegenweb.org
- DRAC⁷, 2005, p. 8 N. Pierrot, Inventaire Général,
- Le site de l'usine Guitel
- Oeuvres posthumes de Jacques-Henri-Bernardin de Saint-Pierre
- Libération - Sa nuit, son oeuvre
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