Le Croizic

Le Croizic

Le Croisic

Le Croisic

La côte sauvage.
La côte sauvage.

Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Pays de la Loire
Département Loire-Atlantique
Arrondissement Saint-Nazaire
Canton Croisic (chef-lieu)
Code Insee abr. 44049
Code postal 44490
Maire
Mandat en cours
Michèle Quellard
2008 - 2014
Intercommunalité Communauté d'agglomération Cap Atlantique
Site internet http://www.lecroisic.fr/
Démographie
Population 4 121 hab. (2006[1])
Densité 916 hab./km²
Aire urbaine 70 248 hab.
Gentilé Croisicais, Croisicaise
Géographie
Coordonnées 47° 17′ 38″ Nord
       2° 30′ 33″ Ouest
/ 47.2938888889, -2.50916666667
Altitudes mini. 0 m — maxi. 20 m
Superficie 4,5 km²

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Voir la carte administrative

Le Croisic est une commune française, située dans le département de Loire-Atlantique et la région Pays de la Loire. Son nom en breton est Ar Groazig.

Sommaire

Géographie

Situation de la commune du Croisic dans le département de Loire-Atlantique
Côte rocheuse de la pointe du Croisic, sur le lieu-dit « Port aux Rocs ».
Situation

Le Croisic est situé sur le littoral de la Loire-Atlantique, l'extrémité occidentale de la presqu'île guérandaise, et à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Saint-Nazaire.

Les communes limitrophes sont Batz-sur-Mer à l'est et La Turballe au nord.

Selon le classement établi par l’INSEE en 1999, Le Croisic est une commune urbaine, une des 9 communes de banlieue de l’unité urbaine de Saint-Nazaire, qui s'étend de Donges au Croisic et fait partie de l’aire urbaine de Saint-Nazaire et de l’espace urbain de Nantes-Saint-Nazaire (cf. Communes de Loire-Atlantique).

Géographie physique

Le Croisic, Batz-sur-Mer et Le Pouliguen se tiennent sur d'anciens îlots rocheux aux paysages très variés reliés au continent par un dépôt de sable qui a formé la dune de La Baule.
Au nord de la commune, se trouve le port situé à l'entrée des traicts (bras de mers s'enfonçant dans les terres et alimentant les marais salants)[2], autour duquel s'est développé le bourg. En face de celui-ci, se trouve la pointe de Pen-Bron (dépendant de La Turballe) qui a également été relié au continent par les dépôts de sable qui ont formé la dune qui part du continent.
Ces deux ceintures de sable ont ainsi isolé une zone marine qui est donc devenue plus calme et qui s'est ainsi transformée en vasière, aménagée depuis plus de mille ans pour former les Marais salants de Guérande.
Les parties nord et ouest de la commune sont constituée de côtes rocheuses et de dunes, moins densément urbanisée, baptisée Côte Sauvage.

Histoire

Source : V. Vatier D'Ambroyse, Côtes vendéennes de Lorient à La Rochelle, Ed. Sanard Et Derangeon, 1892, 424 p. 

Le Croisic est une petite ville, d'origine très ancienne, dans laquelle on a voulu retrouver l'un des ports bretons désignés par Ptolémée. Dès le milieu du Ve siècle, le Croisic devint une station préférée des marins saxons. Plusieurs fois ils battirent les Romains et quand, battus eux-mêmes, ils se voyaient forcés de se retirer, ce n'était jamais pour longtemps, car leurs compatriotes accouraient du nord à la rescousse : la position offrant trop d'avantages pour être négligée par ces habiles marins.

Avant l'établissement des grands ports militaires de Bretagne, le Croisic possédait une véritable importance. Il armait de forts navires, et à toutes les époques de l'histoire du duché de Bretagne, on retrouve avantageusement son nom. La fidélité de ses habitants aux ducs d'abord, puis aux rois de France, héritiers des ducs, resta si complète que des privilèges considérables lui furent assurés. Nicolas Bouchart, amiral de Bretagne né à Batz[3], tenant pour Jean de Montfort, fortifia la ville et y bâtit un château en 1355. Il réparait ainsi le mal que Louis d'Espagne, partisan de Charles de Blois, avait fait au port treize ans auparavant.

Le duc François II arma une flotte au Croisic, et accorda aux habitants plusieurs privilèges dont ils se montrèrent reconnaissants. Non seulement ils firent lever à l'armée de Charles VIII le siège de Nantes, mais encore ils contribuèrent à reprendre la ville de Vannes, enlevée par les Français. Plus tard, l'union de la Bretagne et de la France ayant été consommée, les Croisicais ne marchandèrent pas leur dévouement au nouveau souverain. Ils s'occupèrent avec ardeur des armements nécessaires pour réprimer les incursions des Anglais sur les rivages bretons. Quatre de leurs navires obtinrent l'honneur de la journée où si malheureusement périt le trop impétueux Portzmoguer (Primauguet) et où fut détruit le fameux vaisseau la Cordelière, construit par la reine Anne de Bretagne (1513).

La chapelle du Crucifix

« Le 29 avril 1557, dit Ogée, les habitants du Croisic écrivirent au duc d'Étampes, gouverneur de Bretagne, pour lui apprendre qu'ils avaient chassé les Espagnols de Belle-Île-en-Mer et pris une de leurs barques, où il s'était trouvé du sucre et des olives, et lui annoncer qu'ils lui conservaient quatre pains de sucre et un baril d'olives provenant de cette prise. »

Jusqu'en 1597, le Croisic resta au rang des plus fortes places bretonnes ; mais à cette époque Henri IV, vainqueur de la Ligue, acheva de pacifier le comté nantais. Le capitaine La Tremblaye vint assiéger et réduisit la ville, dont il démolit les fortifications et le château. À cette occasion surgit une réminiscence du célèbre épisode du siège de Calais par Édouard III d'Angleterre. Le capitaine avait imposé au Croisic une rançon de trente mille écus, somme considérable. On cherchait vainement à satisfaire le vainqueur ; alors vingt-deux habitants notables, désirant éviter à leur ville la continuation des représailles exercées par les troupes s'offrirent en otage. Les pauvres gens ne s'attendaient point à être si mal récompensés de leur belle action... Soit faute de ressources, soit pour toute autre cause, leurs concitoyens les laissèrent en prison. À grand peine, et après nombre de suppliques, purent-ils obtenir que la rançon dont leur personne répondait fût répartie sur la paroisse entière !

Un des derniers faits d'armes concernant le Croisic se passa, le lendemain de la bataille des Cardinaux le 21 novembre 1759. L'amiral de Conflans, « par une manœuvre sans excuses comme sans précédents dans la marine française [son vaisseau et son équipage étaient intacts], fit couper les câbles du Soleil-Royal et vint s'échouer à l'entrée du port vers sept heures du matin ». Le Héros, complètement désemparé, venait aussi faire côte à ce même port. L'épilogue du terrible combat devait être lamentable. Le maréchal français ordonna de brûler son vaisseau, quoiqu'il y ait lieu de croire que le Soleil-Royal pouvait être sauvé. Cet ordre fut exécuté, mais les Britanniques « voulurent avoir leur part dans l'incendie », et deux jours après, le 24 novembre, cinq chaloupes ennemies vinrent brûler le Héros. Ceci encore se passa sous les yeux de Conflans !...

Quinze jours environ s'écoulent, et l'amiral britannique s'avise qu'il doit envoyer retirer les canons des vaisseaux incendiés. En conséquence, il adresse aux Croisicais un ultimatum portant « que si l'on tentait de s'y opposer [au retrait des canons], il bombarderait la ville et la réduirait en cendres ». Mais sir Edward Hawke n'avait plus affaire à M. de Conflans. Les Croisicais, loin de se montrer effrayés par ses menaces, refusèrent de laisser enlever les pièces. Irrités, les Britanniques s'embossèrent et ouvrirent le feu. Pendant trois jours, les champs furent sillonnés par des boulets. Une bombe tomba dans le milieu du Croisic, devant la porte principale de l'église. Les habitants n'en persévérèrent pas moins dans leur patriotique résolution, et les assaillants durent renoncer à de nouveaux trophées d'une victoire dont ils avaient déjà tant de preuves. Longtemps, on travailla à l'extraction de l'artillerie et des débris des deux bâtiments. Un hardi plongeur, nommé Corron, ou Gotton, né au Croisic, et dont, disait-on, « la fortune était au fond de l'eau », rendit d'immenses services en cette circonstance...

Ainsi le Croisic, soit en se défendant, soit en arrachant aux ennemis nos épaves, se montrait digne de son antique réputation, et des lettres patentes qui lui avaient été octroyées, en 1618, par Louis XIII ; pour récompenser « le zèle des Croisicais à défendre, à leurs frais et dépens, le territoire, nous les dispensons de toute solde, impault et subsides... »

Au XIXe siècle le Croisic possédait un très joli petit port, très gai, très riant, très animé par un actif va-et-vient de navires caboteurs et de barques de pêche, surtout au moment du passage de la sardine. Les marais salants et les bains de mer, ces derniers très fréquentés, entretiennent la prospérité de la ville. La bourgeoisie des environs, nantaise en particulier, profite de l'arrivée du train pour descendre dans la jeune station balnéaire. Un drame au bord de la mer de Balzac a pour cadre Le Croisic et la Grande Côte. L'écrivain séjournait non loin, en 1834 avec Laure de Berny, à Batz-sur-Mer quand il rédigeait ce court récit romanesque.

Vue panoramique de la baie de Castouillet
Lecroisic.jpg


Étymologie

Le nom de la ville proviendrait du breton ar groazigar correspond à « le » ou « la » et où la terminaison -ig est un diminutif (comme « -ette » en français).

On trouve plusieurs explications pour le terme groaz. Il pourrait signifier « croix », littéralement Le Croisic serait alors « la petite croix ».

Cependant la meilleure des étymologies proposées semble être celle qui dérive du mot groaz, « grève ». Le Croisic signifierait donc, littéralement, le lieu de la petite grève, nom fort bien en rapport avec sa situation : le port qui donne sur le traict, très sablonneux, ayant à redouter l'amoncèlement de dunes marines.

Symboles

Blasonnement

Blason ville fr Le Croisic (Loire-Atlantique).svg Le Croisic
  • Description : D'argent à la croix de gueules cantonnée de quatre mouchetures d'hermine de sable.
  • Armes de la famille de Terves (duché de Coislin) ; blason sculpté vers 1630 en l’hôtel de Coislin[4]. Les mouchetures d’hermine évoquent le blasonnement de la Bretagne, rappelant l'appartenance passée de la ville au duché de Bretagne. La croix de gueules rappelle le champ du blason de Nantes (Nantes qui, rappelons-le, fut une des capitales de la Bretagne).
  • Blason ville fr Le Croisic (Loire-Atlantique) alternatif.svg
    Malte-Brun, dans La France illustrée de 1882, nous propose une autre version : D'azur, à la croix d'argent, cantonnée de quatre mouchetures d'hermine d'or. Cette version n'a pas cours aujourd'hui et il semble même douteux qu'elle ait existé un jour : les mouchetures d'hermine, symbole de la Bretagne, sont toujours de sable sur champ d’argent, et ici on semble plutôt avoir à faire à une vision très "France" : champ d'azur et mouchetures d'hermine d'or, alternative "bretonne" au champ d'azur et fleurs de lis d'or habituel …

Devise

La devise du Croisic : Crociliacis Signum Insigna.[5]



Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
Pierre Thomère
mars 1995 mars 2008 Christophe Priou UMP Député
mars 2008 Michèle Quellard[6][7] Divers droite
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[8])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
4017 4102 4243 4313 4428 4278 4121
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Économie

Activités principales : pêche, conchyliculture, tourisme.

Transport

La commune posséde sa propre gare SNCF, terminus de la ligne en provenance de Tours, qui est actuellemnt desservie par la ligne 1 du TER Pays de la Loire, par le TER Interloire et les TGV en provenance notamment de Paris-Montparnasse.

En outre, les autocars départementaux du Réseau Lila, notamment par les lignes E (Le Croisic - La Baule - Saint-Nazaire), P (Guérande - Le Pouliguen - La Croisic) et la ligne interne Croisi'bus, desservent en tout 21 arrêts situés sur le territoire de la commune.

Les opérations d'urbanisation du centre de la Presqu'ile

En 2005-2006 a eu lieu une opération de dynamisation du centre de l'ile, par la construction de plusieurs lotissements d'habitats individuels. L'objectif était de permettre aux familles, en particulier les jeunes, de pouvoir s'ancrer dans la presqu'île, au lieu d'avoir à aller vivre à Saint-Nazaire ou Nantes.

Écologie

Le traict du Croisic, zone humide au nord, commune aux villes du Croisic, de Batz-sur-Mer, de Guérande (entre autres), est une zone pseudo fermée, ou seul un étroit passage entre le port du Croisic et la pointe de Pen-Bron permet le passage de la mer.

Cette zone du traict permet à l'eau salée de rentrer profondément dans les terres, sur plusieurs dizaines de kilomètres, et d'alimenter en particulier les marais salants. C'est aussi et surtout une zone écologiquement très riche, où l'Homme, par les marais salants, contribue au maintien de cet éco-système fragile. Le traict est d'ailleurs classé zone Natura 2000, réseau européen qui "a pour objectif de maintenir les espèces et les habitats d’intérêt communautaire dans un bon état de conservation"[9].

Personnnalités liées à la commune

Statue de Pierre Bouguer sur le port

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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